Châteauneuf-les-Martigues, Bouches-du-Rhône, France

Châteauneuf-les-Martigues est une commune française située dans le département des Bouches-du-Rhône, en région Provence-Alpes-Côte d’Azur.Châteauneuf-les-Martigues est située dans le sud du département, sur la côte sud de l’étang de Berre.

L’histoire
Nichée dans un écrin de nature entre les roches calcaires du Massif de la Nerthe et les berges de l’étang de Berre, Châteauneuf-les-Martigues s’étend sur plus de 3000 hectares. Il offre aux visiteurs une grande diversité de milieux naturels: collines, lacs, plages. Il bénéficie d’une faune et d’une flore exceptionnelles parmi lesquelles certaines espèces sont protégées, ainsi que de lieux de détente privilégiés. Terre d’accueil depuis ses origines, elle n’a cessé de se réinventer et prend aujourd’hui une nouvelle dimension à travers la diversité de sa population et le développement de ses infrastructures. Depuis 2001, Châteauneuf-les-Martigues est jumelée avec la ville italienne de Valmadrera située dans la province de Lecco, en Lombardie, près du lac de Côme.

Préhistoire
Le territoire de Châteauneuf-les-Martigues est habité depuis plus de 8 500 ans. Le site de l’abri de Font-aux-Pigeons a été découvert en 1899 par Joseph Répelin. Les fouilles archéologiques menées par Max Escalon de Fonton et Jean Courtin ont mis au jour une civilisation particulière du Mésolithique: le Castelnovien (7500 à 6000 ans avant JC) qui se définit, entre autres, par une taille particulière du silex. Le site du Fortin du saut (habitat datant du Campaniforme) a également fait l’objet de fouilles archéologiques menées par Robin Furestier en 2002. Le riche matériel découvert sur ces sites exceptionnels est visible au Musée des Amis de Vetus Castrum.

Au VII e millénaire avant JC. J.-C., des hommes de la période mésolithique s’étaient installés dans des abris sous roche et notamment celui aujourd’hui appelé le Grand Abri de la Font-aux-Pigeons, découvert en 1899. La commune possède également plusieurs sites protohistoriques, comme le Fortin-du-Saut site, le site du Camp de Laure et l’oppidum de Fourques.

Antiquité
Entre 900 et 500 avant JC. diverses tribus d’origine celto-ligure occupent la périphérie de l’étang de Berre. L’un d’eux s’installe sur le plateau rocheux dominant le sud du village actuel où est construit un oppidum. Par la suite, les Romains occupèrent la ville (vers 125 après JC). De nombreux vestiges attestent de cette occupation, comme les sarcophages à caissons, les monnaies et les fibules (ancêtres des épingles). Il existe également de fortes présomptions sur la présence d’une « villae » romaine à proximité de ces découvertes.

Le Moyen Age
Du XIe siècle jusqu’à la Révolution française, de nombreuses seigneuries se succédèrent à Châteauneuf-les-Martigues. Cette succession a conduit à une alternance de périodes troubles et de prospérité. Le territoire de Châteauneuf-les-Martigues s’étendait de l’étang de Berre à la mer, en passant par les localités de Gignac-la-Nerthe, Carry-le-Rouet, Sausset-les-Pins, Rove et d’Ensuès-la-Redonne . Le premier château féodal a été construit vers l’an 1000 sur les pentes de Castellas. Sa tour ronde servait de poste de guet. Communément appelé « le pied », il devient l’emblème du village. Les derniers vestiges de ce bâtiment ont été détruits en 1972 lors de la construction de l’autoroute.

A l’époque féodale, Châteauneuf est connue par son château, Castrum Novum, mentionné dès le xi e siècle. Le village s’est développé à ses pieds. Son nom occitan, Castèunòu dau Martegue, rappelle son appartenance à la catégorie des Castelnaus médiévaux.

Un second château de style Renaissance a ensuite été construit sous le premier. Ses ruines étaient visibles jusqu’à la fin du XIXe siècle. Dernier château construit sur la commune au début du XVIIe siècle, l’Hôtel de Caumont, appartenant à la famille Seytres-Caumont, est aujourd’hui la propriété de la Ville. Il abrite le Musée des Amis Vetus de Castrum.

Propriété des comtes de Baux à la fin du xiiie siècle, la terre et la seigneurie de Châteauneuf-les-Martigues passèrent à la reine Jeanne, comtesse de Provence, en 1373, à Charles d’Anjou en 1452 à François de Luxembourg en 1481. en au xviii e siècle, les derniers seigneurs de Châteauneuf appartenaient à la famille de Seytres-Vaucluse-Caumont.

Révolution française
La Révolution française marque un tournant dans l’histoire de Châteauneuf-les-Martigues: la fin de la seigneurie et l’élection d’un maire. L’élection de Jean Guichet a mis fin aux prérogatives seigneuriales.

Tout au long du XIXe siècle, la commune vécut au rythme des saisons, partagée entre activités agricoles et pêche. Les guerres n’ont malheureusement pas épargné la ville et les monuments commémoratifs témoignent de ce passé douloureux.

Aujourd’hui
L’ingénieur marseillais Henri Fabre effectue le premier vol en hydravion le 28 mars 1910: 6 kilomètres au-dessus de l’étang de Berre entre La Mède et Martigues.

Au XXe siècle, le territoire a connu des aménagements et l’industrialisation des berges de l’étang de Berre a conduit à de profonds changements transformant progressivement la ville: installation de Cinzano et de la Compagnie Française de Raffinerie, construction du canal de Marseille au Rhône, voie ferrée ligne, aéroport de Marignane, construction de l’autoroute A 55.

Tourisme
Porte d’entrée privilégiée des touristes vers leur lieu de villégiature et aire de service pratique pour les habitants, le point touristique est un acteur incontournable de notre ville. Depuis le 1er janvier 2017, la compétence du tourisme a été transférée à la Métropole Aix-Marseille Provence. Depuis, un point d’information touristique a été ouvert au centre culturel Jean-Claude Izzo. En tant que lieu d’information et de conseil, il est en contact régulier avec les acteurs locaux du tourisme afin de référencer et identifier les hébergements, restaurants, lieux de loisirs, événements.

Héritage historique

La chapelle Sainte-Cécile
La chapelle Sainte-Cécile, qui donne son nom au quartier qui l’entoure, est le plus ancien édifice de la ville. Elle date du 8ème siècle et les fouilles ainsi que les différentes hypothèses avancées pourraient nous amener à penser qu’elle a été construite sur le passage d’une voie romaine. Probablement construit sur le site d’un ancien monument païen, il a été modifié à plusieurs reprises. Restauré en 1975, il abritait de nombreux vestiges de l’époque médiévale. Sa cloche, placée dans le clocher de la chapelle, est la plus ancienne de la paroisse (1671). Il se trouvait autrefois dans le clocher de l’église paroissiale du vieux village situé sur les pentes de Castellas et a été classé monument historique le 14 février 1946. Entouré d’agréables jardins,

La Vierge noire et la table d’orientation
Béni le 19 août 1860 et baptisé « Notre Dame du Castellas » en 1963, il doit son surnom de « Vierge Noire » à cause de sa teinte noirâtre due à l’oxydation. Érigé sur le «Mamelon du moulin interdit», il serait une copie de «Notre Dame de Fourvière». Renversé par le vent en mai 1867, il a été reconstruit en 1868. La foudre l’a frappé à plusieurs reprises, dont la plus récente date du 30 juillet 1999. Aux pieds de cette grande dame, vous trouverez une table d’orientation qui vous permet de localisez les points. points forts de la région et admirez le panorama autour de l’étang de Berre.

Le four à pain
La cuisson du pain sous l’Ancien Régime étant un privilège seigneurial, les habitants devaient, pour utiliser le four du seigneur qui se trouvait à la place de la forge, payer une redevance, qui fut abolie à la Révolution. Sur les livres de terrier, on note la présence de nombreux fours dans la commune. Aujourd’hui, l’un d’eux se trouve toujours sur le parking de l’ancien four. Rénové en 2001, il appartenait à la première boulangerie de la ville, construite entre 1840 et 1870 et démolie en 1999. Le pain y était cuit au feu de bois et en été, par souci d’économie, les habitants du village allaient Là. faire cuire leurs gros plats (ragoût…).

Le monument Henri-Fabre
Le 28 mars 1910, le célèbre inventeur Henri Fabre décolle de l’étang de Berre avec le premier hydravion, surnommé «le canard», et y débarque. Le lendemain, après une première tentative infructueuse, il effectue un vol de six kilomètres de La Mède au pont de Ferrières à Martigues. En hommage à ce grand moment de l’histoire de l’aéronautique, le monument «Henri-Fabre», sculpté par Ary Bitter, a été créé. Communément appelé «L’Aigle» ou «L’Albatros», il a été érigé en surplomb de l’endroit où l’hydravion a décollé, puis inauguré le 18 juin 1936. Le 27 mars 2010, une plaque commémorative a été installée à l’occasion du 100e anniversaire. du 1er vol en hydravion.

Le monument aux morts
Sculpté par Marius Maln et inauguré en 1923, le monument aux morts situé place Bellot rend hommage aux victimes des guerres de 1914-1918, 1939-1945 ainsi qu’aux soldats morts en Indochine et en Algérie.

Le monument Erasme Guichet
Inauguré en 1911, ce monument rend hommage à Erasme Guichet (1859-1910) conseiller général du canton qui a permis l’installation d’eau dans la commune sous forme de fontaine, ainsi que d’électricité.

L’église paroissiale de Sainte-Cécile
Construite au 19ème siècle, l’église a été achevée en 1853, et le clocher en 1855. Suite aux intempéries et à la destruction d’une partie du clocher, il sera reconstruit et retrouvera sa forme initiale en 1868.

L’église Notre-Dame de l’étang
Église située à La Mède, elle a été construite en planches pendant la Seconde Guerre mondiale. En 1957, le propriétaire de la Compagnie Française de Raffinage fait appel à un architecte qui donne à La Mede une nouvelle chapelle aux lignes modernes.

Patrimoine architectural
Dans la commune se trouve l’abri sous roche de Font-des-Pigeons, site occupé depuis le mésolithique (6000 avant JC) jusqu’à l’âge du bronze (vers 1800 avant JC. J.-C.), et homonyme d’un faciès culturel de la préhistoire appelé Castelnovian. L’association qui gère le site a créé un musée dans l’ancienne résidence de Seytres-Caumont
La moitié ouest de l’étang de Bolmon et le Jaï lido sont situés dans la commune, séparés du reste du territoire par le canal Marseille-Rhône. Le site de Bolmon et Jaï est protégé par le Conservatoire du Littoral et le Syndicat Intercommunal Bolmon et Jaï (SIBOJAI) depuis 20 ans. Il comprend les marais situés au sud du canal, et en particulier la réserve ornithologique de Barlatier.
Monument commémoratif en l’honneur d’Henri Fabre, qui a piloté le premier hydravion du monde.
Centre culturel Jean-Claude-Izzo.
La chapelle Sainte-Cécile est le plus ancien édifice religieux du territoire de la commune. Probablement construit sur l’emplacement d’un monument païen, il date du viii e siècle.
L’église paroissiale de Sainte-Cécile, de style néo-gothique, consacrée en 1853. Clocher en fer forgé; à l’intérieur d’une chaire en bois sculpté, deux tableaux: martyre de Saint Denis (Anonyme, xviii e siècle), musicienne de Sainte Cécile.
La chapelle moderne Notre-Dame-de-l’Étang à La Mède.
La statue de la Vierge Noire, sur son promontoire (table d’orientation).
Les «Trois Frères», un groupe de roches émergeant de l’eau de l’étang de Berre, près de l’anse de la Mède.
Les vallées du Saut et de la Valtrède, dans la chaîne de la Nerthe, au sud de la ville. Paysages calcaires présentant des curiosités (grotte, parois rocheuses, roches percées, aiguilles), mais aussi des traces d’activités agricoles, forestières et pastorales passées.
Au-dessus de l’actuelle ville de Châteauneuf-les-Martigues se trouve une grande roche calcaire formée dans le Crétacé inférieur (146 ma à 100 ma après JC) de 100 mètres de long et 17 mètres de haut. Ce rocher abritait entre 6500 et 2500 avant notre ère (Castelnovien) les premiers habitants de la commune. Ce site est le plus ancien autour de l’étang de Berre, il a été découvert en 1899 par J. Repelin (géologue). Les gens vivaient de la chasse aux animaux, de la pêche et de la récolte des fruits. Les archéologues ont effectué de nombreuses fouilles. Parmi les restes, ont été retrouvés les restes d’outils de pêche (notamment les restes calcinés d’un piège). Il reste peu d’outils en os car ceux-ci sont rares à cette époque, ce sont principalement des pierres qui sont utilisées.

Espaces naturels
Châteauneuf-les-Martigues bénéficie d’un cadre naturel exceptionnel. Entouré par les étangs de Berre et de Bolmon au nord et par la chaîne de la Nerthe au sud, il offre aux visiteurs une grande variété de sites à découvrir.

Afin de découvrir le patrimoine naturel, la ville propose des balades en famille. Ces sentiers ont fait l’objet d’améliorations spécifiques. Ainsi, des panneaux explicatifs ont été mis en place et un important travail de balisage et de communication (dépliants, terminaux numériques) a été réalisé.

Plage de Jaï au bord de l’étang de Berre
Située sur le cordon dunaire, la plage du Jaï s’étend sur 6,5 km entre Châteauneuf-les-Martigues et Marignane. Plage de sable, de galets et de coquillages, elle est accessible toute l’année aux visiteurs. Les loisirs y sont pratiqués, ainsi que la pêche à la ligne et du rivage grâce à un dépôt exceptionnel de coques et de palourdes. Une zone aménagée sur deux kilomètres permet une baignade de qualité en toute sécurité pendant la période estivale.

La plage a le label de qualité pour les eaux de baignade. La qualité de l’eau de la plage de Jaï est excellente selon les critères de la certification «Démarche qualité des eaux de baignade». Ce site est un espace balnéaire où une nature préservée permet de redécouvrir la richesse de la flore et de la faune.

L’étang de Bolmon et Le Barlatier-Patafloux
Châteauneuf-les-Martigues est bordée par deux étangs, l’étang de Berre et l’étang de Bolmon. Les deux communiquent par des bordigues (petits canaux qui traversent le Jaï).

Classé Natura 2000, l’étang de Bolmon et ses marais périphériques représentent la zone la plus vaste (800 hectares) et la plus diversifiée des berges de l’étang de Berre.

La flore est également très riche au cœur de la zone humide. Vous pouvez rencontrer des salicornes, des roselières et des orchidées. Tous ces paysages ont valu à Barlatier le surnom de «petite Camargue». Afin de découvrir la faune et la flore tout en les sauvegardant, des observatoires ont été mis en place au bord du Bolmon et un sentier de découverte a été aménagé.

La colline et les zones boisées
Châteauneuf-les-Martigues a le privilège de disposer d’un territoire forestier d’une grande richesse. Cette colline regorge de sites enchanteurs abritant des escarpements rocheux et des vallées comme celles de Valtrède et du Saut. Ce dernier est particulièrement apprécié des amateurs d’escalade. Ces espaces forestiers s’étendent sur plus de 1883 hectares et sont parcourus par des sentiers aménagés, régulièrement entretenus et bordés par de nombreuses espèces représentatives de la flore méditerranéenne (genêt, pin, chêne, thym, romarin, ciste, myrte, etc.).

Les roches des trois frères
Du haut du pont du Jaï, les « Rochers des Trois Frères » émergent au bout de l’anse de La Mède. Alexandre Dumas les a immortalisés dans son œuvre « Le Midi de la France ». Aujourd’hui, il n’en reste que deux, le troisième ayant été détruit au début du XXe siècle, lors du creusement du canal de Marseille au Rhône.

Le Fort de Saut
Découvert au début du XXème siècle, cet habitat fut occupé entre 2500 et 1800 avant JC Véritable donjon naturel, le Fortin du Saut est un éperon rocheux très escarpé surplombant l’étang de Berre.

Les grottes
Au cours de leurs promenades, les amoureux de la nature pourront découvrir de nombreuses grottes et abris comme les grottes de Figuier, Desboussadou, Abeilles et Peïre Vincent ainsi que la grotte Sicard. Quant à la grotte du figuier, elle a été creusée dans le calcaire par un torrent souterrain qui existait il y a 5 millions d’années. Des traces de courants fossiles sont visibles des deux côtés du mur. Une légende raconte que cette grotte relie Châteauneuf-les-Martigues à La Mède.

L’abri de Font Pigeon
Situé au sud du village actuel, cet abri sous roche servait d’habitation dès 7500 avant JC, ce qui en fait l’un des plus anciens sites préhistoriques connus autour de l’étang de Berre. Découverte en 1899 par Joseph Répelin, elle a fait l’objet de fouilles archéologiques menées par Max Escalon de Fonton et Jean Courtin. Ils ont mis au jour une civilisation particulière du Mésolithique: le Castelnovien (7500 à 6000 ans avant JC) qui se définit, entre autres, par une taille particulière du silex.

Patrimoine culturel

Le marché
Tous les vendredis matin en centre-ville autour de la mairie, sur la place Bellot, la place des Résistants et la place du 8 Mai, plus d’une vingtaine d’exposants sont installés à partir de 8h pour vous servir jusqu’à 12h30. La bonne humeur et les douces odeurs envahissent les rues . Trois à quatre légumes primeurs dont un bio, un boulanger-artisan bio, un fromager qui vend le buisson Rove, une rôtisserie, un pizzaiolo, un traiteur asiatique, un marchand de paella, un marchand d’olives, un poissonnier et un boucher sont la nourriture boutiques présentes sur une base hebdomadaire. La plupart des commerçants sont locaux, la vente est directe et c’est un bon moyen de s’approvisionner en produits frais et de qualité.

Six boutiques de prêt-à-porter, un marchand de chaussures, une mercerie et un fleuriste complètent l’offre de services aux résidents. La liste de ces entreprises peut changer avec le temps. Les parkings sont à proximité

Événements et festivités
« Festival sous les pins » (musique, voix et humour), tous les ans en juillet depuis 28 ans. En 2014, Roland Magdane, Michel Jonasz, Pascal Obispo, entre autres.
La croix des gazelles: une croix organisée chaque année, en octobre, pour les jeunes du primaire et de la maternelle.
Week-end sportif familial, au centre équestre de Jaï, en lien avec le comité départemental des sports olympiques des Bouches-du-Rhône.
Exposition-concours «Arts en fête», en octobre, ouvert à toutes les techniques artistiques.
American Fair: Festival de la culture américaine qui est organisé chaque année en juin.
Festival des camions de nourriture.