Usine de textile, Musée national des sciences et de la technologie de Catalogne

L’exposition « Textile Factory » montre Le processus de production du tissu en laine dans le contexte original d’un moulin datant du début du XXe siècle. L’exposition permanente « The Textile Mill » présente l’ensemble du processus de production du tissu en laine dans le contexte original d’un moulin du début du XXe siècle, avec une présentation muséale moderne et évocatrice. L’exposition occupe une superficie totale de 2 200 m2, comprenant les zones énergétiques du sous-sol, la salle des machines à vapeur et la galerie de production de l’ancien moulin Vapor Aymerich, Amat i Jover.

La visite commence dans l’ancien sous-sol du moulin, qui abrite toujours les charbonniers, les chaudières, la cheminée et la machine à vapeur, au cœur de l’usine. L’itinéraire passe ensuite à l’atelier pour observer les différentes étapes du processus de production, depuis la préparation de la laine à filer, le filage, les teintures et les finitions, et l’entrepôt.

En cours de route, les visiteurs ont droit à une collection exceptionnelle de machines textiles, unique en son genre en Catalogne, tant par sa qualité technique que par son état de présentation. L’exposition recrée le cadre du moulin à laine, le bruit et le mouvement de la machine à vapeur, le fonctionnement des métiers à filer et des métiers à tisser, le quotidien des ouvriers et les tensions sociales qui ont donné lieu à la fondation du mouvement ouvrier.

Domaines:

1. Les magasins de charbon
2. La cheminée
3. Industriels et travailleurs
4. Filage de la laine pour le tissage
5. Teintures et finitions
6. Les chaudières
7. La machine à vapeur
8. Préparation de la laine pour la filature
9. Tisser la laine
10. L’entrepôt

Points forts

Maquette du bâtiment
Ce bâtiment du Musée des sciences et de la technologie de la Catalogne, le Vapor Aymerich, Amat i Jover, représente le meilleur travail d’architecture industrielle moderniste du pays. Conçu par l’architecte Lluís Muncunill, il a été ouvert en 1909. Le toit spectaculaire est une caractéristique exceptionnelle du bâtiment, avec sa forme en dents de scie. Les formes plates habituelles de ce type de toiture ont été réinterprétées par Muncunill, en utilisant 161 voûtes en briques plates, également connues sous le nom de voûte catalane. Ils étaient soutenus par 300 colonnes en fonte qui servaient également de tuyaux d’évacuation d’eau et de support pour les entretoises.

Piles à charbon et chaudières
Les bunkers étaient où le charbon, pour alimenter les machines à vapeur, était stocké. La Catalogne a connu une industrialisation sans disposer de charbon ou de fer. Le charbon dans le pays était rare, cher et de mauvaise qualité; pour cette raison, il a fallu importer du charbon du Pays de Galles et des Asturies. Il a été transporté par bateaux à vapeur jusqu’au port de Barcelone et par train jusqu’à Terrassa.

Cheminée
La cheminée Vapor Aymerich, Amat i Jover mesure 41 mètres de haut et 2,30 mètres de diamètre à l’extérieur; il est construit avec la même brique que le reste de l’usine. La cheminée était le conduit de sortie de la fumée de la chaudière. La fumée chaude a créé des courants d’air à mesure qu’elle montait, ce qui a attiré la fumée de l’intérieur de la chaudière vers l’extérieur.

Machine à vapeur
La machine à vapeur était le cœur de l’usine. Il était communément appelé «le mulet», car il faisait fonctionner toutes les machines de l’unité industrielle. Le moteur présenté n’est pas d’origine. Il a été construit en 1897 par la société Maquinista Terrestre i Marítima et utilisé dans l’usine de foulards en soie Ponsa del Poblenou à Barcelone.

La machine à vapeur d’origine de cette usine n’a pas survécu mais a été vendue à la ferraille en 1915 suite à l’introduction de l’électricité. Les photographies montrent qu’il s’agissait d’un moteur à vapeur à double détente, utilisant deux fois de la vapeur, à haute et à basse pression.

Bureau du propriétaire de l’usine
Les pratiques de travail standardisées de l’usine ont entraîné une transformation significative de la vie professionnelle. Deux nouveaux groupes sociaux sont apparus: les propriétaires d’usines et les travailleurs. Ils partageaient l’espace de l’usine, mais leurs conditions de vie et de travail les séparaient des mondes. Cela engendrerait des troubles sociaux, avec des grèves fréquentes.

Vestiaires des travailleurs
La vie des hommes et des femmes tournait autour de leurs heures de travail. Le contrôle des heures de travail a entraîné une énorme transformation de la vie professionnelle, avec un nouveau système d’organisation et de discipline. Le signal qui a marqué le début et la fin de la journée de travail a été le son d’une cloche ou, plus fréquemment, d’une sirène. En 1913, la journée de travail durait généralement environ 11 heures. Les conditions de travail sont pénibles: longues heures de travail, taux d’humidité et de bruit élevés, air rempli de poussière et de fibres, etc. Les salaires sont bas et les femmes sont moins bien payées parce que les salaires des hommes et des femmes ne sont pas égaux.

Tableau de classification
La première opération que les fibres de laine ont dû subir a été le tri. Les responsables du tri répartissent les toisons sur la table de tri. Les toisons étaient débarrassées de la saleté, de la paille et d’autres impuretés et étaient classées en fonction de la race de mouton, de la partie du corps dont elles provenaient et de la couleur, de la longueur et de la finesse de la fibre.

Ouvreur de cardage
Dans l’ouvre-carde, les toisons de laine ont été placées sur un tapis roulant et passées entre deux cylindres puis déposées dans le tambour. La vitesse et la direction différentes du baril du tambour par rapport à celle des cylindres ont provoqué l’ouverture des toisons et les ont transformées en une fine couche, appelée feuilles. Le premier ouvre-carde mécanique remonte à 1748.

Machine à filer
Le Selfactin est une machine à filer qui étire et tord d’abord le brin, puis enroule la fibre sur un axe. Il se compose de deux parties: la partie fixe, appelée crémaillère, responsable de l’étirement, et une partie détachable, appelée navette, où la torsion et l’enroulement des fibres ont eu lieu. L’invention de la Selfactin, en 1824, a conduit les femmes à s’impliquer dans la filature, car elle nécessitait peu d’efforts physiques et une grande dextérité manuelle.

Métier Jacquard
Le métier Jacquard, inventé en 1804, a rendu possible la production de tissus fabriqués mécaniquement de plus grande taille, perfection et couleur. Ce métier à tisser était composé d’une machine appelée Jacquard dans la partie supérieure, qui utilisait une série de cartes perforées pour créer un motif. Alors que les aiguilles de la machine étaient insérées à travers chacun des trous dans les cartons, les fibres de la chaîne ont été sélectionnées et entrelacées avec les fils du tissage, créant le motif.

Cuve de teinture
La cuve de teinture a été utilisée pour teindre les tissus et les écheveaux. Il se composait d’une cuve rectangulaire en bois avec double doublure perforée; une bobine, où l’eau froide est entrée, et un bec de vapeur qui a chauffé le bain de teinture. La découverte de l’alizarine, par Groebe et Lubermann en 1969, a entraîné l’introduction de colorants chimiques, remplaçant progressivement les colorants naturels.

Toit de l’immeuble
Le bâtiment du Musée des sciences et de la technologie de la Catalogne représente le meilleur travail architectural moderniste de Catalogne. Le Musée a une superficie totale de 22 200 m2, dont 11 000 correspondent à l’ancien étage de l’usine. L’architecte Muncunill a réussi à réaliser quelque chose qui n’était pas une mince affaire: concevoir un bâtiment industriel fonctionnel, mais aussi une magnifique œuvre d’art en même temps, grâce à l’utilisation de la voûte en brique plate.

Musée national des sciences et technologies de Catalogne
Le Musée National des Sciences et Technologies de Catalogne (mNACTEC) est l’un des trois musées reconnus par le Parlement de Catalogne. Sa mission est de montrer en permanence la mise en œuvre et le développement du progrès scientifique et technique en Catalogne, l’application industrielle et surtout leur implication et leur impact social.

Le Musée national des sciences et de la technologie de Catalogne est le produit du riche et long héritage de l’innovation et des connaissances scientifiques et techniques et de son application industrielle, telle qu’elle s’est développée dans ce pays au fil des siècles. Bien que les projets d’un musée dédié à la diffusion des connaissances scientifiques et techniques, au développement professionnel dans ces deux domaines et à la conservation des archives matérielles les plus importantes de la créativité technique de l’humanité, et des objets les plus importants inventés ou fabriqués dans ce pays, remonte à l’origine au début du XXe siècle, ce n’est qu’en 1984 qu’ils prendront forme sous la forme de ce musée historique et social.

Le mNACTEC et sa structure territoriale, étroitement liés à la société industrielle catalane, en tant qu’élément d’identité nationale et de concentration, décentralisés, innovants, mis en œuvre au niveau régional et avec le plus grand retour et impact social, se sont positionnés avec succès en 35 ans comme produit phare et modèle international présentant l’unicité, la spécificité et l’impact social de la culture scientifique, technique et industrielle en Catalogne. Malgré les difficultés économiques dans lesquelles se trouve le pays, le mNACTEC maintient, consolide et soutient la croissance et l’expansion de cet important projet muséal, patrimonial, culturel et social avec de nouveaux objectifs, de plus grandes attentes et une dose encore plus grande d’enthousiasme et d’intérêt renouvelés.

Nous sommes dans un moment de changement social qui nous oblige à concentrer tous nos efforts sur la consolidation des espaces existants, la mise à jour de la programmation du Musée, la planification de nouvelles initiatives, la garantie d’accès à une structure adaptée, la mise à jour et l’élargissement du discours muséologique du Territorial Système le cas échéant, et encourageant de nouveaux projets offrant des incitations qui nous permettent en outre de devenir un musée national de référence dans la nouvelle muséologie du 21e siècle. Ce doit être un musée moderne et dynamique qui doit nécessairement avoir une implication directe majeure dans notre société contemporaine sans oublier son rôle important dans la récupération, la conservation et la valorisation du patrimoine et de la culture scientifique, technique et industrielle de la Catalogne sans oublier la puissance et le dynamisme de notre des gens qui, en s’appropriant cet héritage, transforment le mNACTEC en un projet vivant au service et en promouvant «l’âme» de cette société, nous rappelle d’où nous venons, ce que nous sommes et où nous voulons aller.