Cavalaire-sur-Mer, Côte d’Azur

Cavalaire-sur-Mer est une commune française située dans le département du Var, en région Provence-Alpes-Côte d’Azur. Cavalaire-sur-Mer est situé sur la côte méditerranéenne, entre Saint-Tropez et Le Lavandou, dans le Var (83), au fond de la baie du même nom, et au pied des premières pentes du Massif des Maures.

Classée station balnéaire en 1956, Village balnéaire bénéficiant d’un excellent cadre de vie, Cavalaire-sur-Mer est un exemple du mariage harmonieux entre activités touristiques et protection de l’environnement.

L’histoire
Cavalaire-sur-Mer est probablement dérivée d’une ancienne colonie phénicienne du nom d’Héraclès Caccabaria. Il existe également des vestiges d’une occupation gallo-romaine à Pardigon.

Au Moyen Âge, « Cavalairo » ou « Cavalaira » est une petite terre de Gassin dépendante du vaste domaine de Jean de Cossa de la Baronnerie de Grimaud. À l’abri du Mistral et de la Marinade, Cavalaire était à l’époque le meilleur mouillage naturel sur la côte des Maures. Aux XIVe et XVe siècles, le port de pêche et de commerce de la ville attirait une large clientèle couvrant la Provence et les côtes italiennes voisines. Mais en 1470 la construction du port de Saint-Tropez par des marins génois remplaça le port de commerce de Cavalaire.

Lors de la Révolution française, lors de la création des départements en 1790, le quartier révolutionnaire décide de réunir le fief de Cavalaire à Gassin. La localité de Cavalaire reste donc au XVIIIe siècle une « lacune » de Gassin. Les Cavalairiens décident de prendre des mesures pour obtenir leur autonomie. Mais ce n’est que 139 ans plus tard, en 1929, que Cavalaire devient une commune à part entière par le détachement de Gassin.

A la veille de la guerre de 1914, la capacité de production décroît au profit de la prospérité touristique: l’élevage des vers à soie a cessé, les mines de charbon sont devenues rares, l’exploitation forestière est négligée. Les tartans ventrus, qui chargeaient les billes de pin, les tonneaux de vin, le charbon de bois et le sable, cédaient le pas aux bateaux. Seule la culture de la vigne, enfin débarrassée du phylloxéra, a repris. La progression de la station, soudain stoppée par la guerre, reprend son développement: les villas se dispersent de plus en plus dans la forêt et au bord de la mer, de nouveaux hôtels se construisent, les plages sont meublées de parasols et de transats, les salles de danse s’ouvrent. Avec l’avènement des sports d’hiver, les congés payés et le règne de l’automobile, la saison touristique hivernale disparaît au profit de la saison estivale.

Suite aux nombreuses démarches entreprises par les Cavalairiens pour obtenir leur autonomie administrative, ils se voient finalement octroyer, en 1920, une « Section administrative », qui leur confère une relative indépendance (l’état civil est enregistré sur place) puis, neuf ans plus tard ils obtinrent leur détachement de Gassin et l’érection en Commune le 5 août 1929. Entre temps, le 29 avril 1921, naquit le Syndicat d’Initiative de la Baie de Cavalaire, association déclarée à la préfecture sous le numéro 102. la jeune ville se lance alors dans la grande aventure de sa propre gestion, bientôt imitée le 6 avril 1934, par une autre «place» de Gassin: La Croix Valmer (qui portait autrefois le nom de «La Croix-de-Cavalaire»).

Grâce aux Tablettes de la Côte d’Azur, une des rares publications de l’époque, on apprend qu’en juillet 1926, l’agglomération de Cavalaire voit s’ouvrir « une bibliothèque abondamment fournie en livres ». On peut y lire qu’en octobre 1926, « l’électricité apportera dans quelques jours son apport de bien-être … »

Cavalaire connut alors le sort de toutes les communes de France, d’abord ébranlée par l’abominable massacre de la Première Guerre mondiale, puis durement touchée par la seconde, au cours de laquelle la Commune soutint successivement l’occupation, les bombardements et les Débarquements qui eurent lieu notamment sur sa plage.

Septembre 1939: la Seconde Guerre mondiale est déclarée, la station vide ses touristes en quelques heures. Toute animation cesse. Le sabordage de la flotte à Toulon amène l’occupation italienne en novembre 1942, puis allemande en 1943, qui pèse lourdement sur le pays. Avec l’arrivée de l’occupant, la Résistance déjà existante dans la région a pris forme et s’est organisée. Dans chaque localité, des fonctionnaires sont nommés avec des ordres spécifiques: propagande, liaison maritime, renseignement et sabotage, auto-défense, préparation du plan insurrectionnel et jour J. Le littoral des Maures devient l’une des zones essentielles de la Résistance provençale, et même un secteur clé de l’ensemble de la Résistance dans la zone sud. Une organisation de combat est née,

Dans la nuit du 14 au 15 août 1944, les unités de rangers américains de la Force SITKA attaquent les îles du Levant et de Port Cros, tandis qu’un groupe de commandos français débarque à Cavalaire. La mission de cette force spéciale est de préparer l’échouement des divisions d’attaque, et notamment de s’emparer des batteries côtières dont l’action pourrait contrecarrer le débarquement.

Au moment de la libération, le bilan est également très lourd pour les Chemins de Fer de Provence: l’opération est complètement suspendue, le personnel dispersé, plusieurs kilomètres de voie impraticable, quatre ponts et onze passages à niveau détruits, dix-huit endommagés, beaucoup inutilisables bâtiments. Les bombardements et les combats ont mis hors service de nombreuses locomotives à vapeur, wagons, voitures, fourgonnettes et wagons. En novembre 1949, le déclassement de la voie ferrée est prononcé, ainsi que la mise à disposition de plusieurs gares pour l’exploitation routière (dont Le Lavandou, Cavalaire, La Croix-Valmer, Cogolin, St-Tropez, Ste Maxime et St-Raphaël) . Les voitures et les wagons sont coupés au chalumeau, le chemin de fer est démantelé, la ferraille va en Italie pour la révision; seuls les wagons et les locomotives sont vendus en Espagne où ils connaissent une nouvelle carrière.

Petit à petit, Cavalaire-sur-Mer devient une station balnéaire de renommée internationale qui séduit d’année en année de plus en plus de visiteurs. Tous se livrent aux plaisirs de la plage, des animations de rue, à la découverte du patrimoine mais aussi aux différentes activités sportives que la ville propose: plongée sous-marine, voile, balades sur les sentiers, randonnées dans le Massif des Maures… L’image dynamique de Cavalaire est très réel. Au-delà du tourisme, il témoigne de l’identité d’une ville en perpétuel mouvement. La préoccupation environnementale de la Ville ainsi que sa politique de développement ambitieuse et ses grands projets reflètent ce dynamisme qui attire chaque année de nouveaux habitants.

Tourisme
La situation balnéaire de Cavalaire, sur la côte méditerranéenne, permet un fort développement du tourisme. En plus de ses 4 km de plages de sable fin, la commune dispose d’une station nautique labellisée, proposant plusieurs activités: plongée, voile, jet ski, excursions maritimes. La ville bénéficie également d’activités locales dans des villes comme Saint-Tropez, Ramatuelle ou Grimaud. L’hébergement touristique est varié: hôtels, camping, maisons de vacances.

Lieux et monuments
Église Saint-Laurent
Villa romaine de Pardigon, site romain.
Chapelle de Pardigon. Ancienne chapelle funéraire privée, construite en 1882 pour Aimable Pardigon, ancien maire de Gassin, par sa veuve. La chapelle, qui jouxtait jadis la vaste demeure de la famille Pardigon, appartient aujourd’hui au Conservatoire du Littoral. Il est en cours de restauration. Les murs du bâtiment sont en serpentinite, le toit en ardoise. Les murs sont décorés de peintures murales (très abîmées) se faisant passer pour un ensemble de pierres et de tentures.
Les Pointus du port, toujours en activité, bateaux de pêche typiquement provençaux, dont la Tramontane, rachetée par la commune en 1992
La fontaine de la rue du Port
Maison Foncin et son jardin méditerranéen, propriété de Pierre Foncin et léguée par ses filles au Conservatoire du littoral
Maison appelée Villa My plai
Patrimoine sous-marin: une dizaine d’épaves se trouvent dans la baie de Cavalaire.
Oppidum de Montjean: période ligure
Cimetière intercommunal de Cavalaire-sur-Mer et La Croix-Valmer

Le Domaine Foncin
Situé à l’entrée ouest de la ville, le Domaine Foncin est particulièrement réputé pour sa maison de campagne blanche, située au sommet d’une colline et dominant la mer.

Le domaine a été acquis en 1890 par Pierre Foncin, géographe, écrivain et co-fondateur de l’Alliance Française. Le « Casteu Dou Souleu » a été construit en 1894 au milieu d’une forêt de chênes-lièges encore exploitée. La famille est venue en vacances en train des Pignes. Depuis lors, la « maison blanche » a été un lieu amer pour les marins et les aviateurs, et est donc indiquée sur les cartes de navigation.

Après la mort de leur père en 1917, Mireille et Myriem Foncin restent de temps en temps sur le domaine. En 1975, Mireille Foncin s’y installe définitivement. En 1977, elle fait don de sa propriété et des 15 hectares qui l’entourent afin de garantir sa protection définitive: il s’agit du premier héritage fait au Conservatoire du Littoral. Après sa mort en 1996, le Conservatoire du Littoral entame de sérieuses études, voulant donner à ce site emblématique une utilisation exceptionnelle et compatible avec les souhaits du donateur: éducation et protection de la nature.

Mémoriaux:
Monument commémorant le débarquement et la libération de Cavalaire
Monument aux morts de guerre de 1914-1918
Plaque commémorative

Héritage naturel
En collaboration avec la mairie de Ramatuelle, le conseil général du Var et le conseil régional PACA, l’Observatoire marin SIVOM sur la côte des Maures a été créé en 1996. Situé dans la commune de Cavalaire-sur-Mer, son objectif est la gestion et l’observation des les milieux marins et leur littoral.

Le domaine de Pardigon
Sur la côte varoise, à cheval sur les communes de Cavalaire-sur-mer et de La Croix-Valmer, le site de Pardigon fait partie d’un vaste amphithéâtre vert adossé aux contreforts du massif des Maures et ouvert sur une baie délimitée par un relief très marqué entre le Cap de la Vigie à l’ouest et la Pointe de Vergeron à l’est.

Située dans l’un des principaux lieux de vacances d’été de la côte sud de la baie de Saint-Tropez, cette ancienne plaine agricole est aujourd’hui une rupture majeure dans l’urbanisation. Dans les années 80, Pardigon est à l’origine de tensions entre son propriétaire Pierre & Vacances et les associations locales de protection de l’environnement. Cette dernière avait pour objectif d’éviter la création d’une ZAC à vocation touristique et d’assurer la protection définitive de ce lieu par une acquisition par le Conservatoire du littoral.

Pradels et forêt
Orientés est-ouest, les Pradels représentent le maillon sud du Massif des Maures. Les Landes intérieures restent, malgré des incendies catastrophiques, une zone forestière densément et magnifiquement boisée. L’arbre-roi presque emblématique des Maures, l’arbre de la providence aussi, celui sur les branches noircies d’où l’on voit pousser des bouquets de jeunes tiges, du printemps suivant l’incendie de l’été précédent, c’est le chêne-liège (quercus suber ), que son écorce épaisse protège du feu, l’arbre au tronc rouge sang, lorsque cette écorce a été fraîchement récoltée («démasquant»). Si, en de nombreux endroits, la forêt des Petits Maures semble avoir déjà guéri ses blessures, comme entre Roquebrune-sur-Argens et le Col de Gratteloup, c’est avec le chêne-liège qu’elle lui doit largement.

Le promeneur qui emprunte certaines pistes (au sud du 75 départemental notamment) a l’occasion d’admirer des spécimens centenaires au tronc énorme, aux bois tourmentés. Mais on rencontre aussi fréquemment, en remontant les pentes et vers les crêtes, le chêne vert (quercus ilex), arbre noble au feuillage dense et sombre, au port moins tourmenté que celui du chêne-liège. Le chêne pubescent (Quercus pubescens) mélange souvent ces deux espèces.

Confortable sur les roches siliceuses des Maures – et souvent associé au chêne-liège – se trouve le châtaignier, l’une des bases de l’économie rurale traditionnelle. Les plus anciens ont été plantés il y a plusieurs siècles, dans des vergers, de préférence sur les versants nord (ubac), dans les vallées plus humides. Beaucoup de ces vergers sont aujourd’hui abandonnés, mais où les châtaigneraies sont entretenues, comme autour de Gonfaron, des Mayons, de Collobrières ou de La Garde-Freinet, elles forment de magnifiques ensembles, comparables aux châtaigneraies des Cévennes. exemple. Les Maures possèdent également – souvent à proximité des crêtes – des pinèdes remarquables (pin d’Alep et pin maritime), malheureusement plus vulnérables au feu qui y laisse ses stigmates. Mentionnons également, à la fin de cette synthèse, deux arbustes à feuillage persistant et très brillants à la lumière: l’arbousier, aux fruits savoureux,

Côte d’Azur
La Côte d’Azur est la côte méditerranéenne du coin sud-est de la France. Il n’y a pas de frontière officielle, mais elle est généralement considérée comme s’étendant de Cassis, Toulon ou Saint-Tropez à l’ouest jusqu’à Menton à la frontière France-Italie à l’est, où la Riviera italienne rejoint. La côte est entièrement dans la région Provence-Alpes-Côte d’Azur en France. La Principauté de Monaco est une semi-enclave de la région, entourée sur trois côtés par la France et faisant face à la Méditerranée. Riviera est un mot italien qui correspond à l’ancien territoire ligure, coincé entre le Var et le Magra.

Le climat de la Côte d’Azur est méditerranéen tempéré avec des influences montagnardes sur les parties nord des départements du Var et des Alpes-Maritimes. Il se caractérise par des étés secs et des hivers doux qui contribuent à réduire la probabilité de gel. La Côte d’Azur bénéficie d’un ensoleillement important en France métropolitaine 300 jours par an.

Cette côte a été l’une des premières stations balnéaires modernes. Il a commencé comme une station thermale d’hiver pour la classe supérieure britannique à la fin du XVIIIe siècle. Avec l’arrivée du chemin de fer au milieu du 19e siècle, il est devenu le terrain de jeu et le lieu de vacances des aristocrates britanniques, russes et autres, tels que la reine Victoria, le tsar Alexandre II et le roi Édouard VII, lorsqu’il était prince de Galles. En été, il a également accueilli de nombreux membres de la famille Rothschild. Dans la première moitié du 20e siècle, il était fréquenté par des artistes et des écrivains, dont Pablo Picasso, Henri Matisse, Francis Bacon, h Wharton, Somerset Maugham et Aldous Huxley, ainsi que par de riches Américains et Européens. Après la Seconde Guerre mondiale, il est devenu une destination touristique populaire et un site de congrès. De nombreuses célébrités, comme Elton John et Brigitte Bardot, ont des maisons dans la région.

La partie orientale (maralpine) de la Côte d’Azur a été largement transformée par le bétonnage de la côte lié au développement touristique des étrangers d’Europe du Nord et des Français. La partie varoise est mieux préservée de l’urbanisation à l’exception de l’agglomération de Fréjus-Saint-Raphaël affectée par la croissance démographique de la côte maralpin et de l’agglomération de Toulon qui a été marquée par l’étalement urbain de sa partie ouest et par une zones industrielles et commerciales (Grand Var).