Roquebrune-sur-Argens, Côte d’Azur

Roquebrune-sur-Argens est une commune française située dans le département du Var et la région Provence-Alpes-Côte d’Azur. Il se compose de trois petits villages: le village de Roquebrune-sur-Argens, La Bouverie et Les Issambres. Il abrite le site national de formation au ski nautique.

La commune tire son nom de la couleur rouge du massif des Maures, formant, sur la commune, une « vraie » montagne, un rocher au sol rouge. Au pied de ce rocher coule le fleuve Argens, dont l’embouchure en Méditerranée est située entre Roquebrune et Saint-Aygulf, quartier de Fréjus.

Avec un paysage dominé par son célèbre rocher, Roquebrune sur Argens est une ville tentaculaire qui possède également la mer aux Issambres et les bois de Malvoisin. Le centre est une myriade de rues pavées traditionnelles serpentant vers le haut pour une belle place. Des boulangeries, des magasins de légumes et des cafés se trouvent partout et en vous promenant, vous vous sentirez vraiment au cœur d’une ville véritablement française.

La situation géographique de la commune, entre mer et montagne (Massif des Maures et Massif de l’Esterel), permet une activité touristique importante. Le pôle Issambres propose une offre nautique variée s’adressant à tous les publics, du port de plaisance, des plages au centre national de ski nautique. La commune compte deux stations balnéaires: la station balnéaire du Val d’Esquières et la station balnéaire des Issambres. Le tourisme vert profite des espaces boisés de la montagne de Roquebrune, point culminant de la commune, permettant au Massif des Maures de dominer l’embouchure de l’Argens.

L’histoire
L’histoire de la partie la plus ancienne du village de Roquebrune sur Argens a commencé vers 983. Cependant, des traces d’êtres humains, de la « culture Bouverienne », datant de la préhistoire, ont été retrouvées dans des grottes près de La Bouverie.

Moyen Âge
Le prieuré appartenant aux moines de l’abbaye de Saint-Victor de Marseille est probablement fondé au XIXe siècle.

Les trois premières implantations de la commune étaient alors concentrées à Villepey, dans le Palayson et à proximité du village actuel de Roquebrune. C’est ce dernier endroit qui a progressivement pris de l’ampleur sur les deux autres, avec 165 logements en 1316, contre 17 à Palayson et 11 à Villepey. Ce changement est confirmé par les noms de lieux: les chartes faisaient toujours référence au castrum du xi e siècle pour localiser la villa organisée autour des moines du prieuré de Saint-Victor. Au xii e siècle, il n’est plus mentionné.

Le Conseil de Vienne, convoqué par le pape Clément V, s’est réuni entre octobre 1311 et mai 1312 pour discuter de l’avenir de l’Ordre du Temple. Peu de temps après ce conseil, qui excommuniait les Templiers, à l’entrée du village, dans un mur extérieur de la chapelle Saint-Pierre fut enterré, tête baissée, un membre de l’ordre dissous.

La mort de la reine Joanna I ouvre une crise de succession pour diriger le comté de Provence, les villes d’Aix Union (1382-1387) soutenant Charles de Durazzo contre Louis I d’Anjou. Puis Aix se soumet en octobre 1387, ce qui précipite le ralliement des carlistes, dont le seigneur de Roquebrune, Antoine de Villeneuve. Tout en soutenant Charles de Duras pendant plusieurs années, il rejoint le camp angevin avec ses deux seigneurs frères de Gourdon et Barrême et obtient un « chapitre de paix » de Marie de Châtillon le 2 janvier 1388 et rend hommage à Louis II d’Anjou, âgé de dix ans. La communauté de Roquebrune est conquise par le parti angevin au début de la guerre (avant 1385). Le village a passé tout le Moyen-Âge dans l’isolement, à l’abri de ses murs, en évitant à la fois les envahisseurs et les épidémies, comme la peste noire.

La construction de l’église paroissiale est achevée en 1535. C’est à partir de cette période que date la légende du « prieur transformé en saule ». Le père Antoine, au service de la chapelle Notre-Dame-de-Pitié, située au sud du village, profite régulièrement de la générosité du boucher qui lui fournit de la viande. Une nuit, sur le chemin du retour, il a été rattrapé par les esprits des morts qui s’étaient réfugiés dans les arbres et se sont transformés en saule. Sur ce chemin, il y a toujours un oratoire creusé dans un arbre pour rappeler cette métamorphose.

Les temps modernes
Dans les bâtiments du xv e siècle, le manque d’espace commence à s’étendre hors des murs médiévaux de 127 familles en 1471 (environ 500) à 310 en 1540 (environ 1300 personnes). Cela a donné lieu aux premières transformations du village, avec la création des arcades de la place haute.

Lors des guerres de religion de 1562, le comte de Carcès, Jean de Pontevès, grand sénéchal et lieutenant du roi, est à la tête des catholiques. Ils étaient craints sous le nom de « carcistes » ou « marabouts », ce qui signifiait « cruels et sauvages ». Ils ont combattu les Razats ou Ligueurs du Maréchal Retz qui comptaient sur les seigneurs d’Oppède, d’Oraison et le baron d’Allemagne, Nicolas Mas-Castellane. Le 10 février 1592, un capitaine ligueur est tué en assiégeant les carcistes retranchés dans le village. Contraints de se rendre, ils ont ensuite tous été massacrés.

La paix est revenue, les transformations ont recommencé à partir de 1608. Le tracé tortueux des rues médiévales a été modifié avec la création des rues Neuve, rue Droite (actuelle Grande-Rue), rue des Lauses (Dalles), rue du Four et rue des Pins. Le développement de la ville était tel à cette époque qu’il y avait 2 000 habitants dans le village en 1676. L’économie de la commune était alors centrée sur la polyculture.

Révolution française
Son ouverture sur le monde prend forme en 1829, lors de la construction du Pont d’Argens reliant Roquebrune à la route de l’Italie. Puis, en 1863, avec l’extension du chemin de fer, et l’ouverture de la gare de Roquebrune, un nouveau développement s’installe dans l’agriculture locale, qui se transforme, grâce à ces nouveaux débouchés, jusqu’à la création de la Coopérative viticole en 1913.

Après la guerre
Située en bord de mer, la ville attire les vacanciers depuis 1960. Son évolution démographique est liée à sa situation géographique très favorable, à proximité de la mer, et à des axes de transport importants et relativement importants (autoroute A8, SNCF). C’est durant cette période que le lotissement côtier des Issambres a été conçu. La ville s’est engagée sur la route intercommunale en 2000, avec Fréjus et Puget-sur-Argens.

Vues
Étang à poissons de Gaillarde – Cet ancien étang romain est classé monument historique.
Chapelle Saint-Pierre
Église Saint-Pierre-Saint-Paul
Chapelle Saint-Michel – cette ancienne chapelle est régulièrement un lieu d’exposition, notamment de peintures
Chapelle Saint Roch
Écomusée 12 impasse Barbacanne, Musée des arts et traditions locales.

Patrimoine religieux
L’église Saint-Pierre-Saint-Paul, consacrée en 1535. Elle a été inscrite à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques par décret du 18 juin 1987. L’orgue a été construit en 1966 par Frans Breil (facteur d’orgue allemand) .Le buffet a été transformé en 2006 par Yves Cabourdin. Le décor du buffet est de Florence Fournel (Atelier « Les fées sont grandes » 49).
La chapelle Saint-Pierre, située à la sortie sud de la ville, ancienne chapelle des Templiers, inscrite à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques par décret du 24 février 1926. L’abside est entourée d’un cimetière primitif, dont les tombes ont été creusées le rocher, et qui semblent montrer l’emplacement du premier village. La cloche date de 1786
La chapelle Saint-Michel, dans l’enceinte de la « vieille ville ». Il est mentionné en 1314 sur l’inventaire des biens de l’Ordre des Hospitaliers de l’Ordre de Saint-Jean de Jérusalem, puis à la confrérie des pénitents blancs en 1582
La chapelle Saint-Roch, de style roman. Elle fut dédiée à Saint Roch au xv e siècle pour protéger le village des épidémies de Fréjus en 1480. La chapelle Notre Dame de la Roquette, anciennement appelée Notre Dame des Spasmes.
Le Sanctuaire Notre-Dame de la Miséricorde, avec sa chapelle du xvii ème siècle et ses nombreux ex-voto, fait partie de la Congrégation d’Avignon Aquitaine Province de l’Ordre des Carmes Déchaussés.

Patrimoine culturel
Le Dolmen de Gaillarde-sur-Mer, classé monument historique par décret du 8 janvier 1910
Le Vivier maritime de la Gaillarde, supposé être de l’époque gallo-romaine, aux Issambres, classé monument historique par décret du 23 mai 1939;
Le site archéologique « Sainte Candie », au sommet du rocher de Roquebrune, non loin des falaises surmontées des trois croix, sculpté par Bernar Venet en hommage à Giotto, Grünewald et El Greco.
Le Rocher de Roquebrune, à l’est du massif des Maures, en partie dans la ville de Muy, forme avec sa fière silhouette en avant-garde des Maures, un petit massif isolé, dont les rochers déchiquetés de grès rouge sont assez similaires à la Massif de l’Estérel et dominant de façon spectaculaire la vallée de l’Argens
Le sentier botanique, le long des 25 ponts aqueduc.
Maison du patrimoine, construite autour d’une véritable glacière du xvii ème siècle, dédiée à l’histoire de la commune, de la préhistoire (avec certaines parties des fouilles de la Bouverie) à nos jours. Beaux vestiges du néolithique et témoignages remarquables de la présence romaine avec la reconstitution d’un tombeau sous tegulae et son jardin aux plantes médicinales.
La Maison du Chocolat et du Cacao, dans l’ancienne chapelle de l’hôpital du XVIIIe siècle.
La Maison du Terroir, boutique de produits du terroir roquebrunois, témoignage de la tradition agricole du village.
Les gorges de Blavet, à La Bouverie.
Château de Bagatelle, construit en 1771 par le duc de Blacas. Il appartient actuellement à la Mutuelle des Agents des Impôts qui exploite un village de vacances de 300 lits « le Vacanciel Bagatelle ».
Le Portalet xi e siècle, porte plus ancienne de castrum Roca Bruna a créé le x e siècle.
La place du Saint-Esprit doit son nom à la confrérie du même nom qui a contribué à la création de la commune au xiv e siècle.
La tour de l’horloge surmontée d’un campanile en fer forgé, construite sur les remparts au xvi ème siècle avec une cloche de 1546, classée parmi les objets mobiliers, qui permettait à l’original d’empêcher les habitants en cas de danger.
La tour Anfred, l’une des deux tours qui protégeait les remparts de la cité médiévale.
Portails, maisons à arcades construites au XVIIIe siècle en dehors des murs médiévaux parallèles aux murs.

Doit faire
Roc Azur début octobre de chaque année. – Grande course VTT, dans les contreforts du Massif des Maures.
Lac Arena – Ce lac est dû à une ancienne gravière, utilisée lors de la construction de l’autoroute A8, dans les années 1960. A l’issue des travaux autoroutiers, le site a été réaménagé, en ouvrant le trou creusé, avec accès à la rivière Argens, non loin. Il est actuellement utilisé dans un parc nautique, pour la pratique de la planche à voile, du pédalo, du kanayk, notamment.
Accès libre au Rocher de Roquebrune. – Cet espace naturel est un espace de randonnée, notamment vers le sommet, d’où l’on peut admirer la plaine d’Argens, jusqu’à Fréjus. En été, l’accès se fait uniquement à pied.

Événements culturels et festivités
Visites guidées du village médiéval, des trois chocolatiers, de la Maison du Chocolat et du Cacao, de la Maison du Patrimoine inaugurée par Guillaume Bonnaud en 2004, de la Maison du terroir les mardis de juin à septembre (sur réservation).
Des chasses au trésor et des ateliers pour les enfants sont organisés par l’office de tourisme d’avril à octobre (sur réservation).
Night Firefly Trail (course de marche nocturne).
Randonnée des lucioles.
VTT de Lachens à la mer: jeudi de la montée.
Les Nuits de Saint-Roch, festival des chanteurs français: tout l’été.
Spectacle nautique nocturne des Issambres (13 juillet plage de San Peïre) et sur le lac Perrin (14 juillet).
Les Roquebrunoises médiévales.
Fête du miel, le premier week-end d’octobre.
Roc d’Azur (course VTT), en octobre.
Journée des peintres.

Hell’s Week
Chaque année à Roquebrune-sur-Argens, la Hell’s Week se déroule sur plusieurs jours. Un grand rassemblement de motards autour des compétitions d’expo et de moto, des voitures américaines, des cascades, du saut, du globe infernal, des courses lentes, des prises de boue, du show sexy, des exposants et de quoi manger ou se réhydrater sans oublier les nombreux concerts de la journée.

Côte d’Azur
La Côte d’Azur est la côte méditerranéenne du coin sud-est de la France. Il n’y a pas de frontière officielle, mais elle est généralement considérée comme s’étendant de Cassis, Toulon ou Saint-Tropez à l’ouest jusqu’à Menton à la frontière France-Italie à l’est, où la Riviera italienne rejoint. La côte est entièrement dans la région Provence-Alpes-Côte d’Azur en France. La Principauté de Monaco est une semi-enclave de la région, entourée sur trois côtés par la France et faisant face à la Méditerranée. Riviera est un mot italien qui correspond à l’ancien territoire ligure, coincé entre le Var et le Magra.

Le climat de la Côte d’Azur est méditerranéen tempéré avec des influences montagnardes sur les parties nord des départements du Var et des Alpes-Maritimes. Il se caractérise par des étés secs et des hivers doux qui contribuent à réduire la probabilité de gel. La Côte d’Azur bénéficie d’un ensoleillement important en France métropolitaine 300 jours par an.

Cette côte a été l’une des premières stations balnéaires modernes. Il a commencé comme une station thermale d’hiver pour la classe supérieure britannique à la fin du XVIIIe siècle. Avec l’arrivée du chemin de fer au milieu du 19e siècle, il est devenu le terrain de jeu et le lieu de vacances des aristocrates britanniques, russes et autres, tels que la reine Victoria, le tsar Alexandre II et le roi Édouard VII, lorsqu’il était prince de Galles. En été, il a également accueilli de nombreux membres de la famille Rothschild. Dans la première moitié du 20e siècle, il était fréquenté par des artistes et des écrivains, dont Pablo Picasso, Henri Matisse, Francis Bacon, h Wharton, Somerset Maugham et Aldous Huxley, ainsi que par de riches Américains et Européens. Après la Seconde Guerre mondiale, il est devenu une destination touristique populaire et un site de congrès. De nombreuses célébrités, comme Elton John et Brigitte Bardot, ont des maisons dans la région.

La partie orientale (maralpine) de la Côte d’Azur a été largement transformée par le bétonnage de la côte lié au développement touristique des étrangers d’Europe du Nord et des Français. La partie varoise est mieux préservée de l’urbanisation à l’exception de l’agglomération de Fréjus-Saint-Raphaël affectée par la croissance démographique de la côte maralpin et de l’agglomération de Toulon qui a été marquée par l’étalement urbain de sa partie ouest et par une diffusion de zones industrielles et commerciales (Grand Var).