6e arrondissement de Lyon, France

Le 6ème arrondissement de Lyon est l’un des neuf arrondissements de Lyon, commune française située en région Auvergne-Rhône-Alpes. Le 6ème arrondissement est une zone commerciale, principalement autour du parcours Franklin Roosevelt et de l’avenue de Saxe. Il est souvent décrit comme l’arrondissement le plus chic et chic de Lyon. Ses larges avenues (.boulevard des Belges, rue Duquesne, cours Franklin-Roosevelt) et ses places, notamment celle du Maréchal-Lyautey, sont bordées de beaux immeubles et hôtels particuliers anciens. La plupart de ceux du boulevard des Belges ont vue sur le parc de la Tête d’Or.

Le 6ème arrondissement de Lyon possède un patrimoine exceptionnel. Le parc de la Tête-d’Or, chef d’œuvre des frères Bühler avec ses portes emblématiques, reste un lieu incontournable du 6e arrondissement. Pour tous ceux qui s’intéressent à l’architecture et au patrimoine des XIXe et XXe siècles, la traversée du Rhône réserve de nombreuses surprises. Des immeubles de la place Lyautey à ceux de la Cité internationale, des hôtels du boulevard des Belges au premier immeuble de Lyon (Palais Flore), du groupe HBM (logement bon marché) de la rue Bossuet aux résidences des années 1960. 1970 est une véritable histoire de l’habitat humain à l’époque contemporaine qui prend forme sous les yeux du visiteur, alliant modernité et qualité de vie.

L’histoire
Le 6ème arrondissement est une ancienne zone de plaines alluviales inondables du Rhône: depuis 15 000 ans la rivière transporte du sable et des galets et ces dépôts alluviaux s’accumulent pour former les îles de brotaux et solitaires. Le paysage change: le lit principal du Rhône passe avant 1730 au milieu de ce qui deviendra le parc de la Tête d’Or. Les fermes sont situées sur les îles les moins exposées à la submersion: celles de la Tête d’Or, Bellecombe, Emeraude. Mais l’activité n’était pas seulement agricole: les Lyonnais venaient se promener et s’amuser dans des tavernes plus ou moins autorisées. Le marionnettiste Cardinely fit plusieurs saisons aux Brotteaux, à partir de 1777.

Ce secteur de la rive gauche du fleuve est tombé pendant des siècles sous le Dauphiné puis la Guillotière qui fut rattaché à Lyon en 1852 formant le 3e arrondissement de la ville. Ce n’est que le 8 décembre 1866 que le 6e arrondissement voit le jour. Les Hospices Civils de Lyon et le Consulat possédaient une grande partie du territoire du XVIIe siècle de ce côté du Rhône.

Le premier développement majeur du Rhône est décidé en 1759: la construction de la digue de la Tête d’Or qui permet de détourner le fleuve vers Caluire. En 1764, l’ingénieur Morand planifie l’extension de la ville à l’est de la rivière, en raison de la surpopulation de la péninsule, sur un plan de rues rectilignes se croisant à angle droit.

La Presqu’île étant surpeuplée, deux projets voient le jour dans les années 1763-1770: celui de Perrache qui souhaite étendre Lyon au sud et celui de Morand, qui conçoit un plan d’extension de Lyon à l’est. En 1765, Morand acquiert 7 hectares et entreprend de le subdiviser selon un plan en damier dont le centre est une place carrée (place Kléber).

Ce quartier est relié à la presqu’île par un pont en 1774. Les Brotteaux deviennent une promenade à la mode, le secteur de Bellecombe conservant une atmosphère de village.

La Plaine des Brotteaux accueille des événements organisés par Morand à des fins promotionnelles: ascension de la montgolfière La Gustave le 15 janvier 1784 puis le 4 juin (.Élisabeth Tible devient la première femme au monde à voler à bord d’un aérostat) .

L’écuyer Franconi fit construire un cirque en bois aux Brotteaux en 1786, rapidement remplacé par une construction en pierre, détruite lors du siège de Lyon.

De 1789 à 1792, des fêtes révolutionnaires y sont organisées. Le siège de Lyon, considéré en état de rébellion, touche les Brotteaux: Morand coupe le pont, ce sera la raison principale de sa condamnation à mort en 1794. Presque tous les bâtiments sont détruits, à l’exception de la maison de Morand. Ensuite, nous exécutons en masse. En 1794, à l’occasion d’une «Fête de l’Être suprême», une «montagne» de débris est érigée à l’angle des rues actuelles Boileau et Tronchet et un monument à Jean-Jacques Rousseau est érigé à la pointe de l’île du Consulat. En 1795, un cénotaphe a été construit à la mémoire des victimes du siège, mais il a été détruit par un incendie en 1796.

Sous le mandat du Maire Vitton, l’urbanisation s’accélère dans ce secteur, en raison de la surpopulation de la presqu’île et du développement industriel de la Guillotière. Au début du XIXe siècle, on assiste au développement des logements ouvriers du fait de l’installation d’activités industrielles et artisanales. Au milieu du siècle, les Brotteaux étaient donc constitués de deux parties opposées sur le plan social: un secteur bourgeois opposé à une population active plus modeste.

Au début du XIXe siècle, la conjoncture économique et la politique foncière des Hospices qui hésitaient à vendre leur propriété n’étaient pas favorables au développement du logement. Les locations de courte durée et l’obligation de rendre le terrain nu à la fin du bail encouragent les constructions en terre battue. Cependant, l’habitat ouvrier et l’artisanat se développent: menuiseries, ateliers de tissage et de teinture …

Un quartier bourgeois se développe (la noblesse, il reste fidèle au quartier d’Ainay) mais sur une petite partie du quartier.

L’installation des équipements s’accélère à partir de 1830: les rues de la partie centrale sont pavées, en 1829-1830 le pont Lafayette et en 1845 la passerelle du Collège sont construits. Les maires de La Guillotière, et notamment Henri Vitton, mettront en place un quartier organisé. Les noms de rue témoignent de l’ultra-royalisme de la Mairie: Place Louis XVI, rue Monsieur, rue Madame, rue des Martyrs (du siège), rue Elisabeth (sœur de Louis XVI), rue Tronchet (défenseur de Louis XVI), et plus tard rue de Précy. Beaucoup seront rebaptisés en 1848. L’église Saint Pothin a été achevée en 1843.

Les établissements de divertissement se multiplient: à proximité de l’actuelle mairie, le Jardin de Flore du limonadier Antoine Spreafico (installé en 1775), mais aussi les jardins de Paphos. Les décrets tentent de réglementer les bals country, les salles de danse et les «swing parties», ainsi que les jeux de boules. Des «montagnes russes», un cirque, un gymnase, l’Alcazar qui accueille des bals, des concerts, des courses de chevaux, ou encore le jardin d’hiver ouvert en 1847 sont autant de signes d’une vocation ludique toujours importante.

Le 24 mars 1852, la ville de la Guillotière est pleinement rattachée à la ville de Lyon, pour former le 3 e arrondissement (qui couvrait les 3 e, 6 e, 7 e et 8 e arrondissements actuels).

L’année 1856 marque une césure: c’est à la fois l’année de l’inondation du 31 mai au 3 juin (la plus forte connue des 3 ou 4 derniers siècles), de la mise en place du chemin de fer et de la création du parc de la Tête d’Or.

Le 17 juillet 1867, le 3e arrondissement est divisé en 2 nouveaux arrondissements: le 3e et le 6e. Le préfet du Rhône, Chevreau, a présenté ce découpage administratif comme une solution «pour vaincre totalement l’esprit d’individualité de cette ancienne commune» (.la Guillotière) en s’appuyant sur un clivage social: la distinction entre un quartier peuplé «d’ouvriers et ouvriers »et un autre habité par« des commerçants, des gens de la finance, des rentiers ».

Le développement de l’habitat se poursuit parallèlement à celui des activités, ce qui contribue à accentuer la division sociale du quartier. A l’orée du parc, des villas luxueuses sont apparues à la fin du siècle. Le quartier de Bellecombe est avant tout une zone d’activités artisanales. Le Palais de la Foire a été construit en bordure du parc à partir de 1917.

La Cité Internationale achève son développement: elle comprend désormais un hôtel, un casino, des cinémas, un musée d’art contemporain, des logements, un parc de loisirs. Le Palais des Congrès a été agrandi avec la construction d’une salle de 3000 places appelée «Amphithéâtre» et de salles d’exposition de 7900 m². La création d’un nouvel hôtel est prévue.

Communautés
La ville de Lyon est l’une des trois communes françaises actuellement divisées en arrondissements municipaux (avec Paris et Marseille). La loi n ° 82-1169 du 31 décembre 1982 relative à l’organisation administrative de Paris, Lyon, Marseille et des établissements publics de coopération intercommunale, dite loi PLM du nom des villes concernées, est la loi française qui a établi le statut administratif particulier applicable notamment à la ville de Lyon. Elle a été adoptée dans le cadre de la loi de décentralisation (dite loi Deferre) du 2 mars 1982.

Dans ce contexte, la loi PLM a transformé les anciennes mairies de quartier en structures élues au niveau local. Cependant, elles ne sont pas des mairies à part entière, et notamment ne prélèvent pas d’impôts, mais distribuent les crédits qui leur sont délégués par la mairie de Lyon. Cependant, ils gèrent certains équipements municipaux, et sont consultés par la Ville de Lyon avant certaines décisions d’intérêt local.

Le 6ème arrondissement couvre les quartiers du parc de la Tête d’Or, de la gare des Brotteaux, de la Cité Internationale et des quartiers des places Foch et Bellecombe ainsi que des axes majeurs tels que Masséna et Thiers-Vitton. En flânant dans les quartiers du 6e arrondissement, on se retrouve projeté dans des temps plus ou moins lointains.

Le quartier des Brotteaux
Les Brotteaux est un quartier du 6ème arrondissement de la ville de Lyon. Il est situé entre le Rhône et la voie ferrée qui mène à la gare de la Part-Dieu. L’urbanisation de ce quartier débute à la fin du xviiie siècle sous l’impulsion de l’architecte et urbaniste Jean-Antoine Morand Jouffrey (.1727 – 1794). Ce quartier est parfois appelé le quartier Morand.

Entre la fin du XIXe siècle et les premières décennies du siècle suivant, la rive gauche poursuit son urbanisation autour de la préfecture et de la gare des Brotteaux, avec la construction d’importants immeubles bourgeois. Sur le site de la gare se dressait un fort appelé Brotteaux, dont l’empreinte s’étendait sur douze hectares et se situait entre la rue des Émeraudes, le cours Lafayette, l’avenue Thiers et la rue Waldeck-Rousseau.

A partir de 1865, le déclassement des fortifications et la destruction du fort permettent au quartier des Brotteaux de se développer autour de la future gare, inaugurée en 1859. Elle sera détruite et reconstruite légèrement en retrait de la première afin de dégager une vaste place par le architectes Rascol et d’Arbaut pour la société PLM. Les projets de développement se multiplient et un nouveau quartier commence à se dessiner autour de la gare et du boulevard Jules-Favre, délimité au sud par le boulevard des Brotteaux et au nord par le boulevard du Nord. En 1909, plusieurs rues sont ouvertes à partir de la place Jules-Ferry.

Si l’architecture reste très sobre, l’influence de l’Art nouveau est surtout perceptible dans la décoration (ferronnerie des portes d’entrée, balcons, verrières et vitraux dans certaines ruelles). Il s’agit notamment des façades d’immeubles construits entre 1910 et 1914 sur la place Ferry – numéros 1 et 2 avec la Brasserie des Brotteaux qui a conservé sa marquise aux griffons – et sur le boulevard des Belges avec, à l’angle de la rue Juliette-Récamier, l’ancienne Hôtel Piolat, aujourd’hui Lutetia Holiday Inn, à l’angle de la rue de Sèze (132, rue de Sèze). L’urbanisation reprend au début des années 1920 avec l’achèvement des blocs situés au sud de l’avenue Ferry, de la rue Waldeck-Rousseau et du boulevard Favre, qui voit la construction des immeubles résidentiels les plus élégants du moment,

En 1924, l’hôtel Lugdunum est construit. De nouveaux équipements apparaissent, comme le central téléphonique Lalande avec ses imposants bas-reliefs en façade. De nombreux bâtiments ont vu le jour dans l’entre-deux-guerres mais aussi des usines, comme le textile Voiron-Chartreuse [aujourd’hui Maison des enfants], rue Waldeck-Rousseau, avec sa remarquable coupole en béton et ses blocs de verre.

Ville internationale
La Cité internationale est un quartier récent de la ville de Lyon. Il est situé entre une boucle dans le Rhône et le parc de la Tête d’Or. Il occupe l’espace de l’ancienne foire de Lyon. Ce site est accessible par les lignes, station Cité Internationale-Centre de congrès et Cité Internationale-Transbordeur.

Bellecombe
Bellecombe est le nom du quartier qui forme la partie orientale du 6e arrondissement de Lyon. Elle est limitée dans le reste du quartier à l’ouest par la voie ferrée et au nord-est par la ville de Villeurbanne. Le cours Lafayette sépare le 3 ème arrondissement. 2 collèges, un gymnase et un cinéma situés dans le quartier portent également ce nom.

Héritage historique

Boulevard des Belges
Suite au démantèlement des fortifications en 1884 et à la destruction du Fort de la Tête-d’Or et de la lunette des Charpennes, suite également au remblayage des fossés environnants, une vaste superficie de près de 160 -sept hectares est libérée entre la Tête- Parc d’Or et boulevard du Nord. Le long des deux entrées du parc, pas moins de vingt-sept parcelles sont proposées au lotissement. Mais l’opération s’éternise – la route n’est achevée qu’en 1895 – et ce n’est qu’au début des années 1890 que les premières constructions voient le jour, les parcelles offrant une copropriété avec le parc étant le plus fréquenté (côté impair).

L’idée est de créer un ensemble résidentiel composé de villas, d’hôtels et de maisons bourgeoises sur le modèle du Parc Monceau à Paris. En 1903, l’installation des somptueuses portes dessinées par Charles Meysson à l’entrée principale du parc donne le ton au nouveau quartier en le faisant entrer dans cette lignée prestigieuse. Ce n’est qu’en 1899 que les premières constructions voient le jour: villas, hôtels particuliers et châteaux sont construits du côté impair, tandis que le côté pair voit la construction des immeubles d’investissement. En 1904, le jeune Tony Garnier étudiera un projet d’aménagement en bordure du parc, mais ses villas resteront à l’état d’architecture de papier.

Parmi les constructions les plus imposantes du boulevard, citons le bâtiment construit par l’architecte Barthélemy Delorme au n ° 1 (1900-1901), l’hôtel-château Laurent-Vibert construit par François Rostagnat au n ° 15 (1906) avec son décor néo-Renaissance ou les bâtiments construits au n ° 52 et au n ° 54 avenue Verguin par François-Xavier Thoubillon (1909-1910). La villa construite au n ° 45 par l’architecte G. Bouilhères offre un rare exemple de décor Art Nouveau. Enfin, les deux hôtels conçus par Antoine Sainte-Marie-Perrin pour l’industriel Auguste Isaac méritent une mention spéciale en raison de leurs patrons rustiques et de la qualité de leurs aménagements intérieurs (31, 33).

Le boulevard des Belges compte également de nombreux bâtiments construits dans l’entre-deux-guerres, dont deux signés par Marius Bornarel (.14,14 bis et 18) en 1931, offrant d’élégantes façades Art Déco, ponctuées de bow-windows «habillés» de tuyaux d’orgue. Le Grand Prix de Rome Jacques Perrin-Fayolle signera les derniers immeubles haut de gamme de l’avenue, que ce soit celui situé au coin de l’avenue de Grande-Bretagne (avec Félix Brachet, 1961), véritable proue de la rive gauche , ou de l’ensemble d’habitation construit aux numéros 9, 10 et 11 du boulevard dans une veine corbusienne. De nombreuses villas et hôtels ont été démolis au fil des ans, dont le splendide hôtel néo-XVIIIe siècle au 39 boulevard des Belges conçu par Henri-Paul Nénot, l’architecte de la nouvelle Sorbonne et du Palais de la SDN en Genève, pour Edmond Gillet.

Espace culturel

Muséum d’histoire naturelle – Guimet
Le Muséum d’Histoire Naturelle – Guimet, muséum d’histoire naturelle de Lyon, est un ancien musée français situé au 28 boulevard des Belges, à proximité du parc de la tête d’or dans le 6e arrondissement de Lyon. En particulier, vous avez pu voir le mammouth de Choulans. Ses collections ont été transférées au musée des Confluences.

Le musée d’art contemporain
La spécificité du Musée d’Art Contemporain de Lyon réside dans sa mission de création et d’expérimentation avec un langage contemporain. Cette démarche se traduit aussi bien dans le choix des œuvres, leur diversité, leur origine, leur finalité, leurs caractéristiques dimensionnelles, matériaux et technologies, que dans leur représentation, toujours renouvelée … créant un dialogue, une interactivité entre les œuvres elles-mêmes. idem, entre le public et les œuvres. Cette mission créative dicte la dynamique du Musée d’Art Contemporain de Lyon dans son adaptabilité aux œuvres par la flexibilité de sa muséographie et de ses espaces. En effet, ceux-ci sont modulables de manière à offrir les surfaces d’exposition nécessaires à la création. A chaque exposition, un nouveau musée ouvre ses portes.

Au-delà de cette spécificité, le Musée d’Art Contemporain de Lyon a, comme tout musée, deux missions traditionnelles: le patrimoine et le public. En matière de patrimoine, il s’agit de constituer une collection, c’est-à-dire: conserver, mais aussi inventorier, restaurer, étudier ce patrimoine de la création contemporaine. Le musée mène ici une politique sans précédent. En effet, la collection d’environ 700 œuvres, est également composée d’œuvres créées directement par les artistes sur place. Le musée publie chaque année des catalogues et études consacrés aux expositions qu’il organise.

Espaces nature
Côté nature, votre arrondissement vous offre de nombreux parcs ou jardins à proximité, l’occasion de profiter d’un écrin de verdure, que ce soit pour le sport, pour un pique-nique en famille ou pour cultiver votre bien-être.

Le parc de la Tête-d’Or
Inauguré en 1857, le parc de la Tête-d’Or compte encore aujourd’hui pour l’un des plus grands parcs urbains de France. Il s’étend sur cent dix-sept hectares, dont sept sont consacrés aux précieuses collections du jardin botanique. Il compte plus de huit mille huit cents arbres dont des platanes qui atteignent quarante mètres de hauteur, des cèdres du Liban, des tulipiers de Virginie, du ginkgo biloba, des cyprès chauves et des séquoias géants.

En 1637, une dame Lambert lègue une grande partie de son domaine de la Tête-d’Or à l’Hôtel-Dieu de Lyon. En 1735, une grande étendue de «breteaux» est acquise par le même hôpital. L’idée de faire de ces lieux un grand parc public ne pouvait manquer de s’imposer. Le 14 mars 1856, le préfet Vaïsse traite aux Hospices pour l’acquisition par la Ville du quartier de Tête-d’Or (ainsi nommé car on disait qu’un trésor avec une tête de Christ en or y était caché).

Les frères Denis et Eugène Bühler, paysagistes de renom, ont été chargés de concevoir et de réaliser la construction d’un parc selon le modèle anglais, très en vogue sous le Second Empire. Il est composé d’une grande pelouse et de longues ailes, d’un lac de seize hectares, d’une petite vallée alpine arborée, d’un belvédère, d’un petit bois, d’un jardin botanique et zoologique, de nombreuses aires de jeux plus quatre roseraies, une grande serre et deux des serres plus petites ainsi qu’un vélodrome.

Outre la grande serre et la serre d’agaves, conçues par Guillaume Bonnet en 1865 – la première fut reconstruite de 1877 à 1880 -, la serre Victoria, inaugurée en 1887 (détruite en 1980), et l’orangerie, construite dans la partie est du parc (Tony Desjardins, 1865-1871), c’est vraiment le XXe siècle qui laissera son empreinte la plus durable. On peut citer notamment le pavillon des gardes aux accents régionalistes, qui est l’un des chefs-d’œuvre d’Eugène Huguet (1908-1909), la jetée aux lignes Art nouveau (Étienne Curny, 1913), la vacherie de Tony Garnier (1904) – l’architecte première commande publique – et surtout l’imposant monument aux morts de la Première Guerre mondiale construit par le même architecte sur l’île aux Cygnes.

En 1932, l’île aux Cygnes devait être reliée aux berges par un passage souterrain. Peu de temps après, en 1932-1933, un nouveau vélodrome est construit sur le même site que celui aménagé lors de l’Exposition internationale de 1894. Le pavillon du parc a été reconstruit à son tour en 1963. La même période voit la création de la nouvelle roseraie (1961-1964).

Plus récemment, l’aménagement de la plaine africaine, d’un bâtiment girafe et zèbre (Ellipse architectes, Jacqueline Osty paysagiste, 2006) a apporté une touche contemporaine à cet environnement exceptionnel. Inscription aux monuments historiques: porte à l’entrée principale avec ses piliers également appelée Porte des Enfants du Rhône, place du Général-Leclerc; porte ou porte Montgolfier, avenue Verguin; monument aux morts sur l’île du Souvenir; Serre hollandaise; deux grandes serres; serre connue sous le nom de camélias et serre Pandanus.