Salon VIP, Centre National du Costume de Scène

La scénographie originale révèle la vie du costume avant son entrée en scène. Déballage, ajustement, maquillage et embarquement. Les ensembles de certaines comédies musicales emblématiques sont évoqués sous forme de clin d’œil insolites dans un parcours joyeux et bien sûr musical. L’exposition s’ouvre sur les costumes de cinq comédies musicales venues tout droit de Broadway. Les « origines » de la comédie musicale sont ainsi honorées avec les costumes de « Anything Goes », « Cats », « Pal Joey », « Holiday Inn » et « A Chorus Line », prêtés par la Roundabout Theatre Company et les archives Shubert à New York.

Chambre 1: Le roi et moi
Le livret d’Oscar Hammerstein II. Richard Rodgers Musique. Mise en scène de Lee Blakeley, décors de Jean-Marc Puissant, costumes de Sue Blane, chorégraphie de Peggy Hickey, éclairages de Rick Fisher. Théâtre du Châtelet, 2014. En 1862, Anna Leonowens est arrivée à Bangkok, Siam, avec son fils Louis, pour devenir professeur d’anglais pour les enfants du roi Mongkut. Le premier long métrage basé sur l’histoire vraie d’Anna Leonowens paraît en 1946 avec Rex Harrison jouant le rôle du roi qui refuse de jouer dans la version « musicale » en 1951 car il doit chanter. C’est un jeune artiste du nom de Yul Brynner, presque inconnu du public, qui est choisi! Il interprétera le roi plus de 4000 fois! Quant à la somptueuse production du théâtre du Châtelet, elle n’a rien à envier à Broadway ni aux plus grands opéras. Dans ce « King and I » présenté à Paris, la partition originale a même été utilisée, ce qui n’est plus le cas nulle part ailleurs car l’émission dure trois heures et quinze minutes.
Le costume de Sue Blane pour le rôle du Kralahome dans « Le roi et moi », une comédie musicale dirigée par Lee Blakeley, Théâtre du Châtelet, Paris, 2014.

Long manteau en ottoman doré avec des motifs pourpres, plastron doré brodé, pantalon bouffant lamé doré, ceinture en soie bordeaux et or, coiffe en lamé doré et violet, pantoufles et détails en or.

Costume Sue Blane porté par Lambert Wilson pour le rôle de King of Siam dans « The King and I ». Musical dirigé par Lee Blakeley, Théâtre du Châtelet, Paris, 2014.

Veste en velours rouge avec applications de garnitures en sari et en or, pantalon lamé rouge et or, ceinture de voile rouge pailleté et ornée de médaillons en métal doré, coiffe à broderie en or sur sac à main en velours rouge, paire de lunettes à monture en métal et détail.

Costume Sue Blane pour le rôle d’une danseuse dans « Le roi et moi ». Musical dirigé par Lee Blakeley, Théâtre du Châtelet, Paris, 2014.

Bustier à sequins dorés, jupe en mousseline crème bordée de lamé doré, cape assortie, coiffe en pagode dorée, paire de boucles d’oreilles en or.

Chambre 2: Dans les bois
Livret de James Lapine. Stephen Sondheim Musique. Réalisé par Lee Blakeley, décoré par Alex Eales, costumes de Mark Bouman, chorégraphie de Lorena Randi, lumières d’Olivier Fenwick. Théâtre du Châtelet, 2014. Créé en 1987 à Broadway, « Into the Woods » mêle le destin de personnages célèbres de contes de fées à une autre histoire reliant tout, celle d’un couple victime de la malédiction d’une sorcière. Ils se rencontreront dans les bois pour réaliser leurs rêves. Les premiers spectacles de « comédies musicales » ont été inspirés par la culture populaire en choisissant des histoires comme Peter Pan, le magicien d’Oz, etc.
Costume de Mark Bouman pour le rôle du loup dans « Into the Woods ». Musical dirigé par Lee Blakeley, Théâtre du Châtelet, Paris, 2014.

Jerk, kit et culotte en cuir et laine marron à clous, masque de loup en fausse fourrure, gants en cuir avec griffes, jambières en fausse fourrure et pantoufles à griffes.

Costume de Mark Bouman pour le rôle du petit chaperon rouge dans « Into the Woods ». Musical dirigé par Lee Blakeley, Théâtre du Châtelet, Paris, 2014.

Robe en broderie anglaise blanche et rubans de velours rouge, cape de velours de coton rouge ornée de décorations florales et doublée de taffetas à carreaux rouges et bleus.

Salle 3: graisse
Livret et musique de Jim Jacobs et Warren Casey. Mise en scène et chorégraphie de Martin Michel, costumes d’Arno Bremers, scénographie d’Eric van der Palen. Mogador Theatre, 2017. « Grease » a été créée à Chicago en 1971, puis dans un théâtre de Broadway en février 1972, puis à Broadway et enfin au cinéma en 1978. L’histoire se déroule en 1959 dans un lycée évoquant l’étudiant. jeunesse de deux auteurs Jim Jacobs et Warren Casey.
Costume d’Arno Bremers pour le rôle de Danny dans « Grease ». Musical dirigé par Martin Michel, Théâtre Mogador Stage Entertainment France, Paris, 2017.

T-shirt blanc, cuir perfecto en cuir noir, jean bleu, ceinture noire, bleu Converse, lunettes de soleil.

Costume Arno Bremers pour le rôle de Frenchy dans « Grease ». Musique dirigée par Martin Michel, Théâtre Mogador / Stage Entertainment France, Paris, 2017.

Veste en tissu synthétique rose et lamé avec inscription « Pink Lady » dans le dos, gilet en filet de saumon, t-shirt rose, jupe rose, orange fuchsia, jupon blanc, ceinture fuchsia.

Salle 4 de l’exposition « Musicals »
Cette salle présente des productions d’oeuvres françaises: « Les Misérables » (1980 et 1985), « Notre-Dame de Paris » (1998), « Les Parapluies de Cherbourg » (film de 1964) et « Le Fantôme de l’Opéra » (1986). ). « Notre-Dame de Paris » est le spectacle qui a contribué à la renaissance d’un nouveau genre français: le spectacle musical. Contrairement à la « comédie musicale », le public découvre d’abord les chansons en les diffusant à la radio. Puis, en fonction de leur succès, le spectacle est entré en scène avec les moyens de vrais spectacles.
Costume de Fred Sathal pour la production originale de 1998, pour le rôle d’Esmeralda dans « Notre-Dame de Paris ». Comédie musicale de Gilles Maheu, production coréenne, 2003.

Robe kaki en dentelle stretch cousue en patchwork et décorée de paillettes.

Costume de Fred Sathal pour la production originale de 1998, pour le rôle de Quasimodo dans « Notre-Dame de Paris ». Comédie musicale de Gilles Maheu, production coréenne, 2003.

Grande tunique avec dos échancré et pantalon en jersey de coton rouge teint côtelé, chaussures assorties.

Salle 5: Un peu de musique de nuit
Le livret de Hugh Wheeler. Stephen Sondheim Musique. Mise en scène de Lee Blakeley, décors de Rae Smith, costumes de Jo van Schuppen, chorégraphie de Andrew George, éclairages de Jenny Cane. Théâtre du Châtelet, 2010. En 1973, « A Little Night Music » fait ses premières représentations à Broadway, inspiré du film d’Ingmar Bergman intitulé Sourires d’une nuit d’été (1955). Au cours d’une nuit d’été suédoise, nous assistons aux revers de trois générations aux intrigues romantiques et aux plaisanteries sentimentales qui se succèdent: un marivaudage dans la grande bourgeoisie.
Le costume de Jo van Schuppen porté par Lambert Wilson pour le rôle de Fredrik Egerman dans « A Little Night Music ». Musical dirigé par Lee Blakeley, Théâtre du Châtelet, Paris, 2010.

Le costume de Jo van Schuppen porté par Leslie Caron pour le rôle de Madame Armfeldt dans « A Little Night Music ». Musical dirigé par Lee Blakeley, Théâtre du Châtelet, Paris, 2010.

Robe de style du début du XXe siècle en velours vert doublé de velours, ceinture en ruban ornée d’un hortensia, chapeau en sisal vert à fleurs en plumes.

Le costume de Jo van Schuppen porté par Leslie Caron pour le rôle de Madame Armfeldt dans « A Little Night Music ». Musical dirigé par Lee Blakeley, Théâtre du Châtelet, Paris, 2010.

Robe de style du début du XXe siècle en satin violet recouvert de dentelle, satin et velours ornée d’une fleur, gants en dentelle noire, collier de perles blanches, bagues avec perles pourpres et perles multicolores.

Salle 6: 42ème rue
Livret de Michael Stewart et Mark Bramble. Harry Warren Musique. Mise en scène et chorégraphie de Stephen Mear, décors et costumes de Peter McKintosh, éclairages de Chris Davey. Théâtre du Châtelet, 2016. « 42nd Street » est une adaptation théâtrale d’un film musical de 1933. Ce n’est qu’en 1980 que le spectacle de Broadway a été créé avec une addition de chansons de l’album d’Al. Dubin. L’histoire est celle d’une jeune danseuse naïve qui veut s’introduire dans Broadway mais aussi d’une histoire dans les coulisses d’un spectacle. Sur un fond de romance et de rêve américain, l’histoire est principalement un prétexte pour lier des taps et des chansons.
Costume Peter McKintosh pour le rôle de Billy Lawlor dans « 42nd Street ». Comédie musicale dirigée et chorégraphiée par Stephen Mear, Théâtre du Châtelet, Paris, 2016.

Pantalon et pantalon lamé vert estampé, gilet en taffetas vert à lacets doré, chemise en coton noir, noede papillon à paillettes dorées, chapeau haut de forme en taffetas et lamé vert, chaussures en cuir noir.

Chambre 7: Cabaret
Le livret de Joe Masteroff. Musique de John Kander. Réalisé par Rob Marshall et Sam Mendes, décors de Robert Brill, costumes de William Ivey Long, chorégraphie de Rob Marshall. Roundabout Theatre Company, 2014. « Cabaret » est la comédie musicale qui marque le début d’une nouvelle ère à Broadway et ouvre la voie à davantage de discussions « protestantes » telles que Hair en 1967, dénonçant la guerre au Vietnam. « Cabaret » connaît un grand succès avec 1165 représentations et huit Tony Awards! Le film de Bob Fosse de 1972, avec Liza Minnelli, en fera un travail sulfureux et culte. La version de la Roundabout Theatre Company en 1998 a été un succès (2377 représentations en première sur Broadway).

Chambre 8: Candid
Le livret de Lillian Hellman. Leonard Bernstein Musique. Réalisé par Robert Carsen, décors de Michel Levine, costumes de Buki Shiff, chorégraphie de Rob Ashford, lumières de Robert Carsen et Peter Van Praet. Theatre du Chatelet, 2006. D’après « Le conte philosophique éponyme de Voltaire », « Candide » est une opérette comique créée à Broadway en 1956 sur un livret de Lillian Hellman et une musique de Leonard Bernstein. La « comédie musicale » a été révisée par Hugh Wheeler en 1973. Lors de la création de « Candide » à Broadway, le 1er décembre 1956, le scénario écrit par Bernstein rencontra un tel succès que le spectacle fut interrompu pour permettre au public de continuer à applaudir avec violence. Cette ouverture reste l’une des plus belles jamais écrites pour Broadway.

Chambre 9: Folies
Le livret de James Goldman. Stephen Sondheim Musique. Réalisé par Olivier Bénézech, décors de Valérie Jung, costumes de Frédéric Olivier, chorégraphie de Caroline Roëlands, lumières de Marc-Antoine Vellutini, créations vidéo de Gilles Papain. Opéra de Toulon, 2013. Créée à Broadway en 1971, « Follies » raconte l’histoire des membres d’une troupe d’anciennes filles d’une revue de Broadway qui se retrouve 30 ans plus tard avant la destruction de leur vieux théâtre. Cela ramènera nostalgie, vieilles amours, peur du vieillissement, jalousie … Le titre de cette comédie musicale rend hommage aux « Folies » de Florenz Ziegfeld qui lance, à partir de 1907, les plus belles et les plus impressionnantes critiques au monde des parisiens « Folies Bergère ».
Costume de Frédéric Olivier pour le rôle d’une danseuse dans « Follies ». Comédie musicale mise en scène par Olivier Bénézech, production de l’Opéra de Toulon, 2013.

Cardigan noir avec col en paillettes noires, soutien-gorge noir avec ourlet froncé, jupe culotte à paillettes noires, manchettes argentées, tour de cou en paillettes argentées, chapeau haut de forme noir avec tresses en or scintillantes.

Costume de Frédéric Olivier porté par Nicole Croisille pour le rôle de Carlotta dans « Follies ». Comédie musicale mise en scène par Olivier Bénézech, production de l’Opéra de Toulon, 2013.

Robe longue en satin rose bordée de paillettes, grand col perlé fantaisie, montée sur le cadre.

Chambre 10: ma belle dame
Le livret d’Alan Jay Lerner. Frederick Loewe Musique. Réalisé par Robert Carsen, décoré par Tim Hatley, costumes d’Anthony Powell, chorégraphie de Lynne Page, lumières d’Adam Silverman, dramaturgie de Ian Burton. Théâtre du Châtelet, 2010 et 2013. Créée en 1956 à New York avec Julie Andrews, My Fair Lady a été présentée à l’écran en 1964 avec Audrey Hepburn. Appelé « parfait musical », il correspond, avec West Side Story, au sommet de « l’âge d’or » de Broadway. My Fair Lady raconte la rencontre entre Eliza Doolittle, une jeune fleuriste, et Henry Higgins, professeur de phonétique. Après un pari avec l’un de ses amis, Higgins va récupérer la jeune femme et la transformer en duchesse.
Le costume d’Anthony Powell pour le rôle d’Eliza Doolittle pour les courses Ascot dans « My Fair Lady ». Comédie musicale mise en scène de Robert Carsen, Théâtre du Châtelet, Paris, 2010 – 2013.

Robe à volants et ceinture drapée en organza de soie écru à pois rouges, crin de cheval et organza écru à pois rouges.

Costume d’Anthony Powell pour le rôle d’Eliza Doolittle pour le bal dans « My Fair Lady ». Comédie musicale mise en scène de Robert Carsen, Théâtre du Châtelet, Paris, 2010 – 2013.

Longue cape en velours noir doublée de fourrure blanche.

Salle 11: Le son de la musique
Livre de Howard Lindsay et Russel Crouse. Richard Rodgers Musique. Réalisé par Emilio Sagi, décors de Daniel Bianco, costumes de Jesús Ruiz, chorégraphie de Miles, lumières de Caetano Vilela. Théâtre du Châtelet, 2009. À Salzbourg, en Autriche, juste avant la Seconde Guerre mondiale, Maria Rainer entra au couvent mais n’avait pas de vocation. Elle devient gouvernante des sept enfants du capitaine von Trapp. Ils tombent amoureux et se marient. La famille profitera d’un festival de chant à Karlzberg pour fuir l’Autriche et les nazis. Cette comédie musicale est inspirée d’une histoire vraie.
Costume de Jesús Ruiz pour le rôle de la baronne Elsa Schraeder dans « The Sound of Music ». Comédie musicale réalisée par Emilio Sagi, Théâtre du Châtelet, Paris, 2009-2011.

Tulle bustier en chair brodée de paillettes d’or, jupe longue en chair de satin, boa en plumes d’autruche, gants en satin corail, bracelets en strass

Costume de Jesús Ruiz pour le rôle de Friedrich von Trapp dans « The Sound of Music ». Comédie musicale réalisée par Emilio Sagi, Théâtre du Châtelet, Paris, 2009 et 2011.

Chemise en coton blanc, culotte « autrichienne » en tissus « rideaux », fond bleu à motifs rouges et dorés.

Chambre 12: Chantons sous la pluie
Le livret de Ian Burton. Musique de Arthur Freed et Nacio Herb Brown. Dirigé par Robert Carsen, mis en scène par Tim Hatley, costumes d’Anthony Powell, chorégraphie de Stephen Mear, lumières de Robert Carsen et Giuseppe Di Iorio. Théâtre du Châtelet, 2015. Au moment de l’arrivée du cinéma parlant, deux vedettes du cinéma muet, Don Lockwood et Lina Lamont, doivent apprendre à parler et à jouer de la comédie. Lina, avec la voix de hochet, est doublée par Kathy Selden, dont Lockwood est tombé amoureux. Mais Lina ne veut pas quitter sa place … La production du Théâtre du Châtelet fait référence au cinéma muet des 20-30 ans en proposant des costumes en noir et blanc.
Le costume d’Anthony Powell pour le rôle de Lina Lamont dans « Chantons sous la pluie ». Comédie musicale mise en scène de Robert Carsen, Théâtre du Châtelet, Paris 2015-2017.

Robe de panier de style du XVIIIe siècle en lamé d’argent façonné recouvert de tulle noir brodé, dentelle blanche, tulle d’argent engageant, collier en strass, collier de perles blanches.

Costume d’Anthony Powell pour le rôle de Kathy Selden dans « Singin ‘in the rain ». Comédie musicale mise en scène de Robert Carsen, Théâtre du Châtelet, Paris 2015-2017.

Corps en lycra brodé de paillettes et strass argentés, jupe et plumes de tulle blanc scintillant irisé, coiffe haute en plumes d’autruche blanche et paillettes argentées, chaussures « salomé » gris clair.

Le costume d’Anthony Powell pour le rôle de Lina Lamont dans « Chantons sous la pluie ». Comédie musicale mise en scène de Robert Carsen, Théâtre du Châtelet, Paris 2015-2017.

Robe de style années 1930 en paillettes argentées et noires, manteau en fausse fourrure blanche ornée de strass argentés, pochette noire et strass argentés, bandeau perlé, paillettes et strass noirs, colliers en strass.

Chambre 13: 42ème rue
Livret de Michael Stewart et Mark Bramble. Harry Warren Musique. Mise en scène et chorégraphie de Stephen Mear, décors et costumes de Peter McKintosh, éclairages de Chris Davey. Théâtre du Châtelet, 2016. Pour le début du spectacle, Gower Champion a une bonne idée: le rideau de scène se lève de soixante centimètres et révèle des dizaines de jambes qui déclenchent plusieurs battements. Le rideau se lève alors complètement et il y a une audition pour « Pretty Lady », avec pas moins de trente-six garçons et filles de choeur! Les scénographes de l’exposition ont repris cette idée dans cette salle qui symbolise le début de l’exposition.

Les costumes présentés sont ceux de la production du Théâtre du Châtelet (2016), recréée par Stephen Mear, danseur de la production londonienne originale. La production était somptueuse et flashy; l’un des plus grands succès du Châtelet. Le client Peter McKintosh indique qu’il s’est inspiré des images de New York au début des années 1930, alors que la ville changeait, pendant la Grande Dépression. Suit une avalanche de costumes magnifiques et de décorations Art déco.

Costume Peter McKintosh pour le rôle d’une danseuse dans « 42nd Street ». Comédie musicale dirigée et chorégraphiée par Stephen Mear, Théâtre du Châtelet, Paris, 2016.

Robe panier avec broche blanche et argentée, motif blanc, rangées de perles, perruque haute en tulle et crin blanc, pierre fantaisie rouge.

Le costume de Peter McKintosh pour le rôle d’une danseuse dans « 42nd Street ». Comédie musicale dirigée et chorégraphiée par Stephen Mear, Théâtre du Châtelet, Paris, 2016.

Veste courte en satin à pois argentés, poignets et poignets noirs à pois argentés, gilet noir à pois argentés, chemise blanche, noeud papillon noir à paillettes, pantalon en argent noir chiné avec une baguette.

Costume Peter McKintosh pour le rôle d’une danseuse dans « 42nd Street ». Comédie musicale dirigée et chorégraphiée par Stephen Mear, Théâtre du Châtelet, Paris, 2016.

Body en satin doré à pois argenté, dos noir à pois argentés, jupon doré à pois argentés, chaussures dorées.

Costume Centre National d’Etape
Le Centre national du costume de scène (CNCS) est un musée français dédié aux costumes et décors de théâtre.

Il a été inauguré le 1 er juillet 2006 à Moulins, dans l’Allier, par Renaud Donnedieu de Vabres, ministre de la Culture, Pierre-André Périssol, maire de Moulins, et Christian Lacroix, couturier et président du conseil d’administration. La directrice actuelle est Delphine Pinasa, dont le portrait est exposé au musée.

Le Centre National du Costume de Scène est la première structure de préservation, en France ou à l’étranger, à être entièrement consacrée au patrimoine matériel des théâtres.
Sa mission consiste à préserver, à étudier et à valoriser une collection patrimoniale de 10 000 costumes de théâtre, d’opéra et de ballet, ainsi que des décors peints, fournis par les trois institutions fondatrices du centre, la Bibliothèque nationale de France, la Comédie-Française et la Opéra National de Paris. Le centre a également reçu de nombreux dons d’artistes et de théâtres.

Des collections
Composées d’environ 10 000 costumes et éléments de décors du milieu du XIXe siècle à nos jours, les collections proviennent de théâtres, d’opéras, de ballets comme l’Opéra national de Paris, la Comédie-Française et la Bibliothèque nationale de France.

Le musée possède une collection de costumes de Rudolf Noureev, qui, dans son testament, a demandé à être un « lieu de mémoire ». Nureyev, qui a été directeur du Ballet de l’Opéra de Paris, avait souhaité que sa collection soit placée dans un musée à Paris, mais aucun lieu approprié n’a pu être trouvé. Ainsi, sa collection a été placée dans le musée de ce musée de la région Auvergne, à environ 3 heures de train de Paris. C’est « une collection permanente qui offre aux visiteurs le sens de sa personnalité exubérante et vagabonde et de sa passion pour tout ce qui était beau et rare ». La collection présente des artefacts historiques de la carrière de Noureev, notamment du matériel de film et de photographie, ainsi que 70 costumes.

Costumes de scène
Plusieurs compagnies de théâtre et théâtres, dont la Comédie Française et l’Opéra de Paris, envoient leurs costumes au musée après leur dernier spectacle. Au musée, ils sont disponibles pour être exposés et conservés. Ils sont également disponibles pour les chercheurs et les étudiants.

Les collections: la mémoire d’institutions et d’artistes légendaires
Même si les costumes de scène représentent un patrimoine très important en termes de dépenses et de biens pour les théâtres, il n’ya jamais eu de véritable politique de protection avant la création du centre. Ils témoignent de la créativité des créateurs de costumes qui les ont dessinés et du savoir-faire des ateliers qui les ont réalisés. Ils portent en eux les traces des artistes qui les ont mis en valeur sur scène.

Les costumes les plus anciens remontent au 18ème siècle. Ce sont des vêtements authentiques (redingots et gilets masculins) donnés ou achetés par la Comédie-Française après la Révolution française pour être utilisés dans un répertoire d’inspiration du 18ème siècle (Marivaux, Beaumarchais…). Outre ces pièces exceptionnelles, la collection comprend principalement des costumes de productions créées à partir de la seconde moitié du XIXe siècle. Le projet a vu le jour en 1995 lorsque le ministère de la Culture et de la Communication a sollicité les principales institutions nationales, la Bibliothèque nationale de France (Département des arts du spectacle), la Comédie-Française et l’Opéra National de Paris pour constituer le premier fonds constitué de 8500 costumes pour l’ouverture du CNCS.

La collection fournie par la Bibliothèque nationale de France reflète la richesse et la variété de la collection du département des arts de la scène. Il comprend les costumes de la troupe Renaud-Barrault, du Théâtre de l’Atelier sous la direction de Charles Dullin, du Théâtre du Campagnol dirigé par Jean-Claude Penchenat ainsi que des costumes de Philippe Guillotel pour les Jeux olympiques d’Albertville mis en scène par Philippe Decouflé, en 1992.

La collection de la Comédie-Française couvre trois siècles d’histoire de ce grand théâtre. Les costumes ont été confectionnés dans des ateliers de couture réputés, notamment pour les vêtements historiques. Certaines ont été créées par Suzanne Lalique, Lila de Nobili ou Thierry Mugler et portées par Sarah Bernhardt, Mounet-Sully ou Jean Marais…

La collection de l’Opéra National de Paris comprend 5000 costumes d’opéra et de ballet couvrant une période de cent cinquante ans à partir de 1872, avec des costumes conçus par Bakst, Benois, Derain, Cocteau … La plupart d’entre eux ont été fabriqués dans les ateliers de couture de l’opéra et porté par toutes les plus grandes stars, Serge Lifar, Yvette Chauviré, Maria Callas, Rudolf Noureev, Régine Crespin, Luciano Pavarotti…

Le CNCS abrite une collection exceptionnelle d’environ 2000 dessins et modèles de costumes créés par Christian Lacroix pour la scène (opéra, danse et théâtre). Le créateur de mode Frank Sorbier a également fait don de ses modèles de costumes pour deux opéras, la Traviata et The Tales of Hoffmann.

Une collection d’éléments de décors
Le Centre national des costumes de scène et de la scénographie abrite une collection de toiles peintes, d’éléments de décoration et de matériel de scène (châssis, appareils de levage, mâts, praticables, outils) datant du milieu du XXe siècle. Dans cette continuité, plusieurs troupes de danseurs contemporains ont légué certains de leurs décors ainsi que des dons de costumes.