Visite guidée du Moulin-Rouge, Paris, France

Le Moulin-Rouge est un cabaret parisien, surtout connu comme le berceau de la forme moderne de la danse can-can. Fondée en 1889 par les Catalans Joseph Oller et Charles Zidler. Il est situé boulevard de Clichy dans le 18e arrondissement de Paris, au pied de la butte Montmartre, il est marqué par le moulin à vent rouge sur son toit. Aujourd’hui, le Moulin Rouge est une attraction touristique, offrant des spectacles de danse musicale aux visiteurs du monde entier. Le décor du club contient encore une grande partie du romantisme de la France fin de siècle.

Au cours des 120 dernières années environ, Le Moulin Rouge s’est efforcé de répondre aux exigences en constante évolution de la culture populaire, en jouant le rôle d’hôte extravagant pour bon nombre des chanteurs, danseurs et artistes les plus infâmes et prestigieux à avoir jamais honoré le monde avec leur présence. L’intégration de certains de ces actes dans le spectacle de cabaret lui-même aboutit à une collaboration glamour de musique, de théâtre, d’humour et, bien sûr, de valeur de choc.

Les étalages du Moulin-Rouge « Bal, animations, variétés », très différents des autres moulins de la Butte Montmartre, avaient pour vocation essentielle d’être l’enseigne de l’établissement. Conçu par Adolphe Willette, ce fut le premier bâtiment électrifié de Paris. Sa forme et sa couleur immédiatement reconnaissables en ont fait l’un des emblèmes de Paris.

Le Moulin-Rouge est une architecture de salle révolutionnaire qui permettait des dépaysements rapides et où tous les publics se mélangeaient. Des soirées festives, au champagne, où l’on danse et rit beaucoup grâce à des attractions humoristiques qui changent régulièrement, comme la Pétomane. Assis dans le vaste auditorium (redessiné par l’architecte en vogue Henri Mahé à la fin des années 50), et la célèbre troupe de danseurs captivants, recrutés du monde entier, présentent une époustouflante chorégraphie.

Depuis son inauguration en 1889, le révolutionnaire Bal du Moulin Rouge n’a cessé d’attirer les éloges du public local, mondial, des célébrités et même de la royauté, notamment parce qu’il est le berceau du French Cancan. Ce style de danse notoirement torride et très énergique reste aujourd’hui une caractéristique emblématique de son cabaret. Le Moulin-Rouge est un lieu aimé des artistes, dont le plus emblématique est Henri de Toulouse-Lautrec. Ses affiches et ses peintures assurèrent au Moulin-Rouge une notoriété rapide et internationale.

Le célèbre cabaret de Montmartre devient un lieu où chacun peut goûter au divertissement. Le Moulin Rouge a été la toute première salle de bal populaire de France où les fêtards pouvaient manger, boire, danser, regarder des opérettes et des spectacles, le tout sans aucune considération de classe sociale ou de standing. Des soirées amusantes au champagne devant les artistes de Féerie sont garanties pour ravir et émerveiller.

Le Moulin Rouge était aussi le lieu où se mêlaient arts théâtraux et plaisirs nocturnes. Vous apercevrez peut-être l’ombre de l’artiste Toulouse-Lautrec, qui s’est inspiré à la fois du public et des artistes du Moulin Rouge. Tout en respectant les styles des créateurs originaux du Moulin Rouge Joseph Oller et Charles Zidler, le cabaret garde toujours une vision fraîche et moderne du style original du music-hall.

L’inventivité de cette institution parisienne légendaire, attribuée à son succès constant dans l’expansion des services, comme l’ajout d’un dîner d’avant-spectacle de 1959 actuellement préparé par la célèbre Maison Dalloyau, qui propose un large choix de champagnes et des menus à thème tels que le Toulouse-Lautrec ou la Belle Epoque. Des réceptions d’entreprise majeures, des défilés de mode, des lancements de produits, des vidéoclips, des événements caritatifs et la propre boutique du Moulin Rouge ont également été introduits.

Arrière-plan
La Belle Époque est une période de paix et d’optimisme marquée par le progrès industriel et un foisonnement culturel particulièrement riche. Les Expositions universelles de 1889 (célébration du centenaire de la Révolution française et présentation de la Tour Eiffel) et de 1900 en sont les symboles. Le japonisme, courant artistique d’inspiration orientale avec pour brillant disciple Toulouse-Lautrec, est à son apogée. Montmartre, au milieu d’un Paris de plus en plus gigantesque et dépersonnalisé, a su conserver l’atmosphère d’un village bucolique.

Insouciance, Légèreté et Joie de Vivre… Voici trois mots qui pourraient le mieux caractériser cette période unique dans l’histoire de France. Un moment de répit entre deux guerres, une période de transition entre deux siècles, où les barrières sociales s’effacent, où le progrès industriel donne à chacun l’espoir de mieux vivre, dans un foisonnement culturel particulièrement riche et où l’on s’amuse beaucoup.

Le bidonville bourgeois, la culture populaire est à l’honneur dans un joyeux désordre plein de gaieté et de vitalité. Dans ce contexte propice à la création artistique, les milieux littéraires vont et viennent au gré des rencontres, tandis que peintres et illustrateurs s’inspirent particulièrement de cette ambiance joyeuse, parfois outrageante mais pleine de fantaisie, rompant avec la rigidité du classicisme. en vigueur.

Au cœur de cette effervescence, la Butte-Montmarte est un lieu emblématique. Au coeur d’une ville de plus en plus gigantesque et dépersonnalisée, Montmartre cultive son esprit village, un aspect bucolique familial nombreux avec les vendanges. A la fin du 19ème siècle, deux types de personnes venaient à montmartres : ceux qui cherchaient une ambiance festive et une brève évasion de l’agitation et de la pollution du centre-ville ; et les artistes qui y venaient chercher la qualité et les loyers modérés.

En 1891, la basilique Notre-Dame du Sacré-Cœur est inaugurée en grande pompe. Recouvrant la Butte Montmartre, la cohabitation entre ce lieu saint et ses flancs plus sulfureux donne un cachet supplémentaire à ce haut lieu de la vie parisienne. Marginaux, artistes et acrobates continuent de fréquenter les cabarets, les music-halls et les cafés de plus en plus nombreux, tandis que bourgeois, aristocrates et demi-mondains, attirés par les plaisirs nocturnes, y prennent leurs habitudes.

Les cafés-concerts deviennent le symbole même de cette mixité sociale et culturelle. Ouvriers, artistes, bourgeois et aristocrates se retrouvent à la même table dans une joyeuse atmosphère de fête et de frivolité. Parmi ces cabarets artistiques, certains resteront célèbres : le Chat Noir, avec ses riches décors réalisés par Caran d’Ache, le Mirliton, les Folies-Bergère, le Moulin Rouge… On écoute les chansons anti-conformistes d’Aristide Bruand , chantre de la marginalité, des prostituées, des chômeurs et tout un « petit peuple » jusqu’alors méprisé par les artistes.

Histoire
Le 6 octobre 1889, le Moulin-Rouge est inauguré au pied de la butte Montmartre à l’emplacement de l’ancien Bal de la Reine Blanche, une date judicieusement fixée au lendemain de la dernière soirée nocturne avant la fermeture annuelle du Jardin de Paris sur les Champs-Élysées exploité par les mêmes propriétaires et dont les habitués se retrouveront dans le nouvel établissement de la place Blanche.

Son créateur Joseph Oller et son directeur et associé Charles Zidler sont de redoutables hommes d’affaires, qui connaissent les goûts du public. L’objectif est de permettre aux plus riches de venir s’encanailler dans un quartier à la mode, Montmartre. Le lieu extravagant – le jardin est agrémenté d’un gigantesque éléphant – permet à toutes les populations de se mêler. Petits employés, habitants de la place Blanche, artistes, bourgeois, hommes d’affaires, femmes élégantes et étrangers de passage s’y côtoient. Surnommé « Le premier palais des femmes » par Oller et Zidler, le cabaret connaît rapidement un grand succès.

Premières années
Les premières années du Moulin-Rouge ont été marquées par des spectacles extravagants, inspirés du cirque, et des attractions restées célèbres comme la Pétomane. Le Moulin-Rouge organise des bals concerts tous les jours à 22h. Le rire fait partie intégrante du Moulin-Rouge, un rire hilarant avec des spasmes, qui mettent la salle en « convulsions ».

En 1900, des 5 continents, les étrangers sont attirés par l’Exposition Universelle et affluent au « Moulin rouch ». Les mêmes, rentrés chez eux, firent de Paris la Babylone moderne, la capitale des plaisirs et des « petites dames de Paris ». Dans toutes les capitales poussaient alors comme des champignons « Moulins Rouges » et « Montmartre » que l’imitation et la libre interprétation faisaient ressembler non pas à Babylone mais plutôt à Sodome et Gomorrhe. Le dernier bal du Moulin-Rouge a lieu le 29 novembre 1902. Il se transforme ensuite en salle de concert.

19 avril 1890 : 1re revue, « Circassiens et Circassiennes ».
26 octobre 1890 : le prince de Galles, futur Edouard VII, qui en visite privée à Paris, réserve une table pour voir ce quadrille dont la réputation a déjà traversé la Manche. Le reconnaissant, La Goulue, la jambe en l’air et la tête dans ses jupes, s’exclame spontanément « Hey, Wales, le champagne est pour toi ! ».
1891 : La Goulue : première affiche de Toulouse-Lautrec pour le Moulin Rouge.
1893 : Le « Bal des Quat’z’Arts » fait scandale avec son cortège d’une Cléopâtre nue entourée de jeunes femmes nues.
12 novembre 1897 : Le Moulin Rouge ferme ses portes pour la première fois pour les obsèques de son gérant et cofondateur, Charles Zidler. Yvette Guilbert lui a rendu hommage en disant : « Vous avez le don de créer le plaisir populaire, au sens le plus fin du terme, de divertir les foules avec subtilité, selon le statut de ceux à divertir ».
1900 : les visiteurs du monde entier, attirés par l’Exposition Universelle, affluent au « Moulin Rouch ». Cela a donné à Paris une réputation de ville de plaisir décadente. Dans de nombreux autres pays, des imitations de « Moulin Rouges » et de « Montmartres » ont vu le jour.

Rénovation
Janvier 1903, le Moulin-Rouge rouvre ses portes après des travaux de rénovation et d’aménagement menés par Édouard-Jean Niermans, le plus parisien des architectes de la Belle Époque. Premier apéro concert, où l’élite du monde élégant se retrouve pour un dîner spectacle dans un cadre encore plus beau et plus confortable que tout ce qui existe.

Jusqu’à la Première Guerre mondiale, le Moulin-Rouge se transforme en un véritable temple de l’opérette. Les émissions se succèdent : « Voluptata », « La Feuille de Vigne », « Le Rêve d’Egypte », « Tais-toi, tu m’exaspères »… et bien d’autres magazines aux titres plus évocateurs les uns que les autres . Le Moulin-Rouge est détruit dans un incendie le 27 février 1915. Ce n’est qu’en 1921 que les travaux de reconstruction du Moulin-Rouge commencent.

3 janvier 1907 : lors de l’émission le Rêve d’Egypte, Colette échange des baisers qui témoignent de ses liens avec la duchesse de Morny. Jugé scandaleux, le spectacle a été interdit.
29 juillet 1907 : première apparition de Mistinguett sur la scène du Moulin Rouge dans la Revue de la Femme. Son talent était immédiatement évident. L’année suivante, elle rencontre un énorme succès avec Max Dearly dans la Valse chaloupée.
Mistinguett est né dans la pauvreté et avait un esprit indéniablement vif. Elle voulait construire sa vie et disait « les banlieues pauvres, il ne suffit pas de vouloir s’en sortir. J’avais un talent : la vie. Tout le reste reste à faire, à penser. rien que pour être un bel animal, il fallait que je pense à tout ». Femme d’affaires hors pair, elle a d’abord écouté attentivement puis captivée. Elle a vécu entièrement pour son art et a parcouru l’Europe et les États-Unis.
9 avril 1910 : Une ancienne dame de compagnie de l’impératrice Eugénie assiste à une représentation de la Revue Amoureuse au Moulin Rouge. Elle fut tellement enchantée par la reconstitution fidèle de la cérémonie du retour des troupes d’Italie qu’elle ne put s’empêcher de crier « Vive l’Impératrice !
27 février 1915 : le Moulin Rouge est détruit par un incendie.
1921 : Réouverture du Moulin Rouge reconstruit.

Les années « Mistinguett »
Après la guerre, c’est Francis Salabert qui prend la direction du Moulin-Rouge. Homme d’affaires plus que showman, il confie à Jacques-Charles, le critique numéro un de l’époque, le soin de raviver les couleurs du cabaret. Le Moulin-Rouge prend alors un nouvel essor, grâce à des stars telles que Gina Palerme, Mistinguett, Jeanne Aubert et Maurice Chevalier, ainsi qu’à la présentation, pour la première fois à Paris, de revues américaines avec les Hoffmann Girls.

En 1923, Raphaël Beretta, compositeur et chef d’orchestre qui dirigea les Folies Bergère, l’Olympia et le Casino de Paris proposa de restaurer le music-hall du Moulin-Rouge dans un grand bâtiment. Le Moulin s’élève au milieu de la façade soutenue par une partie ronde ornée en partie haute de lucarnes ovales.

Gesmar, 20 ans, devient décorateur. Ses dessins et maquettes resteront définitivement associés à l’image du Moulin-Rouge. Jacques-Charles et Mistinguett sont à l’origine de créations devenues légendaires : « la Revue Mistinguett » (1925), « Ça, c’est Paris » (1926) et « Paris qui tourne » (1928).

Après Mistinguett
Au Moulin-Rouge, Mistinguett crée de nombreuses chansons devenues éternelles, dont Valence, Ça, c’est Paris, Il m’a vu nue, On m’suite, cette dernière avec Jean Gabin. Pierre Fouchet devient directeur de l’établissement, il appelle Jacques Charles qui devient directeur artistique et Mistinguett qui devient « co-directeur » avec son associé Earl Leslie et directeur de l’atelier de couture.

En 1929, Mistinguett se retire de la scène et quitte le Moulin-Rouge, dont le théâtre de 1 500 places devient l’un des plus grands cinémas d’Europe avec des premières parties d’artistes de Music Hall. La revue des « Oiseaux noirs de Lew Leslie », interprétée par une troupe d’une centaine d’artistes de couleur, accompagnée par le Jazz Plantation Orchestra, se produit au Moulin-Rouge entre juin et août 1929.

L’ancienne salle de bal a survécu et a été transformée en boîte de nuit ultramoderne en 1937. Cette même année, le Cotton Club, qui fait fureur à New York, se produit au Moulin-Rouge, tout comme Ray Ventura et ses collégiens. Entre 1939 et 1945, la Seconde Guerre mondiale interrompt l’effervescence du Moulin-Rouge, qui devient une salle de danse, le Robinson Moulin-Rouge.

1929 : Mistinguett se retire de la scène et quitte le Moulin Rouge. Après son départ, la salle de bal se transforme en la boîte de nuit la plus ultra-moderne de l’époque.
Juin – août 1929 : la revue Lew Leslie’s Blackbirds, mettant en vedette la chanteuse de jazz et star de Broadway Adelaide Hall, avec une troupe d’une centaine d’artistes noirs accompagnés par le Jazz Plantation Orchestra, ouvre au Moulin Rouge et devient le hit de la saison.
1937 : le Cotton Club, en vogue à New York, est monté au Moulin Rouge ; Ray Ventura et ses Collégiens apparaissent également.
1939-1945 Seconde Guerre mondiale. Le Guide aryien de l’Occupation allemande compte le Moulin Rouge parmi les visites incontournables de Paris. Ses célèbres spectacles sur scène se sont poursuivis pour les troupes d’occupation, qui sont mentionnés dans diverses autobiographies d’officiers allemands, tels que Ernst Jünger, Gerhard Heller et d’autres.
1944 : quelques jours après la libération de Paris, Edith Piaf, qui avait été une artiste fréquente des rassemblements mondains et bordels des Forces allemandes pendant la Seconde Guerre mondiale, et avait été considérée par beaucoup comme une traîtresse, se produit à nouveau au Moulin Rouge, avec Yves Montand, un nouveau venu choisi pour apparaître avec elle.

Après-guerre
Le 22 juin 1951, Georges France, dit Jo France, fondateur du Balajo, acquiert le Moulin-Rouge et entreprend d’importants travaux de rénovation. Il confie à Henri Mahé, l’un des décorateurs les plus en vogue, et aux architectes Bernard de La Tour d’Auvergne et Marion Tournon-Branly l’aménagement de la nouvelle salle. Les soirées dansantes, les attractions et le fameux French cancan sont de retour au Moulin-Rouge.

Entre 1951 et 1960, des artistes célèbres se succèdent dont Luis Mariano, Charles Trenet, Charles Aznavour, Line Renaud, Bourvil, Fernand Raynaud et Lena Horne. Le célèbre French Cancan, toujours présent, est bientôt chorégraphié par Ruggero Angeletti en 1955. Doris Haug fonde la troupe « Doriss Girls » au Moulin-Rouge en 1957 ; initialement au nombre de 4, ils sont aujourd’hui 100, dont 40 sur scène.

Deux ans plus tard, le Moulin-Rouge se transforme avec la création et l’aménagement d’un nouvel espace cuisine pour proposer à une clientèle de plus en plus internationale un « dîner-spectacle » avec une carte gastronomique et des magazines qui acquerront une renommée mondiale. Début 1960, la « Revue Japonaise » crée l’événement. Entièrement composé d’artistes japonais, le magazine a lancé le kabuki à Montmartre.

En 1962, Jacki Clérico succède à son père en prenant la direction du Moulin-Rouge. C’est le début d’une nouvelle ère : agrandissement de la salle, installation d’un aquarium géant et premier ballet aquatique. Le magazine « Cancan » a été conçu par Doris Haug et Ruggero Angeletti la même année. La musique des revues jouées de 1963 à 1983 a été composée par Henri Betti.

22 juin 1951 : Georges France, dit Jo France, fondateur du Balajo (rue de Lappe, Paris), acquiert le Moulin Rouge et entame d’importants travaux de rénovation. Il confie aux architectes Pierre Devinoy, Bernard de La Tour d’Auvergne et Marion Tournon-Branly le soin d’améliorer et d’aménager le nouvel auditorium. Le décor imaginé par Jo France et largement réalisé par Henri Mahé, l’un des créateurs les plus en vogue de l’époque, a perduré et est toujours en place.
Les soirées dansantes, les numéros et le fameux French Cancan sont de retour au Moulin Rouge.
19 mai 1953 : le 25e « Bal des Petits Lits Blancs », organisé par le romancier Guy des Cars, se déroule au Moulin Rouge en présence du président français, Vincent Auriol, et il comprend, pour la première fois sur un scène, Bing Crosby. La soirée attire 1 200 artistes et stars du monde entier, dont Joséphine Baker qui chante « J’ai deux amours ».
Entre 1951 et 1960, une succession d’artistes célèbres apparaît : Luis Mariano, Charles Trénet, Charles Aznavour, Line Renaud, Bourvil, Fernand Raynaud, Lena Horne.
1955 : Jo France cède le Moulin Rouge aux frères Joseph et Louis Clérico déjà propriétaires du Lido. Jean Bauchet devient Gérant. Le célèbre French cancan est toujours joué, bientôt chorégraphié par Ruggero Angeletti.
1957 : Doris Haug crée la troupe des « Doriss Girls » au Moulin Rouge. Au départ quatre filles, la troupe est finalement passée à soixante.
1959 : le Moulin Rouge se transforme avec de nouvelles cuisines.
1960 La Revue Japonaise, entièrement composée d’artistes japonais, lance le Kabuki à Montmartre.
1962 : Jacki Clérico, fils de Joseph Clérico, prend les commandes du Moulin Rouge. C’est le début d’une nouvelle ère : Agrandissement de l’auditorium, installation d’un aquarium géant, et premier ballet aquatique
1962 : Revue Cancan, imaginée par Doris Haug et Ruggero Angeletti.
Depuis 1963 et le succès de la revue Frou-Frou, par superstition, Jacki Clérico ne choisit que des titres de revue commençant par la lettre F. Naturellement, le fameux French cancan est joué à chaque revue.
7 septembre 1979 : le Moulin Rouge, redevenu le centre de la nuit parisienne, fête ses 90 ans. Sur scène, pour la première fois à Paris, Ginger Rogers s’entoure de diverses stars dont Thierry Le Luron, Dalida, Charles Aznavour, Jean-Claude Brialy, George Chakiris, les Village People, Zizi Jeanmaire.
23 novembre 1981 : le Moulin Rouge ferme pour une soirée afin de présenter son spectacle à Sa Majesté la Reine Elizabeth II.
4 février 1982 : spectacle unique avec Liza Minnelli.
3 juillet 1984 : gala avec Dean Martin.
25 septembre 1984 : gala avec Frank Sinatra.
1er décembre 1986 : le plus célèbre danseur classique du monde, Mikhail Baryshnikov, crée un ballet original de Maurice Béjart au Moulin Rouge.
20 février 1988 : Bien que le bâtiment d’origine ait brûlé en 1915, le Moulin Rouge fête ses 100 ans. La première de la revue Formidable est un « Royal Variety Performance in Paris », un événement officiel prestigieux en Grande-Bretagne auquel assiste chaque année à Londres un membre de la famille royale. Pour la deuxième fois, le spectacle a eu lieu en France, au Moulin Rouge. Présidée en 1983 par la princesse Anne, le 20 février 1988, le prince Edward était l’invité d’honneur.
Printemps 1989 : représentation unique du Moulin Rouge de Londres devant le Prince et la Princesse de Galles.
6 octobre 1989 : Gala du centenaire avec Charles Aznavour, Lauren Bacall, Ray Charles, Tony Curtis, Ella Fitzgerald, Gipsy Kings, Margaux Hemingway, Barbara Hendricks, Dorothy Lamour, Jerry Lewis, Jane Russell, Charles Trénet et Esther Williams.
1994 : Gala Cartier au profit de la Fondation des artistes contre le sida avec un concert privé d’Elton John.
1995 : Gala Lancôme – lancement du parfum « Poème » avec Juliette Binoche. Concert privé avec Charles Aznavour et Jessye Norman.
14 novembre 1999 : dernière représentation de la revue du centenaire Formidable, vue par plus de 4,5 millions de spectateurs entre 1988 et 1999.
23 décembre 1999 : première diffusion de la nouvelle revue Féerie.
24 mai 2008: le danseur soliste Aleksandar Josipović était maître de cérémonie du 53e Concours Eurovision de la chanson
Février 2009 : pour l’Année de la France au Brésil, et dans le cadre du Carnaval de Rio, le Moulin Rouge se produit sur la plage de Copacabana.
13 janvier 2013 : décès de Jacki Clérico, propriétaire du Moulin Rouge.
10 août 2014 : Maîtresse du ballet Moulin Rouge depuis 1957, fondatrice des filles Doriss (Doris Haug) décède.
6 octobre 2014 : Le Moulin Rouge fête ses 125 ans.

Dans la culture populaire
Laurent Ruquier a enregistré jusqu’en juin 2014 au Moulin-Rouge ses émissions « On a tout essayé, On ne s’est pas couché, On n’a pas tout dit et On ne demande qu’à en rire ». D’autres émissions télévisées y ont également été enregistrées : Panique dans le casque de Frédéric Lopez pour France 2 et La nuit nous appartient de Mustapha El Atrassi pour Comédie ! et NRJ. Mystère au Moulin Rouge est un téléfilm français réalisé par Stéphane Kappes et diffusé pour la première fois le 10 juin 2011 sur France 2.

La construction du Moulin-Rouge est réécrite par Jean Renoir dans French Cancan (1954). Une comédie musicale italienne de 1964 mettant en vedette Franco et Ciccio, intitulée Due mattacchioni al Moulin Rouge, s’y déroulait. Une scène du film Coco (2009) est tournée au Moulin Rouge et Moulin Rouge est un film musical américano-australien sorti en 2001. Le Moulin-Rouge est représenté dans le dessin animé américain Anastasia (1997).

Le Moulin Rouge est un repère récurrent dans les chansons sur Paris. Elle a été interprétée par André Claveau, Percy Faith, Juliette Gréco, Les Compagnons de la chanson et bien d’autres. Il est le sujet central de la comédie musicale Moulin Rouge ! La comédie musicale dirigée par Baz Luhrmann avec un livret de John Logan. La première présentation a eu lieu le 10 juillet 2018. En 2001, le Moulin Rouge est mentionné dans le single Lady Marmalade du quatuor Christina Aguilera, Lil’ Kim, Mýa et Pink, lorsque le titre est utilisé comme bande originale de l’homonyme film.