Hyères, Côte d’Azur

Hyères est une commune française située dans le département du Var en Provence-Alpes-Côte d’Azur. Capitale de deux cantons, la ville est située au bord de la Méditerranée à 16 km à l’est de Toulon, à l’embouchure du Gapeau. Cette station balnéaire est appelée « Hyères les Palmiers » par la commune et l’office du tourisme en raison des 7 000 palmiers plantés en ville et cultivés en pépinière. En 2016, la population d’Hyères avait atteint jusqu’à 56 799 habitants.

Sous l’impulsion de son maire Alphonse Denis, Hyères devient, à partir de l’année 1830, une destination touristique et une station climatique hivernale, réputée pour ses cures thermales et fréquentée notamment par la communauté anglaise qui laisse une empreinte architecturale toujours perceptible dans la ville actuelle paysage. La ville est également le berceau des premières tentatives d’acclimatation des plantes exotiques sur la Côte d’Azur à partir de 1850, grâce à des horticulteurs qui exportent des palmiers et des cactus produits dans leurs pépinières et en fournissent les propriétaires.

Aujourd’hui, outre la palmeraie, Hyères occupe une position prédominante en matière de floriculture et de viticulture. Les établissements de santé, souvent d’anciens sanatoriums, comme l’hôpital Renée Sabran fondé par le docteur Vidal, transformé en centre de rééducation fonctionnelle, sont parmi les plus importants du département. La station estivale d’Hyères est en plein essor grâce à son port de plaisance, ses plages et sa proximité avec des lieux touristiques comme les îles d’Or, partiellement protégés par un parc national, les Salins ou le site archéologique d’Olbia.

L’histoire
Le territoire de Hyères est occupé depuis la préhistoire. Dans les temps anciens, les Grecs de Marseille ont fondé le poste de traite fortifié d’Olbia au milieu du IVe siècle avant JC. Des documents de 963 mentionnent pour la première fois le nom d ‘ »Eyras », devenu Hyères au fil du temps. Eyras dérive du mot latin Areae qui désigne les marais salants, sources de richesse de la ville au Moyen Âge.

Moyen Âge
Sous le règne de Gontran I, roi des Francs à la tête de la Bourgogne, Olbia est définitivement abandonnée en raison des inondations du port et de l’insécurité accrue en bord de mer sous la dynastie mérovingienne. Dès le début du Moyen Âge, la ville s’appelait Castrum Aracarum (ou Aracarum Castrum, qui est la devise du château et qui est gravée à son entrée) ce qui signifie que le château d’Hyères existait déjà.

Hyères est citée pour la première fois en 963 sur deux documents: une bulle du pape Léon VIII et une charte de Conrad, roi de Bourgogne et de Provence, qui concèdent Hyères et ses environs en confirmant l’attribution à l’abbaye bénédictine de Montmajour. Mention est faite des salines et de la pêche. C’est Guillaume I, Comte de Provence, que le Seigneur destina à Hyères Fos après 972, pour qu’il se fortifie et défende la côte contre les pirates sarrasins qui ont établi une base à La Garde-Freinet. Issu de la famille des Vicomtes de Marseille, Pons de Fosis était généralement considéré comme le premier seigneur de Hyères en construisant un château à Hyères, dans la première moitié du xi ème siècle, lors de l’expulsion des Sarrasins.

Une charte mentionne en 1056, la fondation par Guy et Astrude de Fos de l’église Saint-Nicolas située à l’est de Gapeau, à l’angle nord-ouest des Salins d’Hyères, et la dote, entre autres, de « La dîme sur l’île chasse au lapin « . La loi mentionne également la donation « d’une maison jouxtant l’église Saint-Paul, et située sur la place du marché » place où se tiennent les foires. L’église Saint-Nicolas, avec tous les biens et droits qui y sont liés, est placée sous la tutelle du chapitre de la cathédrale Saint-Etienne et de Saint-Trophime d’Arles. L’endroit appelé Saint-Nicolas montre encore l’emplacement de cette chapelle aujourd’hui disparue, mais sur un plan de la fin du XVIIIe siècle.

En 1062 et 1075, Mgr Rostaing et ses frères ont fait don des églises Saint-Michel et Saint-Georges à l’abbaye Saint-Victor de Marseille. Les terres du premier étaient situées près d’une source appelée Alma Narra, qui la place sur la colline de Costebelle. Le second était situé à l’est des marais salants, entre les Bormettes et Léoube. Dans cette charte, Hyères est citée comme un castrum Heras: c’est la première mention de fortifications. Et don de sel de l’étang Fabrégat à l’abbaye Saint-Victor. Cette charte signée dans la chapelle Saint-Benoît des Salins évoque le château de Hyères dit Castellum Eiras. Raymond Geoffroy-Fos en 1216, privé de ressources, revend 18 000 terres royales aux biens de la communauté marseillaise à Hyères (1/12 ème) et de la terre de Brégançon et du sel des îles d’Or, qui lui sont venus de sa mère.

Le 14 septembre 1257, les Fos doivent vendre tout ce qui leur reste de « Hyères, son château, sa ville, son territoire, ses îles » au comte de Provence, Charles d’Anjou. Un sceau, découvert en 2011 au pied du château atteste de cet accord. Ce dernier y installa un viguier, son représentant, et entreprit de réaménager la ville et le château. Les vestiges les plus anciens datent de cette période. Hyeres, début du xiv e siècle, est la huitième ville provençale avec environ 5000 habitants, mais la peste noire, arrivée à Marseille en 1347, ravage la Provence et gagne plus d’un tiers de la population. Elle ne compte que 1 900 habitants cent ans plus tard.

La mort de la reine Joanna I ouvre une crise de succession pour diriger le comté de Provence, les villes d’Aix Union (1382-1387) soutenant Charles de Durazzo contre Louis I d’Anjou. Hyères fait partie de l’Union d’Aix, avant de faire une promesse de reddition le 11 septembre 1387 à Marie de Blois, régente de Louis II d’Anjou.

Période moderne
En 1481, Hyères, comme toute la Provence, est intégrée au domaine royal français. Ce fut une période de grands travaux pour la ville et en particulier la construction du canal Jean-Natte. Voici quelques étapes clés de sa construction matérielle et de son statut juridique: ce sont l’ingénieur Jean Natte et Rodulfe de Limans qui sont à l’origine de la construction du canal Béal. Conformément à la convention signée en 1458 entre les syndics et conseillers de la communauté de Hyères et Jean Natte « de la rivière des Gènes » pour la construction d’un canal ou béal dérivé de Gapeau, ce canal est destiné à alimenter des moulins et à arroser les jardins. Les travaux commencent le 27 septembre 1453. Le canal de pierre et de mortier encore visible a été complètement achevé en 1632, sous le règne du roi Louis XIII. Au cours du siècle suivant, il a été renforcé avec des structures de contrefort, des canaux secondaires et des écluses en pierre au lieu de bois. Les installations de Gapeau, dont deux barrages construits en grandes roches taillées, reliées par des crampons en fer, peuvent encore être admirées, ainsi que les prises d’eau fermées par des pelles coulissantes.

Le canal devient un ouvrage stratégique et il est réglementé par des actes juridiques. Le 10 avril 1477, une transaction entre les syndics de Hyères et Palamède de Forbin, seigneur de Solliès, ratifie l’accord entre le Sieur Beauval et le syndic des moulins le 31 mars 1459, autorisant le détournement et l’utilisation des eaux par des moyens de 100 florins. Le 16 mars 1463, une lettre du roi René exonère tous impôts et redevances en faveur de Jean Natte et des frères Paulet et Limans. Le 30 mai 1648, suite à de nombreux conflits, les premiers règlements d’arrosage sont rédigés. Le 21 mars 1657, le Parlement d’Aix approuve une délibération des consuls de la communauté relative aux espensiers illégaux et infligeant des amendes (23 décembre 1669 condamnation sénéchale, Hyères). En janvier 1684, un premier « rapport d’estime » a donné une estimation des biens immobiliers relatifs au canal Jean Natte, également appelé « canal des Moulins ». Aujourd’hui, ses eaux sont encore utilisées par des arroseurs réunis en association syndicale, contribuant ainsi à la reconstitution des eaux souterraines existantes.

En 1564, Charles IX de France et Catherine de Médicis séjournent à Hyères où le roi veut construire un palais. Enfin, le projet est annulé. La présence de palmiers est déjà mentionnée. En 1580, une épidémie de peste a tué de nombreuses personnes.

Pendant les guerres de religion, le château a joué un rôle primordial mais il a changé de mains plusieurs fois. Au début du XVIIIe siècle, le château a été largement démantelé et la ville est en mauvais état. C’est durant cette période que la ville devient moins dominante que Toulon.

Révolution française
Peu avant la Révolution française, les troubles ont augmenté. En plus des problèmes budgétaires présents depuis plusieurs années, la récolte de 1788 avait été médiocre et l’hiver de 1788-89 très froid. L’élection des États généraux de 1789 avait été préparée par ceux des États de Provence 1788 et janvier 1789, qui avaient contribué à mettre l’accent sur l’opposition politique de classe et à faire sensation. C’est au moment de la rédaction des cahiers de doléances, fin mars, qu’une vague d’insurrection a secoué la Provence. Une émeute se produit à Hyères le 25 mars. Des paysans de la commune et des environs, ainsi que des femmes protestent contre le prix élevé des céréales et les taxes. La mise est suspendue, puis rétablie, mais à un rythme inférieur. Dans un premier temps, la réaction consiste à rassembler sur place la force de la constabulaire. Alors que l’agitation continue, un détachement de l’armée est envoyé sur les lieux. Puis des poursuites judiciaires sont engagées, mais les peines ne sont pas exécutées, la prise de la Bastille comme les troubles de la Grande peur provoquant, par mesure d’apaisement, une amnistie début août.

Avec la loi de mars 1793, une grande liberté de choix est donnée aux parents pour nommer leurs enfants. Plusieurs habitants de Hyères choisissent, de l’an II à 1801, d’appeler leurs enfants Olbius ou Olbia, du nom ancien de la ville.

Époque contemporaine
Lamartine séjourne à Hyères en 1840. Après l’annonce du coup d’État du 2 décembre 1851 perpétré par Louis-Napoléon Bonaparte, la ville d’Hyères se lève brièvement le 5 décembre. Le 1 er septembre 1862, la gare d’Hyères est mise en service par la Compagnie des chemins de fer de Paris à Lyon et la Méditerranée (PLM), lors de l’ouverture du premier tronçon de sa concession de Toulon à Nice. Mais la gare est loin de la ville et un embranchement est à l’étude le 6 décembre 1875 pour la mise en service d’une nouvelle gare de Hyères lorsque le tronçon La Pauline-Hyères de Hyères ouvre la nouvelle embranchement.

En 1887, le Dijonnais Stéphen Liégeard (1830-1925) publie l’ouvrage La Côte d’azur, qui donne son nom à la côte. Dans ce livre de 430 pages, il décrit les villes côtières, de Marseille à Gênes. Il consacre sept pages à Hyères, dont il écrit: « Le long de cette plage baignée de rayons qui mérite notre baptême sur la Côte d’Azur, Hyères, la première, a eu l’idée de mettre ses bienfaits au service de la maladie ou du désespoir . Avec une âme affligée et un corps faible, que pourrait-il offrir? Sa campagne à l’abri du mistral « La première de ces phrases, mal interprétée, laisse croire à tort que Stéphen Liégeard a l’idée de l’expression Côte d’Azur à Hyères , qui n’est mentionné nulle part dans son livre, ni dans sa deuxième édition, de 1894, ni dans aucune biographie de cet écrivain.

Dans le cadre de l’opération Dragoon du 15 août 1944, la première force spéciale de service débarque au large des côtes d’Hyères pour s’emparer des îles de Port-Cros et du Levant. Les petites garnisons allemandes n’offraient que peu de résistance et toute la partie orientale de Port-Cros était sécurisée à 6h30. Tous les combats étaient terminés sur Levant dans la soirée, mais, à Port-Cros, les Allemands se replièrent dans de vieux forts aux murs épais. Ce n’est que lorsque des canons navals ont été mis à contribution qu’ils ont réalisé qu’une nouvelle résistance était inutile.

Un intense barrage naval le 18 août 1944 annonce la prochaine phase de l’opération: l’assaut de la plus grande des îles d’Hyères, Porquerolles. Les forces françaises – unités navales et formations coloniales, y compris l’infanterie sénégalaise – se sont impliquées le 22 août et ont ensuite occupé l’île. Un débarquement des Forces spéciales canado-américaines à l’extrémité est de Porquerolles a fait un grand nombre de prisonniers, les Allemands préférant ne pas se rendre aux Sénégalais.

La ville est décorée, le 11 novembre 1948, de la Croix de guerre 1939-1945.

Héritage culturel

La vieille ville
La vieille ville, perchée sur la colline et dominée par les ruines du château médiéval des seigneurs de Fos, vaut le détour. Venez flâner dans les ruelles aux senteurs d’Italie, venez rencontrer les artistes des arts. Le « vieux » Hyères vous offre ses secrets.

Les ruelles étroites héritées du Moyen Âge. La vie provençale vibre, parmi les étals de fruits et légumes, la fromagerie côtoie le libraire, l’olivier vous attend à la porte de sa boutique. Les gens ici discutent à l’ombre des vieux murs. Arrêtez-vous, prenez un café ou un pastis et commentez avec eux les actualités de Var-Matin. Le lin coloré sèche aux fenêtres parmi les bougainvilliers. L’odeur du pain frais ou des biscuits maison chatouille vos narines.

La surprise est de trouver, dans cette effervescence de la vie villageoise, créateurs, peintres, stylistes de mode, boutiques de décoration. Et puis, il faudra revenir car vous n’avez pas tout vu, pourtant, de la vieille ville, seulement entrevu la Tour Templière, la rue des Porches, le passage voûté sous les vieux remparts, la collégiale Saint-Paul , les ruelles étroites, pavées d’histoire, montent vers le château.

Entre l’église Saint-Louis, la tour des Templiers et la collégiale Saint-Paul, la cité médiévale d’Hyères offre désormais à chaque habitant et à chaque visiteur un moment de curiosité ou de divertissement. Un circuit balisé relie tous les lieux et bâtiments remarquables du centre historique. Tout au long de cet itinéraire, le visiteur découvre le patrimoine architectural, végétal et urbain de ce centre chargé d’histoire et de culture. Ce voyage offre l’opportunité de découvrir des compétences et des talents artistiques. Une quarantaine de locaux sont à découvrir lors de votre passage à Hyères.

Les monuments
Le Ministère de la Culture a reconnu Hyères comme « Ville d’Art et d’Histoire ». La ville fait désormais partie d’un réseau de 188 villes et territoires engagés dans la promotion et l’animation de leur architecture et de leur patrimoine.

Patrimoine architectural
Hyères est classée Ville d’art et d’histoire

Villa Noailles. Villa construite en 1923 par l’architecte Robert Mallet-Stevens, sur commande de Charles de Noailles et Marie-Laure de Noailles, propriétaire jusqu’en 1973, date à laquelle elle a été vendue à la commune.
Abbaye de Castelas. L’abbaye de Castelas, parfois appelée à tort Porquerolles, est une ancienne abbaye cistercienne fondée au xii e siècle par l’abbaye cistercienne du Thoronet. Il a connu une histoire particulièrement mal connue et mouvementée (attaques de pirates, fréquents changements d’ordre), du fait de sa position isolée et insulaire: il était en effet situé à la pointe de Castelas, au nord de l’île du Levant, au large de Hyères, en Méditerranée.
Chapelle Saint-Blaise dite tour des Templiers. Commanderie construite par l’Ordre du Temple au xii e siècle. Il est classé monument historique depuis le 30 mars 1987.
Collégiale Saint-Paul. Monument historique classé en 1992. Exposition permanente d’offrandes votives relatant des événements survenus pendant les guerres de religion. La légende raconte que le trésor des Templiers y est caché.
Église Saint-Louis. Monument historique classé en 1840. C’est le seul vestige du couvent des Frères Mineurs.
Site archéologique d’Olbia. Rouvert au public en 1999, le site archéologique d’Olbia, ancien poste de traite de la ville de Marseille, juxtapose des éléments préhistoriques, grecs, romains et médiévaux. Située le long du golf de Giens, à Hyères, sur la route des comptoirs entre Nice et Marseille, Olbia (« Bienheureuse » en grec) est mentionnée par Strabon (I er siècle avant JC) dans sa Géographie. Le site a été fouillé dès le XIXe siècle par divers archéologues, dont le prince Frédéric, futur roi du Danemark, Alphonse Denis, maire de Hyères, le lieutenant-colonel poitevin Jacques Maureillan ou Coupry. La ville gréco-romaine d’Olbia-Pomponiana a été classée monument historique en 1947. A quelques kilomètres du site, sur la presqu’île de Giens, après le village de La Capte, se trouve le sanctuaire d’Aristée. Ce sanctuaire constitué d’un simple gros rocher était un lieu de dévotion au culte des petits dieux pastoraux grecs Aristée. Des fouilles ont permis d’identifier 40 000 fragments de poterie.
Abbaye Saint-Pierre de l’Almanarre. Ancienne abbaye bénédictine située sur le site d’Olbia, fondée en 989, devenue abbaye cistercienne en 1220.
L’oppidum de Costebelle. Monument historique en 1958. Le cimetière du IV e siècle. a livré lors d’une fouille un fœtus ancien, dit fœtus de Costebelle et qui constitue un cas exceptionnel de paléopathologie fœtale.
Château Saint-Bernard. Le château et les fragments de la première enceinte urbaine dominent le site dont l’escarpement a été choisi pour ses possibilités de défense. Au sommet, le château ne conserve que les vestiges du xiii e au xv e siècle qui ont échappé à son démantèlement en 1620. Les murs de la partie la plus ancienne de la ville entourent le château et délimitent une zone déjà largement abandonnée par la population xiv e siècle au profit de la ville basse. C’est à partir de cette période que date la reconstruction générale de l’œuvre dont les fragments sont encore visibles, tant pour la ville haute que pour la ville basse.
Le Plantier de Costebelle.Située 714, avenue de la Font-des-Horts, cette villa d’inspiration palladienne (tour, citerne centrale, fronton) a été construite par l’architecte Victor Trotobas (1807-1884) en 1857 pour la baronne de Prailly qui a reçu le père Henri Lacordaire et Félix Dupanloup, évêque d’Orléans. Elle est décorée d’un arboretum exotique, une chapelle qui date de la même période. Elle était la propriété de l’écrivain Paul Bourget qui y reçut de nombreuses personnalités entre 1896 et 1935, puis de Marius Daille. Elle est inscrite à l’Inventaire supplémentaire des monuments historiques depuis 1976.
Batterie de Pradeau, dite « Tour à fondue » .La Tour à fondue, propriété du parc national de Port-Cros qui l’a restaurée en 1991, a été inscrite à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques en 1989. Il s’agit des vestiges d’une ancienne tour défensive du xvii siècle, probablement construit vers 1634 sous Richelieu.
Domaine de San Salvadour.Monument historique inscrit en 1987. Construit par Ernest Paugoy (1845-1906). Anciennement propriété du maire de Hyères Edmond Magnier (1841-1906) puis de religieuses (sœur Candide), le domaine appartient désormais à l’Assistance Publique de la Ville de Paris. La façade est un parangon d’éclectisme: plusieurs styles y cohabitent, gothique, Tudor anglais, Renaissance française, baroque. Plafonds de Delfosse et Defais (1882), décorateurs parisiens.
Villa tunisienne. Monument historique inscrit en 1999. Villa construite en 1884 par l’architecte Pierre Chapoulard (1849-1903) pour lui-même.
Villa Tholozan ou Alberti. Monument historique inscrit en 1975. Villa construite en 1858 pour le duc de Luynes (1802-1867). Il est ensuite transmis par héritage à la marquise de Tholozan qui lui donne son nom. L’architecte est Frédéric Debacq (1800-1892). Avec la Villa Léautard et Le Plantier de Costebelle, elle représente la station aristocratique du XIXe siècle à Hyères. Ces trois propriétés sont les seuls témoins, encore en mains privées à ce jour, à avoir pu conserver intacts les vastes parcs botaniques qui les entourent ainsi que leur architecture d’origine.

Les autres monuments
Castel Sainte-Claire. Le Castel Sainte-Claire est le premier des bâtiments, à partir du milieu du XIXe siècle réinvesti les espaces vacants de la vieille ville. C’est une villa construite dans un style roman fantaisiste par Olivier Voutier, le découvreur de la Vénus de Milo. Par la suite, l’écrivaine américaine Edith Wharton y a vécu de 1927 à 1937 tandis que Robert Mallet-Stevens et de nombreux autres artistes ont travaillé, au Clos Saint-Bernard, pour Charles de Noailles et son épouse, Marie-Laure Bischoffsheim. Ce monument abrite également un jardin.
Villa mauresque.Située au 2, avenue Jean-Natte, cette villa a été construite en 1881 par l’architecte Pierre Chapoulart pour l’industriel Alexis Godillot (1816-1893). Il était destiné à la fois aux réceptions données par le constructeur mais également à la location aux visiteurs hivernaux.
Villa Léautaud. Située au 714, avenue de la Font-des-Horts, la villa a été achetée en 1873 par le comte de Léautaud Donine et modifiée par l’architecte Louis Peyron en 1877. Il y ajoute trois tours pour l’ennoblir. Sur le dôme de la tour principale, une fleur de lys rappelle aux propriétaires de la famille avec la famille d’Orléans. Elle s’appelait alors « Villa Costebelle ». Il est entouré d’un vaste parc planté d’espèces exotiques (palmiers, cactus). Il jouxte le Plantier de Costebelle avec lequel il formait à l’origine une entité terrestre unique. En 1880, le comte perce la terrasse de la villa pour laisser passer la tête d’un palmier qui aurait été planté par Lamartine.

Autres constructions remarquables
Villa Henri-Joseph, construite en 1870 (quartier Chateaubriand), Villa Sylvabelle construite pour le duc Decazes en 1892 par Pierre Chapoulard (golfe d’Almanarre), hôtel Chateaubriand (quartier Chateaubriand), Maison Saint -Hubert d’Alexis Godillot (avenue des Iles) d’Or), la villa Beauregard (quartier Godillot) ou les villas Ker-André et La Favorite (quartier Chateaubriand). Le domaine de Sainte-Eulalie, sa chapelle du XVIIe siècle et ses oliviers millénaires témoignent du passé agricole médiéval de la commune de Hyères, du château de la Font des Horts ou de la « Rescence Arène », grâce à son moulin et sa résurgence, rappelle le passé oléicole du domaine Louis Arène (1818), tandis que le château de Mauvanne annonce une architecture innovante. La Villa Marguerite, directrice des biens du Parc de Lyon Tête d ‘
Monuments labellisés « Patrimoine xx e siècle » .La commune de Hyères dispose de trois ensembles immobiliers bénéficiant du Label « Patrimoine du XXème siècle », accordé par le Ministère de la Culture et qui vise à faire connaître les remarquables productions de ce siècle en matière d’architecture et urbanisme. Il s’agit de la Villa Noailles, le quartier de San Salvadour (pour ses bâtiments du xx e siècle uniquement) et de la résidence Simone Berriau Beach conçue par l’architecte Peter Pascalet et est une référence supposée au mouvement architectural moderne.

Patrimoine environnemental
Hyères possède deux sites environnementaux importants, la presqu’île de Giens et les Salins-d’Hyères.

Les îles d’Hyères
Les îles d’or – également appelées îles d’Hyères – qui comprennent les îles de Porquerolles, Port-Cros, Levant et Bagaud, sont situées sur le territoire de la commune. Il comprend également diverses îles comme l’île de Gabinière, l’île restaurée, l’île Grand Ribaud, l’île Small Ribaud et Rock Rascas.

La commune de Hyères, également incluse dans la zone du sanctuaire de Pelagos et le parc national de Port-Cros, est le gestionnaire de la partie française de cette zone maritime destinée à protéger les mammifères marins.

L’île de Porquerolles
L’île de Porquerolles est un lieu magique à quelques minutes en bateau de la presqu’île de Giens à Hyères. Retrouvez sur cette page toutes les informations dont vous avez besoin pour préparer votre arrivée sur l’île.

L’île de Port-Cros
Port-Cros est la plus sauvage, la plus préservée des îles d’or. Il est au cœur d’un des premiers parcs nationaux de France, créé en 1963, et qui a su conserver un environnement maritime et terrestre d’une richesse et d’une qualité exceptionnelles.

L’île du Levant
Cousue comme ses sœurs de criques rocheuses et de garrigue broussailleuse, l’Ile du Levant cultive sa réputation de beauté rebelle. Si le Levant ne fait pas partie du parc national de Port-Cros, une autre particularité le protège de la foule: c’est le berceau du naturisme. Son village d’Héliopolis est une ode au soleil, à la nature et à la contemplation.

Des plages
A Hyères, la mer partout offre à chacun les plaisirs de belles vacances: baignade, bains de soleil, pique-niques en famille, jeux de plage et sports de glisse. De grandes étendues de sable blanc ou de criques sauvages noyées dans la végétation, des plages de sable ou des criques sauvages, chacun trouve son coin de mer.

Un privilège à Hyères: choisir sa plage en fonction de l’heure et de la source du vent. L’immense plage de l’Almanarre, longue de 5 km, est recommandée pour s’abriter du vent d’est ou admirer le coucher du soleil. Pour les familles, la péninsule, côté Madrague, offre des eaux peu profondes. C’est également le cas pour les plages de La Capte, La Bergerie ou La Badine… recommandées les jours de mistral. Faut-il encore mentionner les plages de Porquerolles – Notre Dame, la Courtade, la plage d’Argent – paradisiaque! ou celles de Port Cros, accessibles par de jolies promenades: Palud beachand South Beach.

Parcs
Il existe cinq parcs publics à Hyères: le parc Olbius Riquier, le principal parc public à Hyères offrant une collection de palmiers et labellisé Jardin Remarquable, le parc Saint-Bernard (jardin de la Villa Noailles) où pousse une grande variété de fleurs méditerranéennes. Ce parc public est complété par un jardin cubiste et il est labellisé Jardin Remarquable. Le parc Sainte-Claire, parc public labellisé Jardin Remarquable, le jardin du Roi, situé près du Park Hotel et la place Stalingrad, le plus ancien parc de la ville, construit en 1882. Ce dernier, qui fait 1 165 m 2, était auparavant appelé le jardin de palmiers.

On le trouve également dans le parc privé Plantier de Costebelle (maison de Paul Bourget), qui possède une grande variété de palmiers, un rocher architectural (banc, puits, grottes, arbre) datant du XIXe siècle, une collection d’arbousiers de Chypre et Jubaea chilensis, étiquetés Jardin Remarquable 109. Il existe également une population relique de tortues Hermann.

Plantes remarquables
Les quatre oliviers millénaires de Saint-Eulalie ont été plantés, selon leurs traditions, formant un carré de 20 coudées de chaque côté, comme le saint des saints, et orienté vers l’est. Leur protection est assurée par la famille David-Beauregard, l’association Rameau d’Argent et l’école d’agriculture.

Prix ​​et distinctions en matière d’environnement
Hyères a obtenu le label « Ville fleurie »: 4 fleurs, médaille d’or 2003 au concours européen des villes fleuries, et est restée 4 fleurs depuis. En 2019, la ville obtient le label « Territoire engagé pour la nature » 2019-2021, avec deux « libellules » dans le cadre du concours « Capitale française de la biodiversité » organisé par l’Agence française de la biodiversité.

Marché aux fleurs
La ville est considérée comme le centre horticole le plus important du sud-est depuis les années 80. Avec son grand marché aux fleurs « SICA », situé à l’ouest de la ville, des centaines de producteurs et acheteurs se réunissent sur ce marché. Ce marché représente 70% de la production nationale de la fleur coupée.

Les opérateurs, pour la plupart équipés de serres, cultivent une riche diversité de fleurs coupées telles que roses, iris, oeillets, Strélizias, glaïeuls, gerberas, anémones, chrysanthèmes, tulipes et arums. La production est vendue dans toute l’Europe. Le Var représente 50% de la production régionale et plus de 25% de la production nationale.

Des recherches sur la propagation des plantes in vitro, sur l’énergie solaire en serre, sur la génétique végétale, sont en cours pour développer les différentes espèces.

Viticulture
La ville appartient à l’un des cinq grands espaces naturels des Côtes-de-Provence, c’est-à-dire la frontière maritime cristalline des Maures. Cette zone s’étend de Saint-Tropez à Hyères où les sols viticoles de ce secteur proviennent de l’altération de roches appartenant au massif des Maures. Les vignobles proches de la mer occupent les pentes côtières, les plateaux et les hautes terrasses des Maures.

Les vins de Hyères bénéficient soit du label Maures (IGP), soit de l’appellation d’origine contrôlée (AOC) des Côtes de Provence créée en 1977. Mais le terroir de l’appellation Côtes de Provence est de géologie complexe. La mosaïque des terroirs viticoles implique donc plusieurs types de Côtes de Provence. Le vignoble de Hyères est classé dans l’un des trois terroirs existants, celui de La Londe qui couvre une superficie totale de 1800 ha Ce terroir est officiellement reconnu depuis 2008.

Sur ces vignes cultivées en terrasses ou terrasses, les vins rosés représentent en moyenne 75% de la production, 20% pour le rouge et 5% pour le blanc. Les cépages, issus de cinsault, grenache, cabernet, sauvignon, tibouren, syrah donnent une saveur unique et une diversité aromatique à ce vin de Provence. La ville compte seize fermes viticoles, dont huit sont situées dans la vallée de Borrels. De nombreux domaines sont récompensés chaque année au concours général agricole de Paris. Par ailleurs, deux exploitations de la commune ont obtenu le titre de « Cru Classé » sur les dix-huit titulaires de cette distinction pour l’ensemble de l’appellation « Côtes de provence ». Cette filière viticole gagne chaque année en notoriété avec une croissance notable de ses exportations vers l’Europe mais aussi vers les États-Unis, le Japon et l’Australie.

Terre d’artistes et d’écrivains
D’illustres auteurs ont fait couler leur plume et leur imagination de leur chambre au Grand Hôtel, ou simplement assis sur un banc à Giens, face aux Iles d’Or.

C’est le cas de Joseph Conrad (1921) qui évoque la péninsule dans son dernier ouvrage, Le Frère de la Côte; ou Francis Scott Fitzgerald, qui corrige le manuscrit de Gatsby le Magnifique à Hyères. Robert-Louis Stevenson, quant à lui, écrit plusieurs de ses romans dont Le Prince Otto, au Grand Hôtel des Îles d’Or en 1884. La ville accueille également Alexandre Dumas, Alphonse de Lamartine, Léon Tolstoï et bien d’autres…

Art et surréalisme
Amateurs d’art riches, Marie-Laure et Charles de Noailles reçoivent à la Villa Noailles toute l’avant-garde culturelle et artistique. Ils soutiennent et financent de nombreux projets artistiques, tant en peinture et sculpture qu’en musique ou au cinéma. Le réalisateur Luis Buñuel ainsi que le compositeur Francis Poulenc, Man Ray, Salvador Dali et Picasso résident ainsi dans la Cité des Palmes… et de l’Art.

Les écrivains de Port-Cros
À la fin du XIXe siècle, Charles-Albert Costa de Beauregard était historien, membre de l’Académie française. Il invite régulièrement à Port-Cros pour des parties de chasse ses amis écrivains: Eugène-Melchior de Vogüé, Henry Bordeaux, Paul Bourget. Le charme de l’île agit. Tous sont également des académiciens célèbres avec un large public. Ils ont écrit sur Port-Cros, à la manière de leur époque, scellant ainsi le lien de l’île avec la littérature.

En 1925, Jean Paulhan, récemment nommé rédacteur en chef de la Nouvelle Revue Française, est venu passer quelques jours de vacances sur l’île. Une déchirure dans son pantalon lui donne l’occasion de s’entretenir avec Marceline Henry. Elle lui révèle qu’elle est abonnée à la NRF. Jean Paulhan tombe également amoureux de l’île.

Marcel Henry lui permet de louer, pour un franc symbolique par an, le Fort de la Vigie, isolé sur les sommets de l’île. Jean Paulhan prend le bail au nom de la NRF et s’engage à réunir écrivains et artistes. Il organise et anime une « phalanstère de lettres » avec cependant quelques peintres, musiciens et enfants. Les séjours durent quelques mois. Leur travail restera pour toujours.

A partir de ce passé littéraire, l’Association des amis de Port-Cros a créé une brochure intitulée « Promenades inspirées sur les sentiers de Port-Cros ». Il vous propose, en 16 pages, de vous accompagner sur les chemins de l’île à la rencontre de l’Histoire, sur les traces d’écrivains captivés par sa beauté.

Événements culturels
Hyères accueille le Festival international de mode et de photographie de Hyères, un grand événement de photographie de mode et d’art qui a lieu chaque année fin avril depuis 1985. Ce festival a été parmi les premiers à reconnaître les talents de Viktor & Rolf.

La ville accueille également le festival annuel MIDI French Riviera en juillet, un festival de musique qui en est maintenant à son sixième épisode. Le MIDI de 2010 a vu une quinzaine d’actes jouer au complexe de la Villa Noailles et a amené le nouvel événement «MIDI Night» sur la plage de l’Almanarre aux petites heures du dimanche matin.

Hyères organise chaque année dix événements:

Le Festival International de la Mode et de la Photographie, le Festival de Jazz d’Hyères, le Festival d’Anche, le Festival de la chanson française, les Journées Européennes du Patrimoine qui, chaque année, le troisième week-end de septembre, permettent au grand public d’avoir accès aux principaux monuments historiques souvent fermées au cours de l’année, comme l’église anglicane, le site archéologique d’Olbia et les forts militaires des îles d’Or, avec des visites guidées.

L’observatoire astronomique du Pic des Fées, qui met à disposition du public les installations techniques d’observation du ciel, les Salins-d’Hyères (Ligue pour la protection des oiseaux) qui organise des visites ornithologiques, des rencontres dans les jardins, qui chaque année, le premier week-end de juin , donnent accès aux parcs publics ou privés participant à cet événement organisé par la direction régionale des Affaires culturelles.

De 1965 à 1983, la ville organise également le Festival international du jeune cinéma qui, fondé par Maurice Périsset, a pour but de promouvoir les œuvres de nouveaux cinéastes (comme Philippe Garrel, Grand Prix de 1968) et dépourvu d’ambitions commerciales animé par une avant -garde esprit découverte cinéphile. Il a été un pionnier dans ce domaine avec les festivals de Pesaro (Italie) et Mannheim (Allemagne). Son objectif était de proposer des films en marge des grands festivals du marché devenus les festivals de Cannes, Berlin ou Venise. Au cours des années 1970, ce festival est devenu un lieu où le cinéma expérimental pouvait espérer une reconnaissance internationale.

Côte d’Azur
La Côte d’Azur est la côte méditerranéenne du coin sud-est de la France. Il n’y a pas de frontière officielle, mais elle est généralement considérée comme s’étendant de Cassis, Toulon ou Saint-Tropez à l’ouest jusqu’à Menton à la frontière France-Italie à l’est, où la Riviera italienne rejoint. La côte est entièrement dans la région Provence-Alpes-Côte d’Azur en France. La Principauté de Monaco est une semi-enclave de la région, entourée sur trois côtés par la France et faisant face à la Méditerranée. Riviera est un mot italien qui correspond à l’ancien territoire ligure, coincé entre le Var et le Magra.

Le climat de la Côte d’Azur est méditerranéen tempéré avec des influences montagnardes sur les parties nord des départements du Var et des Alpes-Maritimes. Il se caractérise par des étés secs et des hivers doux qui contribuent à réduire la probabilité de gel. La Côte d’Azur bénéficie d’un ensoleillement important en France métropolitaine 300 jours par an.

Cette côte a été l’une des premières stations balnéaires modernes. Il a commencé comme une station thermale d’hiver pour la classe supérieure britannique à la fin du XVIIIe siècle. Avec l’arrivée du chemin de fer au milieu du 19e siècle, il est devenu le terrain de jeu et le lieu de vacances des aristocrates britanniques, russes et autres, tels que la reine Victoria, le tsar Alexandre II et le roi Édouard VII, lorsqu’il était prince de Galles. En été, il a également accueilli de nombreux membres de la famille Rothschild. Dans la première moitié du 20e siècle, il était fréquenté par des artistes et des écrivains, dont Pablo Picasso, Henri Matisse, Francis Bacon, h Wharton, Somerset Maugham et Aldous Huxley, ainsi que par de riches Américains et Européens. Après la Seconde Guerre mondiale, il est devenu une destination touristique populaire et un site de congrès. De nombreuses célébrités, comme Elton John et Brigitte Bardot, ont des maisons dans la région.

La partie orientale (maralpine) de la Côte d’Azur a été largement transformée par le bétonnage de la côte lié au développement touristique des étrangers d’Europe du Nord et des Français. La partie varoise est mieux préservée de l’urbanisation à l’exception de l’agglomération de Fréjus-Saint-Raphaël affectée par la croissance démographique de la côte maralpin et de l’agglomération de Toulon qui a été marquée par l’étalement urbain de sa partie ouest et par une diffusion de zones industrielles et commerciales (Grand Var).