La Collection de la Grèce antique, Musée du Louvre, Paris, France

Après d’importants travaux de rénovation, le musée du Louvre ouvre au public de nouvelles salles consacrées à l’art grec classique et hellénistique (-450/-430). Grâce à ces travaux, la Vénus de Milo, l’une des œuvres les plus connues du musée, se trouve au rez-de-chaussée de l’angle sud-ouest de la Cour Carrée (aile Sully).

Parmi les œuvres les plus célèbres exposées dans le département figurent, pour la Grèce, la Dame d’Auxerre, le cavalier Rampin, les dinos du Peintre de la Gorgone, les métopes du temple de Zeus à Olympie, la Vénus de Milo, la Victoire de Samothrace , de nombreuses copies romaines d’après des originaux grecs perdus, comme l’Apollon Sauroctonien de Praxitèle, la Vénus d’Arles, l’Arès Borghèse, la Chasseresse Diane dite Diane de Versailles ou le Gladiateur Borghèse. En céramique, on trouve notamment d’importants vases signés des peintres Exekias et Euphronios.

Pour l’art étrusque, les pièces majeures sont la fibule en or et les verrières de Chiusi, le sarcophage des Époux de Cerveteri et les pinèdes peintes appelées « assiettes de Campana ». Pour l’art roman, on trouve le socle du groupe statuaire de Domitius Ahenobarbus, l’Apollon de Piombino, le Vase Borghèse, la statue funéraire de Marcellus dans Hermès, le portrait d’Agrippa du type de Gabies, de nombreux portraits d’empereurs, notamment de Auguste, Trajan, Hadrien et Septime Sévère, le sarcophage de Thessalonique ainsi que le trésor de Boscoreale.

La collection d’art grec appartient au département des Antiquités grecques, étrusques et romaines, qui s’étend sur trois étages : en mezzanine la Grèce préclassique ; au rez-de-chaussée la Grèce classique et hellénistique, ainsi que les antiquités romaines ; au premier étage, accessible par l’escalier Daru où trône la Victoire ailée de Samothrace, les collections étrusques (salles 660, 662, 663), les céramiques grecques exposées dans la galerie Campana, les figurines en terre cuite, les bronzes et objets de valeur .

Le département grec, étrusque et romain présente des pièces du bassin méditerranéen datant du néolithique au VIe siècle. La collection s’étend de la période des Cyclades au déclin de l’Empire romain. Ce département est l’un des plus anciens du musée ; cela a commencé par l’appropriation de l’art royal, dont une partie a été acquise sous François Ier. Au départ, la collection s’est concentrée sur des sculptures en marbre, comme la Vénus de Milo. Des œuvres comme l’Apollon du Belvédère arrivent pendant les guerres napoléoniennes, mais ces pièces sont restituées après la chute de Napoléon Ier en 1815. Au XIXe siècle, le Louvre acquiert des œuvres dont des vases de la collection Durand, des bronzes comme le vase Borghèse de la Bibliothèque nationale .

L’archaïque est démontré par des bijoux et des pièces telles que la Dame d’Auxerre en calcaire, de 640 av. et l’Héra cylindrique de Samos, c. 570–560 avant JC. Après le 4ème siècle avant JC, l’accent mis sur la forme humaine s’est accru, illustré par le gladiateur Borghese. Le Louvre abrite des chefs-d’œuvre de l’époque hellénistique, dont La Victoire ailée de Samothrace (190 av. J.-C.) et la Vénus de Milo, symbole de l’art classique. La longue Galerie Campana présente une collection exceptionnelle de plus d’un millier de poteries grecques. Dans les galeries parallèles à la Seine, une grande partie de la sculpture romaine du musée est exposée. Le portrait romain est représentatif de ce genre ; les exemples incluent les portraits d’Agrippa et d’Annius Verus; parmi les bronzes se trouve l’Apollon grec de Piombino.

Collection Grèce archaïque
Le début de l’art de la Grèce préclassique est essentiellement représenté dans le département par des figurines en terre cuite de la période néolithique (6500-3200 avant JC) produites en Thessalie. L’archipel des Cyclades, notamment à Kéros, Naxos (variété dite « de Spedos »), est représenté par des statuettes et des vases en marbre du Bronze ancien (3200-2000 avant JC).

Certaines pièces témoignent de la civilisation minoenne ((2000 – 1400 avant JC) dont un fragment de fresque (tête de femme de profil, Phaïstos) qui rappelle les décors palatiaux de l’époque à Knossos. La civilisation mycénienne (2000 -1050 avant JC) est essentiellement représentée ici par du matériel funéraire dont un char en terre cuite (bige) témoin de l’utilisation des chars de combat par les guerriers mycéniens.

La période géométrique de la Grèce, allant d’environ 900 à 700 av. J.-C., est représentée ici par des céramiques aux motifs géométriques pouvant inclure des figures humaines ou des représentations animales stylisées. Viendront ensuite les périodes orientalisantes et archaïques.

Collection Grèce classique et hellénistique
Cette section rassemble la Vénus de Milo, la Victoire ailée de Samothrace et de nombreuses copies romaines d’après des originaux grecs perdus, comme l’Apollon Sauroctonien de Praxitèle, la Vénus d’Arles, l’Arès Borghèse, la Diane chasseresse dite Diane de Versailles ou la Borghèse. Gladiateur.

Le gouvernement français, organisa l’expédition de Morée en 1828. Inspiré par l’expédition scientifique de la campagne d’Egypte de 1798, il fut décidé d’adjoindre à l’envoi des troupes un groupe d’érudits. Le Sénat grec, réuni à Argos en 1829, fit don à la France des éléments de six métopes du temple de Zeus à Olympie.

Collection de céramiques grecques
Avec plus de 13 000 œuvres, c’est la plus riche collection au monde. En céramique, notamment d’importants vases signés des peintres Exekias et Euphronios.

La Galerie des Antiquités
En 1807, l’Empereur vient d’acquérir la prestigieuse collection de son beau-frère, le prince Camille Borghèse. Pour l’accueillir, il faut agrandir la galerie des Antiquités érigée peu avant. Napoléon fait appel aux architectes Charles Percier et Pierre Fontaine. Comme les premières salles de la Galerie des Antiquités, ces nouvelles salles ont été aménagées à la place des anciens appartements royaux. Mais cette fois, le décor est entièrement refait. Percier et Fontaine abattent les cloisons pour agrandir l’espace et optent pour des marbres gris et rouges qui font ressortir la blancheur des statues.

Au Louvre, les collections d’antiquités grecques et romaines se sont progressivement développées. Louis XIV installe pour la première fois une partie de sa collection dans la salle des Cariatides en 1692. En 1798, de nouvelles antiquités arrivent suite aux campagnes d’Italie. La Galerie des Antiques est alors créée dans les anciens appartements d’Anne d’Autriche. Plus tard, en 1807, Napoléon Ier achète la collection de son beau-frère, le prince Camille Borghese. L’Empereur fit alors agrandir la Galerie des Antiquités en utilisant les pièces attenantes qui abritent aujourd’hui, entre autres chefs-d’œuvre, la Vénus de Milo.

Vénus de Milo
En lieu et place des anciens appartements royaux, la Galerie des Antiques du Louvre accueille les visiteurs en quête de chefs-d’œuvre de la sculpture grecque, dont le plus célèbre est peut-être la Vénus de Milo. Avec la Joconde et la Victoire de Samothrace, elle est l’une des trois grandes dames du musée du Louvre. Son nom vient de l’île grecque de Milo où elle fut découverte en 1820. Acquise presque immédiatement par le marquis de Rivière, alors ambassadeur de France en Grèce, elle fut ensuite offerte au roi Louis XVIII. Le souverain l’offrit à son tour au Louvre en mars 1821.

Comme c’est le cas pour certaines statues antiques, la Vénus de Milo est constituée de plusieurs blocs de marbre de Paros. Son corps est sculpté en deux parties : la liaison entre le buste et les jambes est à peine visible au niveau des hanches, car dissimulée dans le drapé. Les bras étaient également sculptés puis reliés au buste, comme en témoigne le trou de fixation au niveau de l’épaule gauche. D’autres sculptures de la salle montrent le système d’assemblage des blocs taillés séparément puis assemblés.

Au moment de son introduction au Louvre, il était prévu de faire restaurer les armes manquantes. Mais l’idée est finalement abandonnée pour ne pas dénaturer l’œuvre. Cette absence d’armes rend difficile l’identification de la statue : les dieux grecs sont souvent reconnaissables à des objets ou éléments naturels, appelés attributs, qu’ils tiennent dans leurs mains. Au moment de sa découverte, hésite donc sur l’identité de la déesse.

On pense que la Vénus de Milo représente Aphrodite, la déesse grecque de l’amour, dont l’homologue romain était Vénus. La sculpture est parfois appelée l’Aphrodite de Milos, en raison de l’imprécision de nommer la sculpture grecque d’après une divinité romaine (Vénus). Certains érudits émettent l’hypothèse que la statue représente en fait la déesse de la mer Amphitrite, qui était vénérée sur l’île où la statue a été trouvée.

Lorsque la Vénus de Milo entre au Louvre en 1821, c’est le début d’une série de nombreux déménagements. En toute logique, elle a d’abord été placée dans la galerie des Antiquités, dans la salle qu’elle occupe aujourd’hui. On peut venir admirer la Vénus de Milo dans une grande salle où elle est presque seule, au bout d’une longue rangée. Le riche décor de marbre rouge date de l’époque de Napoléon Ier au tout début du XIXème siècle.

Victoire ailée de Samothrace
La Victoire ailée de Samothrace, ou Nike de Samothrace, est un monument votif trouvé à l’origine sur l’île de Samothrace, au nord de la mer Égée. C’est un chef-d’œuvre de la sculpture grecque de l’époque hellénistique, datant du début du IIe siècle avant notre ère. Il est composé d’une statue représentant la déesse Niké (Victoire), dont la tête et les bras manquent, et son socle en forme de proue de navire.

La hauteur totale du monument est de 5,57 mètres socle compris ; la statue mesure à elle seule 2,75 mètres. La sculpture fait partie d’un petit nombre de statues hellénistiques majeures survivant dans l’original, plutôt que dans des copies romaines. La Victoire ailée est exposée au musée du Louvre à Paris, en haut de l’escalier principal, depuis 1884. La statue, en marbre blanc de Paros, représente une femme ailée, la déesse de la Victoire (Nikè), se posant sur la proue d’un navire de guerre.

Le Nike est vêtu d’une tunique longue (chitôn) en tissu très fin, avec un rabat replié et ceinturé sous la poitrine. Il était attaché aux épaules par deux fines lanières (la restauration n’est pas précise). Le bas du corps est partiellement recouvert d’un épais manteau enroulé à la taille. vole librement dans le dos. Le manteau tombe, et seule la force du vent le retient sur sa jambe droite. Le sculpteur a multiplié les effets de drapés, entre les endroits où le tissu se plaque contre le corps en révélant ses formes, notamment sur le ventre, et ceux où il s’accumule en plis profondément creusés projetant une ombre forte, comme entre les jambes.

La déesse s’avance en s’appuyant sur sa jambe droite. La déesse ne marche pas, elle achevait son vol, ses grandes ailes toujours déployées vers l’arrière. Les bras ont disparu, mais l’épaule droite levée indique que le bras droit était levé sur le côté. Le coude plié, la déesse fit de sa main un geste victorieux de salut. L’ensemble du corps s’inscrit dans un triangle rectangle, figure géométrique simple mais très solide : il fallait soutenir à la fois les formes épanouies de la déesse, l’accumulation des drapés, et l’énergie du mouvement.

Cratère Euphronios
Le « Cratère d’Euphronios » est un calice-cratère à figures rouges du peintre attique Euphronios, attribué au potier Euxitheos et daté de 515 – 510 av. J.-C. Découvert à Cerveteri, le cratère faisait partie de la collection Campana jusqu’à son achat. en 1861 par le Musée du Louvre. Il fait depuis partie des collections du Département des Antiquités grecques, étrusques et romaines et porte le numéro d’inventaire G 103.

Le calice-cratère attique à figures rouges est une poterie en terre cuite à figures rouges datée vers 515 – 510 av. J.-C., signée du peintre d’Athènes Euphronios, et attribuée au potier Euxithéos. Le cratère mesure 44,8 centimètres de haut et 55 centimètres de diamètre. Le côté principal représente la lutte d’Héraclès et d’Antée en présence de deux figures féminines fuyant en arrière-plan, tandis que le revers représente un concours. La position d’Antée montre que la scène représentée est la fin du combat, et que son dénouement est proche. L’œuvre est aussi appelée Cratère d’Antée.

Musée du Louvre
Le Louvre est le musée le plus visité au monde et un monument historique à Paris, en France. Le musée du Louvre est un musée d’art et d’archéologie parisien installé dans l’ancien palais royal du Louvre. Ouvert en 1793, c’est l’un des musées les plus grands et les plus riches du monde, mais aussi le plus fréquenté avec près de 9 millions de visiteurs par an. C’est la maison de certaines des œuvres d’art les plus connues, dont la Joconde et la Vénus de Milo.

Le musée est installé dans le palais du Louvre, construit à l’origine entre la fin du XIIe et le XIIIe siècle sous Philippe II. Des vestiges de la forteresse médiévale du Louvre sont visibles au sous-sol du musée. En raison de l’expansion urbaine, la forteresse finit par perdre sa fonction défensive et, en 1546, François Ier la convertit en résidence principale des rois de France. Le bâtiment a été agrandi à plusieurs reprises pour former l’actuel palais du Louvre.

Le musée du Louvre contient plus de 380 000 objets et affiche 35 000 œuvres d’art dans huit départements de conservation avec plus de 60 600 mètres carrés (652 000 pieds carrés) dédiés à la collection permanente. Le Louvre expose des sculptures, des objets d’art, des peintures, des dessins et des découvertes archéologiques. Le musée du Louvre présente des collections très variées, avec une large part consacrée à l’art et aux civilisations de l’Antiquité : Mésopotamie, Egypte, Grèce et RomeLogo indiquant les tarifs pour les citer ; L’Europe médiévale (autour des ruines du donjon de Philippe-Auguste, sur lequel fut édifié le Louvre) et la France napoléonienne sont également largement représentées.

Le Louvre a une longue histoire de conservation artistique et historique, de l’Ancien Régime à nos jours. Suite au départ de Louis XIV pour le château de Versailles à la fin du XVIIe siècle, une partie des collections royales de peintures et de sculptures antiques y sont conservées. Après avoir abrité pendant un siècle plusieurs académies, dont celle de peinture et de sculpture, ainsi que divers artistes hébergés par le roi, l’ancien palais royal fut véritablement transformé à la Révolution en « Musée central des arts de la République ». Il a ouvert ses portes en 1793, exposant environ 660 œuvres, principalement issues de collections royales ou confisquées à des nobles émigrés ou à des églises. Par la suite, les collections continueront de s’enrichir de butins de guerre, d’acquisitions, de mécénats, de legs, de dons,

Situé dans le 1er arrondissement de Paris, entre la rive droite de la Seine et la rue de Rivoli, le musée se distingue par la pyramide de verre de sa salle d’accueil, érigée en 1989 dans la cour Napoléon et devenue emblématique, tandis que le parc équestre statue de Louis XIV constitue le point de départ de l’axe historique parisien. Parmi ses pièces les plus célèbres figurent La Joconde, La Vénus de Milo, Le Scribe accroupi, La Victoire de Samothrace et Le Code d’Hammourabi.