Parc Naturel Régional du Verdon, Alpes de Haute Provence et Var, France

Le parc naturel régional du Verdon s’étend sur 188 000 hectares dans les départements des Alpes-de-Haute-Provence et du Var. Depuis les Romains, le Verdon est un territoire de passage, un croisement entre les Provençaux et les Alpins. Elle entretient ainsi des relations fortes avec les villes de Draguignan au sud, Digne-les-Bains au nord, Manosque et Aix-en-Provence. A plusieurs échelles, locale, régionale, nationale et même internationale, le Parc du Verdon mène des actions. Les Parcs travaillent en réseau depuis des années sur plusieurs sujets tels que le tourisme durable, l’énergie et l’agriculture. Plusieurs outils ont été mis en place.

Le Parc Naturel Régional du Verdon tire son nom d’une courageuse rivière qui a creusé un passage spectaculaire à travers les massifs rocheux des Préalpes. Prenant l’exemple du fleuve, l’homme a, depuis la préhistoire, façonné les paysages d’une terre difficile qui n’a jamais été une terre d’abondance. Cet immense travail inventif et sans cesse renouvelé de la nature et des hommes, ainsi que le mariage des influences alpines et méditerranéennes, extrêmement prolifiques pour la flore et la faune, font aujourd’hui la richesse remarquable et reconnue d’un territoire.

Livre ouvert sur la géologie, la faune, la flore et l’histoire humaine, le territoire du Parc offre une grande variété de paysages et d’environnements. Avec un tiers de la flore française, la richesse de la flore est unique. L’Outarde de la Canepetière, le Vautour fauve, le Lézard ocellé (le plus grand d’Europe) et 22 des 32 espèces de chauves-souris répertoriées en France sont un exemple de la diversité animale présente. Le Verdon, avec ses 165 km et une capacité de stockage de 434 millions de m3, avec la Durance, constitue le château d’eau de la Provence. Il approvisionne les grandes villes de la région en eau potable de qualité.

La région Provence-Alpes-Côte d’Azur compte 7 parcs naturels régionaux (Alpilles, Baronnies provençales, Camargue, Luberon, Préalpes d’Azur, Queyras, Verdon) et 2 parcs en préfiguration (Mont-Ventoux, Sainte-Baume). Vous pouvez ainsi passer d’un côté à l’autre de la région, en passant par la Provence intérieure sans jamais quitter un parc. Cette continuité géographique, unique en France, qui s’étend sur près d’un tiers du territoire régional, témoigne de la richesse des patrimoines naturels et culturels de la région et de la volonté de les préserver.

La géographie
Le domaine du parc naturel se situe dans les Préalpes provençales, dans une zone de transition entre la Provence et les contreforts des Alpes occidentales. Il comprend un paysage diversifié et richement découpé dans le bassin versant du Verdon, qui s’élève d’environ 500 mètres à l’ouest à une altitude d’environ 1800 mètres à l’est et au nord. Le Parc Naturel Régional du Verdon compte sept paysages touristiques différents:

Plateau de Valensole
Le plateau de Valensole s’étend sur 800 km avec une moyenne de 500 mètres. Il est occupé depuis les Romains (Riez), il est considéré comme le «grenier de la région» car le plateau concentre une importante récolte de céréales mais aussi de lavandin et la récolte de truffes. Ville principale: Valensole.

Immense mer de galets accumulés sur plusieurs centaines de mètres d’épaisseur, le plateau de Valensole est le royaume du blé dur et du lavandin (hybride de deux types de lavande). Bleu lavande et or au début de l’été, rouge et gris au cœur de l’hiver, ses couleurs suivent les saisons. L’alignement géométrique des plantations, la limite des champs soulignés d’amandiers, les cubes formés par des petits bois, les villages à l’abri du Mistral dans les vallées, dessinent une sorte de jardin à la française qui s’étire à perte de vue. Ce paysage, l’un des plus marquants de Provence, doit sa beauté au travail de l’homme.

La civilisation gallo-romaine a laissé des traces partout: temple, basilique, baptistère à Riez; thermes à Gréoux-les-Bains. L’agriculture, l’artisanat, en particulier l’art, présents depuis l’antiquité, représentent encore l’essentiel des activités sur le plateau.

Lacs et montagnes
Le lac de Sainte-Croix a été posé en 1974. D’une superficie de 2 200 hectares, il engloutit la plaine et le village de Salles. De nos jours, ce lac est devenu un lieu touristique important. Mourre de Chanier (1930 m). De longues barres rocheuses séparent les petits terroirs perchés. Les vallées, couronnées de vastes montagnes pastorales, sont plantées de petits villages où la vie s’accroche avec ingéniosité et où la force du soleil nous rappelle que la Méditerranée est à deux pas. C’est le royaume des étoiles, l’un des derniers endroits où, loin de la pollution lumineuse, le ciel montre encore les étoiles.

Sur la route des Alpes, le Verdon a creusé une vallée où se concentrent les activités agricoles et artisanales et les villages, ainsi que deux réservoirs: Castillon et Chaudanne. La ville de Castellane, chargée de siècles d’histoire, est construite au pied de son célèbre rocher. Elle abritait de nombreuses tanneries et aujourd’hui un autre trésor, les fossiles de la Réserve Géologique de Haute-Provence. Plus au nord, Saint-André les Alpes, centre d’une activité tisserande autrefois importante, est l’une des étapes du train des Pignes qui rapproche Nice de Digne.

Le Haut-Var est la région varoise occidentale du parc. Il est prolongé par de vastes plaines et collines forestières. Le Haut-Var vit principalement de la viticulture, de l’olivier et de la truffe. Ville principale: Aups.

La zone alpine du parc: les Préalpes de Digne, sur la rive droite du Verdon, dominent le plateau de Valensole et les gorges du Verdon, avec le Mourre de Chanier à 1930 m suivi du Mont Chiran (1905 m) et Montdenier (1750 m) ). Les Préalpes de Castellane sont sur la rive gauche du Verdon avec la montagne de Lachens à 1 715 m et le Grand Margès à 1 577 m. Cette région montagneuse vit principalement du pastoralisme. Ville principale: Castellane.

Gorges des basses
Les Gorges du Verdon situées entre Moustiers-Sainte-Marie et Castellane délimitent les deux départements du parc régional sur 50 km. Ce sont les gorges les plus profondes d’Europe jusqu’à 700 m de profondeur. C’est le point touristique le plus important de la région, attirant plus d’un million de touristes par an.

Les basses gorges du Verdon sont situées entre le lac de Sainte-Croix et la Durance. Ils sont moins raides que le grand canyon et sont constitués de lacs artificiels (lacs de Montpezat, Quinson et Esparron), pour approvisionner la région en eau, notamment Aix-en-Provence. Depuis la préhistoire, l’homme s’est installé dans les grottes des basses gorges. Le musée de la préhistoire de Quinson rassemble les résultats des fouilles archéologiques de la région. Ville principale: Gréoux-les-Bains.

Moins impressionnantes et hostiles que celles du grand canyon, les basses gorges ont été très tôt un lieu de vie. Des hommes préhistoriques s’y installèrent dans une multitude de grottes et de jardins secrets. L’eau désormais domestiquée et calme traverse le plateau d’une étroite tranchée lumineuse ponctuée d’un chapelet de petits lacs aux criques accueillantes et paisibles.

Les chênes verts et les chênes kermès occupent le maquis. Ils ont longtemps été la matière première d’une industrie de qualité, celle du charbon de bois. Dominant ou bordant la rivière qui abrite presque toutes les espèces de poissons qui peuplent les eaux douces du sud de la France, les villages offrent leurs châteaux, leurs fontaines jaillissantes, leurs ruelles ombragées. Le musée de la préhistoire de Quinson, le plus grand d’Europe, est le lien entre les premiers humains et ceux de demain.

Artuby
L’Artuby et le Plan de Canjuers se trouvent dans la partie varoise du parc, sur la rive gauche du Verdon. L’Artuby est un fleuve affluent qui serpente à travers des collines à plus de 1000 m d’altitude pour atteindre le Mont Lachens.

Le bassin de l’Artuby s’étend de Castellane au camp militaire de Canjuers, du Verdon à son affluent l’Artuby, en passant par un autre affluent, le Jabron. Constitué de vallées cloisonnées par de hauts reliefs rocheux souvent hauts, il fait la part belle à la forêt qui alimente l’essentiel des activités. La forêt fournit de l’énergie renouvelable, du bois et des sous-produits tels que les plantes à parfum. L’élevage, notamment ovin, y trouve des voies et des ressources. Cela signifie que le pastoralisme, porté par une profession vivante, marque le territoire de son empreinte. Des pâturages d’été au fond des vallées, la transhumance ponctue les saisons avec son équilibre. La chasse et la cueillette des champignons complètent la présence humaine dans une zone forestière qui couvre 60% du territoire.

Les villages, souvent perchés, rassemblent la population. Le patrimoine architectural, lié à la vie quotidienne, offre un grand nombre de chapelles, fontaines, ponts, moulins, etc. Ces témoins d’une vie sociale riche donnent une dimension culturelle aux nombreux sentiers de randonnée.

Le lac de Ste Croix
Le Verdon a son grand lac: une nappe turquoise de 2200 hectares, aux eaux calmes, placée là comme un grand miroir du ciel, d’un côté, et d’une vallée agricole submergée, de l’autre. Le barrage de Sainte-Croix a été construit en 1974. Il a entraîné la disparition du village de Salles-du Verdon, reconstruit au-dessus de l’eau et séparant les villages voisins, autrefois reliés par quatre ponts. Parmi eux, dormez sous l’eau le pont romain érigé au sud de Sainte-Croix sur l’axe de la voie romaine Fréjus-Riez, et au nord le pont médiéval d’Aiguines.

Protégé par la loi côtière, le lac de Sainte-Croix est avant tout un château d’eau qui alimente une grande partie des habitants de Provence. Au centre d’un paysage préservé et magnifique, les activités nautiques s’y pratiquent douze mois sur douze et viennent compléter des activités plus anciennes comme la faïence de Moustiers, dont la notoriété ne s’est pas affaiblie depuis le 17ème siècle, et le tournage sur bois traditionnel et contemporain à Aiguines.

Le plan Canjuers est un plateau aride et désertique situé entre le lac de Sainte-Croix, les gorges du Verdon et l’Artuby est aujourd’hui intégré au camp militaire de Canjuers et donc interdit au public. Ville principale: Comps-sur-Artuby.

Les collines du Haut Var
Alternant forêts et zones cultivées où campent des villages tranquilles, le Haut Var s’étend à perte de vue son immense tourbillon de collines. Son économie, longtemps agricole, tire encore son or noir de la truffe et son huile d’olive.

Ici, la République a une histoire glorieuse. Ici, nous avons pris les armes pour le défendre, en 1851 contre le coup d’État de Louis Napoléon Bonaparte et en 1940 contre l’occupant. Les mots «Liberté, égalité, fraternité» sont repeints chaque année en gros caractères sur les murs des églises, mur contre lequel, à l’ombre calme des platanes, on sait encore faire craquer la balle de tennis. Aujourd’hui, la résistance prend la forme d’un défi pour l’avenir. La qualité de vie attire les gens du nord et des villes. Il faut leur faire de la place tout en gardant les villages leur aspect de touffes serrées, les plaines leurs terres agricoles et les paysages leur beauté. C’est sur cette beauté que repose l’économie de demain, celle qui peut s’épanouir sur le long terme: le tourisme de qualité.

Les Gorges du Verdon
Montagne à l’envers, le Grand Canyon du Verdon fait depuis longtemps peur. Seuls des cueilleurs de buis intrépides se sont enfilés pour s’aventurer dans les ombres vertes que l’on découvre, entre les deux hautes parois rocheuses, depuis les belvédères perchés à plus de 700 m au-dessus de la rivière.

Aujourd’hui, les grimpeurs ont suivi les cueilleurs et les promeneurs empruntent les routes, ouvertes en 1905, par Isidore Blanc et Edouard-Alfred Martel, pour s’approcher de la rivière domestiquée par les barrages. Là-haut, à la lumière, sous le majestueux toboggan des vautours réintroduits, les 7 villages des gorges sont les gardiens de ce grand monument minéral classé. C’est de leurs postes d’observation, à la distance nécessaire, que les images sont les plus belles. C’est entre leurs murs que se partagent les secrets, d’un musée à l’autre. C’est avec les guides que se font les rencontres les plus étonnantes avec le minéral ou le végétal, avec l’histoire ou le patrimoine.

Hydrologie
Le Verdon prend sa source à 2325 m d’altitude, dans le massif des Trois Evêchés sur la commune d’Allos. Il se jette dans la Durance au pied du château de Cadarache, sur la commune de Saint-Paul-lez-Durance. Tout au long des 165 km qu’il parcourt, il collecte l’eau qui tombe sur le territoire des 69 communes qui forment son bassin versant.

Un bassin versant est une portion de territoire dont les pentes conduisent toutes les gouttes d’eau qu’elles reçoivent vers un exutoire commun: rivière, lac, mer. Un évier est un bassin versant: les bords de l’évier forment la ligne de partage entre l’eau, l’eau qui tombe à côté de l’évier ne va pas dans le drain. Tout territoire fait partie d’un bassin versant. 69 communes réparties sur 4 départements (Alpes-de-Haute-Provence, Var, Alpes-Maritimes, Bouches-du-Rhône) sont concernées par le bassin versant du Verdon (pour tout ou partie de leur territoire) qui couvre 2 289 km2.

L’eau du Verdon est précieuse car c’est une ressource limitée, fragile et six fois utile: c’est l’eau potable des habitants du bassin versant mais aussi d’une grande partie des habitants de la région Provence-Alpes. Côte d’Azur; il sert la nature et l’agriculture, l’énergie et l’industrie, les loisirs. La mission du Parc Naturel Régional du Verdon est d’en veiller, en partenariat avec tous ceux qui vivent à ses côtés ou grâce à lui.

Boire de l’eau
Si sur le territoire du bassin versant du Verdon, les villages utilisent traditionnellement des sources locales, les grandes villes de la région sont venues très tôt chercher l’eau du Verdon.

A partir de 1875, le canal du Verdon apporte de l’eau au cœur d’Aix-en-Provence, grâce à l’ancien barrage de Quinson et au canal d’Aix-en-Provence, construit en 1868. Par la suite, 5 nouveaux réservoirs sont créés entre 1949 et 1975 ( barrages de Castillon, Chaudanne, Sainte-Croix, Quinson, Gréoux), et grâce au réseau de canaux et de canalisations de la Société du Canal de Provence (SCP), cette eau coule dans les robinets de nombreuses villes de la région comme Aix -en-Provence, Marseille ou Toulon. Une concession confère à SCP un droit d’eau de 660 millions de m 3 par an. Dans les lacs du barrage du Verdon, il dispose d’une réserve de 225 millions de m 3. Cette réserve correspond approximativement à la quantité d’eau qu’elle prélève par an actuellement.

Sur le territoire du Verdon, l’approvisionnement en eau se fait à partir de plusieurs types de ressources: eaux souterraines (source, forage, nappe alluviale), eaux de surface (rivière, lac). Ces prélèvements sont nombreux mais peu importants en termes de quantité d’eau prélevée. La consommation augmente en revanche pendant les périodes de pointe touristique (hiver dans le haut Verdon, été sur tout le territoire).

Eau naturel
La région du Verdon possède un patrimoine naturel exceptionnel car la rivière, ses affluents et les zones humides du bassin versant sont des aires de reproduction et permettent le développement de nombreuses espèces d’animaux ou de plantes, parfois uniques ou en voie de disparition.

Les boisements en bordure des cours d’eau (forêt riveraine) sont différents selon les zones. Cette forêt riveraine stabilise les berges et lutte contre l’érosion. En filtrant l’eau, il agit comme un purificateur naturel. Il abrite une flore et une faune diversifiées. Il contribue à la beauté des paysages. Les zones humides sont de véritables réservoirs de biodiversité. Prairies humides, marais d’altitude, étangs ou petits plans d’eau, roselières au fond des vallées, solitaires; ils jouent un rôle important d’auto-épuration, de stockage de l’eau en période humide et de restitution aux cours d’eau en période sèche.

Les poissons présents dans l’eau sont nombreux et témoignent du fonctionnement écologique des rivières. Dans la partie amont du bassin, les eaux douces et bien oxygénées du Verdon sont favorables à la truite brune. On note la présence de taureaux, de barbeaux du sud, de chabots, d’espèces menacées. Enfin, le Verdon abrite l’Apron du Rhône, un poisson qui n’existe plus que dans les bassins de la Durance, de l’Ardèche et du Doubs.

Énergie
Cinq barrages jalonnent le cours du Verdon: Castillon, Chaudanne, Sainte-Croix, Quinson et Gréoux-les-Bains. Ces barrages créent des réservoirs et permettent la production d’électricité grâce à la force de l’eau: on parle alors d’énergie hydroélectrique. Les centrales des 5 barrages dont le Verdon a été équipé de 1949 à 1975, permettent à Électricité de France de produire près de 600 millions de kWh par an. Cette énergie renouvelable couvre la consommation annuelle d’une ville comme Aix-en-Provence. Cette production permet de sécuriser l’approvisionnement électrique de la région en cas de panne du réseau.

Les installations hydroélectriques du Verdon et de la Durance représentent 25% de l’électricité consommée dans la région Provence-Alpes-Côtes d’Azur, et 10% de la production hydroélectrique française. Ils offrent l’avantage de pouvoir fournir rapidement une énergie importante. Toutes les installations hydroélectriques de la Durance et du Verdon fournissent une puissance de pointe équivalente à celle de 2 réacteurs nucléaires en moins de 10 minutes. L’hydroélectricité est donc idéale pour faire face aux changements soudains des besoins en électricité. Elle est une sécurité pour la région.

L’aménagement hydroélectrique Durance / Verdon a été conçu dès l’origine comme un aménagement polyvalent: il sert non seulement à produire de l’électricité, mais aussi à fournir de l’eau aux villes, aux cultures et aux industries. Enfin, il contribue au développement du tourisme régional grâce aux lacs formés par les barrages. Si les aménagements hydroélectriques ont modifié l’environnement et les paysages de nos vallées, leur fonctionnement prend en compte une gestion partagée et économique des ressources en eau.

Les barrages ont profondément perturbé l’environnement et les milieux aquatiques. Pour que l’hydroélectricité continue d’être une énergie durable, les acteurs du Verdon dans le cadre du SAGE (Schéma d’Aménagement et de Gestion de l’Eau) et du Contrat Fluvial, recherchent et mettent en œuvre d’éventuelles améliorations pour préserver à la fois le environnements et les multiples usages du fleuve, y compris son potentiel hydroélectrique.

Agricole et industrielle
L’eau du Verdon ou de ses affluents est utilisée pour irriguer les cultures de notre territoire, mais aussi celles de 6000 fermes de la région, et pour alimenter certaines industries grâce aux transferts d’eau de la Société du Canal de Provence. Les différents secteurs du bassin versant du Verdon reçoivent l’eau du ciel de manière inégale. Ces disparités climatiques déterminent la répartition des cultures, et donc des paysages, sur un territoire encore largement agricole. L’agriculture occupe environ 12% de la superficie du territoire du Verdon. Les pâturages et les terres «naturelles» occupent encore plus de surface, près de 39%. Globalement, l’irrigation locale concerne le maraîchage, les cultures maraîchères, les semences, l’arboriculture. Il est plus présent dans les plaines du bas Verdon, les vallées et le secteur de l’Artuby.

Capturé dans le réservoir de Gréoux, 40% du volume total prélevé par la SCP est transporté hors du territoire à des fins agricoles dans toute la région provençale. Cette eau alimente 6 000 fermes et irrigue 80 000 hectares. Dans un contexte de changement climatique, cette eau sécurise les activités agricoles. Traditionnellement non irrigués, le blé dur et le lavandin recouvrent le plateau sec de Valensole. Depuis 1989, une partie du plateau est irriguée par le réseau de la Société du Canal de Provence. Terres pastorales, les Préalpes et le canton de Comps-sur-Artuby utilisent l’eau pour abreuver les animaux et irriguer les cultures maraîchères de l’Artuby.

30% vont à l’industrie (environ 40 millions de m 3): la qualité constante de l’eau du Verdon est un atout pour l’industrie lourde comme l’acier et la pétrochimie dans le bassin de Fos-sur-Mer ou pour de nombreuses industries de pointe comme la microélectronique en le bassin du Rousset. Plus de 600 entreprises sont approvisionnées.

Comme toute activité humaine, l’agriculture peut avoir des impacts sur les ressources en eau. L’utilisation d’engrais et de produits de traitement peut conduire à la pollution des eaux souterraines: c’est le cas sur le plateau de Valensole où la nappe phréatique est contaminée par les résidus d’un ancien herbicide. Les agriculteurs sont engagés dans des programmes pour améliorer les pratiques. Les récoltes peuvent aussi causer des dommages écologiques si elles sont mal gérées: des plans de gestion des récoltes sont mis en place dans les secteurs sensibles. Dans le monde agricole ou industriel, l’eau est désormais considérée comme une ressource à respecter. Il fait l’objet de recherches et de nouvelles pratiques destinées à préserver sa qualité et sa quantité.

Loisir
La succession de gorges et l’apparition de lacs de barrage ont fortement encouragé le développement d’un tourisme porteur d’activités économiques et d’emplois. Les activités de loisirs nautiques sont nombreuses et attractives: pêche, baignade, navigation de plaisance, sports d’eau vive. Ils sont, pour beaucoup d’entre eux, praticables toute l’année. La renommée du Verdon et sa fréquentation touristique doivent beaucoup à la rivière et aux lacs. Les activités directement liées aux cours d’eau sont le rafting, la randonnée aquatique, la baignade en eau vive, le kayak, le canoë, le canyoning. 30 professionnels des eaux vives emploient environ 90 personnes. Sportive ou familiale, la pêche dans le Verdon est mondialement connue. Sur les lacs, la voile, la planche à voile, le pédalo, l’aviron, la baignade et la pêche attirent environ un million de visiteurs par an. Ces différentes pratiques sont directement dépendantes de l’activité des barrages (niveau du lac, rejets d’eau pour les sports d’eau vive). Toutes les activités liées à l’eau présentent des avantages économiques importants lorsque l’hébergement, la restauration et les services sont pris en compte.

Végétation et faune
Le Grand Canyon du Verdon en particulier est un lieu de refuge où les conditions de vie (climat notamment) ont permis à des espèces très spécifiques de s’installer et de survivre dans le temps. Ce sont par exemple des plantes endémiques qui poussent dans les falaises, des oiseaux attachés aux falaises ou encore des chauves-souris spécifiques qui ont trouvé refuge dans les gorges.

L’augmentation de la fréquentation restreint de plus en plus les zones de tranquillité.

Le Parc Naturel Régional du Verdon mène des actions de sensibilisation et d’éducation environnementales, pour la réhabilitation du patrimoine, l’étude de la faune et de la flore, la protection des sites sensibles, l’aménagement des structures d’accueil et d’information, le développement de centres culturels et de loisirs, la gestion des sites classés dans les Gorges du Verdon …

La richesse et la variété des paysages, de la faune et de la flore expliquent l’engouement du public pour les différents types de visite.

Flore
Le territoire du parc abrite 2200 espèces, soit un tiers des types de flore de France. Certaines de ces plantes ne vivent que dans le Verdon et nulle part ailleurs dans le monde (elles sont alors qualifiées d’endémiques du Verdon).
l’Asplenium jahandiezii appelée Spleenwort Verdon Spleenwort de Jahandiez (L’espèce est strictement localisée dans le Canyon du Verdon et l’Artuby, Castellane à Esparron-de-Verdon dans le Var et les Alpes-de-Haute-Provence),
le Juniper Phoenicia, Lycia ou Juniper Juniper red (Juniperus phoenicea L.)
le chêne vert, ou le chêne (Quercus ilex),
le chêne kermès, ou chêne garrigue (Quercus coccifera).
le Phyteuma villarsii, Raiponce de Villars,
l’Éphédra majeur, le Grand Éphédra ou la Grande Uvette.

Faune
Grands oiseaux de proie
l’aigle royal (Aquila chrysaetos); le Circaetus Jean-le-Blanc (Circaetus gallicus); le crapet (Pyrrhocorax pyrrhocorax); le faucon pèlerin (Falco peregrinus); le grand corbeau (Corvus corax); le gypaète barbu (Gypaetus barbatus); le hibou grand duc (Bubo bubo) le vautour fauve (Gyps fulvus), ou autrefois le griffon; le vautour moine (Aegypius monachus); le vautour vautour (Neophron percnopterus) …

Outre les opérations de réintroduction d’espèces, menées plus particulièrement depuis 1999, la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO Antenne Verdon), avec le soutien de:
la LPO PACA,
les services du parc naturel régional du Verdon,
ornithologues, de l’Office national des forêts,
associations « Vautours des Baronnies » et « Vautours en Haute-Provence »
et la Fondation pour la conservation du vautour moine,

180 espèces d’oiseaux
la Pie-grièche (Lanius); la petite outarde (Tetrax tetrax); l’œdicnème bruyant (Burhinus oedicnemus); le Lulu Lark (Lullula arborea); le Pipit rouge (Anthus campestris); le busard commun (Circus pygargus) …

Espèces aquatiques
L’écrevisse à pattes blanches ou à pattes blanches (Austropotamobius pallipes).
Le tablier du Rhône (Zingel asper).
Le Coon (Myocastor coypus); La fibre Castor.
La musaraigne aquatique (Neomys fodiens).

50 espèces de mammifères, cerfs, félins; sauriens
dont 22 espèces de chauves-souris sur les 32 répertoriées en France métropolitaine: le Rhinolophus hipposideros, appelé Petit fer à cheval, Petit fer à cheval ou Petit fer à cheval; le Capaccini Murine (Myotis capaccinii) ou le vespertillon de Capaccini; Le lézard ocellé …
Le rat brun; le campagnol; la souris; le lérot; la marmotte des bois (Marmota); l’écureuil, le lièvre; le lapin sauvage …
Le cerf (Capreolus capreolus); Le sanglier (Sus scrofa); Le lynx; Le loup (Canidés); Le blaireau; La commune Genette; Les mustélidés (Mustelidae); Le renard.

Activités humaines

Patrimoine historique et architectural
De l’homme préhistorique aux habitants d’aujourd’hui, ce sont eux qui ont donné son caractère au Verdon. De l’histoire à son patrimoine, voici quelques clés pour entrer sur ce territoire. Le territoire du Verdon est riche en structures culturelles et artistiques, allant des associations aux artistes et artisans. Tout au long de l’année, ils proposent des activités et des événements pour les habitants et les visiteurs. Ce sont ces acteurs culturels qui font du Verdon un territoire culturel très vivant.

Dans les villages et sur les terrains environnants ou au bout des sites les plus improbables, tout un ensemble de petits éléments marquent un paysage façonné depuis longtemps par plusieurs générations. Souvent discret, ce patrimoine constitue néanmoins la mémoire locale du Verdon. On le rencontre parfois sans le regarder. Pourtant les fontaines nous offrent toujours leur eau douce et nous sommes tentés d’y plonger la main. Les chemins et chemins portent les noms de la chapelle ou de l’oratoire qui les jouxte, celui du four, du puits, des moulins. Le clocher signale la présence du village au loin. Le Parc Naturel Régional du Verdon a mis en valeur ce patrimoine en y consacrant un inventaire, un livret découverte, des expositions, etc.

Le territoire du Verdon, riche d’une longue tradition agricole et pastorale, présente un important patrimoine de pierres sèches, témoin du travail acharné des anciens pour domestiquer ce territoire et en extraire les ressources nécessaires. Pour cultiver les pentes difficiles, les habitants ont patiemment construit des murs de soutènement, appelés localement restanques. Variant avec les fluctuations de la population, ils gagnent progressivement les terres les plus éloignées du village. Entretenu de génération en génération, on en voit encore des traces aux abords des villages, sur des terres récupérées par les friches. Si les terrasses sont les plus visibles, ici et là on peut voir des galets recouvrant les sols, les cabanes, les murs d’abeilles …

Le caractère original de ces œuvres est dû à la technique utilisée. Dans un mur à sec, il n’y a pas de mortier entre les pierres. C’est l’assemblage astucieux des pierres entre elles qui définit la solidité du bâtiment. Les structures en pierre sèche présentent de nombreux avantages qui font partie de nos préoccupations environnementales actuelles: D’une part, la pierre est un matériau écologique, collecté localement et recyclable à l’infini, ce qui explique la parfaite intégration de ces constructions dans le paysage. En revanche, l’absence de joints confère à ces murs un rôle essentiel dans le drainage et la régulation des eaux pluviales. La construction en pierre sèche offre une réponse adaptée aux contraintes du terrain, permettant ainsi de lutter contre l’érosion des sols et de devenir un allié contre les inondations.

Héritage culturel
La nature du Verdon vous ravit par sa diversité et sa richesse. La culture du Verdon vous emmènera dans un voyage aux thèmes variés et inépuisables: géologie, préhistoire, antiquité, faïence, arts et traditions populaires …

Les musées de Castellane
Installés dans la Maison Nature & Patrimoines située au cœur de Castellane, le musée Sirènes et Fossiles et le musée du Moyen Verdon offrent un aperçu et une compréhension de l’histoire de la vallée du Moyen Verdon. Remontez 40 millions d’années avec le Musée des Sirènes et des Fossiles, lorsque la mer recouvrait la région de Castellane. Dans les lagunes, des mammifères marins paisibles ont évolué: les siréniens (famille des lamantins). Peut-être à l’origine du mythe des sirènes, leur histoire vous est racontée à l’aide de modèles animaux grandeur nature, de films vidéo et de reconstitution de paysages. Découvrez le patrimoine et les traditions locales avec le musée Moyen Verdon, Arts et Traditions Populaires. À l’écoute du pays et des gens, ce musée propose des expositions temporaires renouvelées tous les deux ans. Objets du quotidien, photographies,

Maison des Gorges du Verdon à La Palud-Sur-Verdon
Au 1er étage du château du 18ème siècle, dans un étonnant écomusée, longez la rivière émeraude et découvrez les différents aspects du Verdon et de son Grand Canyon; des sommets au cœur des gorges vous apprendrez tout sur la faune, la flore, la géologie, l’hydrologie, l’histoire humaine, l’artisanat, les explorations, les débuts du tourisme … Un voyage ludique pour toute la famille, vous aurez accès aux différents panneaux de présentation, mur vidéo, film historique, vitrines et mise en scène originale; très utile comme point de départ pour vraiment connaître ce territoire unique au monde …

Musée de la Faïence à Moustiers-Sainte-Marie
Présentation des matériaux et techniques de la faïence, allant de la céramique du XVIe siècle à la production de la faïence de Moustiers du XVIIe au XXIe siècle, c’est-à-dire les productions artisanales d’aujourd’hui. La collection permanente est complétée par une exposition temporaire de création contemporaine.

Musée de Préhistoire des Gorges du Verdon à Quinson
La visite muséale de l’un des plus grands musées préhistoriques d’Europe retrace un million d’années d’aventure humaine en Haute-Provence. Son parcours est rythmé par l’exposition permanente d’objets archéologiques originaux, panneaux explicatifs, vidéos, consoles interactives et dioramas: des reconstitutions spectaculaires

Musée des Tourneurs-Sur-Bois à Aiguines
Installé dans un bâtiment moderne au centre du village, le musée des tourneurs sur bois vous permet de voyager dans le temps. On découvre l’art du tournage sur bois, d’hier à aujourd’hui, avec, entre autres, la reconstitution d’un atelier de tourneur du
début du 20ème siècle et les différents outils utilisés, les objets fabriqués, les fameuses boules. le buis clouté, patrimoine incontournable de la culture provençale. Ce musée présente également la qualité du travail réalisé par les artisans d’aujourd’hui.

Activité économique
Activité principale du Verdon jusque dans les années 1970, l’agriculture reste aujourd’hui porteuse d’une identité qu’il convient de préserver. Parmi les ressources agricoles du territoire, on retrouve l’apiculture ainsi que la truffe. Il faut également noter la présence de cultures traditionnelles d’oliviers et de vignes. Ce sont les pâturages à moutons qui occupent le plus de place. Les éleveurs ovins ont ainsi des pâturages dans les massifs pré-alpins.

Comme ailleurs, les habitants du Verdon ont développé des savoir-faire étroitement liés aux ressources présentes sur le territoire. Réalisées au sein de la famille, ces pratiques artisanales étaient variées: travail du bois ou de la pierre, tannage, tissage, vannerie, transformation des produits récoltés ou agricoles …

Ce savoir-faire s’est parfois enrichi d’influences d’autres cultures à travers les nombreux échanges dont le Verdon s’est nourri au fil du temps. Parallèlement à ce savoir-faire traditionnel, le Verdon a vu récemment se développer un important mouvement d’artisans et d’artistes qui apportent une nouvelle touche à sa richesse.

Truffe noire
La truffe noire est le résultat du mariage entre les filaments souterrains de Tuber melanosporum et les radicelles de certains arbres caractéristiques de la Provence et du Verdon comme les chênes blancs ou les chênes verts, mais on la retrouve aussi sous les noisettes ou les tilleuls. De cette relation naissent des mycorhizes, mi-champignon, mi-racine. Ces champignons aident les plantes à puiser les nutriments du sol; en retour, les plantes fournissent aux champignons des sucres qu’elles sont incapables de fabriquer seules à partir de l’énergie du soleil. Les terroirs les mieux adaptés à la truffe dans le Verdon sont le plateau de Valensole et le Haut Var. Mais vous pouvez aussi le rencontrer dans les contreforts de Montdenier ou de l’Artuby.

A la fin du 19ème siècle, la production française de truffe noire était d’environ 1 600 tonnes, il y a 50 ans elle était d’environ 100 tonnes. Depuis le début du 21ème siècle, la production a fluctué autour de 50 tonnes avec une légère tendance à la hausse ces dernières années. Cette forte baisse de la production s’explique, entre autres, par des facteurs sociétaux tels que l’exode rural, le déclin du pastoralisme, les changements d’occupation des sols et la fragmentation des paysages ruraux. Le changement climatique est également évoqué et il est certain que la sécheresse du sol a un impact négatif sur la production de truffes.

La région Provence Alpes Côte d’Azur est la première région productrice de France. Le Verdon contribue à ce succès avec plus de 1 400 ha de truffes en production et 7 tonnes de truffes, soit 13% de la production nationale. 600 producteurs sont également impliqués sur les marchés locaux d’Aups, Riez ou Montagnac-les-Truffes. La culture de la truffe est cependant menacée par son propre renouvellement insuffisant mais aussi par la concurrence de la truffe étrangère ou des arômes synthétiques. Les syndicats professionnels et amateurs se mobilisent aujourd’hui aux côtés du Parc pour créer une identité «Provence de la truffe» et offrir une plus grande ouverture au «truffo-tourisme». Cette ambition s’appuiera sur le réseau de maisons truffières du sud-est.

Abeille et miels
La partie visible et sucrée du travail des abeilles est le miel qu’elles nous permettent de déguster. Mais en récoltant du nectar et du pollen dans les fleurs qu’elle visite, l’abeille effectue un travail d’une importance bien plus considérable: elle pollinise les plantes, c’est-à-dire qu’elle permet leur fécondation, et donc leur reproduction. Elle contribue ainsi non seulement à la préservation de la biodiversité, mais aussi à une étape clé du cycle de nombreuses productions agricoles, à savoir la formation des semences.

Les miels du Verdon sont l’expression de la flore du territoire riche de plus de 2000 espèces différentes, ce qui leur permet d’offrir une grande variété de saveurs entre miels de montagne et miels de garrigue. Le Parc du Verdon distingue ces miels et producteurs engagés pour la biodiversité grâce à la marque Valeurs Parc naturel régional.

Pastoralisme
L’élevage et le pastoralisme font partie du savoir-faire traditionnel du Verdon. Leurs pratiques ont façonné notre paysage et nourri notre patrimoine. Ils font partie de l’identité et de la mémoire du pays. Le territoire du Parc, entre Provence et Préalpes, bénéficie d’une grande diversité de terroirs allant de 300 à 2000 mètres d’altitude. La présence d’un éleveur permet d’utiliser ces sols tout en conservant l’activité économique et les emplois. Le pastoralisme contribue à préserver le bien-être des animaux et de l’environnement.

L’exploitation du troupeau à l’air libre réduit les problèmes de santé. De plus, le pâturage limite l’invasion des terres qui ne peuvent pas être mécanisées par des genêts, des buis puis des pins. Il garde également le sous-bois propre et aéré, tout en améliorant la fertilité du sol entre deux cultures. Le pastoralisme, en gardant les milieux ouverts, est donc un allié contre les incendies et contribue à préserver la biodiversité et les paysages.

Tourisme
La renommée du Grand Canyon du Verdon et la création de lacs artificiels dans les années 1970 ont conduit à une activité essentiellement agricole vers le tourisme saisonnier (plus de 1,5 million de visiteurs par an). Les espaces bousculés, naturels et agricoles sont plus que jamais à préserver car ils sont à la base de l’identité des paysages et leur permettent de rester vivants et attractifs, tout en préservant la qualité de vie du pays. Le territoire du Parc est donc beau car il est entretenu par des hommes. Il restera attractif pour ses habitants, pour une journée ou une vie, s’ils participent au maintien de son équilibre. Aux côtés du Parc, communes, associations, entreprises et citoyens s’engagent pour un développement plus durable.

La transformation de l’économie locale vers une activité touristique dominante, oriente l’action du Parc pour recomposer l’équilibre du territoire. Dans ce mouvement, le tourisme doit être un levier permettant de valoriser les ressources et savoir-faire locaux en favorisant la mise en réseau des professionnels et en construisant une offre respectueuse de l’environnement et des milieux de vie. Pour atteindre ces objectifs, le Parc du Verdon, comme les autres parcs de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, a rejoint le réseau européen des espaces protégés en adhérant à la Charte européenne du tourisme durable. Dans le prolongement de cette adhésion, les 5 parcs de la région ont lancé en 2012, une démarche d’accompagnement des professionnels bénévoles permettant leur progression vers les valeurs du tourisme durable.

Activités extérieures
De nombreuses activités sont proposées aux visiteurs et sportifs du Verdon. D’où la difficulté de concilier protection de la faune et de la flore et développement économique, basé principalement sur le tourisme.

Ce besoin d’équilibre auquel font face tous les hauts lieux attractifs explique la mobilisation de tous les acteurs publics et privés et défenseurs institutionnels et associatifs du parc, tant en termes de protection de l’environnement que de protection contre les risques sanitaires. pollution générée par une augmentation mal maîtrisée de la fréquentation.

Le Verdon compte 933 voies d’escalade, dont la falaise verticale de l’escalès de 300 mètres, la plus haute gorge d’Europe. Les grimpeurs, les vautours et le paysage constituent donc un spectacle inséparable pour les touristes …