Salle de bal, Château de Fontainebleau, Seine-et-Marne, France

Le Domaine du Château de Fontainebleau est inscrit au patrimoine mondial de l’humanité de l’UNESCO. Le Château de Fontainebleau de style à la fois classique et Renaissance, célèbre non seulement pour avoir été témoin de l’aventure impériale de Napoléon, mais aussi pour une grande partie de l’histoire de France. De la charte royale de 1137 à la chute du Second Empire en 1870, le château de Fontainebleau a vu au jour le jour la vie des plus grands souverains français.

La salle de bal est l’une des plus grandes du château. Comme pour son château de Fontainebleau, François Ier souhaitait que sa nouvelle demeure de Saint-Germain-en-Laye abrite une grande salle de bal. Louis XIV en fit une « Salle des Comédies » où jouèrent Lully et Molière. La cour était conviée à des bals masqués extravagants : François Ier était habillé en centaure. Lors des célébrations, la table d’honneur était dressée sur des tréteaux près de la grande cheminée. Une fois le banquet terminé, les tables ont été retirées pour danser.

La salle de bal, parfois appelée « galerie Henri II », longue de 30 m et large de 10 m, a une superficie de plus de 300 m2. A l’origine (sous François Ier), il s’agissait d’une simple loggia (construite sous la direction de Gilles Le Breton) qui s’ouvrait sur la cour ovale et les jardins, et qui devait être couverte d’une voûte en berceau, comme l’atteste les piles de supports de support d’arc. François Ier puis Henri II décident de le transformer en une grande salle de réception et d’apparat pour organiser les célébrations royales. La conception de la salle est confiée à l’architecte Philibert Delorme. Un contrat de menuiserie fut attribué le 13 juillet 1548 pour le revêtement de la pièce.

C’est en quelque sorte la salle des fêtes, des banquets et des réceptions. Sous François Ier, cet espace était une loggia, un balcon Renaissance à l’italienne. C’est son fils, Henri II, qui la transforma en salle fermée, c’est pourquoi ce sont les figures et emblèmes de cette dernière que l’on devine aujourd’hui dans le décor. C’est également lui qui chargea son architecte Philibert Delorme de placer au fond de la pièce une cheminée monumentale, cheminée devant laquelle le souverain s’asseyait pour se réchauffer. A l’autre extrémité, un balcon devait accueillir les musiciens lors de ces festivités, afin d’assurer une bonne acoustique. On doit tout le programme iconographique à Primatice, artiste italien arrivé à la cour de François Ier en 1532 : sa mise en œuvre fut assurée par Nicolo dell’Abbate qui dirigeait un atelier.

Les peintures, dont les dessins ont été réalisés par le Primatice et exécutés en fresques par Nicolò dell’Abbate et son équipe, décorant la salle de bal, s’inspirent pour la plupart de la mythologie gréco-romaine. Sur le mur de la cheminée : Diane chassant, Sébastien de Rabutin tuant un loup, Diane, Cerbère et Cupidon, Hercule et le sanglier d’Erymanthe, et Diane conduisant un char tiré par des dragons. Sur les murs latéraux : La fête de Bacchus, Apollon et les Muses au Parnasse, Les Trois Grâces dansant devant les dieux, Les noces de Thétis et Pélée et la pomme de Discorde, Jupiter et Mercure à Philémon et Baucis, Phaéton implorant Apollon pour lui. laissez-le conduire son char, Vulcain forgeant les armes demandées par Vénus pour l’Amour, La Moisson, et huit trophées d’armes peints sous les socles sculptés.

Dans les embrasures : L’Océan, Homme avec un enfant tenant des fruits, Amours en l’air, Femme tenant une rame, Enfant et homme couronnés de feuilles de vigne, Nymphe, Jupiter, Deux hommes tenant un gouvernail, Mars, Deux hommes, Junon, Pan , Deux hommes dont l’un tient un flambeau, Pomone, Esculape, Abondance, Hercule, Caron, un homme, et Cerbère, L’Homme endormi, Saturne et Mercure, Déjanire tenant la tunique de Nessus, Adonis, Deux hommes accoudés, Amours dans les airs, Vigilance, Vénus parée des armes de Mars, Vénus et Amour, Narcisse, Ganymède enlevé par Jupiter, Amazone blessée et femme tenant une flèche, Mars, Amphitrite, Arion, Vulcain, Assurance, Neptune, Hébé, La Résolution , Janus, Un printemps et une femme, Bacchus, Cybèle, Mars et Vénus, Nuit ou Vérité, Cupidon, Amour et un homme qui se lamente, Saturne, Flore, Sommeil, Homme assis sur une cathèdre, Hiver, Vulcain. Sur le mur du fond, au dessus du stand : Un Concert.

François Ier meurt en 1547 sans avoir vu achevé le nouveau château dont il lança la construction en 1539. C’est son fils, Henri II, qui mena l’achèvement des travaux. Il inaugure la « Salle de Bal » souhaitée par le défunt roi le 19 mai 1549, à l’occasion du grand banquet donné pour le baptême de son deuxième enfant, Louis. Cette vaste salle de plus de 500 m2 est située dans l’aile ouest, au 1er étage, entre le donjon et la chapelle. Ses voûtes d’ogives sont ornées de fleurs de lys. Cette pièce a connu différents usages au fil des siècles, qui ont modifié son aspect. Elle a fait l’objet de travaux de restauration, au XIXème siècle puis dans les années 1980, qui lui ont restitué son cachet d’origine et ses murs en pierre et brique. Vous pourrez également admirer sa cheminée monumentale, réalisée au XIXème siècle, qui est ornée d’un motif en pierre représentant la salamandre, emblème de François Ier.

La première grande campagne de restauration n’aura lieu qu’en 1834, lorsque Jean Alaux repeindra l’ensemble des fresques, parfois lourdement, selon le procédé « Vivet ». Les menuiseries (plafond et tribune) ont été restaurées par le sculpteur Lambert-Théophile Lefébure, et le menuisier Poncet. Les lambris sont également refaits, ainsi que la marqueterie du parquet, qui suit le motif du plafond à caissons décoré d’or et d’argent, directement inspiré du plafond de la basilique de Constantin à Rome, et exécuté à partir de 1550 par Francesco Scibec. de Carpi, qui avait été choisi par un marché des 19 février et 4 juin 1550 pour les travaux de menuiserie : le sol, la plate-forme (en février 1550), le plafond (en juin 1550), la galerie et les lambris. De nouvelles restaurations furent réalisées en 1858, 1865, 1883-1885, et entre 1963 et 1966, lorsqu’on tenta de retirer l’œuvre de Jean Alaux et que la travée de la tribune fut rouverte.

La cheminée de la salle conçue par Philibert Delorme repose sur deux atlantes en bronze coulé représentant des satyres, moulages antiques conservés au musée du Capitole, peints et dorés en 1556 par Guillaume Rondel. Fondues sous la Révolution, elles furent refaites à Rome en 1966. Durant cette période, elles furent remplacées en 1805 par des colonnes en plâtre de Percier et Fontaine. La cheminée est également ornée du chiffre « H » d’Henri II mêlé aux deux « C » entrecroisés de Catherine de Médicis, ainsi que de représentations d’arcs, de flèches, de carquois, de fleurs de lys et des emblèmes de l’ordre de Saint-Michel. Les lustres néo-renaissance sont l’œuvre de Soyer et Ingé, en 1837.

Passionné de théâtre, d’opéra et de ballet, la salle de spectacle Louis est considérée comme la plus grande du royaume. Le Roi Soleil ayant vécu principalement à Saint-Germain-en-Laye de 1660 jusqu’à son départ pour Versailles en 1682, elle devient durant cette période un haut lieu de création artistique. Plus de 140 représentations en tout genre y sont données, dont de nombreuses « premières ». Lully et Molière y ont connu leur heure de gloire. En 1666, Louis XIV, danseur accompli, se produit lui-même sur scène dans le Ballet des muses.

Après le départ de la cour pour Versailles, la salle des Comédies n’accueille qu’occasionnellement des bals et des spectacles. En 1809, Napoléon Ier fonde au château une école impériale de cavalerie. Le lieu où résonnaient les vers de Racine ou de Corneille résonnait du tintement des sabres des élèves-officiers qui se pressaient dans ce qu’on appelait désormais la salle de Mars. Par la suite, le château devient un pénitencier militaire sous Louis-Philippe. C’est Napoléon III qui permit à la salle de bal de retrouver son éclat en décidant de créer un musée d’archéologie à Saint-Germain. Il abrite aujourd’hui les collections d’archéologie comparée.

Château de Fontainebleau
Fontainebleau est une charmante ville historique située à 55,5 km au sud de Paris, en France. Elle est réputée pour sa grande et pittoresque forêt qui entoure un château tout-puissant, autrefois pavillon de chasse bien-aimé des rois de France. Construit au XIIe siècle, ce château est aussi un fabuleux vestige de l’histoire de France, du Moyen Âge à la Renaissance. Pendant près de huit siècles, 34 empereurs et deux monarques ont séjourné dans ce domaine inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1981.

Le Château de Fontainebleau agrandi notamment par François Ier, la résidence de Fontainebleau est le seul château qui fut habité par tous les monarques français pendant plus de huit siècles. Avec 1500 pièces, c’est l’un des plus grands châteaux de France et le plus meublé d’Europe. Témoignage de la vie des cours officielles et intimes des monarques à travers les siècles, il incarne mieux que nulle part ailleurs l’art de vivre à la française.

Entouré d’un vaste parc et voisin de la forêt de Fontainebleau, le château est composé d’éléments de styles médiéval, Renaissance et classique. L’effet global est impressionnant car les monarques successifs ont ajouté leurs propres touches personnelles. Fontainebleau est un lieu inspirant, plein de détails riches. Le château le plus meublé avec un décor comme des fresques Renaissance, des porcelaines précieuses, des meubles d’exception jusqu’au Second Empire. Une promenade dans les vastes jardins et le long du canal conçu par l’architecte André Le Nôtre s’impose.

Il témoigne de la rencontre entre l’art italien et la tradition française exprimée tant dans son architecture que dans ses décorations intérieures. Cette spécificité s’explique par la volonté de François Ier de créer à Fontainebleau une « nouvelle Rome » dans laquelle les artistes italiens viennent exprimer leur talent et influencer l’art français. C’est ainsi qu’est née l’École de Fontainebleau, qui représente la période la plus riche de l’art de la Renaissance en France, et a inspiré la peinture française jusqu’au milieu du XVIIe siècle, et même au-delà.

Célèbre pour avoir été témoin de nombreux tournants importants de l’empereur, « la véritable demeure des rois, la maison des âges », a dit un jour Napoléon à propos de ce vaste château construit dans les styles classique et Renaissance. Avant de devenir empereur, Napoléon y avait longtemps enfermé le pape de l’époque, Napoléon y signa également sa première déclaration d’abdication. Appréciez l’escalier en double fer à cheval de la cour d’honneur, la Cour d’Honneur, également appelée l’Adieu. Cour, après que Napoléon y fit ses adieux le 20 avril 1814, avant de partir pour l’Île d’Elbe.

Fontainebleau n’est pas seulement célèbre pour son rôle dans les aventures impériales de Napoléon. Découvrez les chefs-d’œuvre de la Renaissance commandés par François Ier, les grands projets d’Henri IV, la décoration raffinée de Marie-Antoinette, l’appartement de Napoléon Ier, le faste de Napoléon III et d’Eugénie… Dirigez-vous vers l’aile ouest, où se trouve l’édifice Renaissance. les salles et la Galerie de François Ier richement décorées par Rosso Florentino, maître de l’École de Fontainebleau. Admirez la cheminée spectaculaire de la salle des Gardes, la chapelle Saint-Saturnin d’origine et la luxueuse salle du trône de Napoléon.

Découvrez le Musée Chinois créé par l’Impératrice Eugénie, et ses précieuses antiquités originaires de Chine et de Thaïlande. Explorez des salles normalement interdites au grand public, comme le luxueux théâtre créé sous Napoléon III en 1857, semblable dans son style raffiné à celui du château de Versailles. Il y a aussi le boudoir turc de Marie-Antoinette, avec sa fabuleuse exubérance orientale.

Situé dans un parc de 130 hectares, le château déploie son architecture autour de quatre cours principales et est au cœur de trois jardins historiques dont le plus grand parterre d’Europe (11 hectares), œuvre d’André Le Nôtre. Faites du bateau sur l’étang des Carpes, admirez le Grand Parterre, également appelé jardin à la française, dessiné par Le Nôtre et Le Vau, ou promenez-vous dans le jardin anglais. L’empreinte botanique et architecturale de chaque monarque promet une véritable balade royale dans le parc.

Riche d’un cadre architectural de premier ordre, le Château de Fontainebleau possède également l’une des plus importantes collections de mobilier ancien de France, et conserve une exceptionnelle collection de peintures, sculptures et objets d’art, datant du VIe siècle au XIXe siècle. . Un week-end préféré des Parisiens, qui offre une qualité d’air et de vie remarquable en région parisienne.

De petites balades en train et en calèche sont proposées pour une balade ludique dans le parc en famille, tandis que des initiations à la montgolfière survoleront le château et la forêt de Fontainebleau, l’une des plus grandes forêts de la région. Faire une pause au Café des Mariniers sur la Cour de la Fontaine est bien méritée. Appréciez une halte au restaurant Les Petites Bouches de l’Empereur situé au cœur du château, dans l’aile dite de la « belle Cheminée », à deux pas de la Porte Dorée décorée par le Primatice.