Saleve, Haute-Savoie, Auvergne-Rhône-Alpes, France

Le Salève est une montagne des Préalpes françaises située dans le département de la Haute-Savoie (France). On l’appelle aussi le « Balcon de Genève ». Géographiquement, le Salève est une montagne des Préalpes située dans le département de la Haute-Savoie, mais il appartient géologiquement à la chaîne du Jura, tout comme le Vuache.

Sous le versant nord du Salève, se trouve l’agglomération suisse de Genève. Il est au centre d’un vaste territoire où vivent plus de 700 000 personnes. Il est entouré par les autoroutes françaises A40, A41 et A410. Le Salève offre un panorama sur l’agglomération genevoise, le lac Léman, le sud du massif du Jura, les Préalpes, le lac d’Annecy et le Mont Blanc.

L’histoire
Il abrita, entre 10 000 et 12 000 ans avant JC. AD, un site magdalénien. A partir de 1833, le docteur genevois François Isaac Mayor, puis le pasteur Taillefer et le dentiste Thioly explorent le passé de la montagne; la falaise au bord de Veyrier, côté français, s’avère avoir été un abri. Os (perdrix, renne, cheval, marmottes …), silex et bois sculpté se retrouvent dans une dizaine d’endroits, grottes, abris ou habitats. Un dolmen était à Aiguebelle. Durant le Néolithique et l’âge du bronze, l’habitat devient plus sédentaire (Bossey, Chaffardon). Un oppidum est élevé (-1000) sur l’éperon du Petit Salève, face au Mont Vuache. Sur les cartes topographiques de l’IGN, le sommet (899 m) du Petit Salève est également appelé Camp des Allobroges.

Le Grand Salève est desservi de 1892 à 1935 par le chemin de fer du Salève, premier train à crémaillère électrique au monde. Il y avait deux lignes: la ligne Étrembières – Monnetier – Treize-Arbres ouverte en décembre 1892, qui contournait le Petit Salève à l’est, puis la ligne directe et beaucoup plus raide Veyrier-Monnetier, ouverte le 24 mars 1894. Ce train était principalement utilisé pour le tourisme, mais desservait également l’observatoire du Salève (1913). La construction de la route menant de Monnetier à la Croisette via les crêtes du Grand Salève a débuté en 1925, et la route inaugurée en 1931. Depuis 1932, le Grand Salève est également accessible par un téléphérique (reconstruit en 1983). La station supérieure du téléphérique, située à 1 100 mètres, est l’œuvre de l’architecte suisse Maurice Braillard.

Géographie
Géographiquement, le Salève est une montagne des Préalpes françaises située dans le département de la Haute-Savoie, mais géologiquement une partie de la chaîne du Jura, comme l’est le Vuache. En contrebas du Salève se trouve l’agglomération genevoise où vivent plus de 700 000 personnes.

Le Salève se compose des Pitons, du Grand et du Petit Salève, et culmine à 1379 mètres au Grand Piton. Il est accessible via Téléphérique du Salève, téléphérique, depuis 1932 (reconstruit en 1983), le Salève s’étire entre Étrembières au nord et le pont suspendu de la Caille au sud. Entre 1892 et 1935, le Salève est desservi par le premier train électrique à crémaillère au monde. Le versant oriental du Salève plonge sous la molasse du massif de Bornes tandis que le versant abrupte de la montagne face à Genève est soumis à l’érosion. La végétation – ou son absence – met en valeur les couches de calcaire. Ce versant de la montagne est fendu par plusieurs gorges étroites et profondes, parmi lesquelles la Grande Varappe, qui à la fin du 19ème siècle a donné son nom à l’activité d’escalade en français.

La vallée du Monnetier, qui sépare le Petit et le Grand Salève, est due à l’érosion glaciaire. Les géologues modernes pensent aujourd’hui que cette vallée a été creusée par les courants sous-glaciaires dans une région fissurée entre le Petit et le Grand Salève, et non par l’Arve comme on le supposait plus tôt.

Le Salève correspond à un pli anticlinal plié vers le NO et se chevauchant dans le bassin moyen de l’avant-pays alpin nordique. Mais l’identification d’un réseau de failles longitudinales le long du flanc sud-est permet notamment de considérer que le soulèvement du Salève résulte de l’action de failles de type «pop-up». Le Salève sépare le bassin molasique franco-genevois au nord (affilié au bassin molassique suisse) et le plateau molasique de Bornes (affilié au bassin savoyard) au sud. Comme le massif du Jura, il résulte du détachement puis de la poussée des couvertures sédimentaires du domaine jurassien vers le nord suivant le chevauchement des massifs cristallins externes sur la base du Jura au Miocène. Le détachement a eu lieu le long d’une faille normale enracinée dans les couches du Trias.

Les couches du flanc Est du Salève forment une pente structurale qui plonge sous la molasse du plateau de Bornes mais leur extension vers le sud-est est contrecarrée par des accidents longitudinaux forçant les calcaires urgoniens de la formation de Vallorbe à former des plis ou des plis obturés. Le long du versant ouest, ils forment un pli partiellement démantelé. La moitié supérieure sont des falaises où des bandes de végétation délimitent des alternances entre des couches calcaires libérées par l’érosion et des intervalles majoritairement marneux constituant des terrasses végétalisées. Sur la moitié inférieure, les couches sont subverticales à inversées et plongent sous le bassin molassique franco-genevois, constituant la face inversée du pli.

Le Salève ainsi que les chaînes latérales comme la montagne de Mandallaz appartiennent au domaine du Jura. Ils sont caractérisés par des séries calcaires de plates-formes mésozoïques. Contrairement au massif de Bornes appartenant au domaine helvétique, le domaine jurassique comprend des faciès côtiers peu profonds. Au Salève, les séries d’affleurements se répartissent entre la formation d’Etiollets (calcaires de Tabalcon) du Kimméridgien (Jurassique supérieur) et la formation de Vallorbe d’Hauterivien – Aptien (Crétacé inférieur). Suite à la mise en place du bassin d’avant-pays alpin nordique et au passage de la crête frontale, le sommet de la série stratigraphique a émergé puis la formation de Vallorbe s’est transformée en karst entre le Crétacé supérieur et le Paléogène. Ce sommet a ensuite été recouvert et les karsts comblés par du grès sidérolithique à l’Éocène.

Ces grès ont également été exploités du V e siècle à la roche de Faverges jusqu’à la production de métal à partir de l’extraction du fer. Des dépôts alluviaux ont ensuite comblé des dépressions lacustres que l’on ne retrouve que sur le flanc sud-est (pudding de Mornex notamment). Enfin, la formation de Vallorbe, grès sidérolithiques et dépôts lacustres sont recouverts de molasse dont seule la molasse rouge auct (également appelée «marnes et grès panachés») qui date du Chattien (Oligocène). De plus, quelques blocs erratiques au sommet du Salève témoignent du passage du glacier du Rhône lors de la glaciation du Riss au Grand Salève et du glacier de l’Arve au Petit Salève lors du pic de la glaciation du Würm.

Une partie des karsts a continué à se développer sous l’effet de l’érosion météorique. A l’instar du massif du Jura, le Salève possède plusieurs grottes et autres cavités associées au système karstique (Tanne à Damon, grotte d’Orjobet, grotte de contrefaçon, Trou de la Tine), résultant même de l’effondrement de rochers au pied du flanc ouest ( grotte de Sous-Balme). La montagne est coupée par plusieurs gorges étroites et profondes, dont la Petite et la Grande Gorge. Parmi celles-ci, la Grande Escalade a donné son nom à la fin du XIX e siècle, ce terme désignant la pratique de l’escalade. Une activité intense se développe sur cette pente raide à un moment où cette discipline en est encore à ses balbutiements. Ces gorges reflètent la présence de plusieurs failles sinistrales descendantes orientées sud-est – nord-ouest.

La vallée de Monnetier, qui sépare le Petit et le Grand Salève, est due à l’érosion glaciaire. Actuellement, les géologues pensent que la vallée de Monnetier a été creusée par le courant sous glacier dans une zone fissurée entre le Petit et le Grand Salève et non par l’Arve.

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La faune et la flore
Le Salève est habité par des sangliers, des blaireaux (appelés localement tassons), des cerfs et des chamois. Le loup a également été observé et filmé pour la première fois sur le Salève en mars et avril 2012 29. Enfin, il y a des indications concernant la présence de lynx.

Les forêts du Salève sont principalement composées de châtaigniers, chênes, pins sylvestres, épicéa, hêtres, charme et érable.

« Le syndicat mixte du Salève » et la « Maison du Salève »
Le Syndicat mixte du Salève a été créé en 1994 et regroupe les vingt communes sur le terrain desquelles est situé le Salève. Son objectif est d’apprécier et de protéger la montagne qui est une « île préservée » au milieu d’un territoire franco-suisse fortement urbanisé avec plus de 700 000 habitants.

Le syndicat a ouvert la « Maison du Salève » en septembre 2007 dans un ancien corps de ferme Mikerne datant de 1733. Ce centre de documentation présente tous les aspects de la montagne: son histoire, son patrimoine, sa nature, ses sports et ses loisirs. La même année, il élabore une charte de développement durable du Salève tentant de concilier la conservation du massif avec sa fréquentation croissante avec une vision sur 30 ans. La Maison du Salève accueille une exposition permanente, des expositions temporaires ainsi que des visites guidées, des excursions et des conférences sur le patrimoine local et l’environnement.

Le syndicat implique dans ses trois groupes de travail – agriculture, tourisme et loisirs, accès et transports – tous les usagers du Salève, à savoir les communes, les clubs sportifs, les associations de protection de l’environnement, les restaurations, les agriculteurs, les chasseurs, les offices de tourisme, etc.

Industrie
Plusieurs carrières ont été exploitées sur le Salève pour extraire des pierres. Une carrière de roche calcaire est particulièrement visible depuis Genève. Il fonctionne depuis les années 1830. Il s’étend sur 57 hectares au maximum depuis 2003, avec un dénivelé de 250 mètres, au pied des coteaux du Salève, sous le téléphérique, sur les communes d’Étrembières et de Bossey. Vers 2016, elle produisait 500 000 tonnes par an, livrées aux quartiers voisins à 70% en France et 30% en Suisse. Les pierres du Salève ont servi à la construction de nombreux bâtiments en pierre à Carouge.

Tourisme
Le Syndicat Mixte du Salève a été créé en 1994 et regroupe les vingt communes du Haut-Savoyard (60 000 habitants) sur lesquelles s’étend le massif du Salève. Son objectif est de valoriser et de protéger le massif, qui est une «île préservée» au centre d’un territoire franco-suisse très urbanisé de plus de 700 000 habitants.

En septembre 2007, le syndicat a ouvert la Maison du Salève dans l’ancienne ferme Mikerne, datant de 1733. Ce centre d’interprétation et de documentation présente le massif sous tous ses aspects: histoire, patrimoine, nature, sports et loisirs. La même année, il met en œuvre la «charte de développement durable» du Salève visant à concilier la préservation du massif avec l’augmentation de la fréquentation, avec une vision sur trente ans. Cette maison propose une exposition permanente, des expositions temporaires et un programme de visites guidées, sorties et conférences sur les thèmes du patrimoine local et de l’environnement.

Le Syndicat associe à ses trois groupes de travail – agriculture et alpages, tourisme et loisirs, accès et transports – tous les usagers du Salève (communes, associations sportives, protection de la nature, restaurateurs, paysans, chasseurs, offices de tourisme ….)

Activités
Terrain de loisirs par excellence pour les Genevois en raison de sa proximité avec la ville (à tel point qu’on en entend souvent parler « montagne des Genevois »), les gens pratiquent l’escalade, la randonnée et à skis, la randonnée. VTT et VTT, parapente, deltaplane, maquette d’avion, cerfs-volants, spéléologie et ski au Col de la Croisette.

Le Salève est un lieu historique de l’histoire de l’escalade, puisque le terme «varappe», qui fait désormais partie du langage courant, est directement tiré du nom de deux couloirs rocheux du Salève, la Grande Varappe et la Petite Varappe.

Le sentier du Salève a lieu chaque année en mai depuis 2007.

L’hiver, des pistes de ski de fond sont aménagées sur le plateau du Salève, au départ de la Croisette.

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Tags: France