Bibliothèque-musée de l’Opéra, Palais Garnier

La Bibliothèque-Musée de l’Opéra National de Paris est une bibliothèque et un musée de l’Opéra de Paris situé dans le 9ème arrondissement de Paris au 8 rue Scribe, Paris, France. Il n’est plus géré par l’Opéra, mais fait partie du département de musique de la Bibliothèque nationale de France (Bibliothèque nationale de France ou BnF). La bibliothèque-musée de l’Opéra de Paris est ouverte tous les jours; un droit d’entrée est facturé.

Les collections de la Bibliothèque-Musée de l’Opéra (Bibliothèque Nationale de France) ont conservé la mémoire du théâtre pendant trois siècles. La galerie du musée présente en permanence des peintures, des dessins, des photographies et des maquettes de décors en volume. Après la chute de l’Empire, les locaux ne furent jamais achevés: dans l’escalier qui mène à la salle d’exposition temporaire, subsiste l’appareil massif de blocs de pierre tel qu’il était en 1870. L’accès à la salle de lecture, installée dans la rotonde du empereur, est réservé aux chercheurs.

Histoire
La première académie d’opéra créée en 1669 comprenait un bureau de copie qui composait les partitions pour les musiciens de l’orchestre. Ce dernier, conservé au bureau, constituait une véritable bibliothèque musicale, dont une partie a été perdue par la suite. En revanche, l’institution conservait ses archives dans un service séparé.

Le librettiste Charles Nuitter obtient la création officielle de la bibliothèque de l’Opéra par décret du 16 mai 1866. Nommé archiviste de l’Opéra, il contribue à la classification et au catalogage des documents, mais aussi à l’enrichissement du fonds, notamment en recevant des ouvrages du dépôt.

En 1875, le service prit le nom d’archive-bibliothèque de l’Opéra. En 1882, Nuitter est autorisé à utiliser le pavillon de l’empereur du Palais Garnier pour installer la bibliothèque et ajouter un musée.

Les archives, à l’exception des registres, vont en grande partie aux Archives nationales en 1932. Le service prend alors son nom actuel de bibliothèque-musée. En 1935, la réunion des bibliothèques musicales de Paris fut décidée lors de la réunion des bibliothèques nationales. Les trois collections musicales, celles de la Bibliothèque nationale, celles de la bibliothèque-musée et celles du Conservatoire sont regroupées dans une seule direction. Lors de la création du département de musique en 1942, la bibliothèque-musée de l’Opéra y est rattachée.

Pavillon de l’empereur
La bibliothèque-musée est installée dans le palais Garnier, dans la Rotonde de l’Empereur, un pavillon situé à l’ouest du théâtre, conçu à l’origine pour être l’entrée privée de l’empereur Napoléon III. Ainsi, l’Empereur pourrait directement entrer dans le bâtiment et éviter toute tentative d’assassinat. La bibliothèque est située à l’intersection de la rue Scribe et de la rue Auber, des rues qui portent les noms du librettiste Eugène Scribe et du compositeur Daniel Auber, qui avaient tous deux fait exécuter des œuvres par l’Opéra de Paris.

Après la mort de l’empereur en 1873 et la proclamation de la Troisième République française en 1870, le président Mac-Mahon refusa d’utiliser ce pavillon comme un espace privé pour le chef de l’État. Charles Nutters a réussi à convaincre Charles Garnier de transformer le pavillon en un espace de conservation des livres et des archives de l’Opéra.

Les archives et la bibliothèque
Depuis la création de l’Opéra de Paris en 1669 jusqu’au milieu du 19e siècle, il n’existait aucune entité officielle chargée de la conservation et de la gestion des documents d’archives produits par les activités de l’Opéra et de son théâtre associé. La création d’un service d’archives et d’une bibliothèque a été intégrée au projet confié à l’architecte Charles Garnier pour la construction d’un nouvel opéra en remplacement de l’ancien théâtre de l’Opéra, la salle Le Peletier. Ainsi, l’actuel Bibliothèque-Musée de l’Opéra de Paris trouve ses origines dans deux anciens services de l’Opéra, les archives et la bibliothèque, chacun créé en 1866. A cette époque, le directeur de l’Opéra devint entrepreneur. Les dépenses ont dépassé les recettes,

Vers 1863, Charles Nuitter avait commencé à répertorier les archives de l’Opéra. Le 15 mai 1866, il devint l’archiviste officiel. Il a également publié plusieurs livres sur l’histoire de la société. Théodore Lajarte est nommé bibliothécaire en 1873 et se lance dans l’organisation systématique des partitions et des parties instrumentales de l’Opéra. En 1876, il publie pour la première fois son inventaire en deux volumes des fonds de la bibliothèque couvrant la période de 1671 à 1876.

Les archives et la bibliothèque ont été rapidement fusionnées et, en 1881, complétées par un musée ouvert au public. En 1899, son assistant Charles Malherbe succéda à Nuitter. Au début, la bibliothèque-musée d’opéra était rattachée au Secrétariat d’État aux Beaux-Arts, mais en 1935, elle faisait partie de la Bibliothèque nationale et, en 1942, du nouveau Département de musique de la Bibliothèque nationale.

Les salles de la bibliothèque offrent un environnement confortable pour travailler et étudier. Le personnel est compétent et serviable. Une grande partie de la bibliothèque a peu changé par rapport à son apparence d’origine au 19ème siècle. L’accès à la bibliothèque peut parfois être difficile (l’entrée se fait par le hall principal de l’opéra), et il est conseillé de téléphoner à l’avance pour confirmer les heures d’ouverture.

Aujourd’hui, la bibliothèque conserve environ 600 000 documents liés à l’histoire de l’Opéra et de l’Opéra-Comique, dont environ 100 000 livres, 250 000 lettres autographes, 16 000 partitions, 30 000 livrets, 100 000 photographies et 30 000 impressions.

Le musée
Le musée moderne dispose de cinq salles qui présentent trois siècles d’histoire de l’Opéra de Paris à travers des peintures, des costumes, des dessins de paysages et des maquettes de décors. Au total, le musée conserve 8 500 objets.

Au sommet des marches qui mènent au musée se trouve un bronze du sculpteur Jacques Gestalder, qui représente le danseur Alexandre Kalioujny en plein bond lors d’une performance du ballet de Michel Fokine Les danses polovtsiennes, inspiré des Danses polovtsiennes de Borodin Prince Igor.

Les visiteurs peuvent également voir des étagères de livres et de partitions protégées par des grilles. Ce matériel comprend quinze mille partitions et trente mille librettos et est accessible au public les jours où le musée n’est pas ouvert aux visites. Les collections du musée sont trop nombreuses pour être exposées en une seule fois, car elles contiennent environ 8 500 objets, dont 2 500 modèles de décors, 500 dessins de décor et 3 000 bijoux de fantaisie.

La bibliothèque-musée a organisé plus de 25 expositions depuis 1992, en collaboration avec la BnF et d’autres. Certains des objets de la collection ont également été exposés au musée d’Orsay.

Des collections
La bibliothèque-musée de l’Opéra conserve près de 600 000 documents dont:

100 000 livres
1 680 titres de périodiques et imprimés divers
16 000 partitions
30 000 livrets
10 000 programmes
10 000 dossiers documentaires
250 000 lettres autographes
11 000 matériaux d’orchestre
100 000 photographies
30 000 impressions avec quelque 25 000 esquisses de costumes et de décors, soixante-dix mètres linéaires de dessins, cent mètres linéaires d’affiches
3 000 documents d’archives, dont 2 378 registres administratifs, créés pour les nombreux spectacles, opéras et ballets
acquisitions réalisées au fil du temps.

Il abrite les archives internationales de la danse, rassemblées par Rolf de Maré et données à la bibliothèque en 1953.

Le premier catalogue des collections musicales est celui établi par Théodore de Lajarte et intitulé Bibliothèque musicale du théâtre de l’opéra (1878).

Les nombreux fichiers permettant de connaître les collections sont progressivement intégrés dans les catalogues informatisés de la BnF, et notamment le catalogue général.

Palais Garnier
L’Opéra Garnier, ou Palais Garnier, est une vocation de théâtre national et de chorégraphie lyrique et un élément majeur du patrimoine du 9 ème arrondissement de Paris et de la capitale. Il est situé Place de l’Opéra, à l’extrémité nord de l’avenue de l’Opéra et au carrefour de nombreuses routes. Il est accessible en métro (station Opéra), par le RER (ligne A, station Auber) et en bus. Le bâtiment se distingue par un monument particulièrement représentatif de l’architecture éclectique et du style historiciste de la seconde moitié du xix e siècle. Sur une conception de l’architecte Charles Garnier retenu à l’issue d’un concours, sa construction, décidée par Napoléon III dans le cadre des transformations de Paris conduites par le préfet Haussmann et interrompues par la guerre de 1870, a été reprise au début de la Troisième République,

Conçu par l’architecte Charles Garnier en 1875, le Palais Garnier abrite un auditorium prestigieux et des espaces publics (grand hall, rotonde d’abonnés, salons), une bibliothèque-musée ainsi que plusieurs studios de répétition et ateliers.

Le théâtre « à l’italienne », dont le plafond a été peint par Marc Chagall en 1964, peut accueillir 2054 spectateurs. Avec près de 480 000 visiteurs par an, c’est l’un des monuments les plus visités de Paris. Il est classé monument historique depuis 1923.

Cet opéra s’appelait « Opéra de Paris » jusqu’en 1989, date à laquelle l’ouverture de l’Opéra Bastille, également opéra de Paris, a influencé son nom. Il est désormais désigné par le seul nom de son architecte: « Opéra Garnier » ou « Palais Garnier ». Les deux opéras sont désormais regroupés au sein de l’établissement public à caractère industriel et commercial « Opéra national de Paris », établissement public français dont la mission est de mettre en œuvre des représentations lyriques ou de ballet de grande qualité. artistique. L’opéra Garnier est classé monument historique depuis le 16 octobre 1923.