Le département des Objets d’art du musée du Louvre est l’un des départements les plus riches du musée, sans cesse agrandi par les dons et les achats. On y trouve des bijoux, des statuettes et des bibelots, mais aussi des meubles et des tapisseries. Les objets couvrent une période allant du Haut Moyen Âge au milieu du XIXe siècle. La collection, l’une des plus belles au monde, compte plus de 24 163 œuvres au total, dont 8 500 sont exposées dans 96 salles, dont certaines sont des chefs-d’œuvre en elles-mêmes (Galerie d’Apollon, Appartements Napoléon III).

Ce département a été créé en 1893, lorsqu’il a été séparé de celui des Sculptures. La collection Objets d’art s’étend du Moyen Âge au milieu du XIXe siècle. Le département a commencé comme un sous-ensemble du département de sculpture, basé sur la propriété royale et le transfert des travaux de la basilique Saint-Denis, le cimetière des monarques français qui détenait l’épée du couronnement des rois de France. D’une valeur exceptionnelle, ces objets et mobiliers proviennent des collections royales, des anciens trésors de Saint-Denis et de l’Ordre du Saint-Esprit, ainsi que du transfert au Louvre, en 1901, de l’ancien musée du Mobilier national.

A cela se sont ajoutés, depuis le début, de multiples dons et achats. Parmi les œuvres les plus prisées de la collection naissante figuraient des vases et des bronzes en pietre dure. L’acquisition de la collection Durand en 1825 ajouta « céramiques, émaux et vitraux », et 800 pièces furent données par Pierre Révoil. L’arrivée du romantisme ravive l’intérêt pour les œuvres d’art de la Renaissance et du Moyen Âge, et la donation Sauvageot agrandit le département avec 1 500 œuvres moyenâgeuses et en faïence. En 1862, la collection Campana a ajouté des bijoux en or et des majoliques, principalement des XVe et XVIe siècles.

Les collections du département des oeuvres d’art se trouvent au 1er étage du musée, dans l’aile Richelieu, les ailes Nord et Nord-Ouest de la Cour Carrée, ainsi qu’au 1er étage de l’aile Denon (galerie d’Apollon) . L’aile Richelieu abritait auparavant le ministère des Finances, qui s’est installé à Bercy, a été transformée en salles d’exposition et inaugurée le 18 novembre 1993. La galerie d’Apollon au premier étage de l’aile Richelieu, du nom du peintre Charles Le Brun, qui a été commandé par Louis XIV (le Roi Soleil) pour décorer l’espace dans un thème solaire.

La collection médiévale contient la couronne du sacre de Louis XIV, le sceptre de Charles V et le vase de porphyre du XIIe siècle. Les collections d’art de la Renaissance comprennent le bronze Nessus et Deianira de Giambologna et la tapisserie Maximillian’s Hunt. Des périodes ultérieures, les points forts incluent la collection de vases de Sèvres de Madame de Pompadour et les appartements de Napoléon III.

Janvier 2000, de nouvelles salles consacrées aux œuvres d’art du XIXe siècle ouvrent leurs portes dans les anciens bureaux du ministère des Finances de Napoléon III, portant à 20 000 le nombre d’objets recensés dans le département. En septembre 2000, le musée du Louvre consacre la galerie Gilbert Chagoury et Rose-Marie Chagoury à l’exposition de tapisseries données par les Chagoury, dont une suite de tapisseries en six parties du XVIe siècle, cousues de fils d’or et d’argent représentant des divinités marines, commandée en Paris pour Colbert de Seignelay, secrétaire d’État à la Marine.

En 2005, la section du département des Objets d’Art du Louvre consacrée au règne de Louis XIV et au XVIIIe siècle a été fermée pour rénovation, à l’origine pour une question de remise à niveau du système électrique qui devait durer 2 ans. Le 6 juin 2014, après 9 ans et un budget de 26 millions d’euros, 33 nouvelles salles contenant plus de 2000 objets ont été rouvertes, dont une grande partie ont été conçues comme des salles d’époque présentant le mobilier français du règne de Louis XIV à celui de Louis XVI.

La collection d’art a été reconstituée grâce aux apports du Palais des Tuileries et du Château de Saint-Cloud sous forme de mobilier et autres objets décoratifs, suivis du Mobilier national des chefs-d’œuvre de l’ébénisterie et de la tapisserie d’origine royale.

Le recueil
Il existe 4 groupes de collections dans le département : les collections du Moyen Âge, les collections de la Renaissance et de la première moitié du XVIIe siècle, les collections de la seconde moitié des XVIIe et XVIIIe siècles et les collections du XIXe siècle . e siècle (dont les appartements Napoléon III).

La présentation dans les salles des collections de la seconde moitié des XVIIe et XVIIIe siècles a été divisée en trois grandes séquences chronologiques et stylistiques : 1660-1725 : le règne personnel de Louis XIV et la Régence (salles 601 à 606) ; 1725-1755 : l’épanouissement du style rococo (salles 605, 607 à 615) ; 1755-1790 : le retour au classicisme et le règne de Louis XVI (salles 616 à 632).

Cette nouvelle présentation des collections permet de montrer les boiseries de plusieurs salons d’hôtels particuliers, de remonter la coupole des Petits-Appartements de l’Hôtel du Prince de Condé réalisée par Antoine-François Callet en 1774 et de présenter des meubles d’André – Charles Boulle, Martin Carlin, Mathieu Criaerd, Alexandre-Jean Oppenord.

Le plafond du hall du pavillon de Beauvais (salle 605) a été peint par Carolus Duran. Lors de la rénovation 2006-2014, un plafond peint par Giovanni Scajario a été installé, la coupole de la Toilette de Vénus d’Antoine-François Callet a été remontée du Palais-Bourbon, et des tapisseries de Noël Coypel ont été apposées. Les chambres sont décorées de meubles Boulle, qui nécessitent un entretien et une rénovation intensifs.

Au temps du roi Louis XIV, puis Louis XV et Louis XVI, l’art de vivre à la française se développe. Les résidences royales voient leur agencement changer. Depuis 1682, la Cour est officiellement installée à Versailles. Mais le Roi Soleil continue de circuler entre Fontainebleau, Compiègne ou Marly. Et dans chaque résidence, la décoration et l’ameublement doivent être à la hauteur de ses prestigieux occupants.

C’est l’époque où fleurissent les grandes manufactures : Les Gobelins et Beauvais pour la tapisserie, Sèvres pour la porcelaine, La Savonnerie pour les tapis, mais aussi les nombreux ateliers lyonnais spécialisés dans le travail de la soie… Les ébénistes deviennent célèbres, tels que Cressent, Carlin, Oeben ou Riesener. Pour répondre à la forte demande, manufactures et ateliers créent pour la Cour des meubles précieux, de grands services d’apparat, des instruments scientifiques raffinés, voire de petits objets du quotidien.

Plongé dans l’atmosphère unique qui régnait dans les grandes demeures du XVIIIe siècle, parisiennes ou provinciales, royales ou privées. La plupart des chambres sont basées sur la combinaison de décorations, de meubles et d’objets provenant de différents châteaux ou manoirs. Les visiteurs peuvent réunir plusieurs éléments d’un même ensemble, comme c’est le cas pour le grand salon du Château d’Abondant, celui de l’hôtel du financier Marquet de Peyre à Paris ou le cabinet Turc du Comte d’Abondant. Artois, frère de Louis XVI, au château de Versailles.

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Galerie d’Apollon
C’est dans la galerie d’Apollon que Louis XIV associe pour la première fois son pouvoir royal à la divinité du soleil. Pour réaliser ce chef-d’œuvre de décoration architecturale, mêlant peinture, sculpture et dorure, il s’est entouré des plus grands artistes qui travaillèrent, quelques années plus tard, au château de Versailles, dans la Galerie des Glaces. Aujourd’hui, la Galerie d’Apollon abrite la collection royale de pierres précieuses et les diamants de la Couronne.

Le 6 février 1661, les flammes ravagent la somptueuse Petite Galerie qui date du règne d’Henri IV. Son petit-fils, Louis XIV, entreprit aussitôt de reconstruire une galerie encore plus belle, et confia les travaux à l’architecte Louis Le Vau. Agé de 23 ans, le jeune roi vient de choisir le soleil comme emblème. Ce sera donc le thème de la nouvelle galerie qui porte le nom du dieu grec de la lumière et des arts, Apollon. Apollo Gallery est le premier exemple de galerie royale, la Galerie d’Apollon est devenue le lieu d’expérimentations esthétiques et architecturales. Vingt ans plus tard, elle servira de modèle à l’un des symboles du classicisme français : la galerie des Glaces du château de Versailles.

Le Premier Peintre du Roi, Charles Le Brun, est chargé de concevoir le décor et s’entoure des meilleurs artistes pour le réaliser. Au Louvre, Charles Le Brun orne la voûte de la galerie de tableaux représentant la course d’Apollon dans son char à travers le ciel. Le voyage du dieu soleil marque ainsi les différents moments de la journée, de l’Aube à la Nuit. Autour de cet axe central, les représentations et symboles de tout ce qui est influencé par les variations de la lumière et la chaleur bienfaisante de l’astre solaire (les heures, les jours, les mois, les saisons, mais aussi les signes du zodiaque ou les continents) forment un tout cosmique. Cet écrin foisonnant de peintures et de sculptures matérialise la puissance du soleil qui gouverne tout l’univers. A travers Apollon, la galerie exalte la gloire du Roi Soleil.

La galerie est inachevée jusqu’à deux siècles plus tard, en 1850, que le décor est terminé, sous la direction de Félix Duban. Eugène Delacroix est chargé de créer une œuvre de 12 mètres de large pour orner le centre du plafond, Apollon conquérant le serpent Python, véritable manifeste pictural du romantisme. Le décor est également complété sur les murs où des tapisseries reprennent les portraits de 28 souverains et artistes qui, au fil des siècles, ont construit et embelli le palais.

Au Louvre, devenu alors musée, la galerie d’Apollon présente la somptueuse collection de gemmes réunies par les rois de France. Ces œuvres taillées dans des minéraux précieux (agate, améthyste, lapis-lazuli, jade, sardoine ou cristal de roche) et rehaussées de sertissages généralement spectaculaires sont des objets de grand luxe, appréciés depuis l’Antiquité. Louis XIV avait une véritable passion pour les pierres précieuses : sa collection comptait environ 800 pièces.

Le trésor des rois de France est aussi constitué des fameux diamants de la Couronne. La pierre la plus ancienne est le spinelle dit de Côte-de-Bretagne, entré au trésor grâce à la reine Anne de Bretagne. Trois diamants historiques, le Régent, le Sancy et l’Hortensia, ont orné les vêtements ou les couronnes des souverains. Sont également conservées de spectaculaires parures créées au XIXe siècle, comme celles en émeraudes et diamants de l’impératrice Marie-Louise.

Appartements Napoléon III
Sous le Second Empire, le Louvre était un palais, l’atmosphère change complètement. Dorures, velours, peintures et stucs habillent les salons et salles à manger pour offrir un cadre somptueux à toutes sortes de réceptions. Dîners mondains ou bals masqués, les fêtes faisaient partie de l’art de vivre de la haute société du Second Empire. Et chez le ministre d’État, il n’est pas rare de voir le couple impérial parmi les convives.

L’Empereur Napoléon III réserva à son ministre une partie de la toute nouvelle aile Richelieu : le premier étage, côté Cour Napoléon. Le ministre dispose de petits appartements où il réside avec sa famille : des pièces de taille modeste, qui évoquent l’intérieur d’un bourgeois aisé. Cette partie privée sans fioritures est suivie de grands appartements d’apparat.

Le Grand Salon est de loin la pièce la plus spectaculaire des appartements. On l’appelle la salle de théâtre, et pour cause : elle peut être transformée en scène de théâtre. Le Grand Salon est alors réaménagé pour accueillir jusqu’à 250 convives. Et si le spectacle nécessite des musiciens, une petite tribune est spécialement aménagée au-dessus de la scène pour les accueillir.

Après le ministère d’État sous le Second Empire (1852-1870), ces appartements sont affectés au ministère des Finances. Il en sera ainsi jusqu’en 1989. C’est à cette date que le Palais du Louvre devient entièrement musée. Depuis 1993, ces salles sont ouvertes au public. Admirez ces décors conservés presque intacts depuis près de 150 ans.

Musée du Louvre
Le Louvre est le musée le plus visité au monde et un monument historique à Paris, en France. Le musée du Louvre est un musée d’art et d’archéologie parisien installé dans l’ancien palais royal du Louvre. Ouvert en 1793, c’est l’un des musées les plus grands et les plus riches du monde, mais aussi le plus fréquenté avec près de 9 millions de visiteurs par an. C’est la maison de certaines des œuvres d’art les plus connues, dont la Joconde et la Vénus de Milo.

Le musée est installé dans le palais du Louvre, construit à l’origine entre la fin du XIIe et le XIIIe siècle sous Philippe II. Des vestiges de la forteresse médiévale du Louvre sont visibles au sous-sol du musée. En raison de l’expansion urbaine, la forteresse finit par perdre sa fonction défensive et, en 1546, François Ier la convertit en résidence principale des rois de France. Le bâtiment a été agrandi à plusieurs reprises pour former l’actuel palais du Louvre.

Le musée du Louvre contient plus de 380 000 objets et affiche 35 000 œuvres d’art dans huit départements de conservation avec plus de 60 600 mètres carrés (652 000 pieds carrés) dédiés à la collection permanente. Le Louvre expose des sculptures, des objets d’art, des peintures, des dessins et des découvertes archéologiques. Le musée du Louvre présente des collections très variées, avec une large part consacrée à l’art et aux civilisations de l’Antiquité : Mésopotamie, Egypte, Grèce et RomeLogo indiquant les tarifs pour les citer ; L’Europe médiévale (autour des ruines du donjon de Philippe-Auguste, sur lequel a été construit le Louvre) et la France napoléonienne sont également largement représentées.

Le Louvre a une longue histoire de conservation artistique et historique, de l’Ancien Régime à nos jours. Suite au départ de Louis XIV pour le château de Versailles à la fin du XVIIe siècle, une partie des collections royales de peintures et de sculptures antiques y sont conservées. Après avoir abrité pendant un siècle plusieurs académies, dont celle de peinture et de sculpture, ainsi que divers artistes logés par le roi, l’ancien palais royal fut véritablement transformé à la Révolution en « Musée central des Arts de la République ». Il a ouvert ses portes en 1793, exposant environ 660 œuvres, principalement issues de collections royales ou confisquées à des nobles émigrés ou à des églises. Par la suite, les collections continueront de s’enrichir de butins de guerre, d’acquisitions, de mécénats, de legs, de dons,

Situé dans le 1er arrondissement de Paris, entre la rive droite de la Seine et la rue de Rivoli, le musée se distingue par la pyramide de verre de sa salle d’accueil, érigée en 1989 dans la cour Napoléon et devenue emblématique, tandis que le parc équestre statue de Louis XIV constitue le point de départ de l’axe historique parisien. Parmi ses pièces les plus célèbres figurent La Joconde, La Vénus de Milo, Le Scribe accroupi, La Victoire de Samothrace et Le Code d’Hammourabi.

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Tags: France