7e arrondissement de Lyon, France

Le 7ème arrondissement de Lyon est l’un des neuf quartiers de Lyon. d’une superficie de 975 ha, le 7e arrondissement se situe entre le Rhône (à l’ouest), le cours Gambetta au nord, le 8e arrondissement à l’est et la ville de Saint-Fons au sud. C’est le plus grand quartier de Lyon. Il est situé sur un territoire presque plat, la plaine alluviale du Rhône.

Né en 1912 par détachement d’une partie du 3e, le 7e est un arrondissement centenaire. C’est en 1959 qu’elle prend le visage que l’on connaît aujourd’hui, avec l’émergence du 8e arrondissement à l’est.

L’histoire
La loi du 8 mars 1912 a partagé le 3ème arrondissement en deux parties, le sud devenant le 7ème arrondissement, y compris le quartier appelé La Mouche. Ce dernier retrouve ses limites actuelles après l’affectation de sa partie orientale pour créer le 8 e arrondissement (arrêté du 19 février 1959).

De nombreuses crues dans le Rhône ont rythmé l’histoire de la rive gauche du fleuve jusqu’au développement des digues et des quais du Rhône après la crue catastrophique de 1852. C’est dans le quartier de La Mouche qu’à partir de 1860, les 5 premiers bateaux fluviaux ont vu la lumière du jour. Ils ont été exploités en 1862, avant de faire l’objet du concours de Paris, remporté en 1867 (source: Le Guichet du Savoir, bibliothèque municipale de Lyon).

Communautés
La ville de Lyon est l’une des trois communes françaises actuellement divisées en arrondissements municipaux (avec Paris et Marseille).

La loi n ° 82-1169 du 31 décembre 1982 relative à l’organisation administrative de Paris, Lyon, Marseille et des établissements publics de coopération intercommunale, dite loi PLM du nom des villes concernées, est la loi française qui a établi le statut administratif particulier applicable notamment à la ville de Lyon. Elle a été adoptée dans le cadre de la loi de décentralisation (dite loi Deferre) du 2 mars 1982.

Dans ce contexte, la loi PLM a transformé les anciennes mairies de quartier en structures élues au niveau local. Cependant, elles ne sont pas des mairies à part entière, et notamment ne prélèvent pas d’impôts, mais distribuent les crédits qui leur sont délégués par la mairie de Lyon. Cependant, ils gèrent certains équipements municipaux, et sont consultés par la Ville de Lyon avant certaines décisions d’intérêt local.

La Guillotière
Le 7e arrondissement est l’un des plus étendus et des plus contrastés. Il est composé de deux quartiers très différents: au nord, la Guillotière, le plus ancien peuplé, très dense, et au sud, la Mouche et Gerland. La Guillotière est le plus ancien quartier de la rive gauche du Rhône. Il doit son développement à la présence d’un pont sur le Rhône qui était, jusqu’à la construction du pont Morand, le seul passage à l’est.

A l’époque gallo-romaine, un pont existe déjà. Cette banlieue s’est développée au 12ème siècle; sa vocation essentielle est le transit et l’hébergement. Le quartier se développe de manière très aléatoire, sur la base d’initiatives individuelles des propriétaires. La population progresse au rythme de la construction, et en même temps les activités changent. L’agriculture cède progressivement la place aux industries. À l’est, il y avait de grands domaines ruraux sur lesquels des maisons fortifiées ont été construites. En 1840, le Quai du Rhône est construit.

C’est en 1852 que le préfet de la Vaisse rattache la commune de la Guillotière, jusqu’alors partie du Dauphiné, à Lyon. Cette annexion coïncide avec la mise en place des voies ferrées qui délimiteront les deux parties du quartier: Gerland et la Guillotière.

Gerland
Gerland, avant son industrialisation au début du XXe siècle, était une zone marécageuse née des bras de la rivière appelée «mouches». Une partie de ce quartier s’appelle encore de nos jours « la mouche ». La disparition des marais et le barrage du Rhône ont libéré d’immenses terres où se développent au XIXe siècle de petites industries artisanales.

Au début du XXe siècle, la vocation industrielle de Gerland s’affirme avec l’implantation d’industries chimiques et alimentaires. Cette évolution conduit à la construction de logements ouvriers. L’architecte Tony Garnier a laissé sa marque dans ce quartier, avec la Grande Halle des Abattoirs en 1918, qui a favorisé l’implantation d’emplois et d’industries connexes.

L’ancienne halle, aujourd’hui rebaptisée Halle Tony Garnier, a été rénovée dans les années 1990 pour accueillir des événements culturels ou des salons.

Aujourd’hui, une transformation profonde affecte ce quartier: le secteur industriel se modernise; le quartier a su affirmer une identité scientifique avec l’Ecole Normale Supérieure de Sciences, le Lycée International, et la création de Technopoles d’entreprises orientées vers la recherche, l’innovation et les activités de demain. C’est l’épicentre du pôle de compétitivité Lyon Biopôle.

Gerland reste le siège des administrations et organismes tertiaires: l’Armée au quartier général de Frère, la SNCF et EDF à la Mouche, le CNRS et l’INRA rue du Vercors.

Le stade de Gerland a été modernisé pour accueillir la coupe du monde de football en 1998. Depuis la rentrée 2017, il est dédié au rugby avec le LOU.

Le réseau de métro a été étendu en 2000 au stade.

Un nouveau parc de 80 hectares a été ouvert au public en 2000 au cœur de Gerland. Ce quartier offre désormais des fonctions diversifiées: logement, pôle universitaire ultramoderne, recherche (implantation du P4), économie (Aventis-Pasteur), services (Agence de l’eau, cité scolaire internationale), et loisirs (parc, banques de développement) ).

Les facultés
A partir de 1852, de grandes installations sont installées à La Guillotière. Les facultés se sont installées sur la rive gauche du Rhône à la fin du XIXe siècle. Les universités des Sciences, Lettres, Médecine, Droit ont été créées successivement. Entre les deux guerres, l’habitat bourgeois s’est développé au sud du quartier. De nouveaux axes structurants sont tracés, bordés d’habitations et de commerces. Les hôpitaux Saint-Luc et Saint-Joseph sont fondés.

Aujourd’hui, les activités cèdent de plus en plus la place à l’habitat. Des opérations immobilières sont lancées pour lutter contre la paupérisation du quartier. Le nouveau centre hospitalier Saint-Joseph et Saint-Luc a été inauguré fin 2002.

Héritage historique

Salle Tony-Garnier
La Halle Tony Garnier est une salle de concert située dans le quartier de Gerland à Lyon. D’une capacité de 4 416 à 5 496 places et d’une capacité totale de 17 000 places, avec les normes de sécurité en vigueur, il est l’un des plus importants de France. La Halle Tony-Garnier est inscrite à l’inventaire des monuments historiques depuis 1975.

Stade de Gerland
Le stade de Gerland, dont le nom annonce le stade Matmut de Gerland, est la principale arène sportive de la ville de Lyon, située dans le 7e arrondissement, dans le quartier de Gerland. Sa capacité d’accueil est aujourd’hui de 35 029 personnes suite à divers travaux. Il est inscrit aux Monuments Historiques depuis le 4 octobre 1967

Palais des sports de Lyon
Le Palais des Sports de Lyon est une salle polyvalente à Lyon, située dans le quartier de Gerland. Sa capacité maximale est de 7 999 personnes selon sa configuration. Il y a aussi une salle annexe, le Petit Palais des Sports, qui accueille principalement des équipes de Volleyball (ASUL Lyon Volleyball). Le Palais des Sports accueille les 19 et 20 novembre 1999 et les 12 et 13 février 2000 Mylène Farmer lors de sa tournée Mylenium de Mylène Farmer, en raison de l’indisponibilité de la salle Tony-Garnier alors en construction. Ce site est desservi par la station de métro «Stade de Gerland».

Château de La Motte
Le Château de La Motte (ou La Mothe) est situé dans le 7ème arrondissement de Lyon, rive gauche, dans le département du Rhône. Il se situe à proximité de la jonction des anciennes routes à l’est et au sud de Lyon, à la frontière entre le Dauphiné et le Lyonnais. Il occupe une petite élévation, un tertre de château, (d’où il tire son nom) qui l’abritait des inondations et assurait une bonne visibilité avant l’urbanisation du quartier de la Guillotière.

L’Université Lyon-III
L’Université Jean Moulin-Lyon III, nom commun « Université Jean Moulin », est une université française située à Lyon, ainsi qu’à Bourg-en-Bresse. C’est l’une des quatre universités de l’Académie de Lyon. Il résulte d’une scission organisée par plusieurs professeurs de l’Université Lyon II en 1973 et est membre fondateur de l’Université de Lyon.

L’École normale supérieure de Lyon
L’Ecole Normale Supérieure de Lyon est un lycée scientifique et littéraire français, l’un des quatre collèges diplômés. Il forme les étudiants à l’enseignement et à la recherche dans le domaine des sciences fondamentales et expérimentales ainsi qu’en sciences humaines et lettres. Créée à l’origine pour former exclusivement ses étudiants-fonctionnaires ou normaliens, recrutés sur concours, l’ENS forme désormais également normaliens, auditeurs et étudiants étrangers non rémunérés. L’école accueille environ 2 200 étudiants, 1 000 chercheurs et un grand nombre de laboratoires et de centres de recherche, répartis en dix départements. Référence dans l’enseignement supérieur français, c’est un centre de recherche important, et l’un des pôles clés de formation des chercheurs français du XIX e siècle, notamment, par son histoire, dans les domaines de l’éducation et de l’éducation.

Installations culturelles
La pluralité des structures participant à la vie culturelle lyonnaise, fait de la métropole lyonnaise une terre de création et de richesse culturelle. Ils contribuent également à créer une identité unique dans chaque arrondissement.

Le Centre d’histoire de la résistance et de la déportation
Créé à partir d’une collection de documents, d’archives, de témoignages relatifs à la Seconde Guerre mondiale, le Centre d’histoire de la résistance et de la déportation vise à préserver la mémoire des années sombres. Au-delà de ce devoir de mémoire, c’est aussi un lieu de réflexion et d’étude destiné à rendre l’Histoire accessible au plus grand nombre. A travers son exposition permanente, son programme d’expositions temporaires, de conférences et de rencontres, le CHRD vise également à sensibiliser un large public aux valeurs de la Résistance et de la défense des droits de l’homme. À travers cela, il aborde des sujets contemporains tels que le génocide rwandais, le coup d’État au Chili et tente de donner aux visiteurs les clés pour mieux comprendre le monde qui les entoure. Le Centre d’Histoire offre aux visiteurs un parcours permanent composé de trois parties traitant respectivement de l’implication dans la Résistance, de l’information et de la propagande, et des événements. A l’issue de la visite, le public est invité à regarder un montage d’extraits du procès Barbie.

Espaces verts

Parc Henry-Chabert
Le parc Henry Chabert, anciennement parc de Gerland aussi appelé Parc Confluence est un espace vert de Lyon, en France. Situé au sud de la ville, sur un ancien site industriel, il est dédié aux activités de loisirs et sportives sur près de 18 hectares. Le 19 décembre 2019, le conseil municipal de Lyon décide de donner au parc le nom d’Henry Chabert.

Bords du Rhône
Les berges du Rhône ou quais du Rhône sont un ensemble de routes bordant le Rhône à Lyon. À son arrivée à Lyon, le Rhône s’étale sur sa rive gauche, formant un marigot – le Vieux Rhône – entourant un quartier appelé L’île de la Pape sur la commune de Rillieux-la-Pape et rejoignant le canal de contournement, le Jonage canal. Il passe ensuite entre le parc de la Tête d’Or et les contreforts de la colline de La Croix-Rousse pour couler entre l’ancien quartier marécageux des Brotteaux et le centre de la Presqu’île pour rejoindre la Saône au confluent de La Mulatière face à Gerland.

Blandan Park
Le parc Blandan (ou parc du sergent Blandan) est un parc public de 17 hectares ouvert au public13 septembre 2013 à l’emplacement de la caserne du sergent Blandan (ancien fort Lamothe) dans le 7e arrondissement de Lyon. Le parc comprend trois espaces distincts, une place polyvalente au nord, un espace «nature» au sud et un parc panoramique au centre. La partie centrale est ouverte au public en septembre 2014. Après réhabilitation, la partie nord du parc, autour de l’ancien fort, ouvre au public le 17 mai 2019 avec plus de 3 hectares supplémentaires d’espaces naturels ouverts au public. C’est le troisième plus grand parc de Lyon, après le parc de la Tête d’Or et le parc Henry-Chabert.