Aile de la Galerie des Cerfs, Château de Fontainebleau, Seine-et-Marne, France

La construction du Château de Fontainebleau et ses agrandissements successifs témoignent de la passion des rois de France pour la chasse et de leur besoin de disposer d’un cadre prestigieux pour accueillir la Cour et leurs invités de marque pour des séjours consacrés à leur loisir favori. La Galerie des Cerfs et l’Appartement de Chasse, à travers la représentation des grands domaines de chasse sous Henri IV et des chasses de Louis XV, peintes par Oudry, illustrent les décorations du château sur le thème de la chasse.

L’appartement des Chasses (appelé aussi « appartement du Prince Impérial » de 1856 à 1868) donne sur la cour Ovale et fait le lien avec la galerie de Diane. L’escalier de la Reine et l’appartement de Chasse, où séjournait le Prince Impérial, exposent depuis 1835 les grands cartons des tapisseries des tentures dites de Chasse de Louis XV, peints par JB Oudry. Huit des neuf compositions de cet artiste y sont présentées.

Galerie des cerfs
La Galerie des Cerfs date du début du XVIIème siècle et fut restaurée sous le Second Empire : elle avait été divisée en appartements au XVIIIème siècle et avait servi sous Napoléon Ier d’appartements pour les frères et sœurs de l’Empereur. Il mesure 74 mètres de long et 7 mètres de large. Situé au rez-de-chaussée, il doit son nom aux 43 têtes de cerfs (seuls les bois sont naturels, les têtes sont en plâtre et les yeux sont en verre) qui le décorent, installés en 1642 (ils ont tous été refaits au XIXème siècle). ). Elle est notamment ornée de peintures à l’huile sur plâtre réalisées entre 1601 et 1608 par Louis Poisson, refaites sous Napoléon III et présentant 13 vues cavalières des grandes demeures royales sous Henri IV (Saint-Germain-en-Laye, Chambord, Amboise, Villers- Cotterêts…). Ces cartes comportent des cadres imitant le stuc, avec des cartouches aux motifs de cuir et des paysages peints en monochrome. Le plafond est décoré de motifs de chasse réalisés vers 1639-1640.

La galerie conserve également les fonts originaux de copies de statues antiques exécutées par les Primatices en 1540. Ces statues ont été rapportées du Louvre en 1967. Copies de Laocoon et ses enfants, La Vénus de Cnide, l’Apollon du Belvédère, l’Hercule Commode. , et l’Ariane endormie, mais aussi la Diane à la biche, copie antique exécutée en 1602 par Barthélémy Prieur, qui ornait auparavant le jardin de Diane. Cette galerie fut le théâtre de l’assassinat de Giovanni, marquis de Monaldeschi, favori de Christine de Suède, le 10 novembre 1657. Fortement remaniée sous le Second Empire à partir de modifications du début du XIXème siècle, la galerie subit une restauration partielle sous le sous l’égide des artistes Pacard et Denuelle, qui entreprirent notamment de remplacer les boiseries de la partie basse des murs, très endommagées, par un décor imitant à l’identique les lambris peints de la chapelle Saint-Saturnin.

La galerie de Diane
Cette galerie dorée, autrefois appelée « galerie de la reine » (elle reliait les appartements de la reine et le cabinet de la volière), longue de 80 m et large d’environ 10 m, fut d’abord ornée de scènes illustrant le mythe de Diane, celui d’Apollon, et les victoires. du roi, par Ambroise Dubois et Jean de Hoey, sur les combles en bois des murs et du plafond de la voûte brisée. Son décor ancien nous est connu notamment grâce à un riche album d’aquarelles de Percier, et des fragments de peintures et de boiseries, conservés aujourd’hui au château.

Appartement de chasse
Construit sous Henri IV, mais agrandi aux XVIIIe et XIXe siècles, cette partie du château abritait trois appartements en enfilade. Le terme Appartement de Chasse était réservé, sous la Restauration, aux pièces situées au premier étage de l’aile, mais fut étendu au rez-de-chaussée lorsque de nouveaux décors furent créés sous le règne de Louis-Philippe. Le rez-de-chaussée fut habité par l’impératrice Eugénie qui le fit restaurer à partir de 1861.

Un grand escalier, construit en 1768 à l’emplacement d’un ancien escalier du XVIe siècle, est orné sous Louis-Philippe de peintures d’Alexandre-François Desportes et de Jean-Baptiste Oudry représentant des scènes de chasse et des natures mortes. Le salon est orné de vastes tableaux de Jean-Baptiste Oudry (Chasse de Louis en 1835) illustrant les chasses royales en forêt de Compiègne. La salle est également décorée de scènes de chasse de Compiègne et de Fontainebleau. Il est notamment meublé du lit et de la table de nuit du Prince Impérial, livrés en 1864.

Les appartements furent habités par le cardinal Barberini en 1625, par Mazarin sous la régence d’Anne d’Autriche, et par le duc et la duchesse d’Orléans sous Louis XIV. Ils furent occupés par le cardinal de Fleury en 1743, par Mesdames de Lauraguais et de Flavacourt en 1744, par Marie-Thérèse-Raphaëlle d’Espagne en 1745, par Marie Leszczynska en 1746, et par Madame Élisabeth, duchesse de Parme, en 1749. Ils furent habités par Marie-Josèphe de Saxe de 1747 à 1767, puis par le maréchal d’Estrées et la comtesse de Coigny en 1767, et par Christian VII de Danemark en 1768. Ils furent de nouveau occupés en 1773, à l’étage par la comtesse d’Artois. , et au rez-de-chaussée par le Dauphin Louis, puis par le Comte d’Artois.

Sous l’Empire, les appartements accueillirent le baron de Dalberg en 1804, et Marie-Julie Clary en 1807. Ils furent occupés par le duc de Bourbon, puis par le duc d’Angoulême sous la Restauration. Sous la Monarchie de Juillet, ils furent habités par le duc d’Orléans, puis par les ducs d’Aumale et de Montpensier à partir de 1833. En mai 1837, ils reçurent Augusta de Hesse-Hombourg et Hélène de Mecklembourg-Schwerin, avant d’héberger en 1838 le duc du Wurtemberg, son épouse Marie et son fils. Ils reçurent enfin la duchesse de Kent en 1844, le prince et la princesse de Joinville en 1845, puis le prince et la princesse de Salerne en 1846. Sous le Second Empire, ils accueillirent Lucien Bonaparte et la princesse Murat en 1853, et furent occupés par le prince impérial. de 1856 à 1868.

L’escalier de la Reine et l’appartement de Chasse, où séjournait le Prince Impérial, exposent depuis 1835 les grands cartons des tapisseries des tentures dites de Chasse de Louis XV, peints par JB Oudry. Huit des neuf compositions de cet artiste y sont présentées. L’exécution de la commande de JB Oudry eut lieu de 1733 à 1746. Elle devait servir de modèle aux tapisseries tissées à la manufacture des Gobelins. Une tenture décorait les appartements du roi à Compiègne, autre résidence de chasse de Louis XV. Son petit-fils, Louis XVI fit réaliser des miniatures de ces mêmes compositions pour Versailles.

Abandonnés en 1870, les appartements de chasse furent rouverts aux visiteurs en 1938, comme l’appartement de Louis Bonaparte, avant d’être de nouveau fermés à la fin des années 1960. Un projet récent, porté par Yves Carlier, conservateur en chef, a permis d’ouvrir une « galerie du meuble », regroupant près de 80 objets.

Château de Fontainebleau
Fontainebleau est une charmante ville historique située à 55,5 km au sud de Paris, en France. Elle est réputée pour sa grande et pittoresque forêt qui entoure un château tout-puissant, autrefois pavillon de chasse bien-aimé des rois de France. Construit au XIIe siècle, ce château est aussi un fabuleux vestige de l’histoire de France, du Moyen Âge à la Renaissance. Pendant près de huit siècles, 34 empereurs et deux monarques ont séjourné dans ce domaine inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1981.

Le Château de Fontainebleau agrandi notamment par François Ier, la résidence de Fontainebleau est le seul château qui fut habité par tous les monarques français pendant plus de huit siècles. Avec 1500 pièces, c’est l’un des plus grands châteaux de France et le plus meublé d’Europe. Témoignage de la vie des cours officielles et intimes des monarques à travers les siècles, il incarne mieux que nulle part ailleurs l’art de vivre à la française.

Entouré d’un vaste parc et voisin de la forêt de Fontainebleau, le château est composé d’éléments de styles médiéval, Renaissance et classique. L’effet global est impressionnant car les monarques successifs ont ajouté leurs propres touches personnelles. Fontainebleau est un lieu inspirant, plein de détails riches. Le château le plus meublé avec un décor comme des fresques Renaissance, des porcelaines précieuses, des meubles d’exception jusqu’au Second Empire. Une promenade dans les vastes jardins et le long du canal conçu par l’architecte André Le Nôtre s’impose.

Il témoigne de la rencontre entre l’art italien et la tradition française exprimée tant dans son architecture que dans ses décorations intérieures. Cette spécificité s’explique par la volonté de François Ier de créer à Fontainebleau une « nouvelle Rome » dans laquelle les artistes italiens viennent exprimer leur talent et influencer l’art français. C’est ainsi qu’est née l’École de Fontainebleau, qui représente la période la plus riche de l’art de la Renaissance en France, et a inspiré la peinture française jusqu’au milieu du XVIIe siècle, et même au-delà.

Célèbre pour avoir été témoin de nombreux tournants importants de l’empereur, « la véritable demeure des rois, la maison des âges », a dit un jour Napoléon à propos de ce vaste château construit dans les styles classique et Renaissance. Avant de devenir empereur, Napoléon y avait longtemps enfermé le pape de l’époque, Napoléon y signa également sa première déclaration d’abdication. Appréciez l’escalier en double fer à cheval de la cour d’honneur, la Cour d’Honneur, également appelée l’Adieu. Cour, après que Napoléon y fit ses adieux le 20 avril 1814, avant de partir pour l’Île d’Elbe.

Fontainebleau n’est pas seulement célèbre pour son rôle dans les aventures impériales de Napoléon. Découvrez les chefs-d’œuvre de la Renaissance commandés par François Ier, les grands projets d’Henri IV, la décoration raffinée de Marie-Antoinette, l’appartement de Napoléon Ier, le faste de Napoléon III et d’Eugénie… Dirigez-vous vers l’aile ouest, où se trouve l’édifice Renaissance. les salles et la Galerie de François Ier richement décorées par Rosso Florentino, maître de l’École de Fontainebleau. Admirez la cheminée spectaculaire de la salle des Gardes, la chapelle Saint-Saturnin d’origine et la luxueuse salle du trône de Napoléon.

Découvrez le Musée Chinois créé par l’Impératrice Eugénie, et ses précieuses antiquités originaires de Chine et de Thaïlande. Explorez des salles normalement interdites au grand public, comme le luxueux théâtre créé sous Napoléon III en 1857, semblable dans son style raffiné à celui du château de Versailles. Il y a aussi le boudoir turc de Marie-Antoinette, avec sa fabuleuse exubérance orientale.

Situé dans un parc de 130 hectares, le château déploie son architecture autour de quatre cours principales et est au cœur de trois jardins historiques dont le plus grand parterre d’Europe (11 hectares), œuvre d’André Le Nôtre. Faites du bateau sur l’étang des Carpes, admirez le Grand Parterre, également appelé jardin à la française, dessiné par Le Nôtre et Le Vau, ou promenez-vous dans le jardin anglais. L’empreinte botanique et architecturale de chaque monarque promet une véritable balade royale dans le parc.

Riche d’un cadre architectural de premier ordre, le Château de Fontainebleau possède également l’une des plus importantes collections de mobilier ancien de France, et conserve une exceptionnelle collection de peintures, sculptures et objets d’art, datant du VIe siècle au XIXe siècle. . Un week-end préféré des Parisiens, qui offre une qualité d’air et de vie remarquable en région parisienne.

De petites balades en train et en calèche sont proposées pour une balade ludique dans le parc en famille, tandis que des initiations à la montgolfière survoleront le château et la forêt de Fontainebleau, l’une des plus grandes forêts de la région. Faire une pause au Café des Mariniers sur la Cour de la Fontaine est bien méritée. Appréciez une halte au restaurant Les Petites Bouches de l’Empereur situé au cœur du château, dans l’aile dite de la « belle Cheminée », à deux pas de la Porte Dorée décorée par le Primatice.