Visite guidée du Centre Pompidou, Paris, France

Le Centre Pompidou est un établissement pluridisciplinaire né de la volonté du président Georges Pompidou, grand amateur d’art moderne, de créer au cœur de Paris une institution culturelle originale entièrement dédiée à la création moderne et contemporaine où les arts visuels côtoieraient le livre, dessin, musique, arts de la scène, animations jeune public, ainsi que cinéma.

Le Centre Pompidou est situé dans le quartier Saint-Merri, dans le quartier Beaubourg du 4e arrondissement de Paris, à proximité des Halles, de la rue Montorgueil et du Marais. Il porte le nom de Georges Pompidou , président de la France de 1969 à 1974 qui a commandé le bâtiment, et a été officiellement inauguré le 31 janvier 1977 par le président Valéry Giscard d’Estaing .

Le Centre Pompidou est un bâtiment complexe et a été conçu dans le style de l’architecture high-tech par l’équipe d’architectes de Richard Rogers, Su Rogers, Renzo Piano, ainsi que Gianfranco Franchini. Le Centre Pompidou est une merveille architecturale du XXe siècle, un chef-d’œuvre de l’architecture contemporaine avant-gardiste, immédiatement reconnaissable à ses escalators extérieurs et à ses énormes tubes colorés. Ses tubes aux couleurs vives sur la façade du bâtiment contrastent avec les constructions grises qui l’entourent.

Le Centre Georges Pompidou présente certaines des meilleures collections d’art contemporain et moderne au monde. Au sein du Musée national d’art moderne/Centre de création industrielle (Mnam/Cci), il abrite l’une des deux plus importantes collections d’art moderne et contemporain au monde, et la plus importante d’Europe. Il est comparable à des musées comme le MoMA à New York ou le Tate Modern à Londres.

Il abrite le Musée national d’art moderne et est reconnu internationalement pour ses collections d’art des XXe et XXIe siècles. Les œuvres d’artistes emblématiques sont présentées chronologiquement en deux volets : la période moderne, de 1905 à 1960 (Matisse, Picasso, Dubuffet, etc.), et la période contemporaine, de 1960 à nos jours (Andy Warhol, Niki de Saint Phalle , Anish Kapoor, etc.).

Le bâtiment compte six étages, chacun mesurant 7 500 mètres carrés. Les collections permanentes du Musée National d’Art Moderne se trouvent aux quatrième et cinquième étages. Le cinquième étage est entièrement dédié à l’Art Moderne du début du XXe siècle jusqu’en 1960 et présente des joyaux de Matisse, Picasso, Kandinsky et Miró. Au quatrième étage, les visiteurs trouveront des œuvres d’art contemporain de 1960 à nos jours, avec un accent particulier sur l’art minimaliste et conceptuel.

En plus de ses collections permanentes, des expositions de renommée internationale sont organisées chaque année au dernier étage, où les visiteurs peuvent profiter d’une vue imprenable sur Paris et ses toits. Il abrite également d’importantes galeries d’expositions temporaires, des théâtres et des cinémas, ainsi que la Bibliothèque publique d’information (Bpi), première bibliothèque publique de lecture en Europe. De part et d’autre de la place, deux bâtiments contigus abritent l’Institut de recherche et de coordination acoustique/musique (Ircam) et l’atelier Brancusi.

Il abrite la Bibliothèque publique d’information (Public Information Library), une vaste bibliothèque publique; le Musée National d’Art Moderne, qui est le plus grand musée d’art moderne d’Europe ; et l’IRCAM, centre de recherche musicale et acoustique. En raison de son emplacement, le centre est connu localement sous le nom de Beaubourg.

Il a accueilli plus de 180 millions de visiteurs depuis 1977 et plus de 5 209 678 visiteurs en 2013, dont 3 746 899 pour le musée. Passez une agréable journée dans le musée : mangez au Georges, apprenez-en plus à la bibliothèque publique d’information et faites une pause en parcourant les rayons de la boutique du musée. Au pied du Centre, l’Atelier Brancusi présente une collection unique d’œuvres de cet artiste qui a joué un rôle majeur dans l’histoire de la sculpture moderne.

Le bâtiment
L’idée d’un complexe multiculturel, réunissant en un même lieu différentes formes d’art et de littérature, est née dans les années 1960. L’idée que certains des instituts culturels soient construits dans l’ancienne zone du marché. Dans l’espoir de renouveler l’idée de Paris comme ville phare de la culture et de l’art, il a été proposé de déplacer le Musée d’Art Moderne dans ce nouveau lieu. Paris avait aussi besoin d’une grande bibliothèque publique gratuite, car il n’en existait pas à cette époque.

Le design de Rogers et Piano a été choisi parmi 681 candidatures au concours. Les architectes de renommée mondiale Oscar Niemeyer, Jean Prouvé et Philip Johnson composaient le jury. C’était la première fois en France que des architectes internationaux étaient autorisés à participer. Un an plus tard, en 1969, le président adopte le projet Beaubourg et décide d’en faire l’emplacement à la fois de la nouvelle bibliothèque et d’un centre d’art contemporain. Dans le processus de développement du projet, l’IRCAM (Institut de Recherche et Coordination Acoustique/Musique) a également été hébergé dans le complexe.

Le Centre Pompidou occupe l’emplacement des anciens marchés alimentaires des Halles. Sa construction a fait l’objet d’un concours international d’architecture, conformément à la volonté de Georges Pompidou qui avait souhaité « que ce concours soit le plus souple possible ». Le musée a été créé lors de la montée du travail. Georges Pompidou a voulu rappeler cette période grâce à l’architecture « industrielle » du centre.

Concevoir
De l’extérieur, la signature visuelle du bâtiment est assurée par l’immense escalator conçu comme une rue verticale extérieure. C’est l’artère majeure du Centre Pompidou, qui dessert tous les niveaux et transporte le public vers les hauteurs. Sa transparence permet d’admirer l’une des plus belles vues de Paris lors de l’ascension et prolonge un peu plus longtemps la sensation de déambulation dans la ville.

C’était le premier exemple majeur d’un bâtiment «à l’envers» avec son système structurel, ses systèmes mécaniques et sa circulation exposés à l’extérieur du bâtiment. Initialement, tous les éléments structuraux fonctionnels du bâtiment étaient codés par couleur : les tuyaux verts sont la plomberie, les conduits bleus sont pour la climatisation, les fils électriques sont enfermés en jaune et les éléments de circulation et les dispositifs de sécurité (par exemple, les extincteurs) sont rouges. .

A l’intérieur et sur six niveaux, des plateformes de plus de 7 000 m2 chacune, modulables à souhait. Leur conception est telle qu’elles peuvent être librement organisées selon les besoins et ainsi répondre aux besoins des activités et des différents projets. Le bâtiment offre ainsi une vision radicale où les espaces ne sont pas définis par leur fonction.

Le Forum, immense volume de dix mètres de haut, est le premier point de rencontre avec la création. Il est conçu comme un noyau central carré polyvalent à partir duquel on peut se diriger vers toutes les sections du Centre Pompidou et circuler librement sur trois niveaux (–1, 0, 1).

Afin de conférer souplesse d’utilisation et souplesse aux volumes, tous les systèmes (ventilation, électricité, eau), ainsi que les circulations (ascenseurs, monte-charges, escalators), sont rejetés à l’extérieur et sont identifiés par un code couleur. Rien n’est caché, toutes les entrailles sont visibles de l’extérieur. Quant au cadre, il est conçu comme un jeu de construction géant. Les éléments se répètent, s’assemblent et s’emboîtent, formant un engrenage métallique régulier, peint en blanc et complètement ouvert.

Construction
Le 19 mars 1971, un jury présidé par Robert Bordaz choisit le projet des architectes Renzo Piano, Richard Rogers et Gianfranco Franchini en collaboration avec l’ingénieur britannique Edmund Happold. La construction a duré de 1971 à 1977.

Le projet de Piano, Rogers et Franchini était le seul, parmi tous les projets proposés, à implanter le bâtiment selon un axe nord-sud, en respectant le tissu urbain du quartier. Cette partie permettait également de n’occuper que la moitié du terrain en dégageant une vaste esplanade, la piazza, permettant l’accueil du public et une liaison plus fluide entre le bâtiment et la ville.

Le bâtiment principal, long de 166 m, large de 45 m (60 y compris l’escalator extérieur) et haut de 42 m (52 ​​m côté piazza), se compose de huit niveaux accessibles au public de 7 500 m2 chacun, dont deux niveaux de sous-sol (- 1 et 0), le rez-de-chaussée étant au niveau 1 de la mezzanine, soit une surface utile d’environ 45 000 m2, compte tenu des vides des premiers niveaux du Forum et des cours situées aux 5ème et 6ème niveaux, qui correspondent à peu près à la superficie d’un étage.

Le bâtiment a en effet une surface totale de 103 305 m2 sur dix niveaux, compte tenu des locaux techniques et parkings qui s’étendent jusque sous la place, et non compris l’atelier Brancusi de 600 m 2 et l’Ircam. La hauteur entre chaque plateau est de sept mètres sous le plafond sauf pour celui du Forum qui est de dix mètres.

La Bpi, dont l’entrée est désormais séparée du Forum et qui dispose de sa propre cafétéria, occupe un tiers du niveau 1 de la mezzanine et des niveaux 2 et 3, soit environ 17 000 m2, dont 10 400 m2 de salles de lecture. Le reste du bâtiment, d’environ 28 000 m2, est en effet consacré au Musée national d’art moderne, qui dispose de 18 710 m2 d’espace d’exposition, dont 12 210 m2 pour les collections nationales, et de ses annexes (bibliothèque Kandinsky, librairies, boutique, école ateliers, salles de conférences et de spectacles, lorsque ces dernières sont principalement liées à la programmation du musée et à ses collections) ou profitent directement au musée, comme les espaces de restauration aux niveaux mezzanine et sixième étage, destinés aux expositions temporaires.

Chaque niveau forme un vaste plateau, entièrement modulable, l’ensemble de la structure portante, ainsi que les différents conduits techniques, rejetés en périphérie du bâtiment, lui conférant un aspect extérieur très caractéristique, comparé par certains critiques à une raffinerie de pétrole. au centre de la ville. Tous les trafics verticaux, personnes et fluides sont confinés à la façade : les canalisations extérieures colorées sont une particularité du bâtiment. Les lignes de climatisation sont bleues, les conduites d’eau sont vertes et les lignes électriques sont jaunes. Les ascenseurs sont rouges. Les tuyaux blancs sont des conduits de ventilation pour les parties souterraines. Même les poutres métalliques qui composent la structure sont exposées.

L’intention des architectes était de placer les services logistiques à l’extérieur du corps du bâtiment afin de consacrer tout l’intérieur à sa vocation de musée. L’un des inconvénients est la maintenance élevée vis-à-vis de la corrosion. Hommage quelque peu décalé à l’architecture métallique et au modernisme architectural du XXe siècle, multipliant références et citations, l’édifice a été décrit comme le dernier grand édifice moderne et le premier grand édifice post-moderne. Les étages supérieurs offrent une large vue sur Paris. On y accède par la diagonale des escalators extérieurs qui, traversant toute la façade en zigzag, donnent au bâtiment sa signature visuelle.

Des artistes de rue animent la place Georges-Pompidou (également appelée Piazza Beaubourg) qui fait face au musée. Un bassin voisin présente des fontaines composées de statues mouvantes de Tinguely (structures métalliques) et de Niki de Saint Phalle (formes colorées). Cette fontaine (la fontaine Stravinsky) est une œuvre dite in situ, dans la mesure où les artistes l’ont créée pour ce lieu précis. Il symbolise la musique (bruits de l’écoulement ou des mécanismes de l’eau) et était placé à côté de l’Institut de Recherche et de Coordination Acoustique/Musique (Ircam).

Rénovations
Le succès de sa fréquentation depuis son ouverture en 1977 a conduit le Centre Pompidou, au gré des évolutions sociales et culturelles, à réadapter sa structure et ses moyens pour pérenniser au mieux son activité. Le 1er octobre 1997, le Centre Pompidou entame d’importants travaux de rénovation. Destinées à agrandir, restaurer et redistribuer les espaces, améliorer le confort d’accueil et d’accès du public, ces rénovations s’inscrivent dans une volonté de réaffirmer les valeurs et les enjeux invoqués lors de sa création.

La présentation de la collection du Musée d’Art Moderne s’étend désormais entièrement sur les niveaux 4 et 5. Le 6ème niveau accueille trois espaces dédiés aux expositions temporaires. Le Forum a été repensé, permettant une réception facile et intuitive. Au premier sous-sol est créé un pôle dédié au spectacle vivant, aux débats et à l’audiovisuel.

Ces rénovations concernent également l’extérieur du bâtiment, dont la façade, ainsi que la création d’un accès rue du Renard réservé à la Bpi, tout en conservant une sortie vers le Forum, pérennisant ainsi le lien avec les autres activités du Centre.

Collections
Expositions et accrochages monographiques, historiques et thématiques, pour offrir au public un panorama sans cesse renouvelé de l’art moderne et de la création contemporaine, ainsi que l’une des plus importantes collections muséales d’Europe. C’est parmi les 120 000 œuvres de la collection du Centre Pompidou, la plus importante d’Europe, qu’ont été puisés ces incontournables de l’art moderne et contemporain.

Le Centre Pompidou contient plus de 120 000 œuvres d’art, dont des peintures, des sculptures, des dessins et des photographies. En tant que Musée National d’Art Moderne, le Centre Pompidou contient la collection nationale d’art de France datant de 1905 avec les fauvistes, les cubistes et les surréalistes, ainsi que le pop art et les œuvres contemporaines.

A travers cette déambulation au cœur de la collection présentée aux niveaux 4 et 5 du Musée, le Centre Pompidou propose au public une expérience immersive qui déroule le fil des recherches formelles et esthétiques fondatrices de l’art moderne et contemporain.

Prêtés dans le monde entier, ces chefs-d’œuvre reviennent à Paris pour une nouvelle tournée baptisée #PompidouVIP (pour Very Important Pieces), qui emmène le public à la découverte de certaines œuvres des artistes les plus emblématiques des XXe et XXIe siècles.

Collection Arts visuels
Constituant une référence pour chacun des grands mouvements artistiques des XXe et XXIe siècles, la collection du Centre Pompidou débute vers 1905 avec des artistes fauvistes (Georges Braque, André Derain, Raoul Dufy, Maurice de Vlaminck), des expressionnistes allemands (Ernst Ludwig Kirchner, August Macke , Max Pechstein) et des peintres russes (Alexej von Jawlensky, Mikhaïl F. Larionov, Natalia Gontcharova). Avec Henri Matisse, adepte des couleurs vives comme eux, le musée bénéficie d’une collection exceptionnelle, couvrant toute sa carrière. A partir de 1907, le mouvement cubiste, dont Braque et Pablo Picasso sont les initiateurs, et auquel participent les peintres Juan Gris et Fernand Léger ou les sculpteurs Henri Laurens et Jacques Lipchitz, est représenté par des oeuvres majeures.

D’autres grandes figures de l’art moderne, comme Marc Chagall, Robert et Sonia Delaunay ou encore Georges Rouault, dont les collections sont également importantes en nombre et en qualité, font régulièrement l’objet de salles monographiques. C’est aussi le cas de František Kupka et Vassily Kandinsky, tous deux pionniers de l’abstraction, dont les œuvres sont entrées au Musée grâce à d’importantes donations, comme cela a souvent été le cas. L’« École de Paris », nom sous lequel se sont fait connaître les artistes étrangers restés figuratifs, est notamment évoquée par des tableaux de Kees van Dongen, Amedeo Modigliani, Jules Pascin ou Chaïm Soutine.

Des salles thématiques sont ensuite consacrées aux mouvements d’avant-garde nés pendant la Première Guerre mondiale ou qui ont marqué l’entre-deux-guerres : Dada à Zurich (Jean Arp, Sophie Taeuber-Arp) puis à Paris, avec des apports incontournables des œuvres de Marcel Duchamp et Francis Picabia, la Nouvelle Objectivité allemande (Otto Dix), l’école du Bauhaus (Kandinsky, Paul Klee), le Suprématisme russe (Kasimir Malevitch) et De Stijl (Theo Van Doesbourg, Piet Mondrian, Georges Vantongerloo). Le surréalisme, illustré par des œuvres de Salvador Dalí, Max Ernst, André Masson, Joan Miró ou Yves Tanguy, a pour point fort la reconstruction d’un mur dans l’atelier d’André Breton, créateur du mouvement en 1924.

Pour la période qui débute après la Seconde Guerre mondiale, la scène artistique parisienne est évoquée par des œuvres emblématiques de l’art informel (Jean Fautrier, Jean Dubuffet), de l’abstraction gestuelle (Jean Degottex, Hans Hartung, Georges Mathieu, Pierre Soulages) et géométrique (Auguste Herbin, Victor Vasarely). Les peintures de Pierre Alechinsky, Karel Appel ou Asger Jorn appartiennent au mouvement international CoBrA. L’art américain est représenté par des œuvres majeures des expressionnistes abstraits Jackson Pollock, Mark Rothko et Barnett Newman.

Très présente dans le parcours, la sculpture moderne est illustrée par des œuvres d’Etienne-Martin, Alberto Giacometti, Julio González, Antoine Pevsner et Germaine Richier. A cet ensemble, il faut ajouter l’atelier du sculpteur Constantin Brancusi, entièrement transporté sur la place, à proximité immédiate du Centre Pompidou.

À partir des années 1960, les artistes tendent à s’émanciper de plus en plus de la peinture de chevalet, donnant naissance à des courants majeurs dans l’histoire de l’art du XXe siècle, où l’œuvre se diversifie et utilise des matériaux nouveaux, souvent instables, voire périssables. C’est le cas des Nouveaux Réalistes, de l’Arte Povera ou de Fluxus. Il y a aussi pour beaucoup une dimension expérimentale avec le mouvement, la lumière, et plus généralement les nouvelles technologies. Tout un pan de l’art dit « cinétique » relève de ce secteur de collection.

La collection présente ainsi des ensembles exceptionnels autour de mouvements qui ont contribué à l’explosion des catégories artistiques et instauré un nouveau rapport à l’art, en faisant appel à tous les sens ou en proposant d’interagir avec le spectateur. L’Arte Povera fait notamment appel à la dimension olfactive et tactile, avec des œuvres comme Respirare l’ombra, 1999-2000, environnement de feuilles de laurier de Giuseppe Penone, ou Sans titre, 1969, de Jannis Kounellis, mettant en scène des écailles de café. Les Nouveaux Réalistes, avec leurs gestes iconoclastes – accumulant (Arman), comprimant (César), lacérant (Villeglé) – sont particulièrement bien représentés dans les œuvres majeures.

Des œuvres charnières de la constellation Fluxus figurent parmi les fleurons de la collection : Le Magasin de Ben, 1958-1973, œuvre d’art totale, est présentée en permanence dans les salles du musée. De même, l’installation méditative de Joseph Beuys, Plight, 1985, y a trouvé sa place définitive. L’origine des pratiques performatives s’incarne, entre autres, dans l’œuvre fondatrice d’Allan Kaprow, initiateur des Happening, Rearrangeable Panels, 1957-1959.

D’autres familles d’œuvres témoignent d’une volonté de réduction des ressources au profit d’une appréhension de l’œuvre pour elle-même, voire de l’idée même de l’œuvre. Ainsi, les courants de l’art minimal et de l’art conceptuel tiennent une place de choix dans la collection contemporaine, avec notamment des œuvres de Donald Judd, Dan Flavin, Joseph Kosuth, ou Carl Andre.

Collection de dessins
La collection d’art graphique du Centre Pompidou compte plus de 20 000 dessins et estampes. Cette collection, issue des collections du Jeu de Paume et du Musée du Luxembourg lors de la création du Cabinet d’art graphique en 1975, s’est considérablement enrichie au fil du temps.

La partie moderne de cette collection, de 1905 aux années 1960, accueille de nouvelles collections majeures : Antonion Artaud, Victor Brauner, Marc Chagall, Sonia Delaunay, Jean Dubuffet, Marcel Duchamp, Natalia Gontcharova, Vassily Kandinsky, Frans Kupka, Henri Matisse, Joan Miró , Carl Henning Pedersen…

La partie contemporaine de la collection s’est développée grâce à une politique dynamique d’acquisitions soutenue par la générosité d’artistes et de collectionneurs, au diapason du graphisme français et international : Pierre Alechinsky, Karel Appel, Silvia Bächli, Pierrette Bloch, Louise Bourgeois, Marlène Dumas , Per Kirkeby, Giuseppe Penone, Nancy Spero, Rosemarie Trockel…

Collection de photographies
Créée en 1981, dès les débuts du Centre Pompidou, la collection de photographies du Musée national d’art moderne est devenue en près de 40 ans l’une des plus importantes au monde. Aujourd’hui, avec plus de 45 000 tirages et 60 000 négatifs, elle couvre l’histoire de la photographie du XXe siècle, avec comme point fort, depuis son origine, les avant-gardes européennes (surréalisme, Nouvelle vision, constructivisme), tout en restant attentive à la création contemporaine. qui a largement rattrapé ses acquisitions ces dernières années. A travers cette collection et les différentes actions de promotion (expositions, publications, etc.), le Musée national d’art moderne travaille à (re)reconnaître la photographie comme une pratique artistique, à part entière.

La politique d’acquisition de la collection a évolué au cours de ces décennies selon des axes stratégiques de recherche définis. Selon les périodes, il s’agissait ainsi de mieux représenter certaines scènes locales (Afrique du Sud, Moyen-Orient, Europe de l’Est), mais aussi de suppléer à certains champs artistiques historiques (création d’artistes femmes et photographes), et enfin, de suivre l’évolution des pratiques photographiques (photographie vernaculaire, installation, post-photographie). Enfin, l’acquisition de chefs-d’œuvre et d’ensembles exceptionnels reste un axe majeur d’enrichissement de la collection (fonds Paul Virilio).

Différents leviers d’acquisition tels que les achats (les photogrammes de László Moholy-Nagy, studio Dora Maar), les donations (fonds Brassaï et Eli Lotar), les legs (studio Brancusi), les donations (fonds Man Ray) ont permis de saisir des ensembles uniques pour la période moderne, plaçant le Musée national d’art moderne parmi les collections de référence pour cette période. Cette singularité s’est renforcée en 2011 avec l’acquisition exceptionnelle de la collection de Christian Bouqueret (achat grâce au mécénat Yves Rocher) composée de près de 7 000 tirages représentatifs de la photographie française et européenne de l’entre-deux-guerres. Selon les opportunités,

La période contemporaine concentre des efforts d’acquisition récents afin de consolider des corpus représentatifs de la photographie conceptuelle des années 1970 et 1980 (Ugo Mulas, Fred Londier, Natalia LL), et de poursuivre un travail de fond en faveur d’une meilleure représentation des femmes photographes (Lynne Cohen, Susan Meiselas, Jo Spence).

L’acquisition d’œuvres très récentes témoigne de la volonté du musée d’accompagner l’évolution des pratiques photographiques les plus emblématiques de notre époque par leur dimension politique et leurs nouvelles formes de circulation : Mohamed Bourouissa, Agnès Geoffray, Sara Cwynar, Adam Broomberg et Oliver Chanarin ou Clare Strand.

Les œuvres du cabinet de photographie sont régulièrement montrées lors d’expositions au sein du musée, participant au dialogue interdisciplinaire cher à l’institution. Depuis 2014, espace uniquement dédié au médium, la galerie de photographie accueille des expositions thématiques présentant des acquisitions récentes (« Varda/Cuba », pour Agnès Varda, « La Fabrique d’Exils » pour Josef Koudelka, « Calais – comment témoigner de la « jungle », pour Bruno Serralongue). Outre les expositions temporaires mettant à l’honneur la photographie (« Henri Cartier-Bresson », « La Subversion des images », « Dora Maar »), la collection est largement diffusée en France et à l’étranger grâce à ses politique de prêt généreuse.

Conception et prospective industrielle
La collection Design et prospective industrielle du Centre Pompidou s’inscrit dans l’histoire du Centre de création industrielle (Cci) qui a fusionné avec le Musée national d’art moderne (Mnam) en 1992 pour devenir le Musée national d’art moderne – Centre d’art industriel. création (Mnam–Cci). Créée en 1969, la Cci avait pour objectif de rapprocher le design de l’industrie, en lien avec la sociologie des usages et de l’innovation.

La Collection Design comprend actuellement quelque 8 000 œuvres de près de 900 designers, allant du début du XXe siècle à nos jours. La collection est tournée vers le langage de la création, s’intéressant autant à l’objet qu’à son processus de création à travers des dessins, éléments processuels de conception. Il retrace les recherches des créateurs – designers, architectes et graphistes – qui ont fait l’histoire de la modernité au XXe siècle, ouvrant de nouvelles voies esthétiques et techniques au XXIe siècle.

D’exceptionnelles collections françaises modernes ont été rassemblées autour du mouvement de l’UAM (Union des Artistes Modernes, 1929) avec, entre autres, Charlotte Perriand, Pierre Chareau, Eileen Gray, Jean Prouvé, Robert Mallet-Stevens, etc. A l’international, la collection comprend œuvres représentatives du Bauhaus, du mouvement De Stijl, des pays d’Europe centrale et orientale, ainsi que du Japon.

Pour le design d’après-guerre, le fonds le plus important est celui d’Ettore Sottsass Jr., comprenant plus de 500 œuvres et un fonds d’archives exceptionnel. Serge Mouille est représenté à travers une collection complète (plus de 150 pièces) et Pierre Paulin à travers, entre autres, un ensemble de 70 dessins. Les coloristes industriels des années 1960 et 1970 sont également représentés à travers d’importantes collections (Jean-Philippe Lenclos, André Lemonnier, Cler, Fillacier Grillo, etc.)

La collection Design intègre, au niveau international, des ensembles représentatifs d’œuvres de Ron Arad, Jasper Morrison, Marcel Wanders et Ross Lovegrove. Côté design français, plus de 300 œuvres de Starck sont réunies. Des ensembles se sont constitués autour de certains créateurs français comme Patrick Jouin, Martin Székely, Matali Crasset, François Azambourg ou Jean-Baptiste Fastrez.

Pour le graphisme, citons Jean Widmer et Hans-Jürg Hunziker, liés à l’histoire graphique du Centre Pompidou ; Roman Cieslewicz; Thonik, ainsi qu’une collection de plus de 2 000 affiches de 300 graphistes (don de Vincent Perrottet).

Avec la Cci, la prospective industrielle a marqué la collection du Centre Pompidou vers de nouveaux territoires sociologiques et technologiques, en constante évolution. La prospective se donne comme une réactivation de la transdisciplinarité de la Cci, prenant en compte les enjeux technologiques et environnementaux de la société d’aujourd’hui, de la conception et la fabrication numérique à la biofabrication. Afin d’être prescripteur, des productions, des commandes sont passées auprès de jeunes créateurs (Matthias Bengtsson, Michael Hansmeyer, Eric Klarenbeek, etc.)

Collection Architecture
Avec plus de 13 000 œuvres, la collection d’architecture du Musée national d’art moderne est aujourd’hui l’une des plus importantes au monde. Créé en 1992 à l’initiative de Dominique Bozo, président du Centre Pompidou, il participe, par des expositions et des publications, à montrer la dimension fondamentalement pluridisciplinaire de la modernité. La cohérence de la collection repose sur la notion de projet architectural, développée de sa conception à sa réalisation, à travers toutes ses formes, maquettes, dessins, prototypes et écrits d’architectes. Les fonds documentaires conservés à la Bibliothèque Kandinsky complètent cette compréhension.

Le cadre chronologique (1915 à nos jours) vise à rassembler une diversité de mouvements et d’individus en les inscrivant dans une histoire. Des groupes thématiques permettent d’aborder les problématiques du modernisme et de l’architecture radicale jusqu’aux recherches les plus contemporaines… Ouverte aux enjeux techniques et aux innovations technologiques qui marquent les XXe et XXIe siècles, attentive aux utopies d’un monde en mutation, la collection met également en lumière les multiples passerelles existant entre l’art et l’architecture.

A sa création, le département Architecture s’est efforcé de constituer une collection donnant un premier aperçu de l’histoire moderne et contemporaine : le modernisme français (Pierre Chareau, Eileen Gray, etc.), les avant-gardes russes (Ivan Leonidov, Iakov Chernikhov), les rationalisme (Adalberto Libera). Des projets importants comme ceux de Jean Prouvé sont venus le compléter.

Au fil des ans, des œuvres d’architectes prestigieux se sont ajoutées à la collection, à commencer par celles de Renzo Piano et Richard Rogers, les concepteurs du Centre Pompidou. Des œuvres majeures sont acquises, comme le collage Modulor (1950) de Le Corbusier. Des liens se développent avec le secteur du design, plusieurs architectes étant créateurs de mobilier. Traversant des périodes et des zones géographiques manquantes, tenant compte des recherches actuelles, la collection affirme désormais son ancrage international. L’Italie, l’Amérique du Sud et le Japon sont des pôles d’excellence. Les recherches sur l’architecture indienne permettent de mieux comprendre les interrelations avec la scène européenne.

Films et nouveaux médias
Le Centre Pompidou conserve l’une des toutes premières collections au monde consacrées au cinéma, à la vidéo, au son et aux médias numériques. Initiée en 1976, avec le transfert du Musée national d’art moderne dans l’immeuble de Renzo Piano et Richard Rogers, elle témoigne de l’ouverture audacieuse de l’idée de patrimoine à ces langages alors naissants, éphémères, porteurs d’expérimentation formelle. et une observation attentive des changements rapides de la société.

La collection « films » du Centre Pompidou est composée de films de cinéastes expérimentaux, de films d’artistes et d’installations réalisées par des artistes plasticiens. En 1976, Pontus Hulten, premier directeur du Musée national d’art moderne du Centre Pompidou, commande à Peter Kubelka, l’un des grands représentants de l’École expérimentale, un programme intitulé « Une histoire du cinéma », programme pour lequel le musée achètera les 100 premiers films qui formeront le noyau de la collection.

Cette collection, unique au monde, comprend environ 1 400 œuvres, la plupart réalisées sur support film, par des artistes plasticiens et cinéastes de tous horizons géographiques et culturels. Des avant-gardes des années 1920 avec Walter Ruttmann, Hans Richter, Fernand Léger ou Man Ray au cinéma élargi des années 1960, avec Robert Whitman, Anthony McCall ou Paul Sharits, jusqu’au cinéma d’artiste contemporain (Steve McQueen, Mark Lewis, Tacita Doyen…)

La collection couvre plus d’un siècle de pratiques cinématographiques expérimentales et artistiques qui se sont développées en marge du cinéma industriel. Chaque année, le Musée acquiert de nouvelles œuvres, historiques ou contemporaines, qu’il conserve dans leur format de prise de vue ; elle mène des campagnes de numérisation en constante évolution, contribuant ainsi à la sauvegarde du patrimoine cinématographique dont elle a la charge ainsi qu’à sa diffusion, pour laquelle elle utilise désormais tous les moyens offerts par le numérique.

L’atelier Brancusi
Figure emblématique de la sculpture du XXe siècle et de l’histoire de la modernité, né en 1876 en Roumanie, Constantin Brancusi a vécu et travaillé à Paris de 1904 à sa mort en 1957, où l’essentiel de son œuvre a été créé. Par testament, l’artiste lègue l’intégralité de son atelier à l’Etat français. Reconstruit à l’identique en 1997 sur la Piazza, l’Atelier Brancusi est riche de 137 sculptures et 87 socles originaux, 41 dessins, 2 peintures. Il conserve également plus de 1 600 plaques de verre photographiques et tirages originaux.

De 1916 jusqu’à sa mort en 1957, Constantin Brancusi occupe plusieurs ateliers, successivement aux numéros 8 puis 11 de l’impasse Ronsin, dans le 15e arrondissement de Paris. L’artiste y investit deux puis trois ateliers, qu’il ouvre pour former deux vastes salles dans lesquelles il expose ses œuvres. En 1936 et 1941, il ajoute deux autres espaces de travail contigus où se trouvent son établi et ses outils. Constantin Brancusi attache une grande importance au rapport de ses sculptures avec l’espace qui les contient. A partir des années 1910, en disposant les sculptures dans un rapport spatial étroit, il crée de nouvelles oeuvres dans l’atelier qu’il nomme « groupes mobiles », signifiant ainsi l’importance du lien entre les oeuvres et les possibilités de mobilité de chacun dans l’ensemble.

À partir des années 1920, l’atelier devient le lieu de présentation de son travail et une œuvre d’art à part entière, un corps constitué de cellules qui s’engendrent les unes les autres. Cette expérience de regard à l’intérieur de l’atelier vers chacune des sculptures pour constituer un ensemble de relations spatiales conduit Constantin Brancusi à réagencer leur place au quotidien pour atteindre l’unité qui lui semble la plus juste. A la fin de sa vie, Constantin Brancusi ne produit plus de sculptures pour se concentrer uniquement sur leur relation au sein de l’atelier. Cette proximité devient si essentielle que l’artiste ne souhaite plus exposer et, lorsqu’il vend une œuvre, il la remplace par son tirage en plâtre pour ne pas perdre l’unité de l’ensemble.

En 1956, Constantin Brancusi légua tout ce que contenait son atelier (œuvres achevées, esquisses, mobilier, outils, bibliothèque, boîte de nuit, photographies, etc.) à l’État français, à condition que ce dernier s’engage à le reconstituer tel qu’il était. paraîtra à la mort de l’artiste. Après une première reconstruction partielle en 1962 à l’intérieur de la collection du Musée National d’Art Moderne alors située au Palais de Tokyo, cette reconstruction a été réalisée en 1977, face au Centre Pompidou. Suite aux inondations de 1990, il a été fermé au public.

La reconstruction actuelle, construite par l’architecte Renzo Piano en 1997, se présente comme un espace muséal dans lequel s’insère l’atelier. Si l’architecte n’a pas cherché à reproduire, dans un lieu public, l’intimité de l’impasse Ronsin, il a su conserver l’idée d’un lieu protégé, un espace très intérieur, dans lequel insuffler la lumière zénithale, et où le spectateur est protégé de l’agitation de la rue et de la Piazza, notamment par un jardin clos.

La bibliothèque Kandinsky
Reflet de l’hybridation des pratiques propres à la modernité, la Bibliothèque Kandinsky occupe une place singulière au sein du Musée national d’art moderne. La Bibliothèque Kandinsky abrite également le fonds documentaire du Musée. Fondamentalement multidisciplinaire, cette collection exceptionnelle comprend des manuscrits, des imprimés, des photographies, des films ou des vidéos.

En charge des collections patrimoniales, il conserve plus de 18 000 oeuvres imprimées d’artistes majeurs des XXe et XXIe siècles, témoignant de l’extension des pratiques artistiques aux différents supports de reproduction imprimée : le livre d’estampes avec Marc Chagall, Sonia Delaunay, Henri Matisse ou Pablo Picasso ; le livre d’artiste avec Marcel Broodthaers, Sophie Calle ou Ed Ruscha ; l’album photographique avec Brassaï, Germaine Krull ou Man Ray ; la revue d’artistes comme 391 de Francis Picabia ; mais aussi le livre-objet, le tract ou l’affiche.

Résolument internationale, elle se déploie à travers plus de 180 collections d’archives qui témoignent de la diversité des acteurs qui ont contribué au mouvement des arts modernes et contemporains. Participant à de nombreux programmes en sciences de l’art et du patrimoine, il représente également le musée auprès des consortiums universitaires dont il est membre et développe une riche programmation scientifique, à l’instar de son université d’été annuelle, une transmission interdisciplinaire des savoirs.

Fontaine Stravinski
La fontaine Stravinsky à proximité (également appelée Fontaine des automates), sur la place Stravinsky, présente 16 sculptures fantaisistes en mouvement et en pulvérisation d’eau de Jean Tinguely et Niki de Saint-Phalle, qui représentent des thèmes et des œuvres du compositeur Igor Stravinsky. Les sculptures mécaniques peintes en noir sont de Tinguely, les œuvres colorées de de Saint-Phalle. La fontaine a ouvert ses portes en 1983.

Place Georges Pompidou
La place Georges Pompidou devant le musée est connue pour la présence d’artistes de rue, tels que des mimes et des jongleurs. Au printemps, des carnavals miniatures s’installent provisoirement sur la place d’en face avec une grande variété d’attractions : orchestres, caricaturistes et dessinateurs, tables dressées pour les repas du soir, et même compétitions de skateboard.

Activités
Outre les expositions temporaires et les rétrospectives, le Centre Pompidou propose tout au long de l’année des événements (cinéma, performances, danse, théâtre, concerts, débats, conférences, colloques) en collaboration avec le Mnam/Cci, l’Ircam et la Bpi.

Concerts en live
La programmation des spectacles vivants couvre un large spectre de domaines artistiques, allant de la performance, à la danse, en passant par le théâtre et la musique.

Cinéma
Depuis la création de l’établissement, le cinéma occupe une place prépondérante. Présentant le cinéma dans la pluralité de ses formes, la programmation qui lui est consacrée alterne rencontres avec des artistes majeurs des XXe et XXIe siècles et découvertes, des artistes-cinéastes moins connus.

Conférences, débats, colloques, rencontres
Le Centre Pompidou organise également des conférences, débats, colloques et rencontres, qui visent à aborder des questions de société et des sujets d’actualité, à travers un prisme artistique mais aussi un angle plus académique.

Activités éducatives
Le Centre Pompidou accueille des publics variés, notamment des jeunes. Des visites du bâtiment ou des collections, des expositions et des installations, ainsi que des ateliers sont organisés, pour un cadre scolaire ou individuel, tout au long de l’année, dans différents espaces du Musée (au Musée et dans les espaces d’exposition, à la Galerie des enfants, à l’Atelier des enfants, à l’Usine ou au Studio 13/16).

Éditions du Centre Pompidou
Les éditions du centre Pompidou, créées en 1977, éditent, produisent et commercialisent des ouvrages (catalogues d’exposition, livres illustrés, monographies, albums, livres jeunesse, cahiers d’activités pour petits et grands, essais et anthologies artistiques, Les Cahiers du musée national d’ Art moderne, etc.) et collections de produits connexes (papeterie, cartes, accessoires, bijoux, etc.). Sa mission est de soutenir les activités du centre en valorisant ses collections, sa programmation, à travers des propositions éditoriales destinées à tous les publics.

Branches

Centre Pompidou Metz
Depuis le 12 mai 2010, la ville de Metz dispose d’une antenne décentralisée du centre, le Centre Pompidou-Metz. Élément fondateur du nouveau quartier des Amphithéâtres, il a été construit par les architectes Shigeru Ban, Jean de Gastines et Philip Gumuchdjian. Le centre Pompidou-Metz s’inscrit dans la vocation originelle du centre parisien : présenter et promouvoir toutes les formes d’expression artistique, faire connaître au plus large public les œuvres majeures des XXe et XXIe siècles.

Centre Pompidou Malaga
En mars 2015, le Centre Pompidou Málaga, premier « centre Pompidou provisoire » situé à l’étranger, a été hébergé pendant cinq ans renouvelables dans le bâtiment « El Cubo » (Le Cube), conçu par l’artiste Daniel Buren, et situé à Malaga en Andalousie . Sur 6 300 m2, 70 œuvres du Musée sont présentées, pour un montant d’un million d’euros par an. Fort de son succès, le partenariat signé avec la ville de Malaga, qui a pris fin en principe en mars 2020, a été renouvelé en avril 2019 pour une nouvelle période de cinq ans, jusqu’en mars 2025.

KANAL-Centre Pompidou
En décembre 2017, le Centre Pompidou s’est associé à la Région de Bruxelles-Capitale, qui ne disposait pas à l’époque d’un centre culturel emblématique consacré à l’art contemporain, et à la fondation Kanal pour créer dans la capitale belge, Bruxelles, à l’horizon 2020, un musée dédié à l’art moderne et contemporain ainsi qu’à l’architecture moderne et contemporaine, le KANAL-Centre Pompidou. Cet espace de 30 000 m 2 occupe un vaste et lumineux immeuble Art Déco de quatre étages, situé place de l’Yser.

Le Centre Pompidou met à la disposition du futur musée une partie de ses collections d’environ 120 000 œuvres, dont seulement 10 % sont montrées au public. En attendant son ouverture, un programme culturel de préfiguration a cependant été imaginé et confié à Bernard Blistène, directeur du Mnam, afin que le public puisse découvrir ce patrimoine architectural exceptionnel et puisse bénéficier des partenariats noués avec certains acteurs culturels belges. Le succès de cette ouverture (plus de 400 000 visites) a conduit la Fondation Kanal et le Centre Pompidou à envisager d’ouvrir partiellement le bâtiment lors de la première phase des travaux de reconversion. L’artiste et plasticien John M. a ainsi été invité à investir les lieux en 2020.

Centre Pompidou × West BundMuseum Project
Un musée d’art moderne, le West Bund Museum, a ouvert ses portes à Shanghai, en Chine, en 2019, à la suite d’un accord d’échanges culturels et artistiques inter-musées de cinq ans entre la France et la Chine le 5 novembre 2019. Conformément à cet accord, le West Bund organisera en partenariat avec le centre Pompidou un vaste programme pluridisciplinaire tout au long des cinq années, entre 2019 et 2024.

Plusieurs axes articulent ce partenariat : « le prêt d’œuvres des collections du centre Pompidou ; la conception d’expositions exclusives, en résonance avec le contexte culturel local ; la mise en œuvre d’activités de programmation et de médiation culturelles ; la formation de professionnels des musées ainsi que la présentation au Centre Pompidou à Paris de projets et d’expositions d’artistes chinois. Le bâtiment, conçu par l’architecte britannique David Chipperfield, est situé sur les rives de la rivière Huangpu, au cœur du quartier « Xuhui Waterfront ».