Marignane, Bouches-du-Rhône, France

Marignane est une commune française située dans la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, dans le département des Bouches-du-Rhône. Elle est baignée par les berges des étangs de Berre et de Bolmon et traversée par le canal de la Rove.

Marignane est située au sud-est de l’étang de Berre, dans une ancienne plaine marécageuse bordée au sud par le massif de l’Estaque et à l’est par le plateau de l’Arbois. La ville est séparée de l’étang proprement dit par une lagune, l’étang de Bolmon; la langue de terre entre les deux étangs, accessible depuis le nord de la ville, s’appelle le Jai. Il est traversé d’est en ouest par le ruisseau de la Cadière et son affluent le Raumartin, ainsi que par le canal Marseille-Rhône. Le seul relief de la commune est un petit plateau, appelé la plaine Notre-Dame, qui culmine à 104 mètres d’altitude, à l’est de la commune.

Le site de Marignane est occupé par l’homme depuis la protohistoire, sur la colline (oppidum Notre-Dame, 350 avant JC), puis déplacé vers la plaine à partir de l’époque gallo-romaine. Le cœur du vieux centre de Marignane remonte au début du Moyen Âge. L’essor de la ville est principalement dû à la proximité de zones économiques dynamiques telles que l’aéroport, Eurocopter, les raffineries de pétrole, la zone industrielle de Vitrolles et le port autonome de Marseille.

La ville est connue dans la région pour accueillir l’aéroport de Marseille-Provence ainsi que le siège social et l’une des usines de conception et d’assemblage de la société Airbus Helicopters (anciennement Eurocopter), constructeur d’hélicoptères civils et militaires.

L’histoire
Chez les hommes préhistoriques vivaient à Marignane: les vestiges antiques sur la colline de Notre-Dame de Pitié, datant de quelques siècles avant JC. Entre Celto-Liguriens et Phocéens, Marignane n’a vraiment vu le jour qu’avec l’occupation romaine, probablement au cours des premiers siècles de notre ère, où son emplacement aurait pu être celui d’un domaine appartenant à un général ou à un patricien. Roman nommé Marinius, ou Marinian.

Moyen Âge
Selon A. Longnon à l’époque carolingienne (ix ème siècle) et au x ème siècle, Marignana, Cadarascum, Istrum et Fossa étaient les seules villes autour de l’étang de Berre et, au début du règne d’Henri Ier, en 1032, Marignana – avec les premiers chevaliers du Pays d’Oc – et Fos étaient des fiefs.

Un château fut fondé sur l’emprise d’une construction templière, hypothèse renforcée par le fait que Guillaume et Raymond des Baux étaient de la première croisade et bienfaiteurs et membres de l’Ordre. Les Templiers possédaient des biens dans cette seigneurie de Marignane et notamment sur le site de Saint-Michel de Gignac, aujourd’hui sur la commune de Rove.

La mort de la reine Jeanne I a ouvert une crise de succession à la tête du comté de Provence, les villes d’Aix Union (1382-1387) soutenant Charles de Durazzo contre Louis Ier d’Anjou. Le seigneur de Marignane, François Baux, endosse l’Angevin en 1385, après la mort de Louis Ier.

Ère moderne
Les limites du territoire sous l’Ancien Régime ne sont pas celles d’une ville avec ses limites administratives telles que nous les connaissons aujourd’hui, ce sont celles de l’influence du seigneur: la seigneurie. Au plus fort de son expansion territoriale, la seigneurie de Marignane couvrait Marignane, mais aussi Saint-Victoret et les territoires de Gignac et de Rove allant jusqu’aux calanques méditerranéennes. Marquisat érigé en 1647 en faveur de Jean-Baptiste de Covet de Marignane.

Marignane et ses terres passent entre de nombreuses mains par héritage ou vente jusqu’à leur rattachement au domaine du comte de Provence au XVe siècle, puis à ses gouverneurs de la Maison de Savoie. En 1603 et jusqu’à la Révolution, les terres de Marignane appartiennent au futur marquis de Covet, dont l’un des derniers représentants n’est autre que le beau-père du célèbre Mirabeau, lui-même époux d’Emilie de Covet-Marignane. Les Covets développeront et embelliront le superbe château (aujourd’hui Hôtel de Ville), notamment sa façade au XVIIe siècle, tandis que plusieurs édifices religieux sont construits; en plus de l’ancienne église Saint-Nicolas (construite du IXe au XVe siècle), les chapelles Notre-Dame de Pitié (1635), Saint-Nicolas (1695), Sainte-Anne (1710, aujourd’hui démolie) et le couvent des Minimes (1695).

Révolution française
A Marignane, le comité de surveillance a été créé en 1793. Il a été recruté en partie parmi de simples paysans, parfois analphabètes, et son institution marque en quelque sorte l’apogée démocratique de la Révolution. Le comité, chargé de contrôler l’application des lois, consacre une grande partie de son activité à les lire, à les copier, à en discuter la portée et surtout à les faire connaître à l’ensemble de la population. Elle participe ainsi à la formation politique et démocratique des citoyens.

Époque contemporaine
Le développement de la ville s’est déroulé sur quelques années, sous l’impulsion des grandes mutations industrielles qui ont propulsé de nombreux villages provençaux au rang de grandes villes.

Le développement de l’aviation sera la première étape du réveil économique de Marignane.

La construction de l’imposant complexe pétrochimique sur les rives de l’étang de Berre est aussi une composante du développement de notre ville, mais aussi la cause moins positive de la pollution atmosphérique et aquatique.

Capitale des hélicoptères
Marignane est étroitement liée à l’aéronautique, et plus particulièrement à l’hélicoptère. En effet, c’est devant Marignane que le premier hydravion du monde a volé le 28 mars 1910! La longue histoire de l’aviation à Marignane venait de commencer.

Aujourd’hui le site aéronautique est réputé pour son aéroport, deuxième en France pour le fret, pour sa base aérienne de la Sécurité Civile qui accueille des Canadairs, des Trackers, des hélicoptères et des Dash 8 récents, mais surtout pour son site industriel qui depuis plus de 60 ans est au à la pointe des technologies aéronautiques. Siège d’Eurocopter, leader mondial de la fabrication d’hélicoptères civils et militaires, l’usine de Marignane, qui emploie plus de 5000 personnes, a vu sortir de ses ateliers les hélicoptères les plus connus et innovants au monde: Alouette II (1955), Super Frelon (1962), Ecureuil (1974), Super Puma (1980), Tigre (1991) et NH 90 (1995).

Attractions

Musée Albert Reynaud
650 m2 d’espace d’exposition. Le musée datant de 1973 est installé dans une aile du Château des Marquis de Covet (XVIIIe siècle) Collections variées: costumes anciens, objets du quotidien du siècle dernier, archéologie, art religieux, reconstitution de scènes provençales et historiques, histoire de l’aviation, 1er et 2ème guerres mondiales.

Musée Raimu
Ouvert depuis septembre 2014, le musée Raimu, situé sur le cours Mirabeau, vous permet de marcher sur les traces de l’acteur. Au fil des visites vous découvrirez la beauté de ce chef-d’œuvre dans lequel sont soigneusement agencés divers objets qui ont marqué la vie ou la carrière de Raimu. Une vie retracée à travers de nombreux documents de la collection personnelle de sa famille.

La colline de l’oppidum
L’oppidum de la colline a été classé monument historique en 2004, témoignant ainsi de la richesse de ce site habité depuis le IVe siècle avant Jésus-Christ! Durant cette période, une tribu celto-ligure s’installe sur la colline de Notre-Dame de Pitié, place forte, située en hauteur, au carrefour des routes marchandes de l’Antiquité. L’oppidum est un petit village commerçant depuis l’âge du fer. Des poteries, des amphores, des outils agricoles, etc. y ont été découverts, dont certains sont visibles au musée de Marignane.

Le beffroi
Le Beffroi correspond à l’une des 5 portes percées lors de la construction de l’enceinte et du premier château, vers 1353. Construit en 1516, il servira de maison municipale, aura un clocher et une horloge pour devenir le siège de pouvoir civil. Sur sa façade, on peut voir des symboles de camaraderie.

Le mécanisme de son horloge d’origine, datant de 1643, est toujours en action: il est démontré à l’intérieur du beffroi. L’horloge actuelle date de 1740. Elle a la particularité d’avoir deux cadrans et une seule aiguille. Il est animé par un mouvement rotatif et alternatif et muni de deux tambours d’un poids de 7 kg pour le mouvement dans le sens des aiguilles d’une montre et un de 20 kg pour le mouvement sonore. Ces poids descendent dans un puits de 12 m de profondeur. Le mécanisme a une autonomie de 2 jours. La réhabilitation de ce système d’horloge a duré 2 ans, de 1992 à 1994 et a été réalisée par l’association « Les Amis du Vieux Marignane ».

Le château Covet
Le Château des Covets, aujourd’hui Hôtel de Ville, est un édifice remarquable, construit en cinq périodes successives et achevé à partir de 1603 par Jean-Baptiste Covet, devenu seigneur de Marignane et ses descendants. Le château, dont la façade s’inspire de celle du palais Farnèse de Rome, est le seul exemple de palais italien en Provence. Elle possède une cour d’honneur et un escalier du 17ème siècle menant aux appartements majestueux, d’inspiration baroque pour la plupart, richement décorés et décorés de fresques, avec plafonds à la française et cheminées imposantes. Le château est classé monument historique.

Église Saint-Nicolas
L’église Saint-Nicolas est au cœur de la vie de Marignane depuis le sacre de Charlemagne, vers l’an 800. C’est sans doute le plus ancien monument de Marignane. Depuis 1992, cet édifice paroissial est classé monument historique en raison de ses qualités architecturales, de sa tour carrée, de style roman et de 22 mètres de haut, de son art sacré, ou encore de la présence d’un superbe autel en bois doré de style Renaissance. offert par Louise de Savoie, mère de François 1er, en 1518.

L’église occupe une superficie de 1 707 mètres carrés. Il se compose d’une nef principale de 8,50 m de haut. La longueur du sanctuaire, du chœur à la porte principale, est de 30 m; les deux nefs latérales, hautes de 5,50 m, ne mesurent que 26 m de long. Le sanctuaire, relativement spacieux, termine la nef principale, son beau dallage en carreaux de marbre blanc et noir, datant de 1855, recouvre une grande partie des tombes, dont certaines datent des âges les plus reculés.

On suppose que cette église, à l’origine, devait être un temps d’idoles dédié à Diane des Éphésiens, comme le voient les têtes de béliers et d’animaux apocalyptiques, et d’autres emblèmes ou figures, rappelant l’architecture du paganisme et placés dans le bas des arcades.

Le maître-autel (retable) est une merveille de la Renaissance, entièrement en bois doré, 6 m de haut et 4,25 m de large, rempli de sujets variés, statues, statuettes, bas-reliefs numérotés 18 à l’origine. Ce retable aurait été offert à l’église de Marignane par Louise de Savoie en 1518, mère du roi François 1er. Selon la légende, cet autel serait une imitation de l’un de ceux de Sainte Marie Majeure de Rome.

La Chapelle N.-D. de pitié
La chapelle Notre-Dame de Pitié a été construite après 1635, suite à un vœu de la population de Marignane épargnée par les grandes inondations survenues cette année-là sur les rives de l’étang de Berre. Les fidèles y ont placé une statue de la Vierge ainsi que de nombreux ex-voto et ont promis qu’une procession solennelle aurait lieu dans la ville tous les 7 septembre. La chapelle est construite sur le site d’un village protohistorique, occupé entre le 4ème et la fin du 3ème siècle avant JC.

Hommage à la vierge
Il a été construit suite à un vœu fait dans des circonstances tragiques: cette même année, à la fin de l’été, après des pluies torrentielles et répétées, Cadière a débordé et inondé tout le territoire de Marignane. Dans le village, l’eau a atteint le 1er étage des maisons, faisant de nombreuses victimes, ce qui a provoqué consternation et misère dans le pays. C’est au cours de ces terribles événements que le clergé, les notables et toute la population ont exprimé le souhait mémorable que dès que les eaux seraient retirées, en reconnaissance, une chapelle serait construite au sommet de la colline, à l’emplacement d’un édifice. . plus ancien et qui deviendrait le sanctuaire de la vénérable statue de la vierge dans l’église de Marignane. Ce souhait prévoyait également un ermitage attenant, destiné à garder les lieux; il stipulait en outre, par une promesse formelle, que chaque année, en même temps, le soir du 7 septembre, veille de l’anniversaire de la nativité de la vierge, la statue serait descendue à l’église en procession solennelle, pour être remontée 15 jours de plus fin 21 septembre, fête de la Saint Mathieu . À ce jour, cet événement a toujours lieu.

Chapelle Saint-Joseph
Bâtiment classé, la Chapelle Saint-Nicolas a été entièrement réhabilitée en 2003 et rebaptisée Chapelle Saint-Joseph. Sa position sur une colline légèrement surélevée au-dessus de la plaine lui confère un rôle de signal et d’accueil pour le voyageur venant du Nord. La Croix du Jubilé de 1769 souligne cette vocation.

Le couvent des Minimes
Installé à Marignane à partir de 1648, les Pères Minimes soulagent les pauvres et enseignent aux enfants à partir de 1701. Le couvent ferme à la Révolution et se transforme par la suite en cave avant de devenir, en 2002, l’actuelle Maison des associations, service communal des associations de notre ville . D’une superficie de 800 m2, répartis sur deux niveaux, le couvent offre un grand espace mis à disposition des 270 associations de la ville: salles de conférences, expositions, etc.

Patrimoine industriel

Les deux hangars d’avions à Boussiron: Une prouesse technique des années 50, dont les voûtes de 4 000 tonnes ont été coulées au sol et montées par vérins avant la construction des murs. Situé à l’intérieur de l’aéroport (route de la plage).
Le canal Marseille-Rhône de la sortie du tunnel du Rove à l’étang de Bolmon en passant par le port Saint-Pierre, peu utilisé depuis la neutralisation du tunnel du Rove en 1963.
Maison Rocailleurs: Façades décoratives et façonnées en imitant la pierre de ciment ou le bois artisanal des maçons italiens du début du XX ème siècle (situées en angle avenues Maréchal June et Kennedy).
Centre historique: On y trouve des maisons du XVe au XXe siècle, des vestiges archéologiques de cimetière tombes sous tuiles, des marbres romains, des céramiques du XIe siècle.
Oppidum: Monument historique, l’oppidum dit le nom de la colline de Notre-Dame de la Miséricorde, a été classé monument historique en 2004, reflétant l’intérêt archéologique du site habité depuis le IV e siècle avant JC. AD (-380) soit au deuxième âge du fer. Les sondages de Lucien François Gantès, devenu archéologue de l’atelier du patrimoine marseillais, ont mis au jour des céramiques massaliotes et étrusques, des amphores, des meules … du mobilier archéologique, dont certains sont visibles au musée de Marignane, et pour localiser un petit atelier artisanal. Les recherches actuelles menées par Marcel Germain portent sur l’étude des remparts qui révèlent une autre dimension du site. En effet, il se développe plus à l’ouest, le tout faisant près de deux hectares.
Il semblerait que sur le vaste site indigène, peut-être contemporain du camp de Laure, un site plus petit ait été installé, celui fouillé par L.-F. Gants, qui serait un bastion fondé par les Grecs de Marseille pour protéger leur ville. Compte tenu de l’importance du site mis en avant par Marcel Germain, le SRA (Service régional d’archéologie) lui a demandé de faire une présentation pour «Marseille-Provence, capitale européenne de la culture 2013». Cette présentation sera accompagnée d’un spectacle vivant à la fois populaire et culturel: Grannus, rassemblement de tribus gauloises. Cette reconstitution permettra aux visiteurs de découvrir à la fois l’histoire du site et la civilisation gauloise. Une première aura lieu le 25 septembre 2010.
Le beffroi: il correspond à l’une des portes possibles de l’enceinte vers 1353. Embellie en 1516 lors du passage de François Icame à Marseille pour régler les affaires locales. Ce beffroi d’apparat, sans herse, servira de mairie et sera équipé d’une horloge donnant l’heure du pouvoir civil. Sur sa façade, on pourrait attribuer à tort des symboles de compagnie qui existent ailleurs dans le centre historique sur un ancien atelier de Cayenne ou de tailleur de pierre. Il est situé place C.-Desmoulins.
Le château de Marignane Marignane et ses terres sont passés par de nombreuses mains par héritage ou vente à leur pertinence dans le domaine du Comte de Provence jusqu’au XVe siècle, et de ses gouverneurs de la Maison de Savoie. De 1603 à la Révolution, les terres de Marignane appartiennent à la famille Covet, dont l’un des derniers représentants n’est autre que le père d’Émilie de Covet-Marignane, épouse de Mirabeau dont le divorce provoquera un scandale retentissant. Les Covets agrandiront, aménageront et embelliront le château médiéval des Baux puis de Françoise de Foix, (Mairie aujourd’hui), notamment sa façade au XVIIe siècle, tandis que plusieurs édifices religieux ont été construits: les chapelles Notre-Dame de la Miséricorde (1635), Saint-Nicolas (XII -1695), Sainte Anne (1710), aujourd’hui démolie et le monastère des Minimes (1701).
«C’est dans ce château, que par ordre du jeune roi Charles IX (23 novembre 1561), le comte de Tende, seigneur de Marignane, gouverneur de Provence, détiendra Nostradamus en prison. De passage à Salon-de-Provence le Le 16 décembre 1561, le comte fit arrêter Nostradamus et l’emmena avec lui dans son château de Marignane. Les deux hommes étaient amis, et l’emprisonnement ressemblait plus à une mise en résidence! Le 18 décembre suivant, Claude de Tendre écrivit au roi : «En ce qui concerne Nostradamus, je l’ai fait saisir et je suis avec moi, lui ayant interdit de faire plus d’almanach et de pronostics, ce qu’il m’a promis. Vous me direz ce que vous voulez que j’en fasse. « Nostradamus avait en effet publié ses prédictions pour 1562 sans l’Imprimatur, qui avait alors mis le pape d’Avignon dans une colère folle au point d’avoir recours au roi. »- Marcel Germain, Inventaire du patrimoine de Marignane, 2005.

Monuments religieux
L’église Saint-Nicolas est au cœur de la vie de Marignane. Sans fondement à ce jour, il s’est vu attribuer par un savant local du début du XIXe siècle une origine légendaire de «l’époque du sacre de Charlemagne». Sa nef, la partie visible la plus ancienne, a été datée par M. Germain entre 1091 et 1094 grâce aux textes du cartulaire; il s’agit d’une « reconstruction » dont on ne sait pas encore si elle est sur l’église précédente, connue également par les textes du cartulaire. Les principaux changements sont les XIIIe (choeur et chapelle nord-est, restaurés au XVIe siècle), XVIe (quatre chapelles) et XIXe siècles (autres chapelles et chapelles élévation sud du XVIe siècle). Depuis 1992, cet édifice paroissial est classé monument historique en raison de son histoire et de l’intérêt de son développement architectural. Sa tour carrée mesure 22 mètres de haut. Le retable du maître de Marignane, polychrome de la Renaissance, doré avant Louis XV, fut offert par Louise de Savoie, en 1523 (donatrice représentée en Marie dans l’Annonciation) comme une marque d’autorité spirituelle sur la ville alors qu’elle prenait la seigneurie du connétable de Bourbon tel que mentionné dans le traité de Madrid de 1526. Il aurait pu être financé par Jacques de Beaune, baron de Semblançay.

La chapelle Notre-Dame de la Miséricorde a été construite sur un oppidum. Au début du XIe siècle, un oratoire est construit par Raymond I. Baux, rescapé du massacre de Tripoli (1105) lors de la première croisade. Le lieu s’appelait alors Defens mais changea probablement de nom en 1638 lorsque le roi de France consacra notre pays à la Vierge devant un tableau de Notre-Dame-de-Pitié.

La chapelle a été restaurée en septembre 2015; trouve son ex-voto et sa peinture Pietà.

La chapelle Saint-Nicolas, une époque appelée Saint-Joseph, est déjà mentionnée dans le registre des impôts synodaux en 1217. Elle fut agrandie par la suite avec une façade datée de 1695 classée monument historique. La chapelle Saint-Nicolas a été entièrement réhabilitée en 2003 et rebaptisée chapelle Saint-Joseph. Ce nom de famille est tombé en désuétude avec la persistance du nom d’origine. Il est situé rue Guillaumet.
L’actuel couvent des Pères Minimes, installé à Marignane à partir de 1648, a été inauguré en 1701 par Joseph Covet et Marie de Crussol. Réquisitionné pour les pestiférés en 1720, devenu bien national sous la Révolution, il a ensuite été transformé en cellier puis en habitation avant de devenir, en 2002, l’actuelle Maison des Associations, service communal des associations de la ville. D’une superficie de 800 m2, répartis sur deux niveaux, le couvent offre un vaste espace mis à la disposition des 270 associations de la ville: salles de conférence, expositions, etc. Il est situé rue Lamartine.
La chapelle des pénitents blancs
La mosquée Es-Salam est située dans la résidence privée Florida Parc. Comme dans toutes les mosquées, l’homme et la femme ne prient pas dans la même pièce. Ainsi, il offre un espace pour les hommes et les femmes.

Héritage culturel
La ville possède un musée d’histoire, d’art et de traditions populaires au 14 rue Covet. Il dispose de nombreuses salles: archéologie, objets religieux, matériel agricole, traditions locales et provençales, militaria, aviation, chasse, pêche, canal de Rove, etc. Ce musée a été nommé Albert Reynaud du nom de son fondateur en 2013.

Dans le courant de l’année 2014, le musée Raimu (acteur de théâtre et de cinéma 1883-1946) ouvre ses portes au cours Mirabeau.

Événements culturels et festivités
La ville accueille de nombreuses expositions au centre culturel de Saint-Exupéry: collectionneurs, cartes postales, bien-être, énergies renouvelables, etc. Des foires ont également lieu sur le cours Mirabeau: plantes, gastronomie, vide-greniers, etc.

Carnaval qui existe depuis 1950
Festivals celtiques en mars
Grannus, village gaulois le dimanche de la Pentecôte
Fêtes provençales et Journées du Patrimoine en septembre
Concours de chant en août
Fêtes votives (foire) fin août
Fête à la plage de Jaï en juillet et août.
Veillée et crèche au Calendale avec ses figurines grandeur nature à la chapelle ND.-de-Pitié en décembre
village de noël

Héritage naturel
Marignane est située au bord de l’étang de Berre, sur son territoire se trouve l’étang de Bolmon et les marais de Paluns. Ces milieux naturels classés en zones humides protégées sont la propriété du Conservatoire du littoral; de nombreuses espèces d’oiseaux aquatiques sont visibles depuis un observatoire équipé.

Colline Notre Dame
Composée d’une couverture calcaire reposant sur un matelas d’argile datant de la fin du Crétacé (70 millions d’années), la colline pourrait contenir les restes d’œufs de dinosaures. Après une déforestation liée au pastoralisme des Gaulois de l’oppidum, la colline rocheuse est exposée au mistral et n’a vu se développer qu’une modeste culture d’oliviers et de vignes. Actuellement, il est couvert par une faible garrigue se développant sous une pinède résultant d’opérations de reboisement. La végétation du flanc ouest, sur un lit d’argile humide, est composée d’espèces riveraines.

La zone humide de La Palun
Cette zone est constituée d’une mosaïque d’environnements comprenant une forêt de pins, une prairie sèche, une prairie humide, une forêt humide, des marais temporaires et des marais permanents. Cette richesse des milieux est favorable au développement de 9 espèces d’orchidées et à la présence de 250 espèces d’oiseaux (sédentaires et migrateurs hivernant ou nidifiant).

Le canal Rove
Les travaux de creusement du canal et de forage du tunnel ont commencé en 1910 et ont été achevés en 1927 après 17 ans de travaux. A cette époque, ces travaux avaient pour but de relier Marseille, port de commerce international, au Rhône, voie de pénétration fluviale au cœur de l’Europe occidentale. Il s’est (hélas) effondré en 1963, interrompant le passage des bateaux et de l’eau qui stagnait.

La barrière côtière de Jaï
barrière côtière du JaïComposée de sable fin et grossier et de limons, la côte sablonneuse de Jaï sépare les étangs de Berre et de Bolmon. Il possède une végétation caractéristique adaptée au soleil, au sel, au sable et au vent. Il est traversé par 3 bourdigues, canaux de communication et de pêche entre les 2 étangs.

Le sentier de découverte du littoral
Aménagé en 2006, le sentier de découverte côtière de l’étang de Berre offre aux promeneurs, sportifs ou touristes une belle balade à travers nos sites naturels, de l’étang de Berre à la colline de Notre-Dame, en passant par le Bolmon. Ce parcours, réalisé dans le cadre de l’Accord Territorial d’Objectifs, dispose de nombreux points d’observation et équipements qui permettent à chacun d’admirer les richesses de notre territoire.

L’étang de Berre
L’étang de Berre est le plus grand étang salé d’Europe. Il est entouré de 10 villes d’environ 240 000 habitants. Son bassin versant naturel couvre une superficie de 142 000 hectares. Il reçoit de l’eau douce des petites rivières côtières telles que l’Arc, la Touloubre et la Cadière. Il est salé grâce à l’eau de mer entrant par le canal de Caronte.

Étang de Bolmon
Prolongement sud de son grand frère, l’étang de Berre, l’étang de Bolmon est moins salé que celui-ci car il est plus éloigné de la mer et reçoit de l’eau douce de Cadière. Sa faune piscicole est moins riche en espèces marines mais recèle une importante population de carpes. Ses poissons ainsi que les roselières qui le bordent attirent une importante population d’oiseaux aquatiques.

Faune
La faune des zones humides et des étangs est très riche en espèces et représente un patrimoine rare dans une région où la sécheresse est une des caractéristiques du climat.