Digne-les-Bains, Alpes-de-Haute-Provence, France

Digne-les-Bains est une commune française, chef-lieu du département des Alpes de-Haute-Provence, située dans la région Provence-Alpes-Côte d’Azur. La présence de trois rivières (la Bléone, la Mardaric et les Eaux-Chaudes, en a fait un lieu idéal de peuplement humain, et apprécié pour ses eaux thermales.

Située en bordure des Préalpes de Digne, de part et d’autre de la Bléone, Digne-les-Bains est la capitale du département des Alpes de Haute-Provence. Placée au centre géographique du département, cette commune compte 16 844 habitants, ce qui en fait l’une des plus petites préfectures de France par sa population.

L’histoire
Avant la conquête romaine, c’était la capitale des Bodiontici dont on retrouve le nom. sur le trophée des Alpes à La Turbie. la ville devint alors une ville romaine nommée Dinia au 1e siècle. Il y a quelques établissements ruraux tout autour de la ville, comme les Hôtelleries de Gaubert (sud-est de la ville), où le bâtiment fouillé est occupé du début du Ier siècle à la fin du IVe siècle. Dans ce secteur, au pied du Cousson, le sol a été cultivé en continu depuis l’Antiquité jusqu’à la récente reforestation. Comme le reste de la France, Digne est pris dans les guerres de religion, ville également active pendant la Révolution française.

Préhistoire et antiquité
Digne-les-Bains remonte à l’époque néolithique. La présence de trois rivières, la Bléone, la Mardaric et les Eaux-Chaudes, en a fait un lieu idéal pour l’établissement humain. Avant la conquête romaine, elle était la capitale des Bodiontici (ou Brodiontii), dont le nom se trouve sur le Tropaeum Alpium à La Turbie. La ville est ensuite devenue une ville romaine nommée Dinia au Ier siècle, et est devenue un arrêt commercial fréquent à l’époque romaine. Après les Romains, elle était connue sous le nom de Digna en 780 et était appréciée pour ses eaux thermales.

Il y a quelques agglomérations rurales à proximité de la ville, comme les Hôtelleries de Gaubert, au sud-est de la ville, où le bâtiment fouillé a été occupé du début du Ier siècle à la fin du IVe siècle. Dans ce domaine, au pied du Cousson, le sol a été cultivé en continu, de l’Antiquité jusqu’à la récente reforestation.

Moyen Âge
Deux quartiers distincts ont été formés: la ville et la ville. La ville, site ancien, était entourée du castrum du château épiscopal construit sur le Rocher. Les deux quartiers ont fonctionné comme deux entités indépendantes l’une de l’autre et depuis leur création. La ville restait sous la tutelle du prévôt du chapitre tandis que la ville ou castrum était de l’évêque. L’arrivée des Angevins à la tête du comté de Provence en 1246 accéléra le processus de récupération des droits comitaux usurpés à l’époque précédente par des seigneurs laïcs ou ecclésiastiques.

Le retour du pouvoir comtal dans la ville entraîne une modification des relations entre les collectivités locales et la collectivité: en 1260, la ville de Digne obtient le droit de nommer des cominaux chargés d’assurer la gestion de la ville. La consolidation des deux sites a été faite administrativement en 1385 par des administrateurs institutionnels, en remplacement des cominaux, chargés de représenter à la fois la ville et le village. L’institution a évolué avec la rationalisation administrative au début du XVe siècle.

Début de l’ère moderne
Comme le reste de la France, Digne a été pris dans les guerres de religion. En 1562, les Huguenots ont fait irruption dans la cathédrale, déchiqueté les tables et brisé les statues, enlevé les reliques et les ornements et les ont brûlés avec le chœur sur le parvis. La ville est attaquée par les protestants en 1574. En 1575, c’est l’église Saint-Jérôme qui est saccagée. Dans les années suivantes, la ville est restée sous pression. En 1579, le capitaine d’Archal occupe la campagne environnante.

En 1589, avec l’avènement d’Henri IV, les ultra-catholiques de la Ligue catholique contrôlent la ville jusqu’en 1591. La même année, la ville tombe devant les armées royales de Lesdiguières. La cathédrale, gardée par les défenseurs, a été attaquée, bombardée de catapultes puis prise d’assaut. C’est aussi à cette période que les habitants s’emparent du château des évêques, sur Le Rochas, le détruisant pour éviter qu’il ne tombe entre les mains d’un parti ou d’un autre.

Révolution française et Premier Empire
La nouvelle de la prise de la Bastille est bien accueillie, cet événement annonce la fin de l’arbitraire royal et, peut-être, des changements plus profonds dans l’organisation de la France. La ville fut érigée en chef-lieu du quartier des Basses-Alpes de mars 1790, à la création des départements. La société patriotique de Digne a été fondée en septembre 1790 (le deuxième département par ancienneté); il fut affilié aux Jacobins en juin 1791, et devint un relais du club dans le département, acceptant les affiliations de nombreux clubs des Basses-Alpes. Il a également reçu la demande d’affiliation de Carpentras. D’abord appelée Alcôve Bourgeoise, elle prit ensuite le nom de Club Patriotique, puis le 9 octobre 1792, Société des amis de la Constitution, de la Liberté, de l’Égalité [Société des amis de la Constitution, de la liberté, de l’égalité] .

En 1792–1793, la section de Digne est contrôlée par les fédéralistes. En lien avec la section de Marseille, il a diffusé les idées des Girondins. Digne a accueilli la préfecture sous le consulat. Le très populaire préfet Lameth (1802-1805), crée une promenade ombragée entre le Pré de Foire et les rives de la Bléone et plante des platanes sur le boulevard Gassendi.

Au début du mois de mars 1815, Napoléon Bonaparte passa par Digne-les-Bains alors qu’il sortait de l’emprisonnement sur l’île d’Elbe, recueillant des appuis alors qu’il se déplaçait vers le nord. C’était au début de ses cent jours qui se sont terminés par sa défaite à la bataille de Waterloo.

Époque contemporaine
En 1851, l’annonce du coup d’État du 2 décembre provoqua un soulèvement dans les zones rurales et les paysans installèrent un gouvernement provisoire à Digne.

Autant de communes du département Digne ont acquis des écoles bien avant les lois Jules Ferry. Cependant, aucune instruction n’a été donnée aux filles en 1861, seules les lois Falloux (1851) imposaient l’ouverture d’une école de filles dans les communes de plus de 800 habitants (et que Courbons et Gaubert, petites communes rurales voisines, ont une école de filles) . Ce n’est que dans les années 1860 que la ville de Digne choisit d’ouvrir une école de filles (plus les écoles de filles Gaubert et Courbons). C’est avec les lois Ferry que toutes les filles de Digne et des villages attenants sont régulièrement éduquées.

En 1862, Digne absorbe les régions voisines de Courbons, Gaubert et Les Sieyes. Ces communes connectées avaient aussi leurs écoles, chacune une école pour garçons, Courbons et Gaubert possédant en outre une école pour filles. La commune de Dourbes avait deux écoles pour garçons (à Dourbes et à Villard) et aucune pour les filles.

En 1974, le village voisin de Dourbes est rattaché à Digne. La commune a changé son nom pour Digne-les-Bains en 1988. Aujourd’hui, la ville de Digne-les-Bains continue de s’étendre, principalement le long des rives de la Bléone. Il forme, avec Entrages, Marcoux, La Robine-sur-Galabre et Mezel, la Communauté de communes des Trois-Vallées (CC3V). Les zones du Pigeonnier et de Barbejas ont été classées comme zones urbaines sensibles.

Héritage historique

Vieille ville de Digne les Bains
Il est facile d’imaginer que le vieux centre, situé dans le quartier des Rochas, est le siège historique de la ville. En effet, ici dominent la majestueuse cathédrale Saint-Jérôme, d’architecture gothique, flanquée à côté de la Tour de l’Horloge, surmontée d’un des plus beaux clochers de la région. En réalité, la ville a ses racines un peu plus au nord, dans le quartier du Bourg. En effet, c’est ici qu’au IXe siècle fut édifiée la cathédrale Notre-Dame du Bourg, sur les vestiges de villas romaines. Remarquable édifice roman, la cathédrale abrite une crypte qui contient un empilement unique de vestiges archéologiques, gallo-romains et médiévaux.

C’est plus tard que la ville s’installera au Rochas, une colline qui domine le centre ancien. Au XIe siècle, l’évêque y fit construire son château (à l’emplacement de l’actuelle prison). Petit à petit, la population viendra s’y réfugier et, au XIIIe siècle, des remparts seront construits au pied de la colline. Après la grande peste du 17e siècle, la ville s’étendra au-delà des murs fortifiés pour prendre sa forme actuelle. Les fortifications sont détruites et peu de traces de l’époque médiévale survivront à tous ces changements. Cependant, la restauration actuelle du centre fait ressortir quelques éléments très fins.

Architecture religieuse
La commune conserve un aspect méridional et possède des éléments patrimoniaux remarquables dont deux cathédrales, une crypte archéologique sous la cathédrale de Notre-Dame-du-Bourg [Notre-Dame de la Ville], les chapelles (Saint Pancrace, Notre-Dame de Lourdes, etc. )

La cathédrale Notre-Dame-du-Bourg, monument historique, est une cathédrale romane dont les fondations remontent au IXe siècle. Victime de nombreuses attaques et pillages, elle a été rénovée au début du 13ème siècle. Des parties des XIe et XIIe siècles existent toujours. Son autel en marbre blanc est de l’époque mérovingienne.

Une crypte archéologique au sous-sol de la cathédrale permet de découvrir l’histoire de Digne-les-Bains. Dans la crypte se trouve l’emplacement exact des origines de la ville, attesté par la présence d’anciens murs du 1er siècle après JC. Cela correspond à un espace urbain et à la mise en œuvre de trois bâtiments de la chrétienté du 5ème siècle au 11ème siècle.

La cathédrale Saint-Jérôme, également monument historique, est une cathédrale gothique des XVe et XVIe siècles. La façade est du 19ème siècle.

L’église Notre-Dame-de-Lourdes a été construite en 1870 sur la Montagne de la Croix, au nord de Digne, mais en bas de la pente. Les murs de briques sont sa principale caractéristique, avec sa grande taille.

La chapelle Saint-Vincent appartenait à une abbaye ou à un prieuré. Il est encore en bon état. La chapelle de la Croix, située à proximité, devient peu à peu une ruine.

Il existe de nombreuses églises dans les communes connectées.

A Courbons, l’église paroissiale est Notre-Dame-des-Anges (XIIIe-XIVe siècle). Il était dédié à St. Clair au 17ème siècle. Sa nef unique se compose de trois travées en berceau voûtées, et débouche dans un chœur carré. Il y a aussi une chapelle Saint-Pierre, au sud du village, un établissement qui peut être très ancien.

L’église de Dourbes est sous le nom de Saint-Genest, et les parties les plus anciennes datent des XIIe et XIIIe siècles. À Villard, la chapelle Saint-Jean-Baptiste date probablement du 17e siècle.

À Gaubert, l’église paroissiale Saint-Étienne a été construite en style roman à la fin du XVIe et XVIIe siècle. La ferme du Grand-Saint-Martin intègre quelques vestiges d’un prieuré médiéval. La chapelle Saint-Sébastien est située sur la crête à l’est du village.

A Sieyès, l’église Sainte-Marie-Madeleine subsiste avec l’église Saint-Véran, entre le stade et le cimetière. Une chapelle plus récente a été construite à côté de la mairie et de l’école.

Il y a aussi deux chapelles sur la montagne qui surplombe le ravin des Eaux-Chaudes au nord, Saint-Pons qui est en ruine, et la chapelle Saint-Pancrace. Ce dernier date du 17ème siècle et est en cours de restauration. Il a la particularité d’avoir ses cloches suspendues dans un campanile plat en métal. Le pèlerinage du 12 mai, lorsque le prêtre a béni les sources, est resté dans les années 1950 et a récemment repris.

Architecture civile et militaire
Les vestiges de fortifications peuvent être reconnus si l’on prête attention au plan de la vieille ville autour du quartier central, bâti sur les hauteurs. Certains des murs et des tours qui entouraient la ville du 14ème siècle peuvent encore être vus. Ces vestiges de remparts sont actuellement basés dans le paysage des habitations.
Hôtel Thoron by Robine du 17ème siècle
La fontaine de 1829, qui est un monument historique
Les sculptures. De 1983 à 1991, un événement international annuel de sculpture a révélé un talent international. Des œuvres primées, en marbre de Carrare, ornent les ronds-points, les places et les jardins publics.

Villages environnants
Le Val de Durance est situé à l’ouest de la Haute Provence, dans ce lieu où les montagnes prennent l’apparence de belles collines boisées aux pentes arrondies. Au pied de la montagne de Lure, la vallée est le sillon d’une importante ressource hydraulique; traversé par la Durance et la Bléone, son affluent. De plus, l’influence du climat méditerranéen permet une fabuleuse diversité de flore et de faune. Entre 350 et 1400 m d’altitude, les paysages regorgent de villages pittoresques aux multiples trésors patrimoniaux. Le Val de Durance est définitivement lié au dépaysement. Les axes autoroutiers et ferroviaires relient la métropole marseillaise aux premières stations de ski des Alpes du Sud.

De nombreux villages ont pris place autour du lac (Château-Arnoux-Saint-Auban, L’Escale et Volonne) ou au bord de la Bléone (Malijai). D’autres se sont installés à flanc de montagne (Mallefougasse et Peipin) ou au seuil du Luberon (Peyruis et Ganagobie). Le village des Mées, quant à lui, est niché au pied du plateau de Valensole. Tous ces villages sont en effet typiques de la Haute Provence avec leurs ruelles étroites, leurs fontaines et anciens lavoirs à chaque coin de rue ou leurs marches allongées qui montent jusqu’aux clochers et chapelles perchées.

D’un village à l’autre, tous les styles architecturaux sont également présents, témoins de tant de cultures à des époques différentes: de l’art roman (église St-Martin de Volonne) à l’art contemporain (chapelle St-Jean à Château-Arnoux), du classique de style (Château de Malijai du 18ème siècle) au style gothique (château du 17ème siècle à Volonne) en passant par le style Renaissance (château du 16ème siècle à Château-Arnoux) aux ruines du château féodal du 12ème siècle à Peyruis.

Cette vallée majestueuse, au creux de laquelle coule la Durance descendant des montagnes, rassemble sans aucun doute les communes les plus généreuses de Haute Provence: terres agricoles, fermes, vergers et oliveraies. En particulier, la culture de l’olivier, vraiment présente ici, compte près de 100 000 oliviers sur la seule commune des Mées! (En réalité, le nombre d’oliviers est certainement plus important, mais le chiffre exact reste un secret bien gardé). Traverser les champs des moulins producteurs montre des paysages saisissants de sagesse où le temps se calme.

Vallée nourricière par excellence, le Val de Durance n’en est pas moins une plaine qui offre certains des plus beaux sites naturels et patrimoniaux de la région.

Changement de décor solaire
Caché par la barrière des Pénitents des Mées, se trouve le plateau de la Colle, auquel on accède par une petite route vallonnée derrière le village. Là-haut, l’un des plus grands parcs photovoltaïques de France a été construit depuis les années 2010. En effet, le site a été choisi pour ces qualités naturelles: bon ensoleillement et ventilation constante. Ces conditions permettent un rendement global permanent bien supérieur à la moyenne nationale. Ainsi, le site produit plus de 100 mégawatts et peut satisfaire les besoins d’une population de 250 000 habitants! L’électricité est acheminée puis distribuée vers les grandes villes plus au sud. Cette performance fait de ce territoire un champion en matière de développement durable.

Héritage culturel
Digne les bains recèle de nombreux trésors que l’on retrouve au musée Gassendi, un musée historique fondé en 1885. Pierre Gassendi, qui a donné son nom au musée, était un humaniste et astronome de Digne. Il était le contemporain de toute l’élite savante du siècle des Lumières, y compris Descartes et Galilée. Sous la bienveillance de Gassendi, le Musée organise une muséographie originale. En effet, le public déambule le long d’une frontière poreuse où l’art et la science se croisent, à l’image de ces énigmatiques hydropithèques.

L’art contemporain dépasse largement les frontières du musée Gassendi. Il est enraciné dans la nature environnante, le début de toutes les inspirations. Par exemple, Andy Goldsworthy a conçu Refuge d’Art, une œuvre phare qui rappelle la vie montagnarde aujourd’hui disparue. D’autres artistes, comme Herman de Vries, Richard Nonas, Joan Fontcuberta, Paul-Armand Gette, Jean-Luc Vilmouth, Trevor Gould ou Stéphane Bérard, révèlent à leur manière les relations que les hommes peuvent nouer avec leur milieu naturel.

De retour à Digne, dans l’enceinte du Musée de la Promenade, de nouvelles œuvres sont à découvrir dans la salle d’exposition du CAIRN (Centre d’art informel de recherche sur la nature). Ensuite, nous profiterons de la tranquillité des sentiers pour découvrir la collection permanente installée en plein air. La balade se terminera dans les salles du musée dédiées à la géologie. la muséographie offre une impressionnante collection de fossiles.

La ville est une pionnière mondiale dans la préservation et la valorisation du patrimoine géologique. Dans les années 1980, elle a vu naître la première réserve géologique naturelle de France. En 1991, sous l’égide de l’UNESCO, il est devenu le siège de la Déclaration internationale des droits de la mémoire de la Terre. En 2004, c’était le berceau du tout premier géoparc au monde!

Maison musée d’Alexandra David-Neel
Si Digne les Bains est le point de départ de nombreuses explorations, c’est sans doute parce que c’est aussi une ville d’explorateurs. La plus célèbre de toutes est certainement Alexandra David-Neel! Figure de proue de l’orientalisme au XXe siècle et intellectuelle engagée, elle fut notamment la première femme européenne à entrer dans la cité interdite de Lhassa. À la fin des années 1920, elle s’installe à Digne les Bains, «son Himalaya pour les Lilliputiens». Ici, elle poursuivra son travail remarquable, tant au niveau de ses normes que de son engagement. Alexandra David-Neel conservera ici tous les objets, notes, photos et autres documents ethnographiques de ses voyages. Elle baptisera sa maison du nom évocateur de « Samten Dzong » (Résidence de réflexion).

Lorsqu’elle disparaîtra, l’exploratrice désignera la ville comme légataire universel de la maison, du droit d’auteur et des archives. Un patrimoine inestimable! Ainsi, la Maison Alexandra David-Neel continuera à faire office de musée et de centre d’interprétation dédié à l’auteur, à la culture himalayenne et bouddhiste. La maison sera inscrite à l’inventaire des monuments historiques en 1996. Et en 2008, elle sera reconnue comme patrimoine du XXe siècle par le ministère de la Culture et de la Communication.

Célébrations traditionnelles
Digne célèbre la lavande, symbole de la région, le premier week-end d’août, au Corso de la lavande. Une fête foraine est installée pour l’occasion, et un feu d’artifice est organisé. Un défilé de chars est organisé, dont un cortège composé d’une dizaine de chars en lavande et crépon, conduit par 500 musiciens et danseurs de différentes nations. Le Corso attire chaque jour 10 à 15 000 personnes dans la ville.

Festivals d’arts
En mai, chaque année depuis 2002, la ville organise un festival de culture et de musique urbaines. Initié par la Ligue de l’Enseignement des Alpes-de-Haute-Provence et L’ADSEA. Le festival est désormais organisé par l’association École du sous Sol.

L’objectif de ce festival est de faire connaître la culture urbaine (graffiti, slam, street basketball, danse hip-hop, skateboard) à un public plus large aux côtés de la musique contemporaine (rap, rock, pop, électro) à travers divers événements artistiques et culturels sous le programme. Un tournoi sportif clôt l’événement. La bataille de danse Hip Hop et le tournoi de basket sont ouverts aux filles (deux filles et deux garçons par équipe pour la bataille 4 contre 4 et au moins une fille par équipe pour le tournoi de basket 3 contre 3). Une scène ouverte est proposée aux équipes amateurs et semi-professionnelles.

Chaque printemps, chaque année, le centre culturel René-Char reçoit des personnalités du cinéma et projette des films d’art et test au Festival les Rencontres cinématographiques de Digne. Son président est Jean-Pierre Castagna.

Fête de la lavande
Digne les bains est une ville où les célébrations sont traditionnellement populaires. Les mois d’été sont le point culminant de toutes les célébrations et la lavande est la star. En effet, le «fil bleu» est omniprésent dans la culture provençale. Le Musée de la Lavande décrit fidèlement l’importance historique de la plante en Haute Provence. Le plus célèbre des festivals est sans aucun doute le Corso de la Lavender. Depuis 1939, cette institution se tient le premier week-end d’août. La ville revêt alors son vêtement de lumière et attire visiteurs et Dignois au rythme des défilés de chars, fanfares et autres fanfares. La grande fête foraine bat son plein.

Quant à la Foire de la Lavande, elle occupe la place principale de Digne les Bains à la fin du mois d’août. On y retrouve tous les produits issus de la culture de la lavande: essence de lavande, savons, miel… Comme le Corso, la foire est aussi une institution, organisée depuis les années 1920. À l’époque, il mettait fin à la période de coupe. L’enjeu était alors de valoriser l’essence de lavande afin de faire connaître ses différentes propriétés aux plus grands parfumeurs.

Compétitions sportives
Chaque année depuis 2004, l’événement VTT Raid des Terres Noires rassemble plus d’un millier de participants. A partir de 2013, le club VTT Rando 04 organise l’Enduro des Terres Noires, événement Enduro.

Créé en 1999 par l’Athletic Club de Digne, le Semi-marathon des Ammonites relie le village de Barles à la préfecture début septembre, chaque année jusqu’en 2002. Son parcours roulant, mesuré à 21,1 kilomètres (13,1 mi) selon selon les protocoles de la Fédération Française d’Athlétisme, parcourt les sites les plus spectaculaires de la Réserve Géologique de Haute-Provence, dont certains sont mondialement connus. Les exemples de ceux-ci incluent les indices de Barles et Péouré, le Vélodrome d’Esclangon [Vélodrome d’Escanglon], Voile de Facibelle [Voile de Facibelle], les Demoiselles coiffées, l’Ichthyosaure et la Dalle à ammonites.

Son organisation de qualité a été récompensée de deux frontières par le guide Le Bipède, et classée parmi les 100 plus belles courses à pied françaises. Il a accueilli plus de 1 550 coureurs en 4 éditions. Cet événement sportif a eu une 5ème édition en 2013 à l’occasion du 100ème anniversaire de la route de Barles et en faveur de la Ligue nationale contre le cancer, en mémoire de Cyril Gues, premier vainqueur de cette compétition, décédé en 2012.

Initié en 2005 par l’Athletic Club de Digne (une édition), le Trail du Cousson a été repris en 2008 par l’Association d’Athlétisme. La course à pied propose de nombreux parcours au cœur de la Réserve géologique de Haute-Provence à travers des robines (la fameuse « boue »), des forêts pré-alpines, des villages et des ascensions de la barre des Dourbes et Cousson. Des courses et animations gratuites pour les enfants ainsi que des promenades patrimoniales sont également organisées parallèlement aux compétitions sportives. L’événement s’inscrit également dans une politique de développement durable exemplaire qui lui confère une reconnaissance nationale.

Héritage naturel

Le Géoparc UNESCO de Haute Provence
Les géoparcs sont des territoires labellisés par l’UNESCO, pour leur patrimoine géologique mais aussi leur patrimoine culturel, naturel et immatériel remarquable. Il y en a une centaine dans le monde. Celui de Haute Provence a été le premier créé, en 2000. Le Géoparc de Haute Provence vous propose un voyage à travers 300 millions d’années d’histoire de la Terre. De la forêt tropicale carbonifère, aux mers peuplées d’étranges créatures des époques Secondaire et Tertiaire, aux traces de glaciations quaternaires, ces différentes périodes ont façonné les paysages d’aujourd’hui.

Sur les 60 communes des Alpes de Haute Provence sur lesquelles s’étend le Géoparc, la diversité est frappante. Les différents types de roches, hérités du passé géologique de la région, donnent des couleurs caractéristiques aux paysages de Haute Provence: les robiniers formés par l’érosion de la marne noire, les indices formés par les roches calcaires du Jurassique, les traces rouges laissés par les dépôts de gypse …

Le Géoparc recense également de nombreux sites fossiles, comme la Dalle aux Ammonites, concentrant 1500 fossiles d’ammonite, de nautile ou de pentacrine sur 320 m² à la sortie de Digne les Bains (vers Barles): unique au monde et envié par les Japonais à un tel mesure qu’un casting est exposé dans la ville de Kamaïshi. Parmi les incontournables, les Ichtyosaures de La Robine et Chanolles sont accessibles par des sentiers de randonnée équipés. Ces reptiles marins âgés respectivement de 90 et 107 millions d’années sont exposés et protégés par les musées du site.

Au-delà de son patrimoine géologique remarquable, le Géoparc de Haute Provence vous invite à découvrir son histoire naturelle et humaine et ses traditions. La langue provençale, les coutumes et même les produits locaux font partie du patrimoine du Géoparc, ainsi que l’art contemporain. Terre d’inspiration, le Geopark a été choisi par des artistes comme Andy Goldsworthy pour créer des œuvres originales en lien avec la nature.

Hydrographie
Dans la vallée des Eaux-Chaudes, il y a une source froide et huit sources chaudes utilisées pour l’hydrothérapie. La ville est également traversée par les rivières Bléone et Mardaric.

La Haute Provence a toujours été une terre marquée par l’eau. Il y a des millions d’années, la mer recouvrait complètement notre région et les nombreux fossiles d’animaux marins mis au jour en témoignent! Aujourd’hui les lagunes ont disparu mais l’eau est toujours présente: torrents, lacs et rivières façonnent nos paysages. Il n’est pas rare de découvrir des gorges ou des indices majestueux au détour d’une route ou d’un chemin. Au fil du temps, l’eau a creusé son lit et dessiné les traits d’une région au caractère fort. Au cœur de la Haute Provence, Digne les Bains est traversée par trois rivières! La ville est située au confluent de trois vallées: Bléone, Mardaric et Eaux Chaudes. C’est de cette dernière vallée que jaillit une célèbre source thermale depuis l’Antiquité.

Aujourd’hui, les bains thermaux sont alimentés en continu par le forage Ophélia, d’une profondeur de 870 mètres. Chlorées, sulfatées, sulfureuses, sodiques et calciques, ces eaux aux multiples vertus font l’objet de cures de trois semaines en rhumatologie, voies respiratoires et ORL ainsi que de mini cures préventives. Un espace «bien-être» permet également de profiter des bienfaits de cette eau.

En aval des Gorges du Verdon, le lac de Sainte Croix témoigne de l’importance et du caractère essentiel de l’eau dans la région. Son barrage hydroélectrique retient 767 millions de mètres cubes d’eau et forme le deuxième lac artificiel de France par superficie.

De nombreux canyons et ravins sont équipés pour le canyoning ou la randonnée aquatique. Des indices de Barles au Nord pour une baignade en eau douce, en passant par l’eau des Ferréols à Digne les Bains et la piscine d’été de Saint-Auban au lac de Sainte Croix au Sud, sensations, dépaysement et éclaboussures. Avec son voisin, le lac de Serre Ponçon, plus au nord au-delà de la vallée de la Blanche, ces deux plans d’eau ont rendu possible une infinité de sports et de sports nautiques: pédalos, voile, paddle board, bateaux électriques. … Il y a beaucoup de choix!

Bains thermaux
Le spa soigne les maladies respiratoires et les rhumatismes. Ils utilisent une source chaude à 50 ° C et 110 000 nuitées sont effectuées grâce à cette activité. La station bénéficie d’une autonomie financière pour embaucher 76 employés en haute saison (septembre-octobre). L’établissement dispose d’un Espace Zen et Fitness proposant des massages du visage et du corps, et baignade dans l’eau thermale à 33 ° C.

Activités extérieures
Nature généreuse propice à l’épanouissement du corps, la Haute Provence vous invite à la fois à découvrir ses paysages mais aussi à donner libre cours à vos envies: golf, pêche, escalade … Du sommet de l’Estrop à 2961m d’altitude en Haute Bléone aux reliefs plus doux du Verdon, ou du Val de Durance, la Haute-Provence est sillonnée par une infinité de sentiers balisés traversant des espaces splendides et préservés. La randonnée est ici un mode de vie, pratiqué par tous et toute l’année.

A vélo, la randonnée est possible avec ou sans assistance électrique, en famille, prétexte à la découverte de sites naturels remarquables comme les Clues de Barles ou les champs de lavande. Le VTT prend l’air de l’aventure dans le spot «terre noire» mondialement connu des initiés et l’EVO Bike Park de Digne les Bains est le spot idéal pour un entraînement soutenu! Le roaming est roi sur les grandes traversées balisées que sont les Alpes-Provence, le Transverdon et les Chemins du Soleil.

Le Train des Pignes
Le parcours du Train des Pignes qui traverse des paysages d’exception, de la Haute Provence et de la vallée de l’Asse à l’arrière-pays niçois en passant par le Verdon et la vallée du Var. Choix entre plusieurs arrêts pour visiter les villages sur l’itinéraire. Pour s’adapter au terrain escarpé, les ingénieurs ont opté pour un écartement de voie d’un mètre, au lieu des 1,40 m habituels. Ce remède ingénieux ainsi qu’un travail acharné et long, ont permis de construire une voie ferrée sur un parcours particulièrement difficile de 150 km. 25 tunnels, 16 viaducs et 15 ponts métalliques sont construits.