4e arrondissement de Lyon, France

Le 4ème arrondissement de Lyon est l’un des neuf quartiers de Lyon, sur la colline de la Croix-Rousse. D’une superficie de 293 hectares, le quartier couvre le plateau de la Croix-Rousse. Il est délimité au sud par le 1 er arrondissement, à l’est par le Rhône, qui le sépare du 6 e arrondissement, à l’ouest par la Saône et le 9 e arrondissement et enfin au nord par la ville de Caluire-et- à cuisinier.

La Croix-Rousse est l’héritage de nombreux changements. Riche en traces du passé, il est imprégné de l’histoire des canuts. Aujourd’hui, avec son identité de «village», c’est un quartier aimé, un bien commun pour ses habitants divers et désireux de vivre ensemble.

L’histoire
Le 4e arrondissement est créé le 24 mars 1852 (date de création des cinq premiers arrondissements), reprenant les limites de l’ancienne commune de La Croix-Rousse. Jusqu’aux années 1820, la commune de Croix-Rousse était une commune rurale principalement habitée de part et d’autre de la Grande-Rue, par de nombreux commerçants et par des moines, installés depuis le XVIIIe siècle. L’invention de la mécanique Jacquard va changer son destin. Ce mécanisme permettra de doubler le nombre de métiers à tisser. Il faut trouver un autre espace que celui où les canuts travaillaient depuis le XVIe siècle, le Vieux Lyon. Le terrain disponible au sommet des coteaux de la Croix-Rousse et celui de la commune feront l’affaire et permettront la construction de bâtiments spécialement destinés au tissage. Plafonds de plus de 4 mètres de haut, fenêtres hautes, façades austères,

Le peuplement sera très rapide, car depuis la Révolution les maisons de soie gérées par les marchands sont rassemblées sur les pentes inférieures de la colline. Cette proximité réduit ainsi les délais de livraison et de communication entre commerçants et tisserands. La Croix-Rousse sera rattachée en 1852 à la Ville de Lyon. En attendant, ce sera le lieu de deux révoltes de canuts qui sont restées dans l’histoire comme les premières luttes ouvrières mais aussi témoins des premiers acquis sociaux tels que le mutualisme, le concept de vivre dignement par le travail, l’amélioration des tribunaux du travail, coopératives de travailleurs.

A la fin du XXème siècle, la Croix-Rousse devient un quartier attractif (un « village » dit-on parfois) et commence à attirer une nouvelle population qui la voit comme un quartier exemplaire pour son habitat, son dynamisme économique, le plaisir de y vivre et y rencontrer des gens. Le secteur ouest et le quartier Serin voient alors apparaître de nombreuses constructions, tandis que le cours d’Herbouville conserve son alignement de grands immeubles. Dans toute sa variété, la Croix-Rousse est l’héritage de tous ces changements: riche de traces du passé, elle est aujourd’hui le bien commun de ses habitants, diversifiés et désireux de vivre ensemble.

Communautés
La ville de Lyon est l’une des trois communes françaises actuellement divisées en arrondissements municipaux (avec Paris et Marseille). La loi n ° 82-1169 du 31 décembre 1982 relative à l’organisation administrative de Paris, Lyon, Marseille et des établissements publics de coopération intercommunale, dite loi PLM du nom des villes concernées, est la loi française qui a établi le statut administratif particulier applicable notamment à la ville de Lyon. Elle a été adoptée dans le cadre de la loi de décentralisation (dite loi Deferre) du 2 mars 1982.

Dans ce contexte, la loi PLM a transformé les anciennes mairies de quartier en structures élues au niveau local. Cependant, elles ne sont pas des mairies à part entière, et notamment ne prélèvent pas d’impôts, mais distribuent les crédits qui leur sont délégués par la mairie de Lyon. Cependant, ils gèrent certains équipements municipaux, et sont consultés par la Ville de Lyon avant certaines décisions d’intérêt local.

Quartier de la Croix-Rousse
La Croix-Rousse est une colline de la ville de Lyon, et le nom du quartier qui s’y trouve. Le plateau de la colline, qui culmine à 254 mètres, est situé dans le 4e arrondissement, et ses pentes sont en partie dans le 1 er arrondissement.

La Croix-Rousse, surnommée la colline qui travaille en référence aux canuts, et en opposition à la colline qui prie en référence à la colline opposée de Fourvière, est une ancienne commune du département du Rhône. Ce quartier est profondément marqué par son passé de grande hauteur de l’industrie de la soie et la révolte des travailleurs de la soie, insurrection ouvrière assez inhabituelle pour l’époque qui inspira les grands mouvements sociaux de pensée du xixe siècle (Proudhon, Claude-Henri de Rouvroy de Saint-Simon, Charles Fourier, Karl Marx).

Le plateau (4e arrondissement), est un plateau entre Rhône et Saône, à peu près du boulevard de la Croix-Rousse aux frontières avec Caluire-et-Bake (Théâtre et Croix-Hôpital -Rousse). Quartier résidentiel, le plateau se distingue du reste de la ville de Lyon par une atmosphère particulière que l’on dit proche d’un « village ». Cette impression est renforcée par les terrains de boules (comme celui du Clos Jouve) ou le «petit marché» quotidien, situé place de la Croix-Rousse et entouré de bistrots. Les habitants y cultivent en effet une certaine insularité vis-à-vis du reste de la ville. Les pentes agissent effectivement comme une frontière naturelle séparant le plateau du reste de Lyon, et les habitants disent souvent qu’ils «descendent en ville» lorsqu’il s’agit d’atteindre d’autres quartiers.

Héritage historique
Le 5 décembre 1998, le site historique de Lyon, un territoire délimité par les anciennes fortifications de la ville comprenant la colline de Fourvière ainsi qu’une grande partie de la Presqu’île et les coteaux de la Croix-Rousse (jusqu’au boulevard de Croix-Rousse, côté 4ème arrondissement inclus) est sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO (le site historique de Lyon)

Patrimoine architectural
Architecture canut et traboules
la Montée de la Grand’Côte qui offre un superbe panorama au sommet
les bâtiments des tisserands de soie (dont la Maison Brunet ou «Maison des 365 fenêtres»). Afin de profiter de la lumière du jour, ces bâtiments se caractérisent par des fenêtres très hautes, sans volets ni cadres ornés. La plupart du temps, leurs façades n’ont pas de balcon.
les traboules: la Cour des Voraces, le Passage Thiaffait …

Le Gros Caillou
L’un des symboles du quartier est le Gros Caillou, un gros rocher dont la composition minéralogique, un bloc de quartzite triasique de la Vanoise, témoigne de l’extension des glaciers des Alpes lors du récent Riss. Sa découverte remonte à 1862 lors du perçage de la corde reliant la péninsule à la Croix-Rousse: les travaux de forage du tunnel ont dû être interrompus car les ouvriers étaient bloqués par une roche extrêmement dure, qu’ils ne pouvaient casser. La roche en question a donc dû être déblayée et extraite du substrat, ce qui a nécessité de grandes ressources et a retardé les travaux. Enfin déniché, le «Gros Caillou» est devenu à la fois le symbole de la force et de la persévérance des Lyonnais face aux obstacles, mais aussi le symbole de la liaison de la Croix-Rousse à Lyon, facilitée par le funiculaire.

Le Gros Caillou se situait à l’origine sur le 1 er arrondissement (coteaux, Lyon) et le 4 e arrondissement (le plateau de la Croix-Rousse). Suite à la construction d’un parking souterrain et d’un parc (nommé Espace Gros Caillou), il a été déplacé de trente mètres pour l’instant uniquement dans le 1 er arrondissement, ce qui excite la colère de certains Croix-roussiens.

Le Gros Caillou a été immortalisé dans la littérature jeunesse comme point de ralliement des Six Compagnons de la Croix-Rousse, dans la série écrite par Paul-Jacques Bonzon dans la Bibliothèque Verte. Selon la légende, le Gros Caillou représente aussi le cœur d’un huissier gourmand qui aurait mis à la rue une famille de canuts privés.

Les souterrains
Il existe un réseau de galeries souterraines sous la colline de la Croix-Rousse, mais elles sont interdites au public par arrêté municipal de 1989. Les plus anciennes galeries lyonnaises sont souvent des galeries de drainage creusées par les Romains, soit pour capter, soit pour évacuer l’eau afin pour éviter tout effondrement de la colline. Plus tard, certains des nombreux couvents qui ont couvert la colline semblent avoir utilisé ces galeries romaines, les adaptant à leurs besoins. Enfin, plus récemment, des galeries militaires ont été construites au xvi e siècle et xvii e siècle, ainsi que la ceinture forte autour de Lyon.

On suppose que les «Fishbones» du «réseau des Fantasques», qui portent ce nom en raison de leur forme ressemblant à un squelette de poisson, sont d’origine militaire. Ils auraient été utilisés pour stocker du matériel. Mais ce n’est qu’une des hypothèses les concernant pour le moment. Au moins une des arêtes de poisson semble avoir servi de catacombes. La plupart des galeries souterraines semblent tombées dans l’oubli après le règlement des problèmes d’approvisionnement en eau de la Croix Roussiens, c’est-à-dire à la fin du XIXe siècle.

L’enceinte de la Croix-Rousse
Ce long mur, faisant partie de la première ceinture de Lyon, fermait la ville au nord. Reconstruite en 1834 sur le tracé de l’ancienne muraille (édifiée au XVIe siècle et démolie après le siège de 1793), son rôle principal était d’assurer la défense de Lyon au cas où les forces de Caluire et Montessuy seraient compromises par l’ennemi. Cette enceinte était traversée par 6 bastions culminant à 10 m au-dessus d’un fossé les entourant.

Autres bâtiments
Le jardin Rosa Mir;
la maison Brunet, dite maison aux 365 fenêtres;
le Clos Jouve, un centre de boules;
le quartier constituant la limite nord de la ville était entouré d’édifices défensifs (vestiges de remparts). Seuls les forts Saint-Jean et Saint-Laurent sont restés intacts (voir Ceintures de Lyon);
l’hôtel Villemanzy et son jardin (ancien hôpital militaire de Villemanzy);
l’Institution des Chartreux, lycée situé dans les bâtiments de l’ancienne Chartreuse du Lys-Saint-Esprit (xvii e siècle);
Le lycée privé Saint Jean-Baptiste de La Salle situé dans les anciens bâtiments de l’Adoration Perpétuelle du Sacré-Cœur, congrégation reconnue par l’Église en 1824. Avant la Révolution, les bâtiments appartenaient aux moines de la Chartreuse du Lys Saint -Esprit.
la clinique Saint-Rédempteur, ancienne léproserie installée rue d’Ypres, en activité depuis 1946.

Patrimoine religieux
Les pentes de la Croix-Rousse étant occupées depuis l’époque gallo-romaine, on peut y admirer les vestiges de l’amphithéâtre des Trois Gaulois. Au centre de cet ancien amphithéâtre, un poteau évoque les tortures de Sainte Blandine, Saint Pothin et les Martyrs de Lyon.

Église Saint-Bruno des Chartreux, joyau baroque, chef-d’œuvre de Ferdinand-Sigismond Delamonce, elle abrite l’un des plus beaux auvents de France réalisé par Servandoni.
Église du Bon Pasteur, surprenante église inaccessible.
Église Saint-Polycarpe, ancienne église oratorienne, située entre la rue René Leynaud et les deux passages Mermet et Thiaffait.
Église Saint-Bernard, Montée Saint-Sébastien, près du Plateau (désaffectée).
Chapelle des Chartreux (Institution des Chartreux)
La Chapelle du Sacré-Cœur des Chartreux (Lycée Saint-Jean-Baptiste de La Salle)
Église Saint-Augustin: église romane-byzantine sur le plateau de la Croix-Rousse (rue Jacquard)
Église Saint-Denis: paroisse nord historique de la Croix-Rousse (rue Hénon)
Église Sainte-Élisabeth: église moderne (rue Hénon)

Espace culturel

Le théâtre de la Croix-Rousse
En 1992, la Maison de la danse quitte la place Joannès Ambre pour reprendre les locaux du Théâtre dans le 8e arrondissement. Deux ans plus tard, la ville de Lyon, le ministère de la Culture et la région Rhône-Alpes confient la gestion de la salle de la Croix-roussienne à Philippe Faure et sa Compagnie de la Goutte: le Théâtre de la Croix-Rousse est né sous le slogan « Ouverture d’un théâtre, ouverture de théâtre ». En seize ans de management, Philippe Faure s’est attaché à défendre le travail d’artistes d’horizons différents, proposant ainsi une programmation à la fois éclectique et exigeante.

Animé par la volonté de donner une réelle visibilité à cette maison, il parvient à séduire un public fidèle et curieux et ancrera définitivement ce théâtre dans le paysage artistique national. En juillet 2010, il tire sa révérence après avoir formulé sa dernière utopie: renommer le Théâtre de la Croix-Rousse en «Maison du Peuple 2.0». En décembre 2010, Jean Lacornerie est nommé directeur du Théâtre de la Croix-Rousse. Il développe un projet artistique dans la continuité de celui de Philippe Faure et entend apporter au Théâtre son univers à la croisée du théâtre et de la musique.

Cinéma de Saint Denis
Héritier du cinéma de patronage des années 1920, ce cinéma de quartier a gardé une ambiance et une configuration à l’ancienne.

Bibliothèque du 4e arrondissement
Située à proximité de la place des Carpets, la bibliothèque du 4ème arrondissement est facilement accessible. Rouvert en ….. après de longs travaux d’embellissement et de modernisation, il est désormais équipé de bornes automatiques qui permettent la collecte et le retour des livres, 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24. La réception / entrée a également été modernisée et tous les articles culturels sont disponibles gratuitement. L’Espace Jeunesse accueille les jeunes lecteurs avec une salle de lecture confortable ainsi qu’un espace pour les nombreux ateliers proposés tout au long de l’année.

Événements et festivals
Le « grand » marché de la Croix-Rousse, qui s’étend le long du boulevard (sur près d’1 km) tous les jours sauf le lundi.
La vogue des Marrons, chaque automne.
Samedi et dimanche matin, le crieur public.
Chaque année en septembre, récolte de la République des Canuts (au Parc de la Cerisaie).
Lors du deuxième week-end de septembre, la Grande Braderie occupe la Grande-Rue et la Place de la Coix-Rousse.
Depuis 2008, un journal mensuel gratuit intitulé La Ficelle est consacré à l’actualité (patrimoine, urbanisme, culture, vie de quartier, portraits, agenda) des quartiers de la Croix-Rousse et de Caluire-et-Cuire. Il est actuellement publié à 15 000 exemplaires.
Les Petiteshistoiresxrousse créées par les Mairies du 4ème arrondissement de Lyon évoquent les souvenirs de ses habitants: les petites histoires, qui font la vie de la Croix-Rousse et ont fait l’histoire du quartier.
Un quartier de la ville d’Oyonnax et la place qui en forme le centre sont également appelés «Croix-Rousse». Les industriels lyonnais qui ont travaillé de concert avec leurs homologues oyonnaxiens ont ainsi souligné la ressemblance géographique entre les deux sites, une colline dominant la vieille ville dans la vallée, accessible par des rampes abruptes.

Espaces nature
La Ville offre à ses habitants et visiteurs une multitude d’espaces aux couleurs, ambiances et dimensions très variées. Les berges de la Saône bénéficient également d’un plan de réaménagement. Découvrez le patrimoine architectural, historique et naturel de la Saône.
Une balade urbaine et bucolique qui renforce les liens entre quartiers et villages tout en préservant la biodiversité des berges du fleuve.

Parcs et jardins
En plus des grands espaces stratégiquement situés dans la ville, une multitude d’espaces verts plus intimes viennent, comme autant de rencontres fortuites, l’aérer. Différentes approches de développement urbain ont permis les créations les plus originales.

Jardin Rosa Mir
Le jardin Rosa Mir est un jardin situé au cœur de la Croix-Rousse à Lyon, créé par Jules Senis. Il est classé monument historique depuis le 24 décembre 1987. Le jardin est situé dans une cour intérieure de l’immeuble au 83, rue Haute de la Croix Rousse, dans le 4ème arrondissement de Lyon. On y accède par l’impasse Viard, dont l’entrée est située près du n ° 87 de la rue principale de la Croix-Rousse.

Il a été créé par Jules Senis (1913-1983), un maçon carreleur, réfugié de la guerre civile espagnole qui a consacré les vingt dernières années de sa vie à la création d’un jardin « extraordinaire » dédié à sa mère Rosa Mir Mercader ainsi qu’à à la Vierge Marie, à qui un autel est dédié. Après des années de traitement hospitalier pour un cancer, Jules Senis promet de construire un jardin s’il entre en rémission. A partir de 1958, il crée patiemment le jardin dont il rêve. Peu de temps avant sa mort, en 1983, l ‘«Association des Amis du Jardin Rosa Mir» a été créée pour la préservation et la promotion du site. Malheureusement, au fil des années, le jardin se dégrade et les campagnes de plantation ne sont pas toujours respectueuses de la création originale. La ville de Lyon, propriétaire du site, décide de la fermer au public en 2013 afin d’engager d’importants travaux de rénovation. Le jardin est rouvert au public depuis le 25 juin 2016

Il est composé d’un ensemble de colonnes et de traverses décorées de milliers de coquillages savamment dispersés en alternance avec des pierres qui tapissent toutes les surfaces. L’ensemble ne fait pas plus de 400 m 2, mais le décor est total, on reconnaît l’inspiration espagnole, en particulier les structures à la Antoni Gaudí de Barcelone, comme le parc Güell ou la Sagrada Família. L’originalité de ce jardin évoque souvent pour les visiteurs le travail du facteur Cheval, même s’il s’agit ici plus d’un savant mélange d’art floral et de structures décorées mariant finement le minéral et le végétal.