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Edmond Aman-Jean

Edmond François Aman-Jean (13 janvier 1858, Chevry-Cossigny – 25 janvier 1936, Paris) était un peintre symboliste français, cofondateur du Salon des Tuileries en 1923.

La vie
Son père était propriétaire et exploitant d’un four à chaux industriel. Il a suivi ses premiers cours d’art avec Henri Lehmann à l’École nationale supérieure des beaux-arts, où il a partagé un atelier avec Georges Seurat. Il se lie également d’amitié avec les peintres symbolistes Alphonse Osbert et Alexandre Séon.

En 1886, il obtient une bourse de voyage et se rend en Italie avec Henri-Jean Guillaume Martin et Ernest Laurent. étudier les vieux maîtres. Avec Seurat, il travailla comme assistant de Puvis de Chavannes, l’aidant à réaliser plusieurs de ses peintures murales. En 1892, il peint un portrait du poète Paul Verlaine lors de sa convalescence pour la syphilis à l’Hôpital Broussais dans le 14ème arrondissement de Paris. Verlaine lui dédia un sonnet et ils restèrent bons amis jusqu’à la mort de Verlaine en 1896.

Il a également été l’un des premiers à reconnaître Joséphin Péladan comme un artiste important et a exposé lors d’une des premières projections au Salon de la Rose + Croix. Plus tard, il est devenu un enseignant important à part entière. Charles Sydney Hopkinson, Theodor Pallady et Nicolae Tonitza faisaient partie de ses étudiants. En 1923, avec Albert Besnard et Auguste Rodin, il participe à la création du Salon des Tuileries. Dix ans plus tard, il a été nommé commandant de la Légion d’honneur.

En 1892, il épouse Thadée Jacquet, fille d’un préfet impérial, également peintre. Ils ont eu deux enfants, François, qui est devenu un écrivain bien connu, et Céline, qui était peintre et illustratrice.

Art
Aman-Jean s’est principalement fait connaître par ses portraits, notamment de sujets féminins; Il a également été noté pour ses peintures murales dans les bâtiments publics et officiels, y compris la Sorbonne. Comme beaucoup d’artistes français de sa génération, il a été influencé par les nouvelles perspectives de l’art japonais à Paris à son époque. plus inhabituel, il s’intéressait aux artistes préraphaélites en Angleterre.

Il était un ami proche de Georges Seurat. Les deux artistes partagent un atelier parisien en 1879. L’historien de l’art, Robert Herbert, appelle le portrait d’Aman-Jean de Seurat, « l’un des plus grands dessins de portrait du XIXe siècle ». Ce fut la première œuvre présentée par Seurat au Salon de Paris en 1883. Aman-Jean travaillait également dans la lithographie et la gravure et concevait des affiches.

Travail
Dans les années 1900, sans en faire partie, il est proche du groupe de jeunes peintres du « Black Band ».

Après avoir partagé avec Seurat et Séon un intérêt marqué pour les théories chromatiques et le divisionnisme, il pratique toutefois au début de sa carrière un synthétisme aux couleurs ternes. Son goût pour la fresque et la tapisserie, qui est souvent comparé à ses œuvres de cette époque, incline à peindre sans modeler, en combinant des plats avec des nuances subtiles de motifs décoratifs.

Son inspiration s’attarde sur les figures de femmes rêveuses aux attitudes délicates. En 1896, Gustave Geffroy évoquait ses figures peintes langoureusement en couleurs effacées, ravivées par un détail, un corsage de fleurs ou de cheveux, des yeux trop translucides, enchâssés comme des gemmes.

Travaux dans les collections publiques

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En France

Brest, musée des beaux-arts:
Sainte Geneviève devant Paris, 1885, huile sur toile, 74 x 101 cm.

Dijon, musée des beaux-arts:
Femme avec gant, vers 1900-1902, pastel;
Portrait de Madame Ernest Chausson, 1902, huile sur toile, 125 x 104 cm
Portrait de Line, fille de l’artiste, 1903, huile sur toile, 80 x 65 cm
Nature morte, vers 1905, huile sur bois;
Femme en robe rose, pastel, 94 × 44 cm.

Gray (Haute-Saône), musée Baron-Martin:
Jeune femme aux yeux bleus, pastel;
Femme au gant blanc, vers 1905, pastel;
Jeune femme à l’écharpe jaune, ou effet de manches flottantes, vers 1905, pastel;
Femme au chapeau de paille, vers 1905, pastel;
Portrait de M. Edmond Pigalle, bienfaiteur du musée, vers 1906, fusain et pastel;
Etude de nu: l’abandon, vers 1905, fusain et aquarelle sur carton;
Etude d’une tête de femme, vers 1905, pastel, tempera et charbon de bois / bois blanc;
Portrait de femme, vers 1907, fusain et pastel;
Nu au chapeau, vers 1906, fusain et pastel;
Nu avec pergola, fusain et pastel;
Fille avec des fleurs, vers 1905, huile sur toile;
La pierre, pastel.
La femme au grand chapeau et au gant blanc, lithographie;
Etude de tête de femme, lithographie;
La fille aux fleurs, lithographie.

Carcassonne, musée des beaux-arts:
Saint Julien l’Hospitalier, 1882, huile sur toile, 360 x 270 cm.

Paris:

Petit palais:
Portrait du sculpteur Jean Dampt;
Portrait d’Albert Besnard;
Mlle Ella Carmichael.

Musée d’Orsay:
Monseigneur Pierre-Louis Pechenard, 1916, huile sur toile;
Femme à l’oeillet, 1908, pastel.

Rouen, musée des beaux-arts: Bather, huile sur toile, 92 × 73 cm.

En Roumanie
Bucarest, Musée national d’art de Roumanie: Confidences.

Au Japon
Tokyo, Musée national d’art occidental: Portrait de Mademoiselle Kuroki, 1922.

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