Histoire de Vienne, Isère, Auvergne-Rhône-Alpes, France

Vienne est une ville située dans le sud-est de la France, au confluent du Rhône et de la Gère, en région Auvergne-Rhône-Alpes dans le département de l’Isère. Occupant une place privilégiée au carrefour de plusieurs routes: le Rhône, les Alpes et le Massif Central, le site de la Vienne sur le Rhône, choisi par les allobroge gaulois, est clos par cinq collines, qui offrent un intérêt défensif.

Le cours irrégulier du Rhône menace de terrasses inondables jusqu’au IIe siècle av. Au début de l’Empire (27 av. J.-C. – milieu III siècle, Vienne connaît une urbanisation spectaculaire, avec une parure monumentale qui reflète son rang. Avec une économie diversifiée, la ville se développe hors des murs de la ville, sur la rive gauche du Rhône , au sud et sur la rive droite. A la fin du IIIe siècle et du IVe siècle, la ville repliée en son centre occupe au maximum plus de vingt hectares. Les évêques, puis les archevêques, ont pris le relais des institutions civiles défaillantes Vienne, «ville sainte», voit le clergé affirmer son influence, avec au premier rang les archevêques; les couvents des ordres mendiants se sont ajoutés aux abbayes bénédictines. Un nouveau réseau de pistes étroites est mis en place. Et XIV siècles ,

Avec le boom industriel a commencé au XVIIIe siècle la prospère économie viennoise. Abritant de nombreuses usines dédiées notamment aux activités du textile et de la métallurgie, la ville, desservie par le chemin de fer, s’étend à l’est (Vallée de Gère), au nord (Estressin) et au sud (L’Isle). L’habitat s’étend sur les hauteurs et devient plus dense, en particulier dans l’Estressin et l’Isle. Sur le plateau à l’est de la ville, le quartier de Malissol voit le jour vers 1970. Marqué dès les années 1950 A travers la crise de ses industries, Vienne affirme sa vocation culturelle et touristique, avec Jazz à Vienne depuis 1981 et le Plan Patrimoine, initié en 2005.

L’histoire
Préhistoire
Les premiers hommes sont apparus sur le site de Vienne dès le Néolithique moyen (4700-3400 avant JC). Le premier habitat (foyers et matériau lithique) a en effet été découvert en 1920, sur une petite butte cristalline dans le quartier de l’Estressin, près du Rhône: la colline Sainte-Hélène (vers 4000 avant JC). D’autres vestiges sont attestés dans la plaine d’Estressin, sur les terrasses de Charavel, ainsi qu’à Saint-Romain-en-Gal (sépulture contenant un crâne trépan, exposé aujourd’hui au musée des Beaux-Arts et d’archéologie de Vienne). Plus jamais, le site de Vienne n’a été abandonné par l’homme.

Les périodes suivantes ont fourni des preuves archéologiques particulièrement abondantes, principalement l’âge du bronze (2000-800 avant JC), des découvertes de haches, d’épées, de couteaux, de céramiques témoignent de la grande importance du site. de Vienne, probablement un carrefour commercial majeur sur les routes du couloir du Rhône et de l’axe entre les Alpes et le Massif Central, a été retrouvé le fameux char de procession de La Côte-Saint-André, exposé aujourd’hui au musée gallo-romain de Fourvière , il est probable que saint Mamert aurait pu s’en inspirer pour organiser les rogations.

Antiquité
Les Celtes arrivent sur le territoire dont une de ces tribus, les Allobroges (les gens venus d’ailleurs) vers le V siècle avant JC. AD Le territoire contrôlé par cette tribu dont la capitale est Vienne, s’étendra de Genève au Mont Pilat, en passant par Cularo (future ville de Grenoble).

Les auteurs antiques, pris par des chroniqueurs médiévaux croient qu’à la suite d’une famine majeure (comme Stéphane de Byzance dans ses ethnies au VI siècle), les Crétois migrent en grand nombre dans la ville crétoise de Viannos et fondent la nouvelle ville de Viánnos qui deviendra plus tard la ville romaine ville de Vienne. Un auteur affirmant même que ces Crétois seraient venus en Gaule au retour d’Idomène de la guerre de Troie. Mais nous savons aujourd’hui que ces interprétations fantaisistes proviennent souvent de l’étymologie populaire.

Sa situation décentrée sur ce territoire, qui pourrait apparaître comme un inconvénient, est compensée par l’importance des voies de communication: le point de rencontre des routes menant aux cols des Alpes et le cœur du Massif Central, la capitale des Allobroges est également situé sur l’axe Rhône. Sur le site occupé, à l’époque romaine, par le sanctuaire de Cybèle, vous permet de découvrir des vestiges des premiers temps allobroges.

Cet habitat gaulois comprend tout d’abord un double oppidum, constitué des collines de Pipet et de Sainte-Blandine déterrées dans les années 1950., Confirme l’importance de ce site urbain: les objets du quotidien (ustensiles de cuisine, outils, broches, etirons) côtoient des objets prestigieux. importés d’Italie (plats en bronze, objets liés au service du vin). C’est sur ces collines que les Viennois se sont réfugiés en cas de danger. Mais l’établissement gaulois s’étend également en dessous de Pipet, sur un plan incliné formé par l’ancien cône de rejet de la Gère et qui se dirige vers le Rhône. C’est l’habitat permanent révélé par les fouilles du sanctuaire de Cybèle.

Vienne est aussi un port et, à ce titre, depuis plusieurs siècles, elle fait commerce avec Marseille, le monde grec et avec l’Italie.

Au I siècle, Strabon, déjà appelée Vienne, la capitale des Allobroges. La puissance de Rome s’est manifestée en Gaule. A l’appel de Marseille, les Romains traversent les Alpes en 125 avant JC. AD et détruit la capitale du peuple Salyens, Entremont, près d’Aix-en-Provence. Les chefs Salyan se réfugient alors parmi les Allobroges. Ils refusent de remettre leurs hôtes aux Romains. C’est la guerre. L’armée romaine remonte le Rhône. Sans attendre les Arvernes, dont ils étaient alliés, les Allobroges s’engagent au combat, à proximité du confluent du Rhône et de la Sorgue. Ils ont été écrasés, laissant 20 000 à eux et 3 000 prisonniers sur le champ de bataille. Quelques mois plus tard, cette fois avec les Avernes, ils sont de nouveau vaincus par les troupes romaines au confluent du Rhône et de l’Isère.

En conséquence, la ville allobroge perd toute liberté et est soumise à l’impôt qu’elle doit à Rome en tant que vaincue. Cette taxe est très lourde, d’autant plus qu’elle est louée à des sociétés publiques, soutenues par les gouverneurs qui en profitent pour faire d’énormes fortunes sur le dos des provinciaux. Déjà testé par les invasions des Cimbres et des Teutons, en 107 avant JC. AD – 102 avant JC. AD, le rebelle des Allobroges. L’envoi de deux délégations à Rome n’a abouti à aucun résultat. Donc, en 62 avant JC. AD, Catugnatos, « leader de la nation entière », implique les Allobroges dans la révolte. Pendant deux ans, il a résisté aux légions romaines. Mais la puissance de Rome est trop forte. En 61 av.J.-C., le proconsul Pomptinus s’empare de Solonion, qui met fin à la guerre. Vienne est mentionnée dans la guerre des Gaules (58-52) de la plume de Jules César.

Période romaine
Les Allobroges ont également joué un rôle décisif dans l’histoire de Rome, en fait lors de la conjuration de Catiline qui est un complot politique visant à prendre le pouvoir à Rome en 63 av. AD par le sénateur Lucius Sergius Catilina. Les Allobroges, venus à Rome pour se plaindre des conditions économiques de leur province et de l’avidité de leurs magistrats, rencontrent les conspirateurs, qui tirent à tous les cylindres, tentent de rallier tous les mécontents, même les Gaulois. Les Allobroges hésitent de quel côté prendre, puis se rallient au pouvoir en place. Sur l’incitation à Cicéron, ils obtiennent des informations précieuses des conspirateurs. Ils exigent même une lettre d’intention signée des conspirateurs, qui deviennent sans méfiance dans le piège. Interceptés à leur départ de Rome, les Allobroges remirent cette lettre au Sénat. Le Sénat n’a alors plus qu’à choisir les partisans du coup d’État.

Pendant la guerre des Gaules, Vienne était fidèle à Jules César. De plus, c’est à Vienne qu’il met en place un corps de cavalerie de renfort. Ainsi, après la guerre, certains Allobroges sont récompensés. Vers 45 avant JC, Tiberius Claudius Nero, père du futur empereur Tibère, aurait installé à Vienne d’anciens soldats de troupes auxiliaires, mais pour une courte période, depuis le lendemain de l’assassinat du dictateur en 44 avant JC. J.-C., ils sont expulsés et vont s’installer dans le nord, au confluent du Rhône et de la Saône où, l’année suivante, Lucius Munatius Plancus fonda pour eux la colonie de Lugdunum. Peu de conséquences pour Vienne.

Les origines de la colonie romaine de Vienne sont connues de manière fragmentaire et ont fait l’objet de diverses hypothèses. On a longtemps cru que Vienne était promue dès 40 av. AD, colonie latine de Jules César sous le nom de Colonia Julia Viennensis. Selon cette hypothèse, c’était en 44 avant JC. BC, qu’une révolte gauloise a chassé les Romains de Vienne qui ont fondé une autre colonie à proximité, à Lugdunum. Octave aurait alors réinstallé une colonie à Vienne. On présume plutôt aujourd’hui que les Romains ont été chassés de Vienne en -62 lors de la révolte des Catugnatos. Ce n’est donc que sous Octave que la ville aurait reçu, comme Nîmes, le statut de colonie latine.

Vienne devient rapidement un important centre d’échanges et d’échanges avec la Méditerranée, comme en témoignent les vastes entrepôts découverts à Saint-Romain-en-Gal. Il s’étend ensuite des deux côtés du Rhône.

Le poète Martial cite Vienne dans une de ses épigrammes qu’il décrit comme Vienne la Belle: « … inter delicias pulchra Vienna suas … ».

En 48, dans son discours au Sénat, reproduit par la Table claudienne (exposée au musée gallo-romain de Fourvière), l’empereur Claude mentionne: «ornatissima ecce colonia valentissimaque Viennensium» (la très puissante colonie des Viennois, richement décorée ).

Elle obtient le privilège impérial d’être entourée d’un mur du I siècle après JC. BC Le mur mesure 7,2 km de long, le plus long de Gaule; le domaine clos, 250 ha également dans l’une des plus grandes villes des provinces gauloises. Entre 35 et 41, il a été promu au statut de colonie romaine, probablement par Caligula. C’était un centre important à l’époque romaine, en concurrence avec son voisin Lugdunum (Lyon). Sa parure monumentale construite sur des terrasses successives surplombant le Rhône était impressionnante et de nombreux vestiges en témoignent: Temple d’Auguste et de Livie, arcades du forum, théâtre et odeon, hippodrome, murs, thermes sont encore partiellement ou totalement en élévation.

De nombreuses découvertes et fouilles archéologiques depuis le XVIe siècle offrent l’image d’une ville riche et puissante: monnaies (As de Vienne, Dupondius …), nombreuses mosaïques, fresques, marbres (statues, colonnes …), vaisselle en terre cuite , Vienne se distingue par une production de céramiques fines de tradition italique et de vases de tradition celtique avec une production qui atteint un rythme presque industriel avec de nombreux ateliers, ainsi que le travail du plomb par produit de l’extraction de l’argent, est attesté par plus de 70 signatures de plombiers qui apparaissent notamment sur les canalisations, les archéologues supposent que les mines de plomb locales intensément exploitées au 19ème siècle l’étaient déjà pendant l’antiquité, le mobilier… Le site archéologique de Saint-Romain-en-Gal, l’un des quartiers de la cité antique qui s’étendait sur les deux rives du Rhône,témoigne de cette richesse.

Vienne est aussi la ville où une colonie juive apparaît pour la première fois en Gaule, et où Hérode Archelaus, ethnarque de Judée a été exilé en l’an 6 de notre ère.

Decimus Valerius Asiaticus, connu sous le nom d’Asiaticus le Viennois de gens Valerii, est un sénateur romain, consul deux fois, en 35 et 46, et possède « les jardins de Lucullus », terrain où se trouve aujourd’hui la villa des Médicis. à Rome. Son fils, en 70 ans, Marcus Julius Vestinus Atticus en 65, la famille Bellici a vu quatre membres de sa famille accéder au consulat, en 68, 125, 143 et 148; enfin, les Pompéi Vopisci avec Lucius Pompéius Vopiscus en 69. Vienne était de loin la ville de Narbonnaise la plus représentée puisque nous avons pu identifier 18 consulats exercés par des sénateurs ou des notables viennois. Vienne et sa province ont influencé le sort des élections des empereurs; le premier usage qu’ils firent de leur pouvoir fut contre Néron, qui avait fait mettre à mort Vestinus Atticus, un de leurs concitoyens. Cette révolte a amené Galba sur le trône impérial, qui augmentaient leurs privilèges et les comblaient de grâces et d’avantages. L’historien romain Tacite témoigne de la richesse de Vienne en évoquant: «l’or des Viennois».

Dans le Bas Empire, le rôle de Vienne s’affirme: capitale du diocèse viennois, elle reçoit la visite de plusieurs empereurs. En 177, le diacre Sanctus de Vienne est martyrisé avec les martyrs de Lyon, première mention du christianisme viennois. En 297, Dioclétien plaça à Vienne la capitale, non seulement d’une province, mais aussi d’un diocèse englobant tout le pôle sud.

La Viennoise (Viennensis, en latin), province consulaire. Il couvre la partie ouest du Dauphiné et de la Provence plus le Comtat Venaissin. Ses principaux peuples sont les Allobroges, les Cavares, les Helviens, les Segovellaunes, les Tricastins et les Voconces; sa capitale est VIENNE (Vienne). Il comprend quatorze villes: celle de la capitale, mais aussi Genava (Genève), Cularo (Gratianopolis Grenoble), Valentia (Valence), Dea Augusta Vocontiorum (Die), Alba Helviorum (Alba-la-Romaine), Augusta Tricastinorum (Saint- Paul-Trois-Châteaux), Vasio voncontiorum (Vaison-la-Romaine), Arausio (Orange), Carpentoracte (Carpentras), Avenio (Avignon), Cabellio (Cavaillon), Arelate (Arles) et Massalia (Marseille).

Le Viennois était parfois appelé le premier Viennois (Viennensis prima); Viennois seconde (Viennensis secunda); Tiers viennois (Viennensis terta); les Alpes-Maritimes, quatrième viennois (Viennensis quarta).

Au v siècle, le Viennois est divisé en deux provinces:
le premier viennois (Viennensis prima), avec Vienne comme capitale et les autres villes suivantes: Genava, Gratianopolis, Valentia, Dea Augusta Vocontiorum, Viviers et Saint-Jean-de-Maurienne;
la deuxième viennoise (Viennensis secunda), avec Arelate pour capitale et les autres villes suivantes: Augusta Tricastinorum, Vasio voncontiorum, Arausio, Carpentoracte, Avenio, Cabellio, Arelate, Massalia et Telo Martius (Toulon)

La Province, provincia viennensis comprenait en plus des territoires de l’ancienne colonie, son diocèse dioecesis viennensis, s’étendait des Alpes à l’Océan en passant par les Alpes Maritimes, toute l’ancienne Narbonnaise et toute l’ancienne Aquitaine.

Au IVe siècle, Constantin je suis resté temporairement à Vienne. Valentinien II y a trouvé la mort dans son palais. Au V siècle, Vienne était une fabrique impériale de tissus de lin et de chanvre, dirigée par un procureur linyfii une inscription nous dit que Vienne avait ses fabricants sayons travaillant la laine, SAGARIUS ROMANENSIS d’épitaphes, façonnés Disons-les à la mode romaine, comme on dirait en La mode parisienne. Vienne était également la résidence du préfet de la flotte du Rhône, praefectus classis fluminis Rhodani.

Dotée d’un évêque au moins en 314, elle devient une importante métropole religieuse. Les rogations ont été introduites par l’évêque de Vienne, Saint Mamert en 474, à cette époque, les rogations ont pris la place, dans le calendrier, de la fête romaine de robigalia. Jusqu’au début du XXe siècle, les processions étaient organisées en sentiers traversant les champs dans tous les pays catholiques.

En 2017, lors de travaux de construction, un site de 7000 m2 a été mis à jour, réparti entre Vienne, Saint-Romain-en-Gal et Sainte-Colombe, comprenant des espaces publics, des maisons de luxe, des boutiques et des commerces. ‘artisans et entrepôts de marchandises, correspondant à une ancienne place de marché de 4500 m avec une fontaine monumentale en son centre. Un premier incendie aurait contraint les habitants à quitter les lieux. Abandonné au III siècle, le site subit un second incendie et transformé en grenier surélevé, devenant finalement une nécropole au Moyen Âge, avec soixante sépultures, matériel militaire, cotte de mailles, épée sont découverts, ainsi que de très nombreuses mosaïques, et hypocauste , qualifiera le site du petit Pompéi par des journalistes.

Moyen Âge
Vienne, au Moyen Âge, est devenue une ville de grande importance, proche des centres de pouvoir, des grands courants commerciaux et a été impliquée par les grands conflits qui secouent les grandes puissances. Au Haut Moyen Âge, les Radhanites animaient le commerce international et faisaient de Vienne l’un de leurs importants centres de commerce.

Haut Moyen Âge
En l’an 500, Vienne se retrouve mêlée à un conflit fratricide de pouvoir, Gondebaud instigateur de la mort de ses frères Godomar et Chilpéric (père de Clotilde), souhaite que Godégisile son frère, lui rende la ville fortifiée qu’il occupe en suivant un complot que ce dernier avait fomenté avec le soutien de Clovis et qui visait à l’éliminer. Gondebaud vint assiéger Vienne et réussit à s’en emparer grâce à un stratagème que nous rapporta Grégoire de Tours: «Quand la nourriture commença à manquer parmi les gens du commun, Godegisel craignit que la famine ne s’étende à lui, si les petits gens avaient été expulsés de la ville. Ce qui a été fait; on expulsa, entre autres, l’artisan qui était chargé de l’entretien de l’aqueduc, irrité d’avoir été chassé de la ville, il se rendit à Gondebaud, et lui a dit comment il pouvait faire irruption dans la ville en passant par un aqueduc. Guidé par l’artisan, les troupes entrent et s’emparent de la ville, et Godegisel est tué ».

Le rôle politique de Vienne s’est poursuivi après la fin de l’Empire: l’évêque de Vienne Avit (490-525) qui a prêché une homélie lors du baptême catholique de Lenteildis (Lantechild) sœur de Clovis, a pu contribuer à la conversion de Clotilde ( nièce de Gondebaud qui vivait avec lui), il a participé à la conversion de Clovis qu’il félicite pour son baptême; il convertit Sigismond, fils du roi de Burgondie Gondebaud. Il promeut la fondation de Saint-Maurice d’Agaune (en Suisse), il convoque en 517 le Conseil d’Epaone.

L’évêque Pantagathe (mort en 540) est en quête de plus de rois burgondes. Le Sénat de Vienne est mentionné jusqu’au VIIe siècle. Vienne reste un centre d’enseignement classique, ce qui a valu à Mgr Didier (596 – 607) d’être rappelé à l’ordre par le pape Grégoire le Grand. Bede (Codex Amiatinus) raconte que Benoît Biscop s’est rendu cinq fois à Rome pour acheter un nombre considérable de livres en 674, et a laissé ses précieux manuscrits en entrepôt temporaire à Vienne.

Vers 730, la ville est attaquée par les Sarrasins, qui pillent la vallée du Rhône. Il retrouve un rôle de premier plan lorsque l’empire carolingien se rompt. En 844, Gérard II de Paris (frère de l’empereur Lothaire Ier) reçoit le duché de Lyon qui comprend le comté de Vienne et de Lyon pour assurer le commandement militaire et repousser les raids des Sarrasins encore présents en 842 dans la région d’Arles. En août 869, à la mort de Lothaire II de Lotharingie et à la suite du traité de Meerssen qui organisa sa succession, Charles le Chauve négocia avec son demi-frère Louis II l’Allemand et obtint le comté de Lyon et celui de Vienne. Girart II, qui avait été nommé régent du duché et du comté, refusa cette division et se révolta contre Charles le Chauve qui lui avait déjà pris le comté de Paris.

Dès lors, le roi de Francie occidentale marcha rapidement avec son armée sur Lyon qui ne résiste pas, puis sur Vienne, dont la défense est conduite par Berthe, la femme de Girart. La ville fortifiée a résisté pendant plusieurs mois, mais les troupes ont dévasté la campagne. Girart accourt et demande une capitulation honorable. Cette demande est acceptée et Girart cède alors Vienne à Charles le Chauve qui en prend possession la veille de Noël en 870.

Une chanson de geste composée par Bertrand de Bar-sur-Aube intitulée « Girart de Vienne » raconte ce conflit de façon romantique dans un combat entre Roland et Olivier, histoire qui sera reprise par Victor Hugoin son roman intitulé La Légende des siècles : Olivier dit: «Écoute, j’ai ma sœur, la belle Aude au bras blanc, épouse le pardieu! Ça ne me dérange pas, dit Roland. Et maintenant buvons, car les affaires étaient chaudes ». Charles le Chauve intègre alors les Lyonnais et les Viennois dans son royaume, et en janvier 871, il nomme Boson (son beau-frère), gouverneur du Lyonnais et du Viennois, poste occupé jusque-là par Girart.

Profitant de l’affaiblissement du pouvoir impérial boson, il est élu roi de Provence en 879 sous le titre de boson V de Provence et établit sa capitale à Vienne. Cependant, il a commencé une guerre avec les empereurs successifs et Vienne a été assiégée à plusieurs reprises. Le siège à la fin de 880 par les troupes de l’alliance des rois carolingiens Charles III le Gros, Louis III de France et Carloman II de France est défendu avec succès par Ermengarde, l’épouse du roi Boson. Après des assauts répétés et furieux mais inutiles, les trois monarques résolurent de transformer le siège en un blocus. Ce blocus dura jusqu’en 882, après quoi la ville fut contrainte d’ouvrir ses portes. Les troupes de Charles III le Gros, nouvellement élu empereur germanique occidental, s’emparent de la ville qui est pillée et incendiée.

Le 11 janvier 887, il mourut à Vienne, et fut inhumé dans la cathédrale Saint-Maurice. Son épouse Ermengarde, fille de Louis II le Jeune, est nommée régente du royaume de Provence avec l’aide de Richard le juge, frère de Boson. Louis III l’Aveugle, fils de Boson et d’Ermengarde, fut élu et couronné roi d’Italie le 5 octobre 900, puis empereur d’Occident de février 901 à juillet 905, aveuglé, il retourna à Vienne sa capitale d’où il régna sur le royaume de Provence jusqu’en 911. Vienne est alors restée la capitale du Dauphiné, capitale du royaume de Provence, depuis 882 capitale du royaume de Francie occidentale, et de 933 à 1032 capitale du royaume d’Arles. Le royaume formé par son père, s’étend de la mer Méditerranée à la Franche-Comté,

L’importance de l’Église, minée par les invasions arabes et les pillages majestueux, s’est retrouvée au cours des IX et X siècles. Mgr Adon (859-875) est une grande figure de cette période: il écrit une chronique, la vie des saints, une martyrologie … Des domaines sont rendus à l’Église, d’autres lui sont donnés, les églises Saint-Pierre et Saint -André-le-Bas sont confiés à des chanoines, puis retrouvent leur état monastique au XXe siècle. Au début du siècle suivant, le monastère féminin de l’abbaye Saint-André-le-Haut est restauré. L’actuelle église paroissiale de Saint-Romain-en-Gal a été reconstruite au X siècle.

Moyen Âge tardif
Il y avait des moulins à eau anciens pour broyer, battre, utiliser la force motrice des eaux des rivières. En 1031, le roi Rodolphe III a donné trois moulins situés vers l’actuelle place de l’Affuterie à l’abbaye de Saint André le Haut, en 1104 est rapporté la donation des moulins Turitet par Gui de Bourgogne au prieuré de Saint Ruf à Saint Martin . Les activités industrielles se développent: maroquinerie, maroquinerie, forgeage …

En 1023, par le traité d’Orbe, le dernier roi de Bourgogne Rodolphe III, donne à l’archevêque Burchard II le comté de Vienne et les droits qui y sont attachés. Cet acte renforce le pouvoir temporel des évêques de Vienne qui restent seigneurs de la ville, et qui l’érigent en principautés ecclésiastiques, directement dépendantes de l’empereur du Saint Empire romain, jusqu’en 1450, date à laquelle la ville fut rattachée. et le comté de Vienne dans le royaume de France. En octobre 1111 à l’instigation du pape Pascal II, l’archevêque Gui de Bourgogne réunit à Vienne un concile, ayant pour objet l’excommunication de l’empereur Henri V qui, le 13 avril 1111, avait contraint le pape à lui accorder les investitures laïques.

En 1118, à la mort de Pascal II, qui avait prêché la croisade, Gélase II fut élu pape en cachette par un petit groupe d’évêque, mais ce choix ne convenait pas à l’empereur allemand Henri V, qui courut à Rome et élit Grégoire. VIII. Gelase II est chassé de Rome, il excommunie son rival. Dans les premiers jours de janvier 1119, le pape Gelase II tient un concile à Vienne, puis il se rend à Cluny où il meurt de pleurésie le 29 janvier 1119. Le 2 février 1119, Gui de Bourgogne, ancien archevêque de Vienne (1088 à 1119), a été élu pape et prend le nom de Callistus II (1119-1124). En juin 1120, il jette l’anathème sur l’empereur, parvient à rentrer à Rome et s’empare de Grégoire VIII, qu’il décrit comme des antipapes, et il l’humilie publiquement en l’emmenant faire un tour à Rome à dos de chameau., Le visage tourné vers le queue,

Grégoire VIII est enfermé dans un monastère où il mourut quelques années plus tard. Calixte II confirme à l’église de Vienne son rang archiépiscopal et sa juridiction sur six évêchés suffragants, c’est-à-dire dépendant de Vienne: Genève, Grenoble, Valence, Die, Viviers et Maurienne. Il lui donne aussi celui de Primat des Primats de Gaule, avec la primauté sur six archevêchés: Bourges, Bordeaux, Auch, Narbonne, Aix et Embrun. Son rang d’archchancelier du palais sacré de Bourgogne lui est confirmé par une bulle d’or de 1157 de l’empereur Frédéric Barberousse. Les arcades principales de la nef de la cathédrale témoignent de la puissance de l’archevêque dans la première moitié du XII siècle.

Les XI et XII siècles sont pour les autres établissements religieux de la ville une période prospère. L’église Saint-André-le-Bas est réaménagée et dotée de voûtes; le cloître du même monastère est reconstruit. A Saint-Pierre, de grandes arcades divisent la nef en trois bas-côtés; le clocher-porche est haut. Le prieuré Notre-Dame-de-l’Isle, de la congrégation des chanoines de Saint-Ruf, est reconstruit. La richesse de la ville est également visible dans le décor de la galerie sculptée située au troisième niveau d’une maison de la rue des Clercs. La communauté juive, réunie autour de Saint-André-le-Bas, est florissante.

Le XIIIe siècle a été marqué par la personnalité de l’archevêque Jean de Bernin (1217 – 1266). Il reconstruisit le choeur de la cathédrale, enleva les tombes des rois de Bourgogne (le roi Boson, Ermengarde veuve du roi Rodolphe, et celle de Mathilde épouse du roi Conrad) pour construire les chapelles Notre-Dame, Saint-Jean, de Saint Maurice & des Maccabées (détruit en 1804 et 1805). Le mercredi 19 avril 1251, le pape Innocent IV accompagna les cardinaux et la curie romaine et l’archevêque élu de Lyon, Philippe Ier de Savoie, l’ancien doyen de Vienne vint à Vienne, le lendemain le pape consacra la cathédrale sous le titre de Saint Maurice et l’enrichit d’indulgences perpétuelles. Jean de Bernin possédait: le Château de la Bâtie, l’Hôtel-Dieu du pont sur le Rhône, ainsi qu’une chapelle surmontée d’une croix (le surpoids a provoqué la chute d’un pieu du pont) à construire. libertés aux citoyens de Vienne qui élisent désormais les consuls. Le livre de la chaîne qui enregistre ces libertés est maintenant conservé aux Archives municipales de Vienne. Cependant, en 1253, Jean du Bernin légat du pape Grégoire IX, favorisa des mesures discriminatoires contre les habitants de la province de confession juive.

A cette époque, un autre acteur politique apparaît: le chapitre de la cathédrale, composé de chanoines, devient une entité distincte de l’archevêché. Il a participé à des conflits qui ont également inclus les dauphins et les comtes de Savoie. Les nouvelles commandes totalisent: les franciscains à Sainte-Colombe au début du XIIIe siècle, et l’Antonin aux portes de Lyon à la fin du même siècle. En 1274 lors du concile de Lyon, le pape Grégoire X, se rend à Vienne et consacre Pierre II de Tarentaise comme archevêque de Lyon (élu pape deux ans plus tard en 1276 sous le nom d’Innocent V). En 1289, le conseil provincial de Vienne a eu lieu et l’archevêque Guillaume de Livron a imposé le port infâme de la rouelle cousue sur les vêtements des juifs viennois.

Le début du XIVe siècle est marqué par le Conseil de Vienne de 1311 – 1312. Les personnalités les plus influentes de toute l’Europe: cardinaux et évêques, légats, réunis à Vienne, autour du pape Clément V et du roi de France Philippe le Bel accompagnés par ses fils. L’assemblée proclame la dissolution de l’Ordre du Temple et la confiscation des biens des Templiers (décrétales: les « Clémentines »), ce seront les débuts de l’histoire des « Rois Maudits ». La création de l’ordre militaire: la milice des Pauvres Chevaliers du Christ et du Temple de Salomon, précurseur de l’Ordre du Temple, se forma en 1118 lors de la querelle des investitures sous l’œil bienveillant de l’archevêque Gui de Bourgogne de Vienne, élu pape quelques mois plus tard, et c’est de nouveau à Vienne que l’ordre fut abrogé par Clément V qui avait voulu aussi être couronné à Vienne comme son lointain prédécesseur, le pape Calixte II. Mais Philippe le Bel avait préféré Lyon et le nouveau Pape s’était conformé.

Devant l’opulence de Vienne, le roi Philippe le Bel annexa Sainte-Colombe à son royaume et fit construire la Tour des Valois en 1336, qui contrôlait la sortie du pont. En 1312, l’attachement de Lyon au royaume de France est enregistré au Conseil de Vienne par l’acceptation par l’archevêque Pierre de Savoie du traité de Vienne.

Le dynamisme de Vienne marqué par l’installation des dominicains et des carmélites (fin XIV siècle) est ravagé par les difficultés des XIV et XV siècles, famine, peste, dévastation de l’arrière-pays par les bandes armées de la guerre de Cent Ans, transport de la Le Dauphiné de Viennois à la France le 30 mars 1349, par le traité des Romains, où le Dauphin Humbert II vend ses domaines (sauf Vienne) au roi de France Philippe VI de Valois (La cérémonie officielle a lieu à Lyon Place des Jacobins sur 16 juillet 1349). Humbert II fit ensuite une brillante carrière dans le nord de la France. Comme le roi l’avait promis lors de son séjour à Sainte-Colombe, en 1343 par lettres patentes datées d’août de la même année, désormais lui et ses successeurs auxquels appartenait le Dauphiné s’appelleront Dauphin de Viennois.

La ville, qui relève encore du Saint Empire Romain, est entourée par le Royaume de France. Enfin, l’archevêque reconnaît l’autorité royale en 1450 (par le traité de Moras), mettant fin de facto à l’indépendance de la ville. En 1432, Vienne sera personnifiée dans un poème de galanterie chevaleresque, écrit par Pierre de La Cépède sous les traits de la fille du Dauphin de Viennois, qui tentera de résister à la convoitise passionnée de Paris, Il s’agit de l ‘ »Histoire de le très vaillant chevalier Paris et de la belle Vienne ».

Cette période est également une période de grande prospérité économique pour la ville. En effet, le denier de Saint-Maurice, monnaie officielle frappée à Vienne, est présent du diocèse de Langres à celui de Montpellier en passant par ceux de Genève et d’Arles. Il n’est pas seulement constitué de liquidités, mais d’un système de comptes basé sur les deniers viennois contre lesquels s’alignent les différentes monnaies réelles. Cette puissance de la monnaie s’explique par une grande richesse économique due à une prospérité du commerce.

La ville de Vienne compte deux foires créées en 1416 par l’empereur Sigismond lors de sa visite à Vienne, l’une commence le lendemain de l’ascension, l’autre le lendemain de la Saint-André (30 novembre). En 1486, Charles VIII concède deux autres foires gratuites perpétuelles: la première qui commence le 15 mars, la seconde qui s’ouvre le 15 octobre. Il y a aussi celui du Dauphin qui débute le 11 novembre (foire de Saint-Martin), et celui de l’archevêque en juin.

La balance commerciale viennoise semble être largement excédentaire. Le fleuve dans ce dynamisme joue également un rôle prépondérant. La ville reçoit à travers le Rhône, du bois et de la pierre, des poissons de Saône, et des tonnes de toiles, des meules de Bourgogne, et surtout du sel de Camargue qu’elle redistribue grâce à son grenier dans le Bas Dauphiné. Il concentre et revend, aux sudistes du blé (une indication de l’importance de ce trafic, le setier viennois équivaut à la grosse summée d’Avignon), des voiliers (mâts) et de longues antennes (verges) provenant des forêts de Pilat. Les bateliers viennois s’occupent de la marchandise dans leur sapin, et à la pelle les pèlerins en route vers Saint-Gilles, Arles ou Saint-Jacques;

Le 18 juin 1403, une papeterie est implantée sur la rivière Gère, puis deux autres en 1438 et en 1447, la croissance très rapide de l’imprimerie provoque une explosion de la production, car la proximité de Lyon, véritable capitale de l’imprimerie avec Paris et Venise, consomme une énorme quantité de papier, et celle produite à Vienne est d’excellente qualité. A partir de 1478 Johannes Solidi (Bâle) L’imprimeur typographique introduit l’imprimerie à Vienne, il est suivi en 1481 par Eberhardt Frommolt (Bâle) et Pierre Schenck en 1483, ils produisent des Incunables.

L’utilisation des eaux de la Gère pour des activités artisanales est documentée depuis l’Antiquité. Au Moyen Âge, de nombreux moulins étaient exploités pour la fabrication de papier, des martinets actionnés par l’action motrice de l’eau étaient utilisés pour battre le fer et Vienne devint un centre de fabrication d’épées renommées. Dans la Chanson de Roland (v. 997), après avoir lacé les bons casques de Saragosse sur leurs têtes, les païens ceinturent «les espérances de l’acier de Viane». – Dans Girart de Viane (cf. Hist. Litt. De la France, t. XXII, p. 457), on cherche Olivier, dont l’arme a été cassée par Durandal, une autre bonne lame; Joachim, le bon juif, courra vers son étal et revint rapidement lui en apporta un autre: Hauteclaire.

Selon l’historien Claude Charvet, une fabrique d’épées existait déjà en 1316 (un moulin loué à Etienne de l’Oeuvre). Ce quartier artisanal repart avec l’installation par le Dauphin Louis, futur roi Louis XI, d’une fabrique d’armes. Selon sa volonté, le 13 janvier 1452, Huguet de Montaigu (Angers) Sommelier d’armes (officier de la maison du roi qui est chargé des armes propres au roi ou aux princes), s’installe au moulin de la Motte, pour forger l’épée lames et armures (faulx et harnais). Le Dauphin Charleshad par lettres patentes, donné à Vienne le 9 février 1420, institua les deux premières foires de Lyon, et c’est aussi dans cette ville, que seront vendues les lames d’épées et de poignards. Les forges seront en activité le long des rives de la Gère,

Le 5 août 1524 par lettres patentes, le roi François Ier confère au viennois François Moleyron le statut de privilège prestigieux Maître faussaire ordinaire des épées, et lui impose une marque spécifique (un bâton taillé par trois barres transversales qui unissent deux cercles) «Souhaitons et nous plaidons, »déclare le roi,« que personne d’autre ne peut le forger à ladite marque; et afin qu’il puisse être plus curieux et triste au sujet du bon et loyal faire et exercer ledit art et habileté de forger des espérances, nous lui avons accordé et lui accordons avec notre grâce spéciale … qu’il soit quicte et exempt, son la vie dure de tous les aydes, tailles, impositions, prêts et autres subventions non précisées « Selon la légende, l’épée du chevalier Bayard, aurait été plongée dans la poignée.

En 1534, François Rabelais dans son roman intitulé: Gargantuabook 1, chapitre 46 écrit: «Ainsi dit Grandgousier (à Toucquedillon), retourne vers ton roi, et que Dieu soit avec toi. Puis lui a donné une belle épée de Vienne, avec le fourreau d’or fait de belles vignettes d’orfèvre …, cadeau honorable ». En 1553, Antoine Chastel (Pierre Antoine Chataldo), faussaire d’épées, exploite à Pont Evéque le martinet de l’Oeuvre, qui appartenait à Guy de Maugiron. Son fils Laurent de Maugiron, était proche du roi François Ier, il fit carrière dans les armes comme capitaine de l’armée royale dans les guerres contre l’Espagne, il fut également lieutenant général du Dauphiné et gouverneur de Vienne. L’archevêque de Vienne Charles de Marillac, pendant un temps, fut un favori des plus intimes du roi François Ier, qui était membre du Conseil privé.

Les temps modernes, de la Renaissance au XVIIIe siècle
La fin du XV siècle et la première moitié du XVI siècle ont été marquées par un renouveau de la ville, de nombreux hôtels particuliers ont été construits, la cathédrale a été achevée, des aménagements sont apportés à l’église Saint-Pierre.

Le 30 novembre 1512, les consuls font venir un salpêtre (fabricant de poudre explosive). Par lettre du 8 janvier 1537, le roi François Ier porte commission à la ville de Vienne, pour fournir de la poudre noire. Le 3 avril 1538, le roi réclame à nouveau soixante quintaux de salpêtre de la ville. Le 22 août 1544, les consuls livrent 10 659 livres (4,8 t) de salpêtre pour le compte du roi. Le roi Henri II adressa une lettre aux consuls le 5 octobre 1557 pour la fabrication de salpêtre dans la ville. Le 11 septembre 1581, 11 800 livres (5,3 t) de poudre à canon sont amenées à Lyon.

Le commerce est en plein essor, et de nombreux artifices se construisent sur la Gère: moulins à blé, martinets pour façonner le cuivre et battre le fer, batteur de chanvre, tôle plus pleine …

En septembre 1515, 5 papeteries sont dénombrées, avec un total de 18 roues, et en 1518, un nouvel appareil à 2 roues est construit. Ces papeteries constituent la première industrialisation car le processus de transformation est très élaboré et standardisé et les quantités de production sont importantes.

L’humanisme de la Renaissance est prépondérant à Vienne, avec la présence du médecin et correcteur d’épreuves Michel Servet: découverte de la petite circulation du sang (pulmonaire) et remise en cause du sens des textes sacrés. Jules Michelet, l’un des historiens les plus éminents du XIXe siècle a écrit: «Quel est le XVIe siècle le dominant? La découverte de l’arbre de vie, du grand mystère humain. Il s’ouvre par Servet, qui retrouve la circulation pulmonaire. . Ainsi s’élève sur ses trois fondations la tour colossale de la Renaissance, par Copernic, Paracelse et Servet. Comment s’étonner de l’immense joie de celui qui est le premier à éprouver la grandeur du mouvement? ». L’intertextualité est le sang circulation, sens du mouvement, flux d’idées par l’impression.

A la suite de la première grève ouvrière enregistrée dans l’histoire: Le « grand tric » du 25 avril 1539, de prestigieux imprimeurs lyonnais, diffuseurs de savoir, s’installent à Vienne. Ce fut le cas de Gaspard Trechsel (employeur de Servet à Lyon), Balthazar Arnoullet (en 1551), Guillaume Guéroult, Macé (Mathias) Bonhomme (en 1541). Tous ces imprimeurs ainsi que Michel Servet étaient liés à tout le milieu intellectuel et humaniste de la Renaissance. Les ouvrages de Mathias Bonhomme (imprimeur en 1555 de la première édition des prophéties de Nostradamus) sont également riches en enseignement, car en plus de nous permettre de savoir que l’avocat et juriste Pierre Coustau a vécu un temps à Vienne et qu’il en a été à l’origine d’une innovation par rapport au prototype «Alciatic» pour joindre le droit et la poésie.

Des penseurs éminents, circulant sur le Rhône s’arrêtent à Vienne comme Thomas Platter l’Ancien, ainsi que Nostradamus qui dans son Traité des fardemens et jams, sur les célébrités qu’il était honoré d’y avoir rencontrées: «A Vienne, je n’ai vu aucun personnage digne de une collaudation supplémentaire; l’un d’entre eux était Hiéronymus, un homme digne d’éloges, et Franciscus Marins, un jeune homme de bonne foi. Devant nous, nous n’avons que Francisons Valeriola pour sa singulière humanité, pour sa prompte connaissance et sa mémoire tenace … Je ne sais pas si le soleil, à trente lieues autour, voit un homme plus savant que lui ». Jean Poyet, qui a également imprimé Les Prophéties de Nostradamus à Lyon, installe son atelier à Vienne en 1612.

En 1555, un fabricant de velours lyonnais installe quatre métiers à velours et taffetas à Vienne. Bourgeois de Saint Chamond, Jean Lescot signa le 8 décembre 1557 un accord avec les consuls pour qu’ils puissent installer trois usines de soie, et en échange il s’engagea à employer 600 pauvres de la ville, les moulins cessèrent leur activité dans le fin de l’année 1565. Les guerres de religion frappèrent la ville à deux reprises en 1562 et en 1567 mettant fin à ce dynamisme renouvelé.

Les troupes protestantes du baron des Adrets prennent Vienne. Des dommages importants sont causés aux édifices religieux. La cathédrale Saint Maurice a été l’une des plus maltraitées, son toit recouvert de plomb a été démantelé et fondu, une partie de sa bibliothèque a été pillée (de nombreux livres précieux avaient été éparpillés au collège des jésuites de Tournon), ses archives, ses cloches, le doré la statue en bronze de Saint Maurice qui se trouvait entre les deux clochers a été renversée. La façade ouest de la cathédrale en porte encore les traces: les saints et prophètes qui ornaient les niches sont détruits à l’exception d’une figure du portail de droite dont seule la tête a disparu. Des taxes extraordinaires frappent la ville et la poussent à faire fondre une partie des trésors ecclésiastiques.

Le pouvoir des consuls se renforce progressivement: ils favorisent la création du collège confié aux jésuites au début du XVIIe siècle. Ils obtiennent progressivement la supervision des hôpitaux de la ville. Lorsque le pont sur le Rhône s’est effondré en 1651, ils ont choisi de ne pas le reconstruire, privant les deux rives d’un axe permanent pendant plus de 150 ans. A la fin du XVIIIe siècle, ils s’intéressent également à l’urbanisme et aux fontaines.

La réforme catholique lancée par le concile de Trente (1545-1563) marque la ville. La cathédrale dévastée a été rénovée par les cinq archevêques successifs de la famille Villars (1576-1693). C’est vers 1740 que Michelangelo Slodtz a sculpté un nouveau maître-autel et une tombe pour deux archevêques de Vienne. Les dames du couvent de Saint-André-le-Haut inaugurent un nouveau cloître en 1623 et prononcèrent le vœu de fermeture. L’église collégiale, dédiée à Saint-Louis, a conservé une grande partie de sa décoration du XVIIIe siècle, conforme à l’esprit de Trente. Les bénédictines de Sainte-Colombe sont réformées par leur attachement à la congrégation de Saint-Maur. Le couvent des Cordeliers et celui de l’Ordre de la Visitation du même village sont reconstruits et témoin de l’architecture religieuse des XVII et XVIII siècles. cependant,

La fabrication des épées devint florissante au XVIe siècle, elle dura au XVIIe siècle comme le montre la vue générale de Vienne vers 1680 gravée par Merian Young (Bâle) ou il est inscrit: « Les e- martinets ou se forge les lames d’épées », Puis a progressivement disparu: en 1705, il n’y avait que trois armuriers, quatre ailes et un éperon.

En 1726, François de Blumenstein crée une fonderie d’argent et de plomb pour exploiter les gisements environnants. De même en 1721, la première fabrique de tissus de laine fut créée dans la même vallée. Le XVIIIe siècle et voit le début de l’industrialisation de la ville.

Par un édit royal de septembre 1772, Louis XV, instaure la fonction de lieutenant du prévôt général de la gendarmerie (compagnie de gendarmerie), du département du Dauphiné à la résidence de Vienne.

Révolution française
La Révolution à Vienne accélère les changements qui émergeaient au XVIIIe siècle. L’autorité municipale est confirmée. Grenoble, déjà siège du parlement du Dauphiné depuis le XIV siècle, est devenue préfecture du département de l’Isère aux frais de Vienne qui voulait soit être créée le département de Vienne gère soit être convoquée au département de Lyon, comme le lieu où elle a les plus grandes facilités pour correspondre et les plus fortes raisons de s’engager à l’égard de son entreprise.

La division départementale sépare les deux rives du Rhône. Le conseil général de la ville dans une allocution à la Convention nationale du 18 messidor an III, protesta avec véhémence contre la concentration à Grenoble de toute la vie publique et de tout appareil administratif: «Des représentants de citoyens, pourquoi nos superbes établissements seraient-ils détruits? d’en élever d’autres au sein de Grenoble? … Notre bibliothèque, nos monuments seront-ils renversés ou enlevés pour enrichir nos voisins de nos vestiges? Vienne située au confluent d’une grande rivière, traversée par une rivière dont les eaux sont également propices à la teinture et à la trempe aciers,

Vienne, enfin qui a fourni dix mille pièces de tissu de trente ells aux armées de la République, cuirs, cuivres, armes pendant la loi du Maximum, qui fait de généreux efforts pour extraire les métaux des mines de plomb et qui sont en opération. C’est en vain que nous exagérons les avantages de notre commerce, la fertilité de notre territoire; ces avantages doivent être encouragés et non détruits. Sans instruction, sans cour de justice, sans organe administratif, quelles ressources peuvent avoir le commerce et une population active? Ce serait ramener l’homme à l’état de nature et, loin d’améliorer notre sort par l’effet d’une grande et sublime révolution, nous aurions partagé la fatigue sans en goûter les avantages … ». A partir du 4 brumaire, le conseil général de la commune de Vienne a de nouveau adressé une lettre à la nouvelle Assemblée nationale,

Le poids de l’Église sur la ville continue de diminuer. Les monastères sont supprimés. L’archevêché l’est aussi, malgré le rôle de Mgr Lefranc de Pompignan à l’Assemblée constituante. Il présida d’abord l’assemblée des trois ordres du Dauphiné, avant de s’entraîner aux États généraux de 1789. À Vienne, l’urbanisme reflète ce changement; le palais archiépiscopal ainsi que le cloître de la cathédrale ont été détruits pour ouvrir une place et de nouvelles rues.Les couvents ont été vendus comme bien national: les églises et les bâtiments ont été divisés en appartements (les Antonins, les Carmes, les Dames de Sainte-Colombe, Saint -André-le-Bas, Saint-André-le-Haut …) ou réutilisés par la commune (Notre-Dame-de-la-Vie,. La richesse du patrimoine viennois est relocalisée à Grenoble (antiquités, livres, archives, etc.).

L’esprit révolutionnaire est bon, le Temple de la Raison a succédé aux autres, les arbres de la liberté fleurissent dans tous les quartiers, et les citoyens sont fiers du nom de Commune patriotique, que la convention lui a donné. Là encore, une fabrication de lames de sabre et de baïonnettes est mise en place le long de la rivière gère, et une lettre du Comité de salut public du 18 septembre 1793, prévient les officiers municipaux de l’arrivée d’un commissaire, ayant pour mission d’engager les ouvriers. qui fabriquent des lames de sabre pour la cavalerie. L’organisme municipal répond, disant qu’il existait autrefois à Vienne, une fabrique de lames d’épée réputée pour l’excellence de son calibre, et qu’il y avait aussi une fabrique d’ancres marines, qui a cessé suite à l’effondrement du chemin qui menait au Rhône ou ont les embarqua pour les ports de la Méditerranée,

Les représentants des personnes en mission: Jean-Marie Collot d’Herbois, Albitte et Fouché se sont rendus à Vienne et ont obtenu de Blumenstein, le concessionnaire de mine de plomb, qu’il livrait au département de la guerre 1200 quintaux de plomb par an. Sheets fabrique des pièces de conception aux couleurs nationales bleu, bleu ciel, vert dragon écarlate et blanc, pour habiller les frères d’armes révolutionnaires.

Le citoyen Lara, salpêtre qui possède deux ateliers à Vienne, est mandaté par le Conseil exécutif pour l’extraction de la poudre à canon. Il propose de mettre le plus grand zèle et la plus grande exactitude dans les tâches qui lui sont confiées. Le 21 floréal 1794, ses ateliers seront inspectés par l’agent de district, et à cette date 140 quintaux (14 t) de salpêtre auront déjà été livrés.

Époque contemporaine

Du XIXe siècle à nos jours
Le maire Teyssière Miremont (de 1816 à 1830), l’ancien émigré soutient la restauration, ouvre la Vienne du XIXème siècle. Il construisit une nouvelle halle céréalière en 1823 sur un terrain appartenant à l’archevêché avant la Révolution. Le chevalier de Miremont remet en service une partie de l’aqueduc romain pour l’approvisionnement en eau de la ville. Un nouveau pont a été inauguré en 1829. Il construit également de nouveaux abattoirs. Quelques années plus tard, plusieurs édifices viennois sont inscrits sur la première liste des monuments historiques établie par Prosper Mérimée en 1840.

En 1840 avec sa femme Jeanne, et leur petit-fils Michel Josserand, Laurent Mourguet marionnettiste « Guignol » installé rue des serruriers (rue Joseph Brenier), il fonde plusieurs théâtres et crée le personnage du Baron de Blumenstein, inspiré de l’industriel viennois qui exploite les mines de plomb d’argent.

La production industrielle croît au XIXe siècle. La spécialisation de Vienne dans le traitement de la laine a été confirmée au cours de la même période. De nombreuses entreprises se créent dans la vallée de la Gère qui constitue un ensemble urbain révélateur de cette activité: usines et habitations ouvrières sont réparties le long du fleuve, rythmées par le rythme vertical des cheminées en briques. En 1846, 50 000 pièces de vingt mètres de tissu ont été produites par plus de 200 fabricants et fabricants et en 1881 plus de 500 000 mètres de tissu. Cette énorme prospérité est la conséquence de l’ouverture de la voie ferrée de Paris à la Méditerranée, de l’Exposition universelle de 1855, où Vienne obtient de nombreuses médailles. Le textile n’est pas la seule industrie viennoise: 8 000 à 9,

Enfin, les mines de zinc de La Poype qui semblent justifier les ambitions les plus larges. Parmi les autres industries, à côté de quelques ateliers de construction métallique qui fournissaient des machines pour la papeterie, les toiles et la soie, il y a des forges, de nombreux moulins à farine, une salpêtrière, plusieurs taillanderies, deux chapelleries dont une mécanique, la chaussure Pellet Ainé & fils usinefondée en 1860, plusieurs papeteries, une fabrique de carton, une fabrique de soie, une fabrique de savon et de bougies (plus de 2000 tonnes par an), une usine de graisses et d’huiles industrielles, une fabrique de pâtes, une verrerie de bouteilles noires. activité de 1792 à 1879 (« Porte d’Avignon » située sur une partie de l’ancienne abbaye Saint Pierre). Vers 1827, la brasserie Windeck a été fondée, qui en 1855 a produit 5 000 hectolitres, et en 1875 elle a produit 20 000 hectolitres de bière. La Brasserie Marque installée en 1842 au bord du Rhône. Presque toutes ces activités sont concentrées dans la vallée de la Gère. Sur 2 km, il franchit 7 barrages routiers et entraîne 88 roues. 2 distillateurs de liqueurs sont également présents: Jh.Ponthon et, en 1821 Galland Neveu (médaille d’or à Paris en 1889 à l’Exposition Universelle).

Quelques châteaux industriels subsistent également à Vienne et dans ses environs. L’industrie touche d’autres quartiers: à Estressin, un four à chaux créé en 1861. En 1830 est produit à Pont-Évêque 630 tonnes de cuivre affiné, 56 tonnes de plomb, il y avait deux hauts fourneaux, une fonderie d’or et d’argent, six fonderies secondaires, la production totale est passée à 23 000 tonnes pour un effectif de 1 000 ouvriers et un moteur de 680 chevaux. Il y avait une usine de tuiles sur les bords du Rhône au nord de la Vienne, les «Etablissements réunis Pascal-Valluit» constituent la plus forte concentration de travailleurs de Vienne, employant jusqu’à deux mille ouvriers. C’est le meilleur exemple de paternalisme dans la ville. Les districts du sud sont également marqués par l’industrie du drap, de manière moins dense. La rive droite du Rhône est en retrait: Saint-Romain-en-Gal reste un village encore rural,

La forte population active joue un rôle actif dans la vie politique de la ville (7 000 travailleurs pour une population de moins de 20 000 habitants). Elle est au cœur des luttes sociales du XIXe et du XXe siècle, notamment en 1848 et sous la IIIe République. En 1844, il y eut concertation entre les militants d’un mouvement communiste à la recherche d’une monarchie vraiment représentative, les Icariens de Lyon et de Vienne. Conscients de ne pas pouvoir réaliser pleinement leurs ambitions, ils se lancent à la conquête de l’ouest des États-Unis surnommé Icaria et qui se situe au Texas, le dernier départ des aventuriers utopistes viennois prend fin en 1855.

Des œuvres sociales se développent pour améliorer les conditions de vie des travailleurs et de leurs familles: Maternité maternelle (1894), service d’hygiène infantile, camps de vacances (1925), Caisse d’allocations familiales, Office public viennois du logement à bon marché (1919), jardins familiaux. Cette forte population ouvrière porte au pouvoir des maires radicaux et socialistes, comme Camille Jouffray (de 1889 à 1899) ou Joseph Brenier (de 1909 à 1919).

En 1837, dans ses mémoires d’un touriste, le Grenoblois Henry Beyle (Stendhal), laissa ses impressions de sa visite à Vienne: «Vers le milieu de la ville, le gère, une petite rivière qui descend d’une haute vallée, et tourne , les roues d’un certain nombre d’usines et d’usines de feuilles, vient se jeter dans le Rhône ». En 1866, le développement industriel de Vienne est si remarquable que l’un des guides de voyage de Joanne n’hésite pas à écrire dans sa note sur Vienne: «Vienne est un petit Manchester français».

En 1887, les éléments à connotation religieuse sont retirés des armoiries de la ville qui deviennent: de l’or avec un arbre déchiré verticalement avec un signe d’argent flottant et brochant sur le tronc de l’arbre et portant ces trois mots « Vienna urbs senatoria » ( «Vienne, ville sénatoriale»). Le calice et l’hôte qui figuraient dans les branches de l’arbre ainsi que la devise «Vienne civitas sancta» («Vienne, ville sainte») disparaissent.

Un autre emblème de la réussite économique de la ville est la mairie: sa façade a été construite sous le Second Empire. Il complète le noyau constitué d’un hôtel particulier du XVII siècle acheté par les consuls en 1771. La Chambre de Commerce édifiée sur les bords du Rhône a été inaugurée en 1938.

La Première Guerre mondiale a insufflé une nouvelle vie à l’industrie viennoise, qui a fourni à l’armée des tissus de troupes. En 1917 l’usine Henri Vibert-Truchon & Cie, produit des magasins avec 5 cartouches pour munitions d’armes à feu (fusils Berthier), par la suite, l’usine est transformée en usine de machines à coudre innovantes (à tête rétractable).): Hacheveteco. Cependant, à partir des années 1920, les premières difficultés se font sentir. Les fermetures interviennent après la Seconde Guerre mondiale et jusqu’en 1995 (fermeture de la dernière filature). Pendant cette période, cependant, la ville a continué d’attirer une main-d’œuvre importante: Arméniens fuyant les persécutions à la fin de l’Empire ottoman, Italiens, Espagnols, Portugais, puis Nord-Africains et Turcs, ils donnent à la ville un caractère cosmopolite.

Vienne est surtout connue pour son festival annuel de jazz en juillet (Jazz à Vienne), créé depuis 1981 (en 1980, il n’y avait qu’une seule nuit du blues), il se déroule dans le cadre majestueux du théâtre antique dont les gradins dominent le ville et offre une vue sublime sur son fleuve, le Rhône.

Vienne est une étape importante pour les gourmets avec son célèbre restaurant étoilé «la Pyramide». De plus, les coteaux face à Vienne, idéalement ensoleillés, perpétuent la réputation viticole de la ville. Les côtes-rôtis et condrieux d’aujourd’hui, et plus récemment les vignobles des Coteaux de Seyssuel, prennent le relais des vins de l’Antiquité: «Taburnum, Sotanum, Ellincum», dont les poissés viennois du cépage Vitis allobrogica (est à l’origine de la famille Serine: Syrah, Viognier), vins réputés thérapeutiques, pour leurs vertus médicinales qui aident à la digestion et à la propreté, loués parPliny l’Ancien, par Martial, Celsus, Columelle, Plutarque, bien qu’ils soient probablement différents d’un point gustatif de vue.

Riche de vestiges historiques exceptionnels, Vienne fait partie du réseau national des Villes et Pays d’Art et d’Histoire. Vers 1603, William Shakespeare fit camper les actions de ses comédies intitulées: Mesure pour mesure à Vienne et Tout va bien qui finit bien en Roussillon.

Héritage historique
Les musées de la ville de Vienne: musée des Beaux-Arts et d’Archéologie, musée archéologique Saint-Pierre, musée du cloître Saint-André-le-Bas et musée de l’industrie textile

Antiquité
Le temple d’Auguste et de Livie, classé monument historique en 1840.
Le Jardin de Cybèle est un jardin archéologique composé d’arcades du forum, salle de réunion municipale, maisons et terrasses.
Théâtre antique de Vienne, datant du I siècle après JC, il est aujourd’hui largement ouvert sur la ville, ses gradins pouvaient accueillir jusqu’à 13 000 personnes. Chaque été, c’est le site du célèbre festival Jazz à Vienne.
L’ancien Odéon.
La Pyramide (obélisque monumental du cirque romain).
Le site archéologique de Vienne – Saint-Romain-en-Gal.

Moyen Âge
La cathédrale Saint-Maurice est un primate dont la construction a commencé au début du XII siècle et s’est terminée au début du XVI siècle. Classé monument historique en 1840.
L’abbaye Saint-Pierre Vienne V – VI siècle, actuel musée archéologique Saint-Pierre, fondé au VI siècle par Léonien Autun et le duc Ansemund.
Le château bâti sur le mont Salomon (XIII siècle)
L’abbaye de Saint-André-le-Bas de Vienne, l’église et le cloître de Saint-André-le-Bas, ils faisaient partie de cette ancienne abbaye fondée au VI siècle; L’église a été classée monument historique en 1840 et le cloître en 1954.
L’abbaye de Saint-André-le-Haut à Vienne, monastère intra-muros de moniales, qui, selon la tradition, a été fondée au VI siècle par Léonien Autun et le duc Ansemund pour Remila, la fille du dernier. Vendu comme bien national à la Révolution, il reste actuellement la cour d’honneur (connue sous le nom de cours d’ambulance, car le couvent servait d’hôpital pendant la révolution, le cloître et l’église désaffectés et transformés en habitations. Monuments historiques depuis 1998.
La vieille ville avec ses hôtels particuliers, sa maison romane, ses façades médiévales, ses nombreuses portes anciennes et plusieurs cours à la galerie XVI siècle.
La chapelle Saint-Théodore à Vienne, classée monument historique en 1927.
Les archevêques du palais de Vienne: le palais épiscopal a été détruit au début du XIXe siècle; il en reste des vestiges à l’école de la Table Ronde.

XVI au XIX siècle
L’église Saint-André-le-Haut, ancienne chapelle Saint-Louis du collège des jésuites (aujourd’hui collège Ponsard) – notez que cette église n’a pris le nom de Saint-André-le-Haut qu’au XIXe siècle après la disparition du monastère éponyme.
Les femmes et l’ancienne église abbatiale Saint-André-le-Haut (VI – XVIII siècle).
Les bouchers Halle (XVI siècle): ancien marché voûté macel (macellum, μάκελλον, Maisel, mazel) de la communauté juive, situé dans l’ancien village des Hébreux, aujourd’hui centre d’art contemporain.
Mont Pipet et la chapelle Notre-Dame de Pipet: très beau point de vue sur la ville (voir photos dans la galerie).
Le Théâtre Municipal de Vienne avec sa salle du XVIIIe siècle.
La vallée de Manages, site de l’industrie textile de la ville au XIX et une grande partie du XX siècle.

XX au XXI siècle
Hôpital Lucien Hussel, « Patrimoine XXème siècle » Isère.
La Villa Vaganay est inscrite au titre des monuments historiques; il est également labellisé «Patrimoine XX siècle» Isère.

Héritage culturel
Musée des Beaux-Arts et d’Archéologie
Musée du cloître Saint-André-le-Bas
Musée archéologique Saint-Pierre
Musée de la draperie
Centre d’art contemporain La Halle des bouchers
L’Office de Tourisme de Vienne et du Pays viennois a obtenu la marque «Qualité Tourisme» en 2013

Événements et festivités
Juin-juillet: Jazz à Vienne: festival annuel au début de l’été pendant deux semaines au théâtre romain. Festival qui réunit des stars internationales du jazz. Il reste le plus grand festival de jazz de France en été tout comme Montreux ou le North Sea Jazz Festival. Tous les soirs, des concerts ont lieu au théâtre antique, le plus grand théâtre romain d’Europe. Pendant la journée, d’autres concerts (gratuits) ont lieu dans divers endroits du pays viennois, dont le Jardin de Cybèle à Vienne.
Juillet: Festival Les Authentiks, depuis 2002, avec une soirée de concerts de musique contemporaine.
Septembre: Journées européennes du patrimoine.
Octobre: ​​Foire de Vienne.
Novembre: Festival de l’encre de sang.
Décembre: marché de Noël.