Vestiaire à costumes, Palais Garnier

Au 6ème étage de l’Opéra Garnier, au milieu des étoffes, des perles et des fleurs, l’atelier de couture confectionne les tutus et tous les costumes de ballet de l’année. Artisanat où l’excellence rencontre l’ingéniosité.

La scénographie est basée sur une vision kaléidoscopique pour une immersion dans le monde de l’Opéra de Paris, entrelacées, pliées, reflétées dans des lattes en miroir qui offrent constamment au visiteur l’œil pour reconstruire l’image. Dans cet univers, la scénographie met en valeur les différentes esthétiques qui ont fait les grands moments de ces établissements au cours des décennies, à travers la réalisation des costumes par les Ateliers et les évolutions de techniques, de styles et de matériaux. Les costumes ont lieu, comme épinglé scientifiquement à la lumière de l’Opéra Garnier.

Au final, le visiteur évolue au cœur du mouvement général du kaléidoscope. Il mêle et fragmente à grande échelle par un jeu de miroirs, les images de la brillance et de l’or du Grand Foyer du Palais Garnier, à la volée des balcons suspendus, éléments lumineux de la grande salle de l’opéra Bastille. Les costumes de différents ballets, mélangeant les époques, sont en mouvement chronométré dans cette décoration. Pour le jeune public, une médiation a inspiré comme fil conducteur tous les lieux et toutes les étapes du roman de Gaston Leroux « Le Fantôme de l’Opéra » dans une interactivité insolite.

C’est l’un des secrets les mieux gardés. Dans les coulisses de l’Opéra de Paris, qui réunit le Palais Garnier et l’Opéra Bastille, près de 200 artisans travaillent jour après jour à la conception, à la fabrication ou à la rénovation de décors et de costumes. Au total, plus de 10 métiers sont chargés, dans l’ombre, de concevoir et d’assurer chaque spectacle en apportant des compétences et des savoir-faire rares dont l’Opéra de Paris est le conservatoire. Les services de costumes collaborent à de nombreuses productions annuelles; habiller, coiffer et maquiller des milliers d’artistes. Ils créent, conçoivent, modifient, retouchent des milliers de costumes et créent, lavent et répètent des milliers de perruques et en imaginent des centaines. sans oublier les postiches, nattes, moustaches, barbes et autres moustaches. Avec, pour chacune de ces créations, le même défi: respecter les exigences de chaque scénographie et ne pas gêner les mouvements des artistes. Chaque réalisation constitue donc un défi unique, relevé sous l’impulsion des plus grands.

Défis techniques
L’Opéra de Paris est un lieu prestigieux pour les artisans d’art, brillant l’excellence française dans le monde. C’est pour continuer cet artisanat exceptionnel que Stéphane Lissner, directeur de l’Opéra National de Paris, a choisi d’ouvrir aux artisans de l’Académie, grâce au soutien financier de la Fondation. Bettencourt Schueller et son expertise dans le secteur de l’artisanat. L’Académie permet la transmission du savoir-faire d’excellence à 13 jeunes recrues qui travailleront pendant un an au cœur des ateliers Costume, Maquillage de perruque, Menuiserie, Matériaux composites, Tapisserie et Bureau de design.

Dispositif unique
L’Académie est un lieu de résidence pour les jeunes artistes au début de leur carrière: chanteurs, musiciens et metteurs en scène mais aussi des artisans bénéficient de cours spécifiques pendant un an. L’artisanat, sous l’impulsion de la Fondation, est désormais intégré de la même manière que les autres disciplines artistiques. L’Académie développe des cours de spécialisation pour les diplômés en art déjà diplômés et leur offre une formation supérieure d’excellence unique, mais également un lieu de dialogue et d’échange. L’Opéra National de Paris, gardien d’un précieux savoir-faire, transmet l’héritage de sa maison.

Éléments rétro
Costume de scène au fil des ans, découvrez une sélection de costumes de nombreuses productions parmi les plus représentatives de l’Opéra.

Pour la production de costumes, nous avons réalisé des costumes ancrés au XVIII e siècle. Cela nécessite un savoir-faire spécifique aux concepteurs d’ateliers maîtrisant le vocabulaire vestimentaire des différentes époques.

Ce qui est intéressant dans les costumes d’époque, c’est moins de regarder un tableau et de copier les vêtements que vous les voyez, mais bien de comprendre la logique et l’esthétique du vêtement et de l’adapter. Nous devons bien sûr respecter une époque, mais nous devons également prendre en compte l’opinion du spectateur d’aujourd’hui. Le point d’ancrage historique doit être reconnaissable sans que les solistes soient coincés dans des vêtements qui ne leur correspondent pas. Pour cela nous respectons les coupes du temps.

Au moment de sa publication, les souffrances du jeune Werther de Goethe auraient suscité un tel enthousiasme que les vêtements des personnages auraient profondément influencé et défini la mode de la seconde moitié du XVIIIe siècle. Siècle: la longue veste de nuit bleue et le Le gilet jaune du héros éponyme a été copié par tous les jeunes de l’époque et est devenu emblématique de l’esthétique romantique, raison de plus pour rester fidèle à cet ancrage historique.

Par exemple les corsages contraignants, mais nous les traitons avec une sensibilité contemporaine. Nous devons également tenir compte de la vision du XVIIIe siècle propre au directeur et au créateur de costumes. Si Charlotte de Goethe et Massenet est ornée de rubans roses, c’est une coquetterie que Christian Gasc dessine pour être en harmonie avec la production de Benoît Jacquot qui choisit le compte pour mettre en valeur le drame intime de l’opéra. le spectateur. C’est un piège qu’il évite par son traitement subtil des teintes, qui est une constante dans son travail.

Ce qui fait l’élégance des costumes imaginés, c’est un travail rigoureux sur les couleurs. Choisit pour chaque personnage une couleur de base et développe des variations autour de lui. Il peut progressivement introduire des éléments pour communiquer des tonalités et des ambiances différentes tout en maintenant une cohérence.

Prenons par exemple le personnage de Charlotte. Sa robe est très claire au début, lors de ce premier acte de joie qui se déroule dans une cour intérieure ensoleillée avec des enfants. Petit à petit, la blancheur de Charlotte s’assombrit, la robe reste à peu près la même mais la couleur s’intensifie. Enfin, pour la dernière scène où elle a rejoint Werther alors qu’il était mortellement blessé, Christian Gasc a décidé d’ajouter un châle rouge sang, comme si Charlotte partageait la blessure de son amant. Les costumes de Werther montrent une unité contrôlée, on ne se perd pas dans trop de couleurs. Cette production appartient à mon avis à ces spectacles où tout est réussi, où un raffinement et une grâce émergent de cette symbiose entre décors, lumières et costumes.

Costume d’étoiles
Ghislaine Thesmar, Colette Masson / Roger-Viollet, 1972/1983
Jean Guizerix, Colette Masson / Roger-Viollet, 1972/1990
Carolyn Carlson, Claude Lê-Anh, 1974-1980
Charles Jude, Jacques Moatti / ONP, 1977/1998
Dominique Khalfouni, Francette Levieux, 1976/1980
Florence Clerc, Michel Lidvac, 1977/1992
Claude de Vulpian, Michel Lidvac, 1978/1993
Patrick Dupond, Colette Masson / Roger-Viollet, 1980/1988
Jean-Yves Lormeau, Jacques Moatti / ONP, 1981/1996
Elisabeth Platel, Icare / OnP, 1981/1999
Monique Loudières, Jacques Moatti / ONP, 1982/1996
Françoise Legree, Colette Masson / Roger-Viollet, 1983/1997
Sylvie Guillem, Jacques Moatti / ONP, 1984/1989
Isabelle Guérin, Jacques Moatti / ONP, 1985/2001
Laurent Hilaire, Colette Masson / Roger-Viollet, 1985/2007
Manuel Legris, Jacques Moatti / ONP, 1986/2009
Elisabeth Maurin, Jacques Moatti / ONP, 1988/2005
Kader Belarbi, Icare / OnP, 1989/2008
Marie-Claude Pietragalla, Jacques Moatti / ONP, 1990/1999
Carole Arbo, Jacques Moatti / ONP, 1993/2001
Fanny Gaida, Icare / OnP, 1993/2001
Nicolas Le Riche, Anne Deniau, 1993
Agnès Letestu, Icare / OnP, 1997,
Aurelie Dupont, Hidemi Seto, 1998
Clairemarie Osta, Icare / OnP, 2002/2012
Jean-Guillaume Bart, Icare / OnP, 2000/2008
Laetitia Pujol, Julien Benhamou / ONP, 2002
Marie-Agnes Gillot, Icare / OnP, 2004
Mathieu Ganio, Michel Lidvac, 2004
Wilfried Romoli, Icare / OnP, 2005/2008
Delphine Moussin, Icare / OnP, 2005/2011
Benjamin Pech, Jacques Moatti / ONP, 2005
Hervé Moreau, Agathe Poupeney, 2006
Jeremie Belinguard, Anne Deniau / ONP, 2007
Emilie Cozette, Anne Deniau, 2007
Dorothee Gilbert, Sébastien Mathé / ONP, 2007
Isabelle Ciaravola, Michel Lidvac, 2009
Mathias Heymann, Sébastien Mathé / ONP, 2009
Karl Paquette, Anne Deniau / ONP, 2009
Stéphane Bullion, Sébastien Mathé / ONP, 2010
Josua Hoffalt, Michel Lidvac / ONP, 2012
Ludmila Pagliero, Sébastien Mathé / ONP, 2012
Myriam Ould Braham, Anne Deniau / ONP, 2012
Eleonora Abbagnato, Icare / OnP, 2013
Alice Renavand, Agathe Poupeney / OnP, 2011

Palais Garnier
L’Opéra Garnier, ou Palais Garnier, est une vocation de théâtre national et de chorégraphie lyrique et un élément majeur du patrimoine du 9 ème arrondissement de Paris et de la capitale. Il est situé Place de l’Opéra, à l’extrémité nord de l’avenue de l’Opéra et au carrefour de nombreuses routes. Il est accessible en métro (station Opéra), par le RER (ligne A, station Auber) et en bus. Le bâtiment se distingue par un monument particulièrement représentatif de l’architecture éclectique et du style historiciste de la seconde moitié du xix e siècle. Sur une conception de l’architecte Charles Garnier retenu à l’issue d’un concours, sa construction, décidée par Napoléon III dans le cadre des transformations de Paris conduites par le préfet Haussmann et interrompues par la guerre de 1870, a été reprise au début de la Troisième République,

Conçu par l’architecte Charles Garnier en 1875, le Palais Garnier abrite un auditorium prestigieux et des espaces publics (grand hall, rotonde d’abonnés, salons), une bibliothèque-musée ainsi que plusieurs studios de répétition et ateliers.

Le théâtre « à l’italienne », dont le plafond a été peint par Marc Chagall en 1964, peut accueillir 2054 spectateurs. Avec près de 480 000 visiteurs par an, c’est l’un des monuments les plus visités de Paris. Il est classé monument historique depuis 1923.

Cet opéra s’appelait « Opéra de Paris » jusqu’en 1989, date à laquelle l’ouverture de l’Opéra Bastille, également opéra de Paris, a influencé son nom. Il est désormais désigné par le seul nom de son architecte: « Opéra Garnier » ou « Palais Garnier ». Les deux opéras sont désormais regroupés au sein de l’établissement public à caractère industriel et commercial « Opéra national de Paris », établissement public français dont la mission est de mettre en œuvre des représentations lyriques ou de ballet de grande qualité. artistique. L’opéra Garnier est classé monument historique depuis le 16 octobre 1923.