Histoire et vieille ville de Lausanne, Canton de Vaud, Suisse

Lausanne est une commune politique, chef-lieu du canton suisse de Vaud et chef-lieu du district de Lausanne. La ville est située en Suisse romande (Suisse romande) sur le lac Léman, un important centre économique, culturel et éducatif ainsi qu’un important centre de transport en Suisse romande.

Née à l’époque romaine au bord du lac Léman, Lausanne grimpe vers la colline de la Ville au Moyen Âge et est entourée de murailles. En 1536, elle adopte la Réforme calviniste. Devenue capitale du nouveau canton de Vaud en 1803, elle pourra s’étendre au cœur d’une agglomération de 400 000 habitants.

À l’époque romaine, le vicus (ville) de Lousonna (nom d’origine celtique) était situé autour de l’actuel Théâtre de Vidy. Doté d’un forum avec basilique, sanctuaire et temple, il comptait plus de 1 500 habitants. Avec le déclin de l’empire, les habitants préfèrent s’installer sur la colline la plus défendable de la Cité. Au 6ème siècle, le village accueille un évêque qui l’aidera à grandir; en 1275, échappant à l’influence des ducs de Savoie sur toute la région, elle inaugure sa cathédrale gothique. Avec jusqu’à 9 000 habitants, Lausanne était alors la plus grande ville de ce qui n’était pas encore la Suisse romande.

La ville passa sous la domination bernoise et la Réforme protestante fut adoptée en 1536. En 1723, un commandant de milice, le major Abraham Davel, tenta d’initier une rébellion contre l’occupant, mais ne fut pas suivi par le conseil municipal et sera décapité. La Révolution française change la donne. En 1797, la population accueille avec plaisir le général Bonaparte et ses troupes. Les «pétitionnaires» s’enhardissent à réclamer l’indépendance vaudoise, acquise en 1798. Lors de la création du canton de Vaud en 1803, Lausanne devient naturellement sa capitale.

Au cours des XIX e et XX e siècles, Lausanne se développe lentement mais sûrement. L’imposant siège du Tribunal fédéral est construit entre 1922 et 1927. Premier gratte-ciel de Suisse Tour Bel-Air, il est sorti en 1931. A l’aube du XXI ème siècle, c’est la quatrième ville de Suisse avec désormais plus de 145 000 habitants. L’agglomération en compte environ 400000 et les prévisions prévoient 75000 de plus d’ici 2030.

Antiquité
Selon le dictionnaire historique de la Suisse, l’actuelle commune de Lausanne est habitée depuis 6000 av. Un vicus gallo-romain nommé Lousonna a été fondé à partir de 15 av. AD au bord du lac, dans le secteur actuel du quartier Vidy. Au carrefour de nombreux canaux de communication, elle s’étend jusqu’au milieu du III e siècle, puis elle commence à décliner dans les invasions germaniques; Elle fut finalement abandonnée au milieu du IVe siècle au profit de la colline de la ville, qui peut être défendue à travers ses escarpements.

La zone urbaine de Lausanne était déjà au 4e millénaire avant notre ère. Colonisé. Après l’incorporation de l’Helvetia dans l’Empire romain, un vicus gallo-romain s’est développé dans la région de l’actuel Vidy, au point de transbordement des navires marchands sur le lac Léman aux véhicules hippomobiles, dont les habitants (vikanor Lousonnensium) sont mentionnés pour la première fois au 2e siècle après JC. Le nom de lieu peut être retracé à une formation celtique de * lausā « dalle de pierre » et le suffixe -ŏnna, qui est commun dans les noms d’eau et qui faisait à l’origine référence au flon. La colonie a probablement atteint une taille de 1,2 km de longueur et 250 m de largeur, ce qui en fait le plus grand vicus de ce qui est aujourd’hui la Suisse. Au cours du IIIe siècle, cette colonie romaine fut opprimée par les incursions des Alamans germaniques occidentaux et probablement détruite vers 260,

Au 3ème siècle, une petite colonie artisanale ou un refuge s’est développé sur la colline où se trouve aujourd’hui la cathédrale. Le nom de la colonie romaine a été transféré à cet endroit. La première église dédiée à Saint Thyrse a été construite sur cette colline au 6ème siècle. Mgr Marius a déménagé son siège d’Avenches à Lausanne dans la seconde moitié du VIe siècle, établissant ainsi le diocèse de Lausanne. Il a été enterré dans l’église à ce moment-là en 594.

Moyen Âge
La ville initialement encore relativement petite a appartenu au Royaume de Bourgogne de 888 à 1032. Lausanne est l’une des étapes de la Via Francigena, un chemin de pèlerinage menant à Rome. Il a été mentionné comme tel par Sigéric, en 990, avec la mention LIV Losanna (numéro d’étape au départ de Rome).

Au XIe siècle, Lausanne est devenue un centre politique, économique et religieux. La ville est devenue le centre du règne séculier des évêques. Dans la période suivante, notamment aux XIIe et XIIIe siècles, Lausanne connaît une véritable période de gloire. De 1032 à 1536, l’évêque et le chapitre de Lausanne, autour de la cathédrale Notre-Dame, dominent un petit état ecclésiastique qui s’étend de Veveyse à Venoge, comprenant notamment le vignoble de Lavaux. En 1275, la cathédrale de Lausanne est consacrée à la Vierge Marie par le pape Grégoire X et l’empereur Rodolphe du Saint Empire. La cathédrale est le premier style gothique à être construit hors du territoire français. La ville devient alors un haut lieu de pèlerinage marial, attirant chaque année plus de 70 000 pèlerins, soit près de dix fois la population municipale de l’époque.

Les lausannois, qui se sont battus pour leurs premiers droits politiques en 1234, ont reçu à plusieurs reprises le soutien des comtes de Savoie contre le règne des évêques dans les siècles qui ont suivi. En 1476, la ville fut occupée par les troupes bourguignonnes sous Charles le Hardi et pillée par les confédérés après la bataille de Grandson. Le 6 juillet 1481, la Cité et la Ville basse fusionnent, qui se développaient auparavant indépendamment l’une de l’autre. En 1525, la ville a conclu des traités de droits de château avec Berne et Fribourg.

Conquête par Berne
En 1525, la ville de Lausanne signe un acte de combourgeoisie avec les villes de Berne et de Fribourg. Cet acte a été particulièrement utile lorsque des conflits entre les lausannois et leur évêque ont éclaté et que les Bernois ont pu y mettre un terme. Ces conflits se sont calmés sous l’épiscopat d’Aymon de Montfalcon (1491-1515). La dissension reprend sous l’épiscopat de son neveu, Sébastien de Montfalcon qui décide de défier les lausannois à plusieurs droits acquis en 1481 lors de leur indépendance politique; l’évêque a également voulu étendre son pouvoir temporel sur l’ensemble de la région vaudoise, alors aux mains des savoyards.

Les lausannois ne voyaient pas le duc de Savoie sans inquiétude, désireux de se mêler de leur vie politique, et c’était autant pour se prémunir contre ses empiétements que pour se libérer de la tutelle de l’évêque qu’ils cherchaient à conclure. avec Berne, Fribourg et Soleure un traité de combourgeoisie comme ces villes avaient entre elles. Avec Soleure, l’affaire a pris fin. Le traité d’assistance politique, économique et militaire mutuelle est signé en berne le 7 décembre 1525. Il est renouvelable tous les cinq ans.

Un nouveau chapitre de l’histoire de la ville de Lausanne débute en 1536 lorsque les Bernois conquièrent Vaud sous la direction du capitaine en chef Hans Franz Nägeli. Les habitants de la ville ont salué l’introduction de la Réforme, et l’évêque de l’époque Sebastian von Montfaucon a dû fuir en Savoie. Avec cela, Lausanne perd son statut d’évêché (les diocèses de Lausanne, Genève et Fribourg sont à Fribourg depuis 1613). Lausanne est l’une des dix villes suisses à avoir reçu le label «Ville de la Réforme» en 2017 de la Fédération des Églises évangéliques.

Le fait que les Bernois aient fait de la population de Lausanne leur sujet et dégradé Lausanne en ville de province a été accepté à contrecœur par les habitants. Il y eut donc plusieurs soulèvements contre la domination bernoise, dont la conspiration de 1588 d’Isbrand Daux, qui voulait faire jouer Vaud aux mains de la Savoie, et la résistance sous Jean Daniel Abraham Davel en 1723.

En exécution du traité de 1525 qui venait d’être renouvelé, en janvier 1536, le peuple lausannois fournit un contingent de cent hommes d’armes à l’expédition bernoise qui, sous la direction de Hans-Franz Naegli, est envoyée débloquer Genève assiégée par les Savoyards et le parti catholique. En traversant le pays vaudois alors sous la domination spirituelle de l’évêque de Lausanne, les Bernois détruisirent bon nombre de châteaux, bourgs et églises et occupèrent les villes les unes après les autres.

Après avoir libéré Genève, les Bernois reprirent la ville de Vevey et le château de Chillonthen décida d’entrer sur les terres de la principauté épiscopale de Lausanne, bafouant ainsi le traité de combourgeoisie signé avec cette ville. L’évêque de Lausanne, prince du Saint Empire romano-germanique et comte de Vaud Sébastien de Montfalcon dut alors fuir et la ville fut prise sans trop de résistance. A partir de cette date, les Bernois pourraient facilement propager la réforme. Le pays vaudois est divisé en bailliages, chacun dirigé par un bailli, lui-même envoyé par Leurs Excellences de Berne. Les Bernois ont fondé l’Université de Lausanne sous le nom d’Académia Lausannensis.

En 1536, une période de domination bernoise débute pour Lausanne. La population de la ville passe de 8 000 à 5 000 habitants. Le siècle des Lumières marque un tournant dans l’histoire de la Lausanne bernoise. Peu de temps après la conquête, les souverains bernois fondèrent la Schola Lausannensis en 1537, qui devint plus tard l’Académie théologique de Lausanne et enfin l’Université de Lausanne.

Révolution française
En 1789, la révolution frappe la France et les idéaux républicains se répandent dans toute l’Europe. Des brochures et autres brochures révolutionnaires traverseront la frontière suisse et entreront en terre vaudoise. Lettres, intellectuels et patriotes vaudois comme Frédéric César de la Harpe en profiteront pour mettre au jour le fait que les Vaudois sont en état de soumission aux Bernois. Des entreprises ont été créées, des journaux ont commencé à publier des déclarations révolutionnaires et des banquets en l’honneur d’une république lémanique rêvée ont été organisés à Rolle, Nyon et même aux Jordils à Lausanne. Berne, au lieu de limiter son autorité et de donner plus de droits aux Vaudois, la renforce. De peur que la Révolution ne s’installe dans le canton de Vaud, Berne condamne comme illégal le trafic de journaux et de brochures ainsi que les banquets et n’hésite pas à condamner à mort.

L’idéal vaudois de liberté gagne du terrain lentement mais sûrement. Ce n’est donc qu’en 1798 que les huissiers sont définitivement chassés du pays vaudois. La révolution vaudoise a donc eu lieu, avec l’aide des troupes révolutionnaires françaises conduites par Napoléon Bonaparte, très heureux d’avoir un allié dont le territoire est traversable pour rejoindre l’Italie. Après l’effondrement de l’Ancien Régime, au lendemain de la Révolution vaudoise en 1798, Lausanne devient la capitale du Canton du Léman, qui durera jusqu’en 1803 sous la République Helvétique, puis devient le centre du Canton de Vaud avec la promulgation de la Constitution de la médiation. Cela a fait de Lausanne la capitale du canton nouvellement créé.

Related Post

Contemporain
En tant que centre administratif important, la ville a connu un essor économique rapide au cours du XIXe siècle au cours de l’industrialisation. En raison de la vigueur de la construction, Lausanne a atteint ses limites dès 1900. Les projets d’incorporation des villes voisines de Renens, Prilly et Epalinges ont tous échoué dans la première moitié du XXe siècle en raison du rejet par la population de les banlieues.

Dans le secteur de l’énergie, le gaz a participé à la révolution industrielle. A partir de 1847, une première usine à gaz est construite dans le quartier de Sous-Gare / Ouchy, avant que la production de gaz de ville pour l’ensemble de l’agglomération lausannoise ne soit transférée en 1911 à l’usine à gaz de Malley. Cet établissement industriel financé par la Ville de Lausanne était situé sur le territoire de Renens.

En 1906, l’ouverture du tunnel du Simplon, qui relie la Suisse à l’Italie, permet à toute la région du Léman de se développer et à Lausanne de devenir un nœud ferroviaire international: le direct Paris – Rome et le célèbre Orient-Express, de Paris à Istanbul et Athènes, via Venise et Belgrade, passe maintenant par Lausanne. Ayant compris l’impact qu’une liaison nord-sud aurait sur son développement, le canton de Vaud et Lausanne participent à l’étude du projet à hauteur de 5 millions sur un total de 75 millions de francs que coûterait le tunnel. Ils financeront également le tunnel routier du Grand-Saint-Bernard, ouvert en 1964.

En 1915, à la recherche d’un pays symbolisant la paix et l’harmonie entre les peuples, Pierre de Coubertin décide de transférer le siège du CIO à Lausanne.

Le traité de Lausanne est signé le 24 juillet 1923 au château d’Ouchy. De juin à juillet 1932, des négociations sur les réparations de l’Allemagne ont eu lieu à la Conférence de Lausanne.

À partir des années 1930, Lausanne subit de profonds changements. De nombreux quartiers insalubres du centre-ville historique, où vivaient les classes les plus défavorisées, ont été démolis. De nombreuses industries et autres tanneries malodorantes occupaient les vallées du Flon et de la Louve, rivières aujourd’hui canalisées. Les maladies y prolifèrent, la prostitution y a pris ses quartiers. Le quartier avait mauvaise réputation depuis des siècles. Enfin, de nombreuses rues du quartier du Rôtillon ont disparu, comme « La Rue du Pré » ou « La Ruelle des Cheneaux ». Ces quartiers situés au fond des vallées contrastaient fortement avec la ville moderne qui s’est développée au sommet des trois collines, en particulier à Saint-François 50. Du 16 juin au 9 juillet 1932, la Conférence de Lausanne.

En 1940, Lausanne franchit le cap des 100 000 habitants.

Les tendances «hygiénistes», qui accompagnaient de facto la culture de l’hydrothérapie qui se développait en Suisse depuis le début du siècle, feront les derniers bidonvilles de la rue Centrale, de Saint-Martin, de la ruelle du Petit Saint-Jean ou de la rue Chenau-de-Bourg. A chaque «modernisation», l’activité industrielle s’est déplacée vers l’ouest, tout comme la prostitution, suivant la route du Flon à Malley.

Les années 1960 voient le transfert de l’université et de l’EPFL dans la campagne de Dorigny au bord du lac, qui deviendra le plus grand campus de Suisse.

En 1964, la ville a accueilli l’Exposition nationale suisse.

En 1983, Lausanne reçoit le Prix de l’Europe.

En 2008, a vu l’inauguration du M2, le métro automatique le plus petit et le plus raide du monde, qui a vu circuler en 2015 plus de 25 millions de personnes.

En 2015, Lausanne a reçu le titre honorifique de «Ville européenne de la Réforme» par la Communauté des Églises évangéliques d’Europe.

Du 9 au 22 janvier 2020, la ville de Lausanne a accueilli les IIIes Jeux Olympiques de la Jeunesse d’hiver 52.

De nos jours, la ville se distingue comme une ville de la jeunesse, une ville étudiante (10% de la population), une ville de culture avec 25 musées et de nombreuses activités annuelles.

Vieille ville
L’urbanisme de Lausanne est marqué par une topographie tourmentée, caractérisée par la présence de plusieurs collines séparées par deux profonds ravins creusés par les rivières de la Louve et du Flon. Les difficultés résultant de cette disposition ont longtemps été un obstacle au trafic. Lausanne était en effet un carrefour important où les axes internationaux se croisaient vers l’Italie, la France et l’Allemagne, et les lourds chars, parfois attelés de quatre, six, voire huit chevaux, devaient se glisser entre des rues étroites, sinueuses et escarpées. Par exemple, venant d’Italie ou de Valaisto pour rejoindre la France, vous êtes entré à Lausanne par la rue Etraz, puis vous avez dû emprunter les pavés glissants de la rue de Bourg, la pente raide de la rue Saint-François, traverser le Flon sur un pont étroit pour prendre la rue tortueuse du Grand-Saint-Jean pour monter à Saint-Laurent et sortir par la rue de l’Ale.

Une avancée majeure s’est établie au XIX e siècle avec la réalisation dans les années 1836-1850, de la « traversée de Lausanne » selon le projet général de l’ingénieur Adrien Pichard. Ce projet comprend la construction d’un boulevard annulaire autour de l’ancienne cité médiévale, et franchit les principaux obstacles par un grand pont enjambant le ravin du Flon, et un tunnel à travers l’affleurement rocheux de la Barre.

Dans les années 1870, la construction de la gare du Flon avec la création du funiculaire Lausanne-Ouchy et l’apport à Lausanne des eaux du lac Bret, permit le remplissage partiel de la vallée du Flon en enterrant la première rangée d’arches du grand pont , et le développement d’un quartier industriel sur la plateforme ainsi conquise. Divers quartiers périphériques se développent alors, notamment ceux de la gare et de la Georgette.

Héritage historique
Situé à proximité de la cathédrale et construit entre 1400 et 1430, le Château Saint-Maire appartient désormais au canton de Vaud et est le siège du gouvernement cantonal. Siège de l’évêque jusqu’à la Réforme, en 1536, il devient alors le siège du pouvoir bernois en servant de résidence aux baillis, jusqu’en 1798. L’édifice de style gothique tardif est restauré vers 1900; son aspect actuel est largement le fruit de ces travaux majeurs (façade côté carré, décoration intérieure). La maison de l’évêque conserve toujours un décor du début du xvi e siècle, comprenant une remarquable cheminée finement sculptée.
L’ancien évêché de Lausanne abritait les évêques de Lausanne avant la construction du château Saint-Maire. Construit entre le xi e et xv e siècle et plusieurs fois reconstruit à partir du xvii e siècle, il abrite aujourd’hui le musée historique de Lausanne.
La tour de l’Ale est un vestige encore debout de l’enceinte qui protégeait autrefois la ville.
Situé au bord du lac Léman, le Château d’Ouchy a été construit en 1170 par l’évêché de Lausanne (entièrement reconstruit, à l’exception de la tour principale, en forme d’hôtel, dans les années 1890).
La mairie de Lausanne a été construite entre 1673 et 1675 entre la place de la Palud et la place de la Louve. Outre ses fonctions administratives et politiques toujours en vigueur, la Mairie remplissait à l’origine une fonction économique, abritant une halle au rez-de-chaussée, ainsi qu’une fonction défensive grâce à son clocher qui prévenait les dangers.
Le gibet de Lausanne était situé à Vidy sous l’Ancien Régime. Le major Abraham Davel y fut décapité le 24 avril 1723. Un monument commémore sa mémoire sur ce site, qui a été fouillé en 1898 par l’archéologue Albert Naef. Les nombreux ossements de forçats retrouvés à cette occasion ont été placés provisoirement dans la chapelle de La Maladière, puis vraisemblablement re-enterrés sous le monument érigé en 1899. Le site fait désormais partie du grand ensemble du parc Louis-Bourget. Vidy abrita la potence et l’échafaud de Lausanne de 1544 jusqu’à l’abolition de la peine de mort dans le canton de Vaud en 1874. La dernière Vaudoise exécutée à Vidy fut l’incendiaire Marie Marguerite Durussel à l’automne 1818 et le dernier Vaudois fut Héli Freymond en 1868.
Le pavillon néoclassique de l’Abbaye de l’Arc, avec une grande terrasse pour la pratique du tir, a été construit à Montbenon en 1814 par l’architecte Henri Perregaux.
Le Cercle littéraire (Place Saint-François 7) a été fondé en 1819 afin d’offrir aux amateurs de littérature une salle de lecture où ils pourront se tenir au courant des publications récentes. Depuis 1821, le Cercle a son siège dans une maison reconstruite en 1788 pour Jean-Samuel Loys de Correvon. En 1855, le rez-de-chaussée est modifié lors du nivellement de la place pour abriter le magasin Bazar Vaudois. L’étage supérieur, toujours occupé par le Cercle littéraire, dispose de salles de réception (billard et grand salon) donnant sur la place Saint-François, qui ont conservé leur décor remarquable (boiseries, stuc) de style Louis XVI.
L’hôtel Beau-Rivage Palace est un palace cinq étoiles construit en 1861 (aile Beau-Rivage) et en 1908 (Palace) au bord du lac Léman, et le Lausanne Palace est un palais construit en 1915 dans le centre-ville.

Édifices religieux
La cathédrale Notre-Dame, protestante, a été construite principalement entre 1170 et 1230 environ. C’est la cathédrale gothique la plus importante de Suisse, tirant ses modèles du nord de la France (Laon) et du sud de l’Angleterre (Canterbury). Son célèbre portail peint est l’un des rares en Europe à conserver encore des traces significatives de sa polychromie d’origine. La cathédrale a été restaurée dans les années 1870 par Eugène-Emmanuel Viollet-le-Duc, décédé à Lausanne en 1879, alors que le chantier battait son plein. A noter que la cathédrale abrite également l’une des dernières tours de guet d’Europe, qui proclame l’heure aux quatre points cardinaux du beffroi, 365 jours par an, de 22h à 2h du matin.
L’église réformée Saint-François, située sur la place du même nom, a été construite entre le XIIe et le XIIIe siècle. Il tient son nom des moines franciscains qui y avaient été appelés pour y rendre un service religieux.
L’église réformée Saint-Laurent a été construite entre 1716 et 1719 sur les vestiges d’une ancienne église médiévale. Aujourd’hui, il est situé au cœur du réseau de rues piétonnes du centre-ville.
La basilique catholique Notre-Dame du Valentin, construite en 1832 par l’architecte Henri Perregaux.
L’église écossaise, construite en 1877 selon les plans d’Eugène Viollet-le-Duc.
L’église anglaise, située dans le quartier de Sous-Gare.
L’église allemande de Villamont.
La chapelle Valentin, affiliée à l’Église évangélique méthodiste de Suisse, située sur la place de la Riponne.
La synagogue, située près du quartier Georgette.
L’église grecque orthodoxe de Saint Gerassimos située à côté de la synagogue.
La mosquée, située sous la gare.
L’église protestante Saint-Luc (rue de la Pontaise), 1938-1940, par l’architecte Paul Lavenex.
Divers temples et églises répartis dans toute la ville.
Le Centre œcuménique et de quartier Bois-Gentil (Chemin du Bois-Gentil 9) a été construit en 2001-2002 par l’architecte Jean-Pierre Merz.

Share
Tags: Switzerland