Le Musée des Archives Nationales est un musée national d’histoire de France géré par les Archives Nationales. Le musée présente des expositions tirées des collections des archives gouvernementales et vise à fournir une perspective documentaire sur l’histoire de France et l’évolution de la société française. Le Musée des Archives nationales propose : d’une part, un parcours permanent autour des documents les plus célèbres conservés aux Archives nationales ; d’autre part, des expositions temporaires basées sur les collections des Archives nationales.

Le musée des Archives nationales, créé sous Napoléon III en 1867 sous la direction de Léon de Laborde, expose au public les documents d’archives détenus par l’institution. Il est également connu sous le nom de Musée de l’Histoire de France de 1939 à 2006. Les Archives nationales sont composées de trois services à compétence nationale : Les Archives nationales à Paris, Les Archives nationales d’Outre-Mer, Les Archives nationales du travail.

Le Musée des Archives Nationales situé dans le quartier du Marais, dans les magnifiques hôtels de Soubise et du Rohan, les Archives Nationales conservent les archives de France des Mérovingiens jusqu’en 1958. L’Hôtel de Soubise est l’un des plus beaux hôtels particuliers du Marais, sont Des intérieurs extravagants peints et dorés dans le style rococo, des meubles anciens et des tableaux du XVIIIe siècle, des salons décorés par Germain Boffrand et des tableaux de Boucher, Van Loo, Trémolière… Flânez dans les jardins pour découvrir la beauté paysagère et architecturale de ce site patrimonial unique.

Le musée des Archives nationales présente en permanence des documents remarquables des archives de l’État ainsi que des expositions en alternance. Ces documents exceptionnels, parchemins, papiers, microfilms, enregistrements sonores ou fichiers numériques qui représentent des centaines de kilomètres linéaires remplis de documents. Chaque nouvel accrochage est l’occasion de sortir des magasins de la collection une trentaine de documents et pièces inédits,

Le Musée des Archives Nationales est un musée fascinant et insolite, qui offre un regard différent sur l’histoire de Paris et de la France à travers les siècles grâce à une riche collection. Et de nombreux documents sont présentés lors d’expositions temporaires sur des thèmes précis, et peuvent même inclure des lettres de personnalités telles que Danton, Robespierre, Napoléon Bonaparte, etc. Sainte-Chapelle, la dernière lettre de Marie-Antoinette ou encore la constitution de la Ve République…

Tout au long de l’année, les Archives Nationales proposent également un riche programme d’événements liés aux nombreuses initiatives du Ministère de la Culture et de la Communication, mais aussi celles de Paris et de la Municipalité de la Plaine : journées européennes du patrimoine, nuits européennes des musées, Nuit Blanche, festivals de musique, patrimoine caché, Festival Nomades, Festival Métis, etc. Des concerts organisés par le musée sont également organisés : concerts « Jeunes talents », « Concert des Amateurs », « Les Midis Baroques » et « Piano du Prince ».

Histoire
Les Archives nationales ont été créées pendant la Révolution française. Sous l’Ancien Régime, il n’y avait pas d’organisation centralisée des archives de l’État, seulement des dépôts individuels. C’est par décret du 12 septembre 1790 que l’Assemblée nationale donne à ses archives le nom d’Archives nationales. Cette nouvelle institution est alors définie comme suit : « dépôt de tous les actes qui établissent la constitution du royaume, son droit public, ses lois et sa répartition en départements ».

En 1808, Napoléon Ier installe les Archives nationales à l’hôtel de Soubise. L’Hôtel de Soubise a été construit en 1371 sous le nom d’Hôtel de Clisson et plus tard acquis par les Ducs de Guise. En 1705, il a été reconstruit par l’architecte Pierre-Alexis Delamair, avec peu de vestiges de la structure d’origine mais sa porte médiévale à tourelles qui est aujourd’hui le seul vestige de l’architecture privée parisienne du XIVe siècle. En 1808, les bâtiments sont acquis par l’État, après quoi Napoléon désigne l’Hôtel de Soubise pour les Archives de l’Empire.

Au XIXe siècle, les Archives nationales ont commencé à collecter les archives des ministères. Ils s’étendent autour de l’Hôtel de Soubise avec la construction des « grands dépôts » sous Louis-Philippe et Napoléon III. Le personnel est spécialisé (archivistes formés à l’Ecole des Chartes), les inventaires sont édités. En 1867, le Musée des Archives est créé : les documents les plus remarquables y sont exposés.

En 1927, l’Hôtel de Rohan, précédemment occupé par l’Imprimerie Nationale, est affecté aux Archives Nationales. Il permet de conserver les procès-verbaux des notaires de Paris, dont la collecte commence immédiatement (loi du 14 mars 1928). Après la Seconde Guerre mondiale, de nouveaux champs de collecte se développent : archives personnelles et familiales, archives d’entreprises. Des « missions » ont été créées dans les principaux ministères pour organiser au plus vite la collecte et la conservation des archives.

Le site parisien est alors saturé. En 1972, les anciens bâtiments de l’OTAN à Fontainebleau sont affectés aux Archives nationales. La « cité des archives contemporaines » doit accueillir le transfert des archives des ministères. Un projet ambitieux est développé (8 unités de conservation de 80 km.l.). Seules deux unités seront construites car le site, difficile d’accès pour les chercheurs, ne permet pas suffisamment la valorisation des archives contemporaines. Les équipes de Fontainebleau développent une expertise dans les archives contemporaines et notamment les archives électroniques.

Le Caran sur le site de ParisEn 1988, à Paris, un bâtiment dédié au public est inauguré, le Caran (Centre d’accueil et de recherche des Archives Nationales), qui regroupe les différentes salles de lecture qui coexistaient auparavant sur le site de Paris en le Marais.

Face à la saturation des sites de Paris et de Fontainebleau, et à l’éloignement du site de Fontainebleau, la construction d’un troisième site est envisagée en 1995. Une association de chercheurs, archivistes et généalogistes, « Une cité pour les archives », est créée en 2001 pour obtenir une décision politique. Jacques Chirac, président de la République, et Lionel Jospin, Premier ministre, s’engagent dans le projet. En 2004, le gouvernement choisit le site de Pierrefitte-sur-Seine.

Confié à l’architecte Massimiliano Fuksas, le nouveau bâtiment, plus grand dépôt d’archives d’Europe, a été inauguré par François Hollande, président de la République française, le 11 février 2013.

Organisme
Les Archives nationales sont un service à compétence nationale créé le 1er janvier 2007 par arrêté du ministre de la culture du 24 décembre 2006. Sa mission est de collecter, classer, inventorier, conserver, restaurer, communiquer et mettre en valeur les archives publiques du les administrations centrales de l’Etat, les archives des notaires de Paris et les fonds privés d’intérêt national. Les Archives nationales sont composées de trois services à compétence nationale : Les Archives nationales à Paris, Les Archives nationales d’Outre-Mer, Les Archives nationales du travail.

Les Archives nationales collectent, conservent et communiquent les archives produites par l’État et les administrations centrales, ainsi que les procès-verbaux des notaires parisiens et des fonds privés. Ils ont trois sites : Paris (archives de l’Ancien Régime, procès-verbaux des notaires de Paris), Pierrefitte (archives après la Révolution française, archives privées) et Fontainebleau (archives privées des architectes, collections contemporaines spécifiques).

Les Archives Nationales d’Outre-Mer conservent les archives publiques de la présence coloniale française outre-mer. On y trouve également des archives privées et professionnelles relatives aux territoires d’outre-mer ainsi qu’une bibliothèque, une cartothèque et une iconothèque spécialisée. Ils sont situés à Aix en Provence.

Les Archives nationales du travail sont situées à Roubaix, dans l’ancienne usine de la Motte-Bossut. Ils conservent principalement des archives publiques et privées constituées de tous les acteurs du monde du travail et des mouvements économiques et sociaux (entreprises, syndicats, associations et architectes).

Hôtel de Soubise
Les Hôtels de Soubise et de Rohan ont une architecture extérieure de style baroque, avec des chambres de style rococo, dont la Chambre du prince, le Salon ovale du prince, la Chambre d’apparat de la princesse, un amusant Cabinet des singes (Monkey Cabinet ), et le beau Salon ovale de la princesse avec un décor de dorures et de cristal et des fresques au plafond de François Boucher, Charles-Joseph Natoire et Carle Van Loo. La plupart des chambres ont été soigneusement restaurées au début des années 1900.

C’est à partir de 1371 qu’Olivier de Clisson, successeur du Connétable fait construire un hôtel particulier au cœur du site du Temple. Il ne reste de ce premier habitat que la porte d’entrée fortifiée confinée par deux échauguettes sur l’actuelle rue des Archives. C’est le seul vestige de l’architecture privée du XIVe siècle encore visible à Paris.

Related Post

En 1553, François de Lorraine, duc de Guise, et son épouse, Anne d’Este, acquièrent l’hôtel particulier. Très vétuste, l’édifice a nécessité d’importants travaux de reconstruction que la puissante famille de Guise a confiés au célèbre artiste italien, chef de la première école de Fontainebleau, Francesco Primaticcio, dit Le Primatice. Sous l’influence du duc de Guise, l’hôtel devient le siège de la Ligue catholique pendant les guerres de Religion.

Dans la seconde moitié du XVIIe siècle, Marie de Guise, dite Mademoiselle de Guise, dernière descendante du nom, embellit considérablement l’hôtel et ses jardins. Ils devinrent le théâtre d’une cour brillante où les habitués côtoyaient Corneille, Tristan L’Hermite et le compositeur Marc-Antoine Charpentier.

Le musée
Conçu par le directeur général des Archives de l’Empire, Léon de Laborde, le musée des Archives ouvre en 1867 dans les salons de l’hôtel de Soubise. Des expositions régulières et des expositions temporaires thématiques révèlent la richesse documentaire des collections en s’intéressant à un aspect particulier de l’histoire de France à travers de nombreux documents originaux.

Les tracés successifs du parcours permettent d’étendre l’amplitude temporelle de la présentation (le premier choix s’est arrêté à Napoléon Ier) et de réduire le nombre de salles. En 1950, Régine Pernoud donne un nouvel élan à ce musée, service éducatif de France et programme les premières expositions temporaires. Le Parcours permanent, hérité du XIXe siècle, a été supprimé en 1995 : insuffisamment adapté aux attentes du public, il a également mis en péril la conservation des objets exposés.

Un nouveau parcours, entièrement revu, est progressivement proposé aux visiteurs dans certaines salles de l’Hôtel de Soubise. Il comprend une présentation de la variété des supports et des formes d’archives et des ressources parfois méconnues qu’elles conservent, une évocation de documents majeurs, emblèmes de l’histoire de France et lieux privilégiés de la mémoire nationale, mais aussi un aperçu des coulisses. des Archives, du travail de classement, de « boxing » et de stockage qui s’y déroule au quotidien.

Le parcours permanent du musée à ParisLe musée des Archives nationales présente, dans le décor néo-rocaille restauré de son ancienne salle de lecture, un panorama d’une centaine de documents illustrant les différents types d’archives conservées par l’institution – des rouleaux de parchemin aux archives numériques dossiers – et l’évolution de l’orthographe dans les actes officiels émanant des chancelleries, des ministères ou des offices notariaux comme dans ceux relatifs au for privé.

Cette tournée est partiellement renouvelée tous les quatre mois pour respecter les normes de conservation préventive qui imposent, pour la conservation de ces précieux écrits, de ne les exposer que temporairement à la lumière. La collection présente au cours sous forme de fac-similés tels que le plus ancien document des Archives nationales, le diplôme sur papyrus du roi mérovingien Clothaire II datant de l’an 625, les comptes royaux sur tablette de cire du roi Saint-Louis ou encore la constitution de la Ve République.

Dans la salle Empire, vous pourrez découvrir des présentations d’archives relatives aux emballages, contenants, etc., du Moyen Âge au XXe siècle, avec un document original présenté chaque mois, qui change constamment. Il y a aussi une nouvelle salle multimédia qui peut présenter des modules 3D, et il y a aussi des archives plus à jour telles que des fac-similés exposés, sans oublier des expositions temporaires et des événements organisés qui s’y déroulent, y compris des discussions, des ateliers, etc.

Le recueil
Le musée propose à la fois une exposition permanente et des expositions temporaires temporaires, qui non seulement mettent en valeur les fonds des Archives nationales, mais fournissent également l’histoire des processus d’archivage. La collection contient des objets datant du premier siècle de notre ère. De Laborde a développé le système de classification et de numérotation de la collection, dont la plupart sont encore en usage. Les collections du musée sont ordonnées comme suit :

AE I (Cabinet de fer), AE II (Musée des documents français), AE III (Musée des documents étrangers), AE IV (Collections sigillographiques), AE V (Pièces et objets saisis), AE VI (Objets historiques). La sous-série AE IV n’existe plus aujourd’hui, ayant été remplacée par le Centre de sigillographie et d’héraldique.

Armoire en fer
Le cabinet de fer des Archives nationales est un coffre-fort exécuté par arrêté de l’Assemblée constituante du 30 novembre 1790 ; il était à l’origine destiné à abriter les formulaires, plaques et timbres servant à la production des assignats, puis l’acte constitutionnel et les procès-verbaux des lois et décrets révolutionnaires. Il contient aujourd’hui toutes les constitutions de la France, ainsi que des documents de la plus haute valeur historique (Journal de Louis XVI, Gazette des Atours de Marie-Antoinette, Etalons du mètre et du kilogramme de platine, Serment du court de tennis.

Musée des documents français
Cette sous-série est constituée d’une collection ancienne qui correspond aux choix opérés par Laborde et ses collaborateurs lors de la création du musée, à laquelle s’ajoute la nouvelle collection constituée des pièces répertoriées à leur entrée au Musée. La collection ancienne est constituée d’une séquence chronologique continue des Mérovingiens au Premier Empire. On y trouve ainsi le plus ancien document conservé aux Archives nationales (Confirmation par Clotaire II d’une donation faite à l’Abbaye de Saint-Denis, 625), l’interrogatoire des Templiers en 1307, la révocation de l’Edit de Nantes en 1685.

Musée des documents étrangers
Cette sous-série contient les traités et documents diplomatiques concernant les relations entre la France et les puissances étrangères. Par exemple, la ratification par Henri VIII, roi d’Angleterre, du traité d’Ardres signé avec François Ier en 1546 ou la lettre de Fath-Ali Shah, roi de Perse, à Napoléon Ier en 1806.

Preuves et objets saisis
Cette sous-série est constituée d’objets retirés des dossiers ou des procédures de la police avec lesquels ils étaient conservés comme pièces à conviction. Les plus anciennes remontent au milieu du XVIIIe siècle, les plus récentes aux années soixante du XXe siècle : l’attentat de Damiens contre Louis XV (1757), l’affaire Choiseul-Praslin (1847), le procès contre l’OAS (1959 -1965).

Objets historiques
L’origine de cette sous-série est triple. Certains objets ont été déposés directement aux Archives de la Nation en tant que monuments historiques (maquette de la Bastille, étalons de poids et mesures, clefs de villes prises à l’ennemi, mobilier des hôtels de Soubise et de Rohan, etc.). D’autres ont été donnés ou achetés dans le même esprit, comme le portefeuille du ministre Clarke ou la tapisserie de l’histoire d’Achille de l’hôtel de Rohan. Enfin, d’autres étaient contenues dans les fichiers d’archives et ont été supprimées pour une meilleure conservation. Notons enfin que tous les tableaux appartenant au décor des hôtels Soubise et Rohan (au-dessus de la porte notamment) ont reçu une cote en AE VI.

Chancellerie d’Orléans
C’est à la demande de Philippe d’Orléans, futur Régent, que l’hôtel particulier dit de la Chancellerie d’Orléans est construit à partir de 1703 à proximité du Palais Royal. Sa construction fut confiée à l’architecte Germain Boffrand et elle reçut dès cette époque une décoration de qualité. Habité alors par la famille Argenson, il fut rénové par Charles De Wailly dans les années 1760, et fut alors considéré comme l’un des hôtels particuliers parisiens les plus raffinés.

L’hôtel ayant été démoli au début du XXe siècle, ses décorations ont été conservées par la Banque de France, qui en était devenue propriétaire. Après avoir dormi pendant de nombreuses années, cet ensemble extraordinaire sera bientôt remonté, au terme d’un projet patrimonial exceptionnel, au rez-de-chaussée de l’Hôtel de Rohan, dans le quadrilatère des Archives nationales. L’ouverture de l’ensemble de l’Hôtel de Rohan, après la fin des travaux de rénovation du quadrilatère des Archives, est prévue pour 2023.

Centres de recherche
Le Centre d’onomastique conserve et met à la disposition du public une importante documentation relative aux noms de lieux et de personnes dans toute la France. Dédié à l’étude des sceaux, de l’héraldique et plus généralement de l’emblématique, le Centre de sigillographie et d’héraldique conserve et met à la disposition du public de riches collections de moulages français et étrangers ainsi qu’une documentation spécialisée.

Le Centre parisien de topographie met à la disposition des chercheurs spécialisés un dossier de documentation sur les parcelles et les maisons de Paris du XIIIe siècle à la Révolution française, ainsi qu’un dossier alphabétique des anciens noms de rues. Le Centre d’études d’histoire du droit mène des travaux de recherche et d’analyse sur les collections juridiques, en particulier sur le Parlement de Paris.

La Commission des Ordonnances des Rois de France, chargée de publier le Catalogue des actes d’Henri II, dans le Recueil des Ordonnances des Rois de France, peut renseigner sur toute recherche d’actes royaux de l’Ancien Régime et plus particulièrement de le XVIe siècle, c’est-à-dire des derniers Valois, de François Ier à Henri III (1515-1589).

Share
Tags: France