Collection de peinture française, Musée du Louvre, Paris, France

Une grande partie des peintures conservées au musée sont des œuvres de peintres français, ce qui fait du Louvre une sorte de temple de la peinture française jusqu’au XIXe siècle : chaque siècle est représenté par des œuvres majeures et bien souvent uniques. La collection de peinture française appartient au département des peintures, qui est l’un des huit départements qui composent le musée du Louvre. Une grande partie des peintures conservées dans le musée, et est l’une des collections les plus importantes et les plus célèbres au monde.

Les premiers Avignon Pietà d’Enguerrand Quarton illustrent l’école française; la peinture anonyme du roi Jean le Bon (vers 1360), peut-être le plus ancien portrait indépendant de la peinture occidentale à avoir survécu à l’ère postclassique ; le Louis XIV de Hyacinthe Rigaud ; Le Sacre de Napoléon de Jacques-Louis David ; Le Radeau de la Méduse de Théodore Géricault ; et La Liberté guidant le peuple d’Eugène Delacroix. Nicolas Poussin, les frères Le Nain, Philippe de Champaigne, Le Brun, La Tour, Watteau, Fragonard, Ingres, Corot et Delacroix sont bien représentés.

Les collections sont issues de la collection des rois de France, commencée à Fontainebleau par François Ier. Elles se sont constamment enrichies sous l’Ancien Régime par des achats et des donations, et le sont restées sous la Révolution et l’Empire (prises révolutionnaires, conquêtes napoléoniennes) , tandis que le musée du Louvre est créé en 1793. Ainsi, les peintures françaises de l’Académie royale de peinture et de sculpture, principalement les pièces de réception des artistes, sont saisies dès la Révolution avant de revenir au Louvre quelques années plus tard.

D’abord exposées dans la Grande Galerie et le Salon Carré, les toiles sont ensuite plus largement exposées dans la Cour Carrée, à proximité immédiate des logements des artistes. Au XIXe siècle, les augmentations proviennent d’achats auprès de collections privées (collection du marquis de Campana) et de dons (collection du docteur La Caze, 1869). En 1986, lors de l’ouverture du musée d’Orsay, les collections postérieures à 1848 quittent le département. La Collection de peinture française étant désormais principalement située dans l’aile Denon, les peintures sont présentées par ordre chronologique.

Le Louvre est le temple de la peinture française, la conservation d’un grand nombre de peintures bien connues comprend différentes époques et genres jusqu’au 19ème siècle. Chaque siècle est représenté par des œuvres majeures et très souvent significatives pour l’histoire de l’art. Tel est le cas du Portrait de Jean II le Bon, du milieu du XIVe siècle, le plus ancien portrait indépendant conservé depuis l’Antiquité. Du XVe siècle, le musée conserve notamment la Pietà de Villeneuve-lès-Avignon d’Enguerrand Quarton et le Portrait de Charles VII de Jean Fouquet, premier portrait où le sujet est peint de face et non plus de profil. Pour le XVIème siècle, l’Ecole de Fontainebleau, qui dominait alors le paysage artistique, est très présente dans les collections,

Le XVIIe siècle ou Grand Siècle, période d’essor et d’émancipation de la peinture française, présente une immense collection ponctuée de plusieurs chefs-d’œuvre tels que L’Enlèvement des Sabines et Et in Arcadia ego de Poussin, peintre dont une quarantaine d’œuvres sont présentées, Les Tricher avec l’As de carreau de Georges de La Tour ou le Portrait de Louis XIV de Hyacinthe Rigaud. Outre ces peintres, Valentin de Boulogne, Simon Vouet, les frères Le Nain, Philippe de Champaigne, Claude Lorrain, Eustache Le Sueur, Laurent de La Hyre, Sébastien Bourdon et Charles Le Brun sont aussi particulièrement bien représentés.

Pour le XVIIIe siècle, le musée ne conserve pas moins de treize oeuvres d’Antoine Watteau, dont Pierrot et Le Pèlerinage à l’île de Cythère, vingt-cinq tableaux de Fragonard (dont Le Verrou), trente de Chardin (dont La Raie), vingt-deux de François Boucher ou encore vingt-six tableaux d’Hubert Robert. On y trouve également, pour cette période, de nombreuses œuvres de Nicolas de Largillierre, Nicolas Lancret, Jean-Baptiste Oudry, Jean-Marc Nattier, Claude Joseph Vernet, Jean-Baptiste Greuze, Élisabeth Vigée Le Brun et Pierre-Henri de Valenciennes.

Enfin, la période napoléonienne et la première moitié du XIXe siècle constituent l’ultime joyau de la collection : on retrouve pour ces périodes des chefs-d’œuvre tels que Le Sacre de Napoléon de David, Le Radeau de la Méduse de Géricault, La Liberté guidant le peuple de Delacroix ou La Grande Odalisque d’Ingres. Le musée expose également un grand nombre d’œuvres majeures de ces peintres.

Le musée conserve également des œuvres de Pierre-Paul Prud’hon, Girodet-Trioson, François Gérard, Antoine-Jean Gros, Louis-Léopold Boilly, Alexandre-Gabriel Decamps, Eugène Isabey, Théodore Chassériau, Hippolyte Flandrin, Théodore Rousseau, Jean-François Millet et la plus grande collection au monde de peintures de Camille Corot avec quelque 81 tableaux.

La chambre Mollien
La couleur des murs a donné son nom à ces vastes salles qui abritent les plus grandes toiles du Louvre : vous pourrez y admirer quelques-uns des chefs-d’œuvre de la peinture française du XIXe siècle, de David à Delacroix. Jacques-Louis David, Théodore Géricault, Eugène Delacroix… Les plus grands noms de la peinture française se côtoient sur ces murs.

A l’origine, les Chambres Rouges ont été construites lors des grands travaux d’agrandissement du Louvre réalisés par Napoléon III. Le décor rouge et or, caractéristique du faste que l’empereur souhaitait donner au musée, fut créé en 1863 par le peintre Alexandre Dominique Denuelle. La couleur rouge fait ressortir les tableaux où les tons bruns dominent souvent. Tout d’abord, des œuvres de maîtres français des XVIIe et XVIIIe siècles y sont accrochées. Les grands formats du 19e n’y feront leur entrée que plus tard.

A côté des portraits célèbres, comme Madame Récamier de David ou Mademoiselle Rivière d’Ingres, les tableaux sont avant tout des tableaux historiques. Depuis le XVIIe siècle, ce genre pictural est considéré comme le plus important et le plus prestigieux de France. Les œuvres sont au service de l’histoire, qu’elle soit moderne (Les Batailles de Napoléon, de Gros), antique, mythologique (Aurore et Céphale, de Guérin) ou biblique (Le Déluge, de Girodet). Certains artistes choisissent des thèmes considérés comme exotiques, La Mort de Sardanapale, de Delacroix, ou encore, plus rarement, des événements d’actualité dont la portée n’est qu’apparentement anecdotique, comme Le Radeau de la Méduse de Géricault.

Jacques-Louis David peint le Sacre de l’Empereur Napoléon Ier et le Sacre de l’Impératrice Joséphine dans la Cathédrale Notre-Dame de Paris le 2 décembre 1804. Avec 6 mètres de haut, la toile mesure près de 10 mètres de long, le spectateur sera impressionné et l’illusion de assister personnellement à la cérémonie. C’est l’effet produit par les grands formats, ces gigantesques peintures historiques. Même Napoléon Ier s’est exclamé « On marche dans ce tableau » devant le tableau du Sacre peint par David.

La Liberté guidant le peuple est l’œuvre la plus célèbre de Delacroix. Son sujet : « Les Trois Glorieuses », ces trois journées révolutionnaires de juillet 1830 durant lesquelles le peuple parisien se soulève contre le roi Charles X. Ce tableau qui allie allégorie et événement historique est bien connu, il est aujourd’hui un modèle de la liberté et des luttes pour la liberté. Delacroix représente le peuple de Paris traversant une barricade. Au sommet de sa composition, il campe une femme, mi déesse antique, mi femme du peuple, qui conduit la foule en brandissant le drapeau tricolore. C’est la liberté. La combinaison des couleurs bleu, blanc et rouge est répétée plusieurs fois dans le tableau.

La Galerie Médicis
Dans la galerie Médicis est exposé l’un des plus grands décors peints d’un palais parisien. Cette vaste salle a été spécialement conçue pour accueillir les immenses tableaux de Rubens qui forment le Cycle de Marie de Médicis. Il restitue les fastes de la galerie d’apparat que la reine, à son retour d’exil, avait aménagée dans son palais du Luxembourg.

La série de tableaux de Marie de Médicis était accrochée dans une galerie beaucoup plus étroite que celle-ci. Le style est baroque, avec des compositions variées et abondantes. Des drapés aux nuages, tout est passion et mouvement. Les corps des personnages, ronds et pleins, au teint nacré semblent tourbillonner dans un tumulte de couleurs. Et malgré cette profusion et cette variété, tous les tableaux restent harmonieux.

Traversé d’un souffle baroque, le cycle mêle avec une grande liberté scènes historiques et figures allégoriques, le réalisme des portraits et l’inventivité des personnages mythologiques. Il convoque des divinités gréco-romaines et des références chrétiennes pour glorifier la reine. Dans L’Instruction de la Reine, par exemple, Minerve, déesse des Arts et des Sciences, et Mercure, messager des dieux, participent à son éducation de future souveraine.

Musée du Louvre
Le Louvre est le musée le plus visité au monde et un monument historique à Paris, en France. Le musée du Louvre est un musée d’art et d’archéologie parisien installé dans l’ancien palais royal du Louvre. Ouvert en 1793, c’est l’un des musées les plus grands et les plus riches du monde, mais aussi le plus fréquenté avec près de 9 millions de visiteurs par an. C’est la maison de certaines des œuvres d’art les plus connues, dont la Joconde et la Vénus de Milo.

Le musée est installé dans le palais du Louvre, construit à l’origine entre la fin du XIIe et le XIIIe siècle sous Philippe II. Des vestiges de la forteresse médiévale du Louvre sont visibles au sous-sol du musée. En raison de l’expansion urbaine, la forteresse finit par perdre sa fonction défensive et, en 1546, François Ier la convertit en résidence principale des rois de France. Le bâtiment a été agrandi à plusieurs reprises pour former l’actuel palais du Louvre.

Le musée du Louvre contient plus de 380 000 objets et affiche 35 000 œuvres d’art dans huit départements de conservation avec plus de 60 600 mètres carrés (652 000 pieds carrés) dédiés à la collection permanente. Le Louvre expose des sculptures, des objets d’art, des peintures, des dessins et des découvertes archéologiques. Le musée du Louvre présente des collections très variées, avec une large part consacrée à l’art et aux civilisations de l’Antiquité : Mésopotamie, Egypte, Grèce et RomeLogo indiquant les tarifs pour les citer ; L’Europe médiévale (autour des ruines du donjon de Philippe-Auguste, sur lequel fut édifié le Louvre) et la France napoléonienne sont également largement représentées.

Le Louvre a une longue histoire de conservation artistique et historique, de l’Ancien Régime à nos jours. Suite au départ de Louis XIV pour le château de Versailles à la fin du XVIIe siècle, une partie des collections royales de peintures et de sculptures antiques y sont conservées. Après avoir abrité pendant un siècle plusieurs académies, dont celle de peinture et de sculpture, ainsi que divers artistes logés par le roi, l’ancien palais royal fut véritablement transformé à la Révolution en « Musée central des Arts de la République ». Il a ouvert ses portes en 1793, exposant environ 660 œuvres, principalement issues de collections royales ou confisquées à des nobles émigrés ou à des églises. Par la suite, les collections continueront de s’enrichir de butins de guerre, d’acquisitions, de mécénats, de legs, de dons,

Situé dans le 1er arrondissement de Paris, entre la rive droite de la Seine et la rue de Rivoli, le musée se distingue par la pyramide de verre de sa salle d’accueil, érigée en 1989 dans la cour Napoléon et devenue emblématique, tandis que le parc équestre statue de Louis XIV constitue le point de départ de l’axe historique parisien. Parmi ses pièces les plus célèbres figurent La Joconde, La Vénus de Milo, Le Scribe accroupi, La Victoire de Samothrace et Le Code d’Hammourabi.