Visite guidée de la Tour Saint-Jacques, Paris, France

La tour Saint-Jacques est un monument situé dans le 4e arrondissement de Paris, en France, à l’intersection de la rue de Rivoli avec la rue Nicolas Flamel. Cette tour gothique flamboyante de 52 mètres (171 pieds) est le seul vestige de l’ancienne église Saint-Jacques-de-la-Boucherie (« Saint-Jacques des bouchers ») du XVIe siècle, démolie en 1797, lors de la Révolution française, ne laissant subsister que la tour, la tour comme clocher de l’église fut construite entre 1509 et 1523.

La Tour Saint-Jacques est isolée au milieu d’un petit jardin du même nom. L’église, elle-même construite à partir du XIIe siècle, était un important lieu de pèlerinage à Paris pour les catholiques et une étape sur la célèbre route de pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle qui mène au sud à travers la France jusqu’en Espagne. Ce sanctuaire était le point de rencontre sur la Via Toronensis (ou route de Tours) du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle (Saint-Jacques-de-Compostelle). De nombreuses légendes ont façonné l’allure mystérieuse de la tour au fil des siècles.

Une tour de style gothique flamboyant, La tour a été conçue dans un style gothique flamboyant, comme en témoignent des caractéristiques telles que des pinacles pointus et effilés et des niches sculptées décorées de statues, de gargouilles et d’autres éléments. Tout en reprenant certains éléments du style Louis XII contemporain, cet édifice montre à quel point l’architecture parisienne et particulièrement religieuse est réticente aux nouveaux aménagements apportés d’Italie et reste, à l’instar de l’Hôtel de Cluny, essentiellement fidèle au style gothique flamboyant du 15ème siècle.

Son décor somptueux est attribué en partie au mécénat de riches bouchers qui opéraient à proximité dans l’énorme marché des Halles, et qui ont donné son nom à l’église. La Tour Saint-Jacques ornée de gargouilles et autres moulures décoratives dont le banc très dur dit « Liais » en pierre de la carrière de Saint-Leu (Oise). Les symboles sculptés des quatre évangélistes (le lion, le taureau, l’aigle et l’homme), apparaissent aux angles. Ces statues ont été restaurées au cours du siècle dernier, ainsi que les gargouilles et les 18 statues de saints qui ornent les murs de la tour.

Au centre, en arrivant, découvrez la statue de Blaise Pascal. L’histoire raconte que c’est là qu’il a effectué des expériences barométriques, c’est ici qu’il a répété ses expériences barométriques réalisées dans le Puy-de-Dôme. A l’angle nord-ouest, une statue de Saint Jacques le Majeur domine la plate-forme sur laquelle une petite station météorologique a été implantée en 1891. Elle appartient à l’Observatoire de Montsouris.

Après que l’église fut détruite et pillée à la Révolution, elle servit un temps de carrière de pierres. L’État français a acquis la tour en 1836, la déclarant monument historique dans les années 1860. Ce n’est qu’au Second Empire que d’importants travaux de restauration redonnent à la tour son aspect opulent d’origine. Un architecte nommé Théodore Ballu a dirigé la refonte, créant une place et un parc de style XIXe siècle autour d’elle et plaçant la tour sur un piédestal. Statues, gargouilles et autres éléments gothiques ont également été restaurés ou entièrement remplacés.

Histoire
La tour Saint-Jacques est un ancien clocher et a été construite sous le règne du roi François Ier. Avec une dédicace à Saint Jacques le Majeur, dédiée à Saint Jacques le Majeur. Ce véritable sanctuaire abritait une relique de saint Jacques et était un célèbre lieu de pèlerinage ainsi que le lieu de culte des marchands du quartier. La richesse de la décoration de la tour reflète la richesse de ses mécènes, les bouchers grossistes du marché voisin des Halles. Les maçons en charge étaient Jean de Felin, Julien Ménart et Jean de Revier.

Ce clocher a été construit entre 1509 et 1523 par Jean de Felin, Julien Ménart et Jean de Revier. Il mesure 54 mètres jusqu’à la balustrade. En 1523, Rault, « tailleur d’images » reçoit 20 livres « pour avoir fait trois bêtes (trois des quatre symboles des Evangélistes) et un Saint Jacques sur la tour et le clocher ». Cette statue colossale mesurait 10 mètres de haut.

L’église fut détruite en 1793 (fermée à la Révolution et devenue bien national, elle servait de carrière de pierre). L’église, à l’exception de la tour, a été démolie en 1793 ; la conservation de la tour était une condition du contrat par lequel l’église a été achetée pour la valeur de ses matériaux de construction.

On dit que la tour n’a pas été démolie car Blaise Pascal y a répété ses expériences au Puy de Dôme sur la gravité, mais d’autres sources indiquent l’église Saint-Jacques-du-Haut-Pas sur la montagne Sainte-Geneviève. Sa statue, installée au pied de la tour, nous le rappelle. L’acquéreur de l’église avait eu la condition de ne pas démolir la tour. À l’époque, c’était l’un des plus hauts monuments de Paris.

En 1824, il servait de tour à tir pour faire de la petite grenaille. Il fut racheté par la Ville de Paris en 1836 et déclaré Monument Historique en 1862. Une statue du saint fut installée au sommet de la tour au cours du XIXe siècle.

Sous le Second Empire, l’architecte Théodore Ballu restaure la tour, la place sur un socle et dessine autour d’elle un petit parc municipal. Cela a coïncidé avec la construction de la rue de Rivoli et de l’avenue Victoria à proximité, nécessitant d’énormes quantités de terre à enlever pour assurer à la rue de Rivoli un chemin plat et lisse. Le piédestal a permis à la tour de conserver son élévation d’origine : de nos jours, le changement de niveau du sol peut être mieux apprécié dans la rue St-Bon, juste au nord-est de la tour, où un escalier mène au niveau de la rue d’origine à la rue de la Verrerie.

La statue de Saint Jacques, renversée à la Révolution, est remplacée par une autre, due à Paul Chenillon, qui en fit un modèle en plâtre, haut de 3,80 mètres. L’église Saint-Jacques d’Illiers-Combray, chère à Marcel Proust, conserve son chevet, réalisé en 1858 pour servir de modèle au sculpteur. Il fut offert par Napoléon III au conseil municipal qui l’avait demandé.

Au pied de la tour, fut créée en 1856, à l’emplacement de la motte arasée et de l’ancien quartier de Saint-Jacques-la-Boucherie, la première place de Paris (la place de la tour Saint-Jacques). Au pied de la tour, à la fin du XIXème siècle, se déroulait le louage extérieur des ouvriers, lieu de rendez-vous pour eux, tout comme la place de Grève (aujourd’hui place de l’Hôtel de Ville).

Au XIXe siècle, une chanson sentimentale et nostalgique d’Édouard Hachin dont l’intrigue se déroule près de la Tour Saint-Jacques, et intitulée La Tour Saint-Jacques, connaît un immense succès. Elle est maintenant oubliée.

Depuis 1965, une plaque offerte par l’Espagne à la ville de Paris, « à l’initiative de la Société des Amis de Saint Jacques », en fait un point de départ des pèlerins vers Compostelle. René de La Coste Messelière a même écrit à son sujet qu’il s’agissait « du premier et plus haut jalon sur le chemin de Saint-Jacques », affirmation sans fondement historique. La plaque indique que « des millions de pèlerins » s’y sont rendus pour le pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle, chiffre symbolique qui souligne l’importance accordée à ce pèlerinage dès le XIXe siècle. L’origine de cette présentation de millions de pèlerins vient de la mention des foules dans les textes médiévaux, notamment le Codex Calixtinus. Ces affluences ne correspondent pas à des comptages comme on l’a compris mais au fait que pour se promouvoir,

Sur la plate-forme est installée une petite station météorologique depuis 1891. Elle dépend de l’Observatoire de Montsouris. Les symboles sculptés des quatre évangélistes, le lion (Marc), le taureau (Luc), l’aigle (Jean) et l’ange (Matthieu), apparaissent dans les angles. Les statues actuelles datent du début du XXe siècle, comme les gargouilles et les dix-huit statues de saints qui ornent les murs de la tour. Les sculptures datent de deux périodes. Certaines datent de l’origine de la construction au XVIe siècle, d’autres ont été créées aux XIXe et XXe siècles.

Une statue de Blaise Pascal est située à la base de la tour, commémorant les expériences sur la pression atmosphérique, bien qu’il soit débattu si elles ont été réalisées ici ou à l’église de Saint-Jacques-du-Haut-Pas. Un laboratoire météorologique est également installé au sommet de la tour. La tour a inspiré Alexandre Dumas pour écrire la pièce La tour Saint-Jacques-de-la-boucherie en 1856.

Une relique du saint conservée dans l’église l’y liait plus fortement et a occasionné à l’époque moderne son classement en 1998 au patrimoine mondial de l’UNESCO parmi les sites et ouvrages jalonnant les chemins de Compostelle, les chemins de pèlerinage en France qui menaient comme des affluents d’un grand ruisseau se dirigeant vers Santiago au nord-ouest de l’Espagne.

La tour a été entourée d’échafaudages et obscurcie par des tôles pendant quelques années alors que les arpenteurs enquêtaient sur l’état de la pierre. Des découvertes récentes montrent que la majeure partie de la pierre et de son ornementation provient de l’époque médiévale tardive de la construction de la tour et n’a pas été ajoutée par les restaurateurs du XIXe siècle. Malheureusement, l’enquête indique également de graves fissures. Les trois quarts supérieurs des tôles ont été démontés en mars 2008, révélant une partie supérieure rénovée de la tour.

D’octobre 2008 à février 2009, les échafaudages et les bâches ont été complètement enlevés et l’aménagement paysager du parc environnant a été restauré. Enfin, le 18 avril 2009, le parc a été rouvert au public. Depuis la fin des travaux de restauration en 2013, lancés dix ans plus tôt, les visites sont à nouveau possibles. Ils sont organisés par une association agréée par la Ville de Paris et sont limités à 17 personnes par heure, notamment en raison de l’étroitesse de l’escalier.

Architecture
Si l’architecture générale de l’édifice reste fidèle pour l’essentiel au style gothique flamboyant du XVe siècle, elle n’en reprend pas moins certaines nouveautés induites par le nouveau style Louis XII qui triomphe alors en marquant une transition entre l’art gothique et le début de la Renaissance.

Sous cette influence, les travées du clocher, jadis surplombant la chambre des cloches, ainsi que dans toutes les niches, montrent une tendance très marquée à s’écarter de l’arc ogival pour se rapprocher de l’arc plein tandis que le clocher s’arcs, arcs en accolade et autres contre-courbes brisées, très caractéristiques de ce nouveau style, triomphent.

Si contrairement au château de Blois ou de Châteaudun qui lui sont contemporains, aucun apport d’ornements strictement italiens n’enrichit davantage le répertoire flamboyant, on s’achemine peu à peu vers un art plus mesuré et épuré rompant avec la surcharge décorative diluant les lignes de l’architecture. que l’on pouvait observer une décennie plus tôt sur la Tour Beurre de la Cathédrale de Rouen.

Ce retour aux peintures murales marqué par l’utilisation d’un véritable quadrillage de la façade et une nouvelle utilisation de formes souples et arrondies annoncent déjà les réalisations hybrides de l’église Saint-Eustache, achevée tardivement à la fin du XVIe siècle. tout en subissant de plein fouet les influences de l’art de la Renaissance, n’en restera pas moins gothique par son architecture.

La base de la tour, perchée sur un piédestal avec des escaliers, présente des structures en arc richement sculptées, des statues et de petites gargouilles. Une statue du mathématicien et physicien français Blaise Pascal se dresse dans la structure en arc, construite pour commémorer ses expériences sur la pression atmosphérique. Ils ont été effectués ici ou à proximité, selon des récits contradictoires.

A l’angle nord-ouest, admirez les sculptures bibliques des Quatre Evangélistes (lion, taureau, aigle et homme), ce sont des répliques plutôt que des originaux, restaurées au cours du 19ème siècle. Les gargouilles et les statues de saints ornant les murs de la tour sont également des répliques.

Il y a aussi une statue de Saint Jacques le Majeur qui se dresse sur une plate-forme. Une petite station météorologique a été construite ici en 1891 par l’Observatoire de Montsouris, un observatoire toujours en activité près de Montparnasse dans le sud de Paris.