Histoire de la mode européenne 1100-1200

1100-1200 en Europe, la mode était simple et ne différait que par les détails des vêtements des siècles précédents. Les hommes portaient des tuniques au genou pour la plupart des activités, et les hommes des classes supérieures portaient de longues tuniques, avec des bas et des manteaux ou des manteaux. Les femmes portaient de longues tuniques ou robes. Un ajustement serré au corps, des jupes amples et de longues manches évasées étaient caractéristiques de la mode haut de gamme pour les hommes et les femmes.

Tendances générales
Aperçu
Comme au cours des siècles précédents, deux styles de vêtements existaient côte à côte pour les hommes: un costume court (longueur de genou) dérivant de la fusion du costume de tous les jours de l’Empire romain et des tuniques courtes portées par les envahisseurs barbares, et un long costume (à la cheville) descendait des vêtements des classes supérieures romaines et était influencé par le costume byzantin.

Tissus et fourrures
La laine restait le tissu primaire des vêtements de toutes les classes, tandis que les sous-vêtements en lin, plus confortables contre la peau, lavables puis décolorés au soleil, étaient de plus en plus usés. La soie, bien qu’extrêmement chère, était facilement accessible aux riches. Les soies de Byzance étaient échangées à Pavie par Venise, et les soies d’Andalousie atteignaient la France via l’Espagne. Dans la dernière décennie du siècle précédent, la conquête normande de la Sicile et la première croisade avaient ouvert des routes supplémentaires pour les tissus orientaux et les influences de style en Europe.

La fourrure était portée comme une doublure intérieure pour la chaleur. Vair, la fourrure de l’écureuil, était particulièrement populaire et peut être vu dans de nombreuses illustrations de manuscrits enluminés, où il est montré comme un motif rayé ou damassé blanc et bleu-gris rayant les manteaux des riches.

Le bliaut
Une nouvelle mode française pour les hommes et les femmes était la bliaut ou bliaud, une longue tunique extérieure avec des jupes pleines de la hanche et des manches qui s’adaptaient étroitement au coude et ensuite évasé en forme de trompette. Les bliauts précoces étaient modérément ajustés et légèrement bleus sur la ceinture à la taille. Plus tard, le bliaut a été étroitement ajusté au corps de l’épaule à la hanche, et la ceinture, ou la ceinture a été enveloppée deux fois autour de la taille et nouée devant l’abdomen.

Vêtements pour hommes
Chemise, braies et chausses
Les sous-vêtements se composaient d’une tunique intérieure (chainse français) ou d’une chemise à manches longues et serrées, et de tiroirs ou de braies, généralement en lin. Des jambières en tissu, appelées chausses ou boyaux, confectionnés comme des vêtements séparés pour chaque jambe, étaient souvent portés avec la tunique; Le tuyau rayé était populaire.

Pendant cette période, en commençant par les classes moyennes et supérieures, les boyaux sont devenus plus longs et plus ajustés, et ils ont atteint au-dessus des genoux. Auparavant, ils étaient plus lâches et portés avec des tiroirs qui variaient du genou à la longueur de la cheville. Le nouveau type de tuyau était porté avec des tiroirs qui atteignaient les genoux ou au-dessus, et ils étaient assez larges sur le dessus pour permettre aux tiroirs d’être rentrés dedans. Ils ont été maintenus en place en étant attachés à la ceinture des tiroirs.

Le meilleur ajustement et la fixation de la ceinture de ces nouveaux tuyaux éliminé le besoin de bandes de jambe souvent portés avec un tuyau plus tôt. En Angleterre, cependant, les bandes de jambes ont continué à être portées par certains, riches et pauvres, jusqu’au règne de Richard I. Après 1200, ils ont été largement abandonnés.

Tuniques extérieures et doublets
Sur l’underunic et le tuyau, les hommes ont porté une tunique externe qui a atteint aux genoux ou aux chevilles, et qui a été attachée à la taille avec une ceinture. Les bliauts ajustés, en laine ou, de plus en plus, en soie, avaient des manches qui étaient coupées larges au poignet et des jupes évasées. Les hommes portaient des bliauts ouverts à la taille devant et derrière ou sur les coutures latérales.

Les vêtements courts et ajustés pour le haut du corps, portés sous la tunique, sont très à la mode: le pourpoint, fait de deux couches de lin, et une forme précoce de jupe ou de gipon matelassé et rembourré.

Le surcoat sans manches ou cyclas a été introduit pendant cette période comme couverture protectrice des armures (en particulier contre le soleil) pendant les croisades. Au siècle prochain, il deviendrait largement adopté comme costume civil.

Les manteaux rectangulaires et circulaires ont été portés au-dessus de la tunique. Ceux-ci sont fixés sur l’épaule droite ou sur le devant central.

Chapellerie
Les hommes des classes supérieures sont souvent devenus sans chapeau. Le chaperon en forme de capuche et de cape à la hauteur des épaules était porté pendant cette période, surtout par les classes inférieures rurales, et la coiffe de lin ajustée attachée sous le menton apparaissait très tard dans le siècle. De petits chapeaux ronds ou légèrement coniques avec des bords roulés ont été portés, et des chapeaux de paille ont été portés pour le travail extérieur en été.

Galerie de style

1 – Tuniques
2 – Richard I d’Angleterre
3 – Fête
4 – Geoffrey d’Anjou

1.Illustration de l’Anti-Christ montre des tuniques longues et courtes et des bas ou des jambières. Le roi porte un manteau rouge doublé de vair (fourrure d’écureuil) attaché sur une épaule, c. 1180.
2. Richard Cœur de Lion est représenté dans une longue tunique avec des manches serrées et un manteau, fin du 12ème siècle.
3.Le festin de l’homme porte une casquette à bord roulé et une tunique à large revers, Angleterre, c.1170.
4.Monument de Geoffrey d’Anjou (décédé en 1151) le représente dans un mollet overtunique et long sous-entendu, avec un manteau bleu doublé de vair. Il porte une casquette avec ses armoiries.

Vêtements pour femmes
Chemise et tunique
Les vêtements pour femmes consistaient en une sous-veste appelée chemise, foulard ou blouse, généralement en lin, sur laquelle était portée une ou plusieurs tuniques à la cheville ou au sol (aussi appelées robes ou kirtles).

Les femmes de la classe ouvrière portaient leurs tuniques aux chevilles et ceinturaient la taille.

Les femmes de la cour française portaient une tunique ample, appelée cotte ou bliaut moulante, sur une chemise pleine à manches serrées. Le bliaut avait une jupe évasée et des manches serrées jusqu’au coude, puis s’élargissait au poignet en forme de trompette. Un bliaut apparemment coupé d’une pièce de l’encolure à l’ourlet représenté sur une colonne d’une femme à la cathédrale de Saint-Maurice à Angers a un laçage latéral visible et est ceinturé à la taille naturelle. Une nouvelle mode, le bliaut gironé, est née au milieu du siècle: cette robe est coupée en deux parties, une partie supérieure ajustée avec une jupe finement plissée attachée à une ceinture basse.

Le bliaut ajusté était parfois porté avec une longue ceinture ou ceinture (en français, ceinture) qui bouclait autour d’une taille légèrement surélevée et était nouée sur l’abdomen; la cincture pourrait avoir des glands décoratifs ou des étiquettes en métal aux extrémités.

En Angleterre, la robe à la mode était large au poignet mais sans la fusée en forme de trompette du coude vue en France.

Coiffures et coiffes
Les femmes mariées, selon la coutume chrétienne, portaient des voiles sur leurs cheveux, qui étaient souvent séparés au centre et pendaient en longues tresses qui pouvaient être étendues avec de faux cheveux ou des cheveux achetés d’entre les morts, une habitude décriée par les moralistes.

Au Moyen Âge, les cheveux étaient chargés de signification culturelle. Les cheveux pourraient être utilisés pour transmettre des messages de différenciation sociale.

Le wimple a été introduit en Angleterre à la fin du siècle. Il consistait en une toile de lin qui couvrait la gorge (et souvent aussi le menton), et qui était attachée autour de la tête, sous le voile.

Galerie de style

1 – Bliaut
2 – Bliaut gironé
3 – Ceinturon
4 – Eve tournant
5 – Deux femmes
6 – La royauté ibérique

1.Woman porte une coupe bliaut d’une seule pièce du cou à l’ourlet et lacée sur les côtés, sur une chemise à manches serrées. Dans l’ensemble, elle porte un manteau attaché avec une double corde. Cathédrale Saint-Maurice d’Angers, entre 1130 et 1160.
2.Bliaut gironé a une jupe finement plissée attachée à une ceinture décorative au niveau de la hanche. Le bliaut est porté avec une ceinture ou une ceinture nouée, 3.Cathédrale Notre-Dame de Chartres, entre 1130-1160.
4.Détail de la ceinture nouée avec le bliaut gironé à Chartres. La ceinture de la jupe peut être vue au-dessus de la ceinture nouée.
Eve tournant dans une longue robe avec des manches droites et un voile de lin, c. 1170.
5.Deux femmes du Psautier Hunterian. La femme à gauche porte un voile et un manteau. La jeune femme de droite porte les cheveux découverts, et ses manches de robe sont larges au poignet comme on le voit à la mode anglaise c. 1170.
La reine d’Angleterre, assise à l’extrême gauche, porte un voile qui recouvre la plus grande partie de son corps.

Vêtements de travail

1 – Fenaison
2 – Creuser
3 – Vignes d’élagage
4 – Récolte des raisins

1.Fournir le foin. L’homme de droite travaille dans les braies de lin, c. 1170
2.Man creusant a retroussé sa longue tunique, qu’il porte avec des chausses et des chaussures à la cheville, c. 1170
Les vignes de taille 3.Men portent des tuniques courtes et des chausses. L’homme à gauche porte une capuche sur une coiffe de lin, Normandie, c. 1180
4.Men récolte des raisins. L’homme de droite porte des braies et une coiffe, Normandie, c. 1180