Saint-Paul-de-Vence, Alpes-Maritimes, France

Saint Paul de Vence est une commune française située dans le département des Alpes-Maritimes, dans la région Provence-Alpes-Côte d’Azur. L’une des plus anciennes villes médiévales de la Côte d’Azur, elle est bien connue pour ses musées et galeries d’art moderne et contemporain comme la Fondation Maeght qui se trouve à proximité.

Le village de Saint-Paul-de-Vence s’élève sur un éperon rocheux situé entre les Alpes et la Méditerranée, à l’ouest duquel coule le Malvan, affluent de la Cagne.

L’enceinte des remparts enserre les ruelles et concentre un patrimoine millénaire. Découvrir des traces de l’histoire des hommes et des pierres, c’est avant tout revenir à l’intimité d’un lieu. Au cœur du village, la Grande Fontaine apporte sa musicalité aux voûtes médiévales.

Le village de Saint-Paul de Vence cache de nombreux trésors à l’intérieur de ses remparts. C’est en prenant le temps de les découvrir, au détour d’une rue, derrière une fontaine, au pied d’un bastion … Explorez le centre piétonnier de Saint-Paul de Vence pour découvrir son histoire et son patrimoine.

Avec ses platanes centenaires, c’est le lieu où les Saint-Paul aiment se retrouver. Sur cette place mythique, Yves Montand et Lino Ventura ont joué des parties de pétanque disputées. Il est bordé par le Café de la Place, où il fait bon s’asseoir pour profiter de l’animation et par la célèbre Colombe d’Or qui a accueilli les plus grands artistes du 20ème siècle: Matisse, Chagall, Picasso, Braque, Lightweight, Folon …

Les rues du village, couvertes de galets, constituent une véritable œuvre d’art. Les rues de Saint-Paul étaient sales. Le maire Marius Issert les fit calader au début des années 50, avec des galets placés sur le bord selon la tradition provençale.

Histoire
Depuis l’Antiquité, une ville s’est érigée sur le plateau du Puy, à une époque où les sites escarpés étaient considérés comme plus sûrs. Au fil des siècles, un habitat s’est rassemblé autour de l’ancienne église Saint Michel du Puy et à proximité du château sur la partie haute de la colline. Ainsi est né le «castrum» de Saint-Paul.

Moyen Âge
Au Moyen Âge, les comtes de Provence administrent la région et accordent de nombreux privilèges à Saint-Paul, qui devient au XIVe siècle la capitale d’un bailliage important. En 1388, le comté de Nice se détache de la Provence pour rejoindre les états du comte de Savoie. La frontière orientale de la Provence est alors modifiée pour se matérialiser par le cours inférieur du Var. Ce nouveau contexte politique confère à Saint-Paul une position stratégique: la ville devient un bastion frontière de premier ordre.

Des murs ont été érigés dans la seconde moitié du XIVe siècle, dont deux tours sont encore visibles: la porte de Vence, qui a conservé ses mâchicoulis et la tour de l’Esperon. C’est probablement entre le 10 et le 12 siècle qu’un habitat se rassemble autour de l’ancienne église Saint-Michel-du-Puy au sud et à proximité du château sur la partie la plus haute de la colline.

Au Moyen Âge, la région était administrée par les comtes de Provence. Au XIII siècle, le comte Charles II accorda plus de privilèges à Saint-Paul, dont celui de tenir un marché hebdomadaire (1285). Au début du XIVe siècle, Saint-Paul acquiert de plus en plus d’autonomie et devient une ville prospère de marchands et de notables. La ville devient la capitale d’un bailliage important dont dépendent Tourrettes-sur-Loup, Villeneuve-Loubet, Broc, Cagnes et Bézaudun.

En 1388, Nice et sa région se détachent de la Provence pour rejoindre les États du comte de Savoie. La frontière orientale de la Provence a ensuite été repensée pour se matérialiser dans le cours inférieur du Var. Ce nouveau contexte confère à Saint-Paul une position stratégique: la ville devient un bastion frontalier pendant cinq siècles. Saint Paul connut une première campagne de fortification dans la seconde moitié du XIVe siècle: la porte nord de la ville, appelée «Porte de Vence», remonte à l’enceinte médiévale.

16e – 18e siècle
Au XVIe siècle, le contexte politique des guerres d’Italie, et en particulier la bataille de Cérésole (1544), incite François 1er à renforcer la défense de la ville. Il se rend à Saint-Paul en 1538 et décide d’y faire construire de nouveaux remparts… Dans le contexte du conflit entre François Ier et Charles Quint sur la scène politique européenne, l’importance stratégique de Saint-Paul est confirmée par le fait que la ville fut occupée en 1524 et assiégée de nouveau en 1536 par les troupes du roi d’Espagne. En juin 1538, à l’occasion du Congrès de Nice, François Ier visite Saint-Paul, au cours de laquelle il décide de construire un mur bastionné. Ce type de remparts était alors le plus moderne en termes de fortification. Il a été conçu par Jean de Saint-Rémy, commissaire à l’artillerie et expert en fortification, qui travailla sous François 1er puis Henri II.

Au XVII siècle, Saint Paul connaît un rayonnement religieux grâce à l’influence d’Antoine Godeau, évêque de Vence. L’église, élevée au rang de collégiale, est agrandie et embellie. Saint-Paul connaît également un renouveau urbain grâce aux familles de nobles et de notables qui ont construit de somptueuses demeures, notamment dans la rue Grande. Saint-Paul conserve sa vocation de place forte militaire, Vauban vint donc inspecter les fortifications en 1693 et ​​1700.

La ville connaît un renouveau religieux grâce à l’évêque de Vence Antoine Godeau. Élevée au rang de collégiale en 1666, l’église est agrémentée de retables et de meubles remarquables …

À la fois ecclésiastique et penseur éclairé, Antoine Godeau fut l’un des membres fondateurs de l’Académie française en 1634. C’est sous son impulsion et grâce aux dons des grandes familles de Saint-Paul que l’église Saint-Paul fut agrandie et embelli au 17ème siècle. De cette époque datent l’autel de sainte Catherine d’Alexandrie, dont le tableau est attribué au peintre espagnol Claudio Coello, ainsi que la somptueuse chapelle Saint-Clément ornée de stucs et de fresques.

Les hôtels particuliers de familles influentes, comme le Bernardi et l’Alziary, sont somptueusement embellis: décorations en stuc et fresques rococo, cheminées et escaliers monumentaux, frises de feuillages et de fruits qui se déploient le long des façades. De plus, Saint-Paul conserva son rôle militaire et Vauban vint inspecter les remparts en 1693 et ​​1700.

19ème siècle
Au 19ème siècle, les collines étaient couvertes de fleurs, de vignes et d’oliviers. Les pierres brunes du village, les couleurs de la campagne et la lumière du Sud ont séduit les artistes à l’aube du 20ème siècle…

C’est au début des années 1920 que Saint-Paul est découvert par des artistes. Les précurseurs sont les peintres qui trouvent des couleurs et des lumières d’une richesse et d’une intensité incomparables dans ce paisible village de Provence: Paul Signac, Raoul Dufy ou encore Chaïm Soutine viennent poser leurs chevalets dans le village. Leur arrivée fut facilitée par la création en 1911 d’une ligne de tramway reliant Cagnes à Vence et desservant Saint-Paul. Si cette ligne contribue à désenclaver le village, elle permet également d’exporter des produits agricoles vers Nice, Antibes ou Grasse.

Les peintres aiment se retrouver chez Paul Roux, Saint-Paulois aux multiples facettes, à la fois peintre, collectionneur et propriétaire du «Robinson» (devenu en 1932 l’auberge de la Colombe d’Or), dont les murs sont encore aujourd’hui ornés peintures. De nombreux autres peintres ont suivi ces précurseurs, comme Matisse et Picasso qui sont venus à Saint-Paul «en voisins», l’un de Vence, l’autre de Vallauris et de Cannes où il séjourna longtemps.

20ième siècle
Tout au long du XXe siècle, comédiens, artistes et écrivains ont fait de Saint-Paul un centre culturel bouillonnant. Si certains ne font que passer, d’autres choisissent d’y vivre. Ils marquent chacun le village à leur manière avec une marque indélébile.

Les années 50 et 60 sont l’âge d’or du village: Saint-Paul de Vence se transforme en un fabuleux plateau de tournage sur lequel se rencontrent les stars du 7e art français et étrangers, attirées sur la Côte d’Azur par les studios Victorine de Nice et le Festival de Cannes.

La présence de Jacques Prévert à Saint-Paul pendant quinze ans a contribué à attirer de nombreux réalisateurs comme Henri-Georges Clouzot et André Cayatte. Prévert a notamment habité «la Miette» une toute petite maison située au cœur du village.

James Baldwin et Marc Chagall ont préféré s’installer dans la tranquillité de la campagne Saint-Paul; ils ont tous deux passé près de 20 ans dans le village.

Depuis plus d’un siècle maintenant, Saint-Paul de Vence a forgé son identité de ville d’art et de culture. La célèbre Fondation Maeght, inaugurée en 1964, et la chapelle décorée par Jean-Michel Folon, inaugurée en 2008, contribuent à un rayonnement artistique qui dépasse aujourd’hui largement les frontières de la Côte d’Azur.

Économie
Saint-Paul-de-Vence est l’un des hauts lieux du tourisme notamment pour ses nombreuses galeries d’art qui a pour conséquence de vider le village de ses commerces traditionnels. Saint-Paul-de-Vence abrite également sur ses hauteurs de nombreuses villas qui appartiennent à de nombreux millionnaires français et étrangers.

Tourisme
Longez les remparts en direction du village et entrez par la porte de Vence. Franchissez la porte et longez les remparts. Ne soyez pas intimidé par cette puissante porte fortifiée du XVIe siècle. Elle rappelle que Saint-Paul était un bastion frontalier important. Les remparts de Saint-Paul, érigés sur ordre de François 1er, sont restés intacts depuis leur construction. La porte est doublée d’une tour crénelée du XIVe siècle, vestige de l’enceinte médiévale.

Tourner à droite sur la rue de la Tour, puis marcher vers le sud le long des remparts jusqu’à la porte de Nice. Profitez du panorama sur la campagne Saint-Paul plantée de vignes et d’oliviers et sur la Méditerranée. Entrez dans le cimetière. Imprégnez-vous de l’atmosphère de ce cimetière aux cyprès séculaires. C’est ici que repose le peintre Marc Chagall, qui a passé la fin de sa vie à Saint-Paul, entre 1966 et 1985. Il repose aux côtés de sa femme Vava et de son frère Michel.

Sortez du cimetière, repassez par la porte de Nice et prenez la rue Grande. Laissez-vous envoûter par le charme de ses maisons qui ont conservé des traces de leur splendeur passée. Au n ° 71, très belle maison à pignon du 16ème siècle avec fenêtres et demi-fenêtres ouvrant sur rue. Un peu plus loin, au n ° 92, se trouve l’hôtel particulier de la famille Alziary de Roquefort, dont l’un des membres, Honoré, était le Viguier de Saint-Paul.

Profitez de la rue Grande pour parcourir les ateliers d’artistes, les galeries de peinture, les boutiques et les étals de produits artisanaux.

Au milieu de la ville coule une fontaine. Son caractère intimiste et le bruissement de l’eau de sa fontaine vous invitent à vous y arrêter. Situé au cœur du village, c’était la place du marché. Goûtez à la fraîcheur des voûtes du lavoir où les lavandières venaient battre leur linge. Les cadrans solaires ornant les façades indiquent que le moment est toujours venu pour une pause rafraîchissante près de la grande fontaine.

Prendre la Montée de la Castre à droite. Au n ° 2 se trouve la maison que Simone Signoret occupait avec Yves Montand au début de leur romance. Continuez jusqu’à la place de l’église, située sur la partie la plus élevée du village.

Peut-être aurez-vous le plaisir d’entendre le carillon des cloches qui rythment encore la vie du village aujourd’hui. Cette place est bordée de monuments qui font partie des joyaux du patrimoine de Saint-Paul: l’ancien donjon du château devenu l’hôtel de ville de Saint-Paul, l’église de la Conversion de Saint-Paul édifiée entre les XIVe et XVIe siècles siècle ainsi que la Chapelle des Pénitents Blancs décorée par l’artiste Jean-Michel Folon. Arrêt à la chapelle du Folon: visiter cette chapelle, c’est découvrir l’admirable œuvre dessinée par Jean-Michel Folon. C’est aussi une invitation à mieux connaître cet artiste, qui a tissé des liens avec Saint-Paul de Vence depuis plus de trente ans.

Profitez-en pour remonter le temps en visitant le Musée d’Histoire Locale où vous aurez le plaisir de rencontrer en un seul lieu tous ceux qui ont écrit l’histoire de Saint-Paul: François 1er, Vauban, Jean de Saint-Rémy …

Héritage historique

Le mur bastionné
Suite aux guerres d’Italie, et notamment à la bataille de Cérésole, l’enceinte bastionnée de Saint-Paul, édifiée par ordre de François 1er en 1540, épouse les contours de l’affleurement rocheux sur lequel s’élève le village. Alternant murs-rideaux et bastions, il mesure près d’un kilomètre de périmètre et a subi peu de modifications depuis sa construction au XVIe siècle. Il a été conçu par Jean de Saint-Rémy, commissaire à l’artillerie et expert en fortification. Mentionné dès les années 1530, il fut envoyé à plusieurs reprises par François 1er dans le sud du royaume, à Marseille, Antibes, Arles et Beaucaire.

Un des intérêts des remparts de Saint-Paul est qu’ils constituent l’un des tout premiers exemples de fortification bastionnée haute de France conçue par un architecte français. La construction de ces remparts a bouleversé la physionomie du village puisque les travaux ont nécessité la démolition de plusieurs dizaines de maisons. Les archives mentionnent que près de 450 habitants ont été contraints de quitter le village pour s’installer sur les territoires de Colle et de Roquefort, alors dépendants de Saint-Paul. Les hameaux qu’ils fondèrent deviendront plus tard les communes de Colle-sur-Loup et de Roquefort-les-Pins. Rachetée en 1872 par la commune puis classée Monument Historique en 1945, l’enceinte bastionnée est aujourd’hui le fleuron du patrimoine de Saint-Paul.

Le donjon
Le donjon est la seule partie du château qui nous soit parvenue. En raison notamment des modifications de l’église voisine qui ont eu lieu au cours des XVIe et XVIIe siècles, la forteresse a été progressivement démolie. Les pierres en relief visibles sur la partie inférieure de la tour pourraient appartenir à une première construction du 12ème siècle. Au sommet de la tour, une cloche coulée en 1443 porte l’inscription latine « hora est jam de somno suggère » (les heures invitent à la rêverie). Ce donjon a accueilli de nombreux invités prestigieux, comme Sébastien le Prestre de Vauban, architecte militaire de Louis XIV, François 1er ou encore le comte de Provence Raymond Bérenger V qui en 1224 vient récompenser Saint-Paul de sa fidélité.

Depuis le XVIIIe siècle, le donjon est le siège de la mairie. C’est ici qu’Yves Montand et Simone Signoret ont célébré leur mariage le 22 décembre 1951, entourés de leurs témoins Jacques Prévert et Paul Roux.

La tour des Mâchicoulis
Elle porte également le nom de «Porte de Vence» car elle fait face à Vence. C’est l’un des rares vestiges de l’enceinte médiévale de Saint-Paul. Cette tour-porte était équipée de plusieurs moyens de défense: des mâchicoulis dans sa partie supérieure, une arbalète dans la face nord et une herse dont l’ancien toboggan est encore visible. La partie supérieure en brique est probablement une construction contemporaine de Vauban.

La tour de l’Esperon
Cette tour carrée, en retrait du rideau Renaissance, appartenait à l’enceinte médiévale. Composée de trois niveaux sous la couronne, cette tour joua plus tard le rôle de poudrière. Le crénelage actuel sous le toit est probablement une transformation du début du siècle dernier.

Le Bastion du Dauphin
Avec le bastion royal en face, il défendait l’entrée nord de la ville, dont la porte s’ouvre sur le mur du bastion du XVIe siècle. Dans chacun des deux flancs du bastion était aménagée une casemate à l’intérieur de laquelle était placée une pièce d’artillerie. L’orientation du canon permettait un tir de flanc d’un bastion à un autre, empêchant l’ennemi d’avancer. Le canon qui émerge aujourd’hui de la porte est surnommé Lacan, du nom d’un artilleur de Saint-Paul qui aurait travaillé au service de François 1er. Il aurait rapporté ce trophée après la victoire du roi à Ceresole d’Alba dans le Piémont en 1544.

La place de la Grande Fontaine
Réorganisée au 17ème siècle puis au 19ème siècle, cette place était au cœur de l’activité du village, à tout moment de la journée. Les Saint-Paulois y venaient s’approvisionner en eau, les ânes et les mulets étanchaient leur soif tandis que les lavandières venaient battre et laver le linge au lavoir. C’est sur cette place que le marché était organisé au XVIIe siècle, une fois par semaine.

Le moulin à huile
La production d’huile d’olive a longtemps été l’un des piliers de l’économie Saint-Paul. Jusqu’au début du siècle dernier, le pétrole était utilisé dans toutes les activités quotidiennes: faire fonctionner les lampes et conserver les aliments avant l’électricité, approvisionner les savonneries de Marseille. La roue des moulins fonctionnait avec une force hydraulique grâce à l’eau qui était apportée par un aqueduc. L’inventaire de 1730 mentionne l’existence à Saint-Paul de cinq fours à pain, cinq moulins à huile et deux moulins à farine.

Le Pontis
Si le pontis est percé d’une fenêtre à meneaux qui s’ouvre du côté nord de la rue Grande, il abrite sous sa voûte une belle porte en bois cloutée.

Cimetière
Le plateau du Puy, sur lequel se dresse l’actuel cimetière, est le noyau initial de la ville (entre l’an 1000 et le début du XIIe siècle). A cette époque, un habitat s’est vraisemblablement formé autour de l’église Saint Michel dont l’existence est attestée à partir du milieu du XIVe siècle. Outre sa fonction religieuse, cette église était le lieu où les représentants de la communauté se réunissaient pour prendre les grandes décisions, comme en témoigne un document d’archives daté de 1356. La chapelle actuelle date du XVIe siècle.

Parmi les personnalités inhumées au cimetière de Saint-Paul, Marc Chagall occupe une place à part puisqu’il a vécu dans le village de 1966 à 1985. Pendant près de 20 ans, il a peint dans son atelier de Saint-Paul d’innombrables paysages de Saint-Paul . Paul où amants, chèvres et coqs flottent au-dessus du village et des remparts dans le parfum d’immenses bouquets de fleurs. Sur le deuxième plateau du cimetière, Aimé et Marguerite Maeght côtoient leur fils Bernard, décédé à l’âge de 11 ans.

Bâtiments civils
Les murs: hauts sur ordre de François Ier comme réplique de la citadelle de Nice de 1544 à 1547, ils n’ont pas été altérés. C’est l’une des premières fortifications bastionnées construites en France. C’est l’œuvre de l’ingénieur militaire Jean de Renaud de Saint-Rémy. Vauban inspecta ces remparts lors d’une de ses visites d’inspection des fortifications en 1700.
L’Auberge de La Colombe d’or qui abrite des œuvres de Picasso, Matisse, Miró, Modigliani, Braque, Fernand Léger, Chagall (non ouverte)
La Fondation Maeght: haut lieu de l’art moderne et contemporain, dirigée par Aimé puis Adrien Maeght. Il abrite des expositions temporaires et des sculptures in situ dans le parc. On y retrouve les grands noms de l’art moderne, en se promenant dans les salles et jardins de ce lieu d’exception, avec les œuvres de Miró, Giacometti, Chagall ou Léger, liens qui unissaient la famille Maeght aux artistes de leur temps, ainsi que les architecture des bâtiments conçus par Josep Luís Sert.
Le musée d’histoire locale offre un raccourci intéressant de l’histoire de la ville qui était souvent aussi celle de l’histoire de la Provence.
Le cimetière de Saint-Paul-de-Vence contient la tombe de Marc Chagall. et la chapelle Saint-Michel.
Le pontis, passant au-dessus de la High Street, datant du XV siècle.
La tour majestueuse, à côté de l’église, sert maintenant de mairie.
L’aqueduc de Moulins qui alimentait les moulins de la ville. En 1730, un inventaire mentionne à Saint-Paul cinq fours à pain, cinq moulins à huile et deux moulins à farine.

Patrimoine religieux

La collégiale
La construction de l’église du village s’étend du 14ème siècle au 18ème siècle. Ce bâtiment est donc un mélange d’époques et de styles. Dans l’église romane primitive remontent les quatre piliers et les doubles arcades de la nef ainsi que l’ensemble du chœur. Les bas-côtés ont été ajoutés plus tard, probablement au début du XVIe siècle dans le but d’agrandir un bâtiment devenu exigu. Le XVIIe siècle correspond à l’âge d’or de l’église Saint-Paul puisqu’en 1666, l’évêque de Vence Antoine Godeau l’éleva au rang de collégiale. A ce titre, l’église est agrémentée de mobilier, comme la chaire et les stalles de la miséricorde sculptées en 1668. Mais c’est surtout la chapelle Saint Clément, véritable joyau de l’art baroque, qui retient toute l’attention. Construit au début des années 1680 par la famille Bernardi, il contient des reliques des catacombes de Rome. Sa riche décoration de stucs et de fresques constitue un exemple remarquable de l’art de la Contre-Réforme.

La chapelle des pénitents blancs décorée par Folon
Cette chapelle du XVIIe siècle fut pendant près de trois siècles le siège de la confrérie des Pénitents Blancs dont l’existence à Saint-Paul est documentée depuis 1581. Les pénitents formaient une association de laïcs qui se réunissaient dans un but de piété et de charité. Christian. Ils mènent des actions caritatives auprès des plus démunis pour se racheter de leurs péchés: soins aux malades, distribution de vêtements et de nourriture aux nécessiteux, distribution de céréales aux paysans victimes de calamités. A ces missions s’ajoutait l’accueil du voyageur perdu ou du pèlerin démuni qu’il fallait accueillir et nourrir. Cette confrérie existait à Saint-Paul jusqu’au début des années 1920.

Restaurée au début des années 2000, la chapelle a reçu il y a quelques années un décor entièrement conçu par l’artiste belge Jean-Michel Folon. Le projet qu’il a imaginé est directement inspiré des pénitents, comme en témoignent ces mains ouvertes, tendues, prêtes à donner et à aider. Les couleurs claires des vitraux et des peintures, la pureté des lignes de l’autel et du bénitier, la richesse chromatique de la mosaïque contrastent avec l’extérieur du bâtiment en pierre brute. A noter l’étonnant clocher triangulaire qui surmonte la façade.

La Chapelle Notre Dame des Gardettes
La chapelle Notre Dame des Gardettes a été construite au Moyen Âge le long de l’ancien chemin reliant Saint-Paul de Vence à Tourrettes-sur-Loup. Mentionné pour la première fois en 1476 sous le nom de « Nostra Dona di Gardita », le bâtiment est par ses dimensions la plus grande chapelle rurale du village. Elle fut agrémentée d’un décor en stuc au XVIIe siècle et d’un ensemble de peintures murales représentant des scènes de la vie de la Vierge Marie exécutées par deux Saint-Pauloises entre 1926 et 1930. Accédez à la chapelle Notre Dame des Gardettes en suivant un ancien chemin en la campagne Saint-Paul.

La chapelle Saint Charles-Saint Claude
En 1695, Monseigneur Cabannes de Viens, évêque de Vence vint en visite pastorale à Saint-Paul de Vence. Il précise que la chapelle Saint Charles-Saint Claude a été « nouvellement construite ». Elle a été fondée par Charles Raymond, bourgeois du village et Claude Barcillon, juge royal. Placée sous le nom des saints patrons des deux donateurs, la chapelle est construite sur un promontoire surplombant Saint-Paul de Vence et ses remparts. Au début des années 2010, le peintre niçois Paul Conte exécute un cycle de peintures murales colorées inspirées de la vie de Saint-Claude du Jura et de Saint-Charles Borromée.

Autres édifices religieux
Collégiale de la Conversion de Saint-Paul (XII – XIII siècle) restaurée au XVII siècle. Érigé en collégiale en 1666. Dans la chapelle Saint-Clément, ornée de stuc, l’autel est composé d’un bas-relief représentant le martyre de Saint Clément et de deux tableaux, l’un de l’école italienne, l’autre du Murillo école; l’église contient également une peinture de sainte Catherine d’Alexandrie par le Tintoret. Dans la sacristie, le trésor comprend des statues en argent et vermeil (une Vierge noire), des reliquaires, des croix. Dans la chapelle des fonts baptismaux, gracieuse statuette de la Vierge, en albâtre, du XVe siècle. Le chœur est décoré de stalles sculptées. Le beau Crucis en noyer peint selon une technique du XVI siècle, la colle à la détrempe, est moderne.
Chapelle Sainte-Croix, chapelle des Pénitents Blancs (XVIIe siècle): Folon a mené un vaste projet de décoration. Son étonnant clocher à trois pans complète l’harmonie de la partie la plus élevée du village, entre la place de l’Eglise et la rue Cassette. Une œuvre clairement inspirée de l’esprit du lieu qu’il avait retranscrit avec précision sur dessins et aquarelles. Avant la décoration artistique, trois ans de travaux de restauration ont permis de restaurer la toiture, les voûtes intérieures, l’électricité et le chauffage. Il y travaille jusqu’à sa mort en 2005. Il compose 8 toiles, 4 vitraux, 2 sculptures et une mosaïque de 106 mosaiques aux lignes simples et douces. La chapelle, inaugurée en juin 2008, est également la dernière chapelle décorée du sud de la Méditerranée.
Chapelle Saint Clair, route de Vence, XV siècle
Chapelle Saint-Claude et route Saint-Charles Saint-Clair, XVIIe siècle
Notre-Dame de la Gardette, dite St.George Rd Saint Clair, XVIIIe siècle
Chapelle moderne Saint-Bernard, chemin de Sainte-Claire.
Chapelle Saint-Roch, chemin de Saint-Roch.
Chapelle Saint-Michel, au cimetière
Chapelle, de 1885 rue Fontette, en train de restaurer la petite chapelle.
Chapelle, rue Fontette.
Chapelle, Sœurs Dominicaines, Chemin de Saint-Claire.
Prieuré Sainte Claire, Chemin des Gardettes.

Espace culturel
Le village évoque le contraste entre l’histoire et notre époque contemporaine. De la Fondation Maeght à la Chapelle Folon, l’art est ici chez lui.

Musée d’histoire locale
Installé dans une ancienne maison du village, ce musée présente des figures de cire produites par les ateliers du musée Grévin à Paris et habillées de costumes d’époque. François Ier, Vauban, la reine Jeanne et bien d’autres personnages sont réunis en un même lieu pour vous raconter les événements qui ont marqué l’histoire du village. Un lieu pédagogique, ludique et unique sur la Côte d’Azur.

Chapelle Folon
Visiter cette chapelle, c’est découvrir l’oeuvre admirable conçue par Jean-Michel Folon. C’est aussi une invitation à mieux connaître cet artiste, qui a tissé des liens avec Saint-Paul depuis plus de trente ans. Les relations étroites que Folon entretient avec les artisans, sa conception du vitrail et de la sculpture, sa fascination pour la lumière, sont autant de clés qui permettent de déchiffrer son univers et sa conception de l’art. Le décor de la Chapelle des Pénitents Blancs est la dernière réalisation de Jean-Michel Folon, décédé en 2005, mais aussi la dernière chapelle d’artistes du sud de la Méditerranée. Plongez dans l’univers de Jean-Michel Folon en découvrant l’espace boutique de la Chapelle du Folon: cartes postales, carnets de croquis, affiches …

Fondation Maeght
La Fondation Maeght est une histoire de famille et d’amitié. Aimé et Marguerite Maeght l’ont financé. S’ils l’ont imaginé en collaboration avec l’architecte catalan Josep Lluis Sert, leurs amis artistes ont personnellement participé à sa conception et à sa construction, chacun s’appropriant un espace pour la future fondation. Joan Miro, Marc Chagall, Alberto Giacometti, Georges Braque, Alexander Calder ou encore Fernand Léger y ont trouvé un lieu de création idéal où salles et jardins dialoguent dans la plus parfaite harmonie.

Musée par nature, la Fondation Maeght rassemble l’une des plus importantes collections européennes d’œuvres du XXe siècle. La Fondation Maeght se consacre, selon la volonté de ses fondateurs, à la création de notre temps. Lors des expositions temporaires, un seul choix de la collection permanente est exposé. A partir de ses collections, de nombreuses expositions sont également organisées chaque année dans des musées en France et à l’étranger. Le nom des salles est un hommage aux artistes et ne concerne pas les œuvres qui y sont exposées.

Galeries
Des artistes talentueux côtoient Chagall, César, Koons et Niki de Saint-Phalle, dans les vitrines de la galerie. Rue Grande, le musée en plein air vous livre sa collection.

Ateliers
Art moderne, art contemporain, singulier ou naïf… A Saint-Paul de Vence, des artistes talentueux côtoient Folon, Tobiasse, César, Niky de Saint-Phalle et autres illustres dans les vitrines des galeries. La rue est un musée en plein air. L’artiste est présent et l’exposition crée l’événement. L’œuvre est installée le matin et emportée le soir, si elle conquiert l’âme et le cœur d’un visiteur.

Cuisine
Les secrets de la succulente et typique recette estivale. Pour ceux qui ne sont pas de Provence, comprenez Bagnaròtou (froid) et Bagna cauda (chaud), cela dépend de l’humeur et du temps. Choisissez des légumes très frais. Artichauts, céleri, tomates, radis, fèves, poireaux (si possible taradau «sauvage»), oignons verts, cardon (quèsaco? Alors le cardon est de la famille des artichauts), carottes, poivrons, fenouil.

Bagnarotou: Hachez les filets d’anchois (ne pas dessaler), un oignon, une gousse d’ail, du persil, du basilic et mélangez avec une vinaigrette.
Bagna cauda: Mettez dans une casserole 8 gousses d’ail, 150 g de filets d’anchois, du poivre et un quart d’huile d’olive. Cuire à feu doux jusqu’à ce que les anchois et l’ail soient fondus et se lient à l’huile. Vous pouvez ajouter des câpres à la fin de la préparation. Ensuite, posez la poêle chaude sur la table où chacun trempera ses crudités.

Chaud ou froid, à déguster avec un bon vin rouge ou un rosé très frais et accompagner d’une brissauda. Oui, on a dit brissauda… Décodage: tranches de baguette un peu rassis. Griller et frotter avec de l’ail (sans le germe). Mettez les tranches dans un plat profond, salez et saupoudrez généreusement de bonne huile d’olive.

Achats
Produits de Provence, arts de la table, tissus, robes et chapeaux… les boutiques vous ouvrent leurs portes 7 jours sur 7.

Petits marchés et vignoble
Goûter le vin de Saint-Paul, flâner sur les remparts, prendre un verre en terrasse, on a raison d’imaginer qu’il y a toujours un endroit où il fait bon vivre. Dans les années 1960, la campagne Saint-Paul était encore le domaine de l’agriculture. Les collines étaient couvertes d’une mosaïque de parcelles cultivées d’œillets, de roses à parfum, de vignes et de produits maraîchers. La fleur à parfum a rendu célèbre Saint-Paul de Vence.

La production de la rose de mai et de la fleur d’oranger amer a donné à l’agriculture saint-paulienne ses lettres de noblesse. En 1905, Saint-Paul de Vence produit 140 tonnes de roses de mai, 200 tonnes en 1913. Ces fleurs sont expédiées à Grasse pour y être distillées. Les cultures en terrasses ont été irriguées grâce à d’innombrables bassins construits au sommet des coteaux. Aujourd’hui, chênes truffiers, plantes aromatiques et vignes continuent de décorer les parcelles en terrasses.

Activités
Le choix vous appartient: pétanque, vélo, randonnée ou séjour spa …, ajoutez un moment de loisir à vos visites culturelles.

Route nature et patrimoine
Marchez sur le nouveau sentier d’interprétation des fortifications bastionnées Henri Layet. Parcours pédestres au départ du village pour découvrir la campagne Saint-Paul et son petit patrimoine, sans jamais se perdre.

La topographie exceptionnelle de Saint-Paul de Vence explique à la fois son passé de place forte militaire et son âme de village agricole. Emprunter le chemin aménagé au pied des remparts ouest pour comprendre l’origine et l’architecture de l’enceinte bastionnée de François 1er et découvrir un passé agricole encore vivant et préservé.

Le parcours a été développé dans le cadre du projet européen Alcotra SuCCeS qui rassemble les communes de Saint-Paul de Vence et Ceresole d’Alba (région du Piémont, Italie) autour du thème de la bataille de Ceresole (1544).