Parc National de la Vanoise, Savoie, Auvergne-Rhône-Alpes, France

Le Parc National de la Vanoise est un parc national situé en France dans le département de la Savoie en région Auvergne-Rhône-Alpes. Le parc est bien connu pour sa population de bouquetins alpins (Capra ibex), les chamois alpins, comme le bouquetin, passent la majeure partie de l’année au-dessus de la limite des arbres. Ils descendent la ligne de neige au début du printemps et à la fin de l’automne pour profiter de l’herbe découverte par la glace et la neige. La marmotte des Alpes, le loup, le lynx eurasien, le lièvre de montagne, le blaireau eurasien, l’hermine et la belette sont les autres mammifères couramment présents en Vanoise.

Il y a plus de 100 espèces d’oiseaux dans la zone protégée. Les oiseaux de proie comprennent le gypaète barbu, l’aigle royal et le hibou grand-duc. Les autres oiseaux trouvés dans le parc sont les pics noirs, les lagopèdes, les accentors alpins, les casse-noisettes, les crapauds et les tétras lyre. Le wallcreeper se trouve sur les falaises abruptes, en particulier pour la nidification.

Le parc national s’étend sur le massif de la Vanoise entre la vallée de l’Isère, la Tarentaise au nord et celle de l’Arc, la Maurienne au sud. Suite à l’arrêté ministériel du 27 avril 2015 portant approbation de sa charte, et à la décision des communes d’y adhérer ou non, il est constitué d’une zone protégée, dite «zone centrale», de 535 km, et d’une adhésion zone, sans protection particulière, comprenant le territoire des communes de Peisey-Nancroix et Saint-Martin-de-Belleville. Lors des travaux de mise en place de la charte, conformément à la loi du 14 avril 2006, la zone d’adhésion optimale (AOA) s’est étendue sur le territoire de vingt-neuf communes (ancienne zone périphérique composée initialement de 28 communes, plus Bozel);

Du côté italien de la frontière, le parc est prolongé par le parc national du Grand Paradis. Ensemble, ces deux parcs couvrent plus de 1250 km², ce qui en fait le plus grand parc national alpin. Le cœur du parc français et le parc italien forment ainsi, avec leurs 1250 km, l’aire protégée la plus étendue d’Europe occidentale.

Histoire
En 1859, certaines cartes indiquaient un sommet, le mont Iseran, culminant à 4400 m d’altitude. Ce sommet intéresse l’alpiniste anglais William Mathews et son frère qui se rendent à Tignes. Cependant, au col de l’Iseran, il n’y a aucune trace du sommet et il faut faire face aux faits: le mont Iseran n’est qu’une légende. L’année 1860 voit l’ascension de la Grande Casse par le guide de Chamonix Michel Croz, l’Anglais William Mathews et le chasseur de chamois de Pralognan Étienne Favre. Ce prestigieux sommet tombe le 8 août, sous les coups d’une hache qui coupera 800 marches dans la glace. Le 4 octobre 1861, c’est Michel Croz qui arrive seul au sommet du Mont Pourri. En 1862, il répète cette ascension avec son frère Jean-Baptiste et les anglais William Mathews et TG Bonney. A la fin de 1862, les deux principaux sommets du massif sont alors escaladés.

L’Aiguille de l’Epéna sera le dernier sommet visité par Henri Mettier et ses guides Séraphin Gromier et Joseph Antoine Favre, le 17 juillet 1900. Ils utiliseront pour cela des moyens artificiels, plantant des barres de fer et des échelles improvisées. Le 6 août 1933, Aldo Bonacossa et Binaghi ouvrent le célèbre couloir des Italiens à la Grande Casse (800 m à 55/60 °). Cette course reste la référence des glaces dans le massif de la Vanoise.

Le 13 juillet 1964, René Desmaison et André Bertrand ouvrent un itinéraire dans la magnifique face nord de l’Aiguille de la Vanoise. Dans les années 1960, les stations de ski se développent, notamment avec Tignes (1956 et agrandissement en 1968), La Plagne (1961), Plan Peisey (1963), Les Arcs (1968), etc. Il s’agit de protéger cet espace et de réintroduire le bouquetin qu’en 1963, le Parc National de la Vanoise a été créé. C’était alors le premier parc national français.

Dans les années 1980, et l’apparition des techniques de protection modernes (boulons, pitons d’expansion, etc.), de grandes voies rocheuses ont été ouvertes dans la face nord de l’Épéna, l’aiguille de la Vanoise et la face sud. du mont Pourri. En 1992, la Savoie a accueilli les Jeux olympiques d’hiver d’Albertville, qui ont permis de développer les infrastructures routières et de faciliter l’accès aux stations de sports d’hiver et au massif.

La géographie
Le massif de la Vanoise est une chaîne de montagnes des Alpes françaises, entièrement située en Savoie. Elle abrite d’importants glaciers, tant en nombre qu’en taille.

A l’origine, le massif de la Vanoise était la partie montagneuse au sud du col de la Vanoise. Puis, par extension, elle s’est organisée autour de la ville de Pralognan-la-Vanoise, et de Doron, le fleuve qui la traverse, ainsi que ses affluents, la divisant en trois parties: ouest, nord et sud. Division impliquée dans des travaux scientifiques largement exposés par les membres du Club Alpin Français, dans leurs publications internes (CAF Yearbook) ou dans d’autres publications (Géographie). Il semble qu’avec les rares sources du Moyen Âge, la Vanoise proviendrait des vallées actuelles où est tracé le sentier Pralognan-Termignon. En effet, un document de Termignon du xive siècle mentionne la vallée de la noxie. Et un document de la fin du xiiie siècle mentionne Pralognan aSummum Vau Noysito décrivent les vallées de la Glière et d’Arcellin des Fontanettes. Comme beaucoup de noms de lieux dans les montagnes, il aurait migré plus tard, pour désigner également des points forts. L’Aiguille (ou Ouille) de la Vanoise ne doit être que l’ultime vestige territorial … Tous les glaciers de la Vanoise ne sont qu’une imposition venant de cartographes …

Désormais, au sens large, elle est délimitée au nord par l’Isère (vallée de la Tarentaise) et au sud par l’Arc (Maurienne).

Géographiquement, on attache donc, d’ouest en est, les liens du Grand Arc (2 484 m), de Lauzière (2 829 m) et du Cheval Noir (2 832 m), créant un relief compartimenté.

Autour du massif de la Vanoise ainsi défini s’élèvent au nord-ouest les Bauges, au nord le Beaufortain et le massif du Mont-Blanc, à l’est les Alpes de la Grée, au sud le Mont-Cenis, les Cerces et les Arves, et à Belledonne ouest.

Milieux naturels et paysages
Découvrez les environnements existant aux différents niveaux de végétation …

Niveau montagne (de 800 à 1500 mètres)
Cet étage, presque entièrement situé sous les limites du cœur du parc, est densément boisé. Il est principalement constitué de forêts de hêtres et de sapins qui s’unissent pour former la forêt de hêtres-sapins. L’homme a laissé sa marque sur le paysage en défrichant et en entretenant les prairies de foin.

Stade subalpin (de 1500 à 2000 mètres)
C’est le domaine des landes avec des rhododendrons, des myrtilles, des genévriers ainsi que des arbustes comme les aulnes verts. Ces landes jouxtent les forêts de conifères où poussent mélèzes, pins à crochet et pins parasols. L’épicéa est confiné aux secteurs les plus bas.

Étape alpine (2000 à 3000 mètres)
C’est la zone au-dessus de la ligne d’arbustes. La neige tombée en hiver persiste pendant une partie de l’été sous forme de champs de neige au fond des grottes de neige. L’espace est composé de zones rocheuses où seuls les lichens et quelques plantes clairsemées peuvent survivre. Il est également occupé par de vastes pelouses alpines, remplies de fleurs pendant les mois d’été.

Niveau Nival (au-dessus de 3000 mètres)
A cette altitude, les glaciers recouvrent les sommets. La végétation ne peut donc pas se développer, sauf pour les lichens rares.

Géologie
Le massif de la Vanoise a une géologie très complexe. Il est formé d’un socle cristallin (schistes micasques, conglomérats de grès permien métamorphosé, quartzite, granite, gneiss, ophiolites), selon les secteurs, surmonté d’une couverture sédimentaire autochtone (exemple: marbres de Pralognan) et de couches de poussée formées par des schistes. calcaire et / ou argile (exemple: aquifère de Grande Motte, aquifère schisteux brillant).

Grands sommets
la Grande Casse, 3855 m, point culminant du massif
la Pointe Mathews, 3783 m
le Mont Pourri, 3779 m
la Dent Parrachée, 3 697 m
la Grande Motte, 3 653 m
le Mont Turia, 3650 m
la Pointe de la Fournache, 3639 m
le Dôme de la Sache, 3601 m
le Dôme de l’Arpont à 3 601 m
le Dôme de Chasseforêt, 3 586 m
le Grand Roc Noir, 3 582 m
le Dôme des Nants, 3 570 m
L’Aiguille de Péclet 3561 m
l’Aiguille de Polset, 3,531 m
le Mont de Gébroulaz, 3 511 m
le Polset Dome, 3 501 m
les Pointes du Châtelard 3479 m
le Dôme des Platières, 3473 m
le Roc des Saints Pères, 3470 m
la Pointe de la Sana, 3436 m
la pointe de l’Échelle, 3422 m
la Pointe du Bouchet, 3420 m
L’Aiguille du St-Esprit, 3419 m
Bellecôte, 3417 m
le Grand Bec, 3398 m
la Pointe du Vallonnet, 3372 m
la Pointe Rénod, 3368 m
le Dôme des Sonnailles, 3361 m
la Pointe de Claret, 3355 m
la pointe de Méan Martin, 3330 m
le Dôme des Pichères, 3319 m
le Grand Roc, 3316 m
la Roche Chevrière, 3281 m
la Pointe de Thorens, 3266 m
le Mont Pelve, 3261 m
l’épaule Bouchet, 3250 m
la Pointe des Buffettes, 3233 m
l’Aiguille Rouge, 3227 m
la Pointe de la Réchasse, 3212 m
la pointe de la fléchette, 3206 m

Principaux glaciers
Glacier de Bellecôte, 3417 m
Glaciers de Gurraz
Glacier de Savinaz
Glacier de la Grande Motte
Glacier de Prémou
Glacier des Volnets
Glacier de la Grande Casse
Glacier des Grands Couloirs
Glacier de Sana
Glacier des Fours
Glacier Méan Martin
Glacier du Vallonnet
Glaciers de la Vanoise (glacier du Pelve, glacier de l’Arpont, glacier de la Mahure, glacier du Génépy)
Glacier de Gébroulaz
Glacier de Thorens
Glacier du Bouchet
Glacier de la Chavière
Glacier Polset
Glacier Geay

Grands lacs
Quelques lacs du versant Tarentaise du massif de la Vanoise:
Lacs de Plan-Séry (Champagny-en-Vanoise et Peisey-Nancroix);
Lac de la Plagne (Peisey-Nancroix), à 2 144 m, à mi-chemin entre Rosuel, au fond de la vallée et le col du Palet;
Lac de Grattaleu, juste en dessous du Col du Palet;
Lac Long, Lac de la Patinoire, Lac Blanc, Lac de la Valette (Pralognan);
lacs du Mont Coua (Méribel);
Lacs de Merlet (Courchevel).

Côté Maurienne:
lac Rond (Termignon);
Lac de Chasseforêt (Termignon);
lac d’Arpont (Termignon);
Lac de Pelve (Termignon);
lac de Roche Ferrant (Termignon);
Lac Blanc (Bonneval-sur-Arc);
lacs Café au Lait (Modane);
lac de Chavière (Modane);
Partie lac (Villarodin-Bourget).

Pass principaux
Col de la Vanoise, 2 547 m
Col du Palet (reliant Tignes et le lac de la Plagne), 2652 m
Col de la Sachette, 2713 m
Col du Plan Séry, 2609 m
Col du Vallaisonnay, 2637 m
Col de la Croix des Frêtes, 2647 m
Col de Chavière, 2796 m
Col de l’Iseran, 2764 m
Col de la Madeleine, 1993 m
Col de Fresse, 2576 m (de Tignes Val-Claret)
Col de la Leisse, 2761 m
Col de la Grande Pierre, 2403 m (crête du Mont Charvet)
Col de Chanrouge, 2529 m (refuge du Saut)
Col du Soufre, 2817 m (près du lac Blanc)
Col d’Aussois, 2914 m

La faune et la flore

Faune
La richesse de la faune du Parc National de la Vanoise est incontestable. Des grands ongulés aux oiseaux, des insectes aux amphibiens. Des herbivores (cerfs, cerfs, chamois et bouquetins … ils sont tous très présents dans la Vanoise), le rongeur (le lièvre qui change livré au cours de la saison, la marmotte établie principalement dans les vastes prairies alpines, divers campagnols dont le campagnol des neiges , les souris à collier), les carnivores (le renard, le blaireau, la martre, la martre, l’hermine), les chauves-souris (la pipistrelle commune, l’oreillette nord) et les insectivores comme la musaraigne d’eau. Parmi les 125 espèces d’oiseaux nichant dans la Vanoise, on retrouve: l’aigle royal, le bec croisé, le casse-noisette, la chouette Tengmalm, le moucherolle noir, le hibou grand-duc, le merle des rochers, le moineau soulcie, le tétras lyre, le rocher la perdrix, le lagopède, le pic noir,

Liste des principaux mammifères
Bouquetin – Capra ibex: environ 2100 individus dans le parc
Campagnol des neiges – Chionomys nivalis
Chamois – Rupicapra rupicapra: environ 6000 individus dans le parc
Grande chauve-souris fer à cheval – Rhinolophus ferrumequinum
Hermine – Mustela erminea
Lièvre de montagne – Lepus timidus
Loup – Canis lupus italicus
Lynx eurasien – Lynx lynx
Marmotte – Marmota marmota: omniprésente
Martre des pins – Martes martes
Souris des champs à collier – Apodemus flavicollis
Musaraigne d’eau – Neomys fodiens
Long – oreilles – Plecotus auritus
Pipistrelle commune – Pipistrellus pipistrellus
Renard roux – Vulpes vulpes
Ours brun – Ursus arctos: éteint depuis les années 1930.

Liste des principaux oiseaux
Aigle royal – Aquila chrysaetos
Casse-noisette moucheté – Nucifraga caryocatactes
Mouron à bec jaune – Pyrrhocorax pyrrhocorax
Grand-duc – Bubo bubo
Gypaète barbu – Gypaetus barbatus
Lagopède alpin – Lagopus mutus
Alpine Niverolle – Montifringilla nivalis
Chouette de Tengmalm – Aegolius funereus
Perdrix Bartavelle – Alectoris graeca
Tétras lyre – Tetrao tetrix
Echelette Tichodrome – Tichodroma muraria

Liste des principaux reptiles et amphibiens
Serpent d’Esculape – Elaphe longissima
Coronella lisse – Coronella austriaca
Grenouille rousse – Rana temporaria
Lézard vivipare – Zootoca vivipara
Triton alpin – Triturus alpestris
Asp Vipère – V. aspis atra Meisner

La flore
Un tiers de la flore de France en Vanoise. La dernière synthèse sur la flore de France « Flora Gallica », publiée en 2014, répertorie environ 5000 espèces de plantes vasculaires (fougères et plantes apparentées, conifères et plantes à fleurs) en France métropolitaine. Le massif de la Vanoise rassemble à lui seul 1700 espèces. Cette diversité exceptionnelle s’explique par la variété des milieux présents, qui peut être liée au grand gradient altitudinal, à la gamme des expositions, aux fortes différences de composition chimique des roches et des sols. La situation géographique de la Vanoise lors des dernières glaciations et l’histoire de la colonisation du massif par la végétation depuis 12 000 ans sont à l’origine de la présence d’une flore originale dite arctico-alpine. Ces espèces ont aujourd’hui une distribution disjointe entre les régions du nord et les hautes montagnes des régions tempérées. En France, c’est en Vanoise que se trouvent les processions les plus importantes de plantes arctico-alpines, avec des espèces comme le carex des glaciers, la jonc arctique et le tofieldie boréal.

Liste des principaux résineux
Épinette commune – Picea abies
Genévrier commun – Juniperus communis
Mélèze d’Europe – Larix decidua
Pin de montagne – Pinus uncinata
Pin suisse appelé localement Arolle – Pinus cembra
Pin sylvestre – Pinus silvestris
Sapin argenté – Abies alba

Liste des principales fleurs protégées
Androsace des Alpes – Androsace alpina
Bruyère herbacée – Erica herbacea
Bruyère cendrée – Erica cinerea
Chardon bleu alpin – Eryngium alpinum
Edelweiss – Leontopodium alpinum
Génépi – Artemisia
Gentiane utriculosa – Gentiana utriculosa
Linnea borealis – Linnaea borealis
Matthiole du Valais – Matthiola valesiaca
Pulsatilla de Haller – Pulsatilla halleri
Sabot de Vénus – Cypripedium calceolusi
Séneçon de Haller – Jacobaea uniflora
Trèfle commun – Trifolium saxatile

Le parc
Le Parc National de la Vanoise est un grand espace de découverte ouvert à tous. L’une de ses missions est d’accueillir, éduquer et informer tous les publics. Pour ce faire, le Parc met à disposition de tous des lieux, des personnes et des ressources.

Création du parc national
Si des réserves naturelles existaient déjà en France, la Vanoise est le premier parc national français; il a été créé en 1963. La principale raison de sa création est la quasi-disparition du bouquetin dans le massif de la Vanoise. En effet, il était encore présent sur les hauteurs du versant sud du massif en Maurienne, territoire difficile d’accès, en raison d’une altitude moyenne plus élevée et plus raide, formant une poche de survivants de leur espèce. Ce mammifère aux longues cornes recourbées a été exterminé dès l’apparition des armes à feu. Dans le massif voisin du Grand-Paradis, en Italie, il y avait encore une centaine d’animaux lorsqu’en 1823 la chasse était interdite. Le roi Victor Emmanuel II y créa une «réserve royale» en 1856, qui devint le parc national du Grand-Paradis en 1922.

En France, une réserve naturelle a été créée en Vanoise en 1943 sous l’impulsion du Club Alpin Français, du Touring-Club de France et des chasseurs. Parmi eux, notamment, Marcel Couturier (1897-1973), médecin, alpiniste (il donne son nom à l’un des couloirs de l’Aiguille verte) et grand chasseur de bouquetins, qui milite pour la création d’une réserve naturelle afin de protéger jeu, ce qui permettrait au bouquetin du Grand Paradis de repeupler le côté français. Cependant, pour diverses raisons (dont une condamnation pour braconnage, qui ternit son image), Couturier n’a pas participé à la création proprement dite du parc. Outre Couturier, Gilbert André (1927-2018), élu maire de Bonneval-sur-Arc en 1956 (mandat qu’il a conservé pendant plusieurs décennies), a fait campagne pour la création d’un «parc culturel»,

Il soumet un rapport pour la création d’un tel parc en 1955 au Conseil national pour la protection de la nature, fonde un comité des parcs en France avec l’aide de Vincent Planque auquel plusieurs ministres et universitaires se sont joints, et parvient à convaincre le général Le Conseil de Savoie votera à l’unanimité, en décembre 1955, un vœu en faveur de la création d’un tel parc, réunissant autour de lui Pierre Dumas (UNR), Joseph Fontanet (MRP) et Pierre Cot (lié PCF). Gilbert André est marqué par les écrits de George Duhamel, Gustave Thibon, Alexis Carrel ainsi que Lanza del Vasto (il a fréquenté l’une des premières communautés de L’Arche).

Enfin, Jean Eyheralde (1922-2008), curé d’Argentière, qui aménagea un jardin alpin au col des Montets et présida longtemps l’association des Amis du Parc National de la Vanoise, ainsi que Gilbert Amigues (1929-), forestier qui a longtemps travaillé au DDA, participent à ces efforts. Cependant, les projets respectifs se heurtent quelque peu. Marcel Couturier privilégie ainsi la protection de la faune sauvage; Gilbert André, qui soutient cela, veut aussi protéger les traditions locales; Gilbert Amigues veut limiter l’influence de l’homme, qu’il juge néfaste sur l’environnement, tandis que Jean Eyheralde veut ouvrir la nature aux yeux des hommes afin d’éveiller leur conscience … Par ailleurs, G. André, qui combine la défense du patrimoine et de l’environnement, s’oppose à la division du parc en zone centrale et périphérique,

Le projet de territoire est confié à l’architecte-urbaniste Denys Pradelle qui définit une zone centrale protégée (faune, flore, espace naturel …) où, notamment, toute chasse est interdite, et une zone périphérique plutôt destinée au développement touristique.

Après de nombreuses hésitations sur sa superficie ou sur les priorités données à la nature et aux hommes, le parc national est né en 1963, premier parc national français. Le parc a été créé par le décret n 63-651 du 6 juillet 1963.

Points info de la Vanoise
Le Parc est présent en 6 points-info Vanoise tout au long de la saison estivale. Ils vous conseilleront pour organiser votre découverte du Parc National: Informations sur les promenades et le Parc; Information et inscription aux activités proposées par le Parc; Vente de produits de la boutique du parc. Les Info Points de la Vanoise sont également des lieux d’expositions temporaires ou permanentes, certaines avec des espaces audiovisuels et de conférence. Vous y trouverez une documentation gratuite pour préparer votre séjour (fiches randonnées, journal du parc, fiches naturalistes, etc.).

La maison du parc à Pralognan-la-Vanoise
Exposition permanente de la Maison de la Vanoise, bâtiment restructuré en 2013. La maison propose: un point d’accueil-information (hôtesses du Parc National de la Vanoise), un espace d’expositions temporaires; une exposition permanente thématique (la Route du Sel); une salle d’animation (animations proposées par le Parc National de la Vanoise). L’accessibilité a été particulièrement étudiée afin d’offrir à chacun une visite intéressante et facile. L’ergonomie de tous les appareils a été travaillée: le mobilier, mais aussi le graphisme ont fait l’objet d’une attention particulière avec des tailles de caractères et des contrastes agréables pour tous.

Tourisme
Le parc national attire de nombreux touristes qui aiment la nature et les loisirs en montagne. Des randonnées sur plusieurs jours sont possibles grâce aux possibilités d’hébergement dans les refuges. La Vanoise est considérée comme le royaume du ski alpin en France. Elle abrite certaines des plus grandes surfaces du domaine, grâce à la jonction de nombreuses stations, elles-mêmes regroupant plusieurs communes. Hormis les sportifs pratiquant le ski de fond, la vocation du cœur du parc national est plutôt liée au tourisme d’été tourné vers la découverte de la nature.

La forêt de hêtres et de sapins
Les fortes précipitations et la nébulosité maintiennent un climat favorable à l’établissement de la forêt. La forêt de hêtres et de sapins est la forêt la plus répandue au niveau de la montagne. Le hêtre et le sapin apprécient l’humidité et craignent le froid qui règne aux étages supérieurs. Ces deux arbres participent à la constitution d’un sol riche en humus. Le sabot de Vénus est l’orchidée sauvage la plus spectaculaire de France. Après avoir suscité beaucoup d’envie, il a disparu de plusieurs régions françaises. Elle est protégée sur le territoire national depuis 1982. En Vanoise, elle est encore très présente dans les forêts de hêtres-sapins, mais aussi parfois dans les forêts de pins comme en Maurienne, toujours avec une préférence pour les substrats calcaires.

Forêts de conifères
Les conifères se trouvent au-dessus des arbres à feuilles caduques, en ce qui concerne l’élévation. Les aiguilles de ces arbres, qui sont en fait des feuilles transformées, réduisent la surface en contact avec l’air et donc avec le froid. Dans les Alpes françaises, seul le mélèze perd ses aiguilles chaque année, les autres (épicéas, pins à crochet, arolles, etc.) ne renouvellent qu’une partie de leur feuillage chaque année.

Le pin parasol est l’un des premiers arbres à pousser en dessous des limites de la lande, l’exposant de front à des conditions climatiques difficiles et ralentissant sa croissance. Les arbres centenaires prennent souvent la forme d’un chandelier: certaines branches se détachent latéralement du tronc pour s’élever verticalement sur ses côtés. Le pin cembro, également appelé « arolle », est utilisé par les sculpteurs car son bois est tendre et ne craque pas. Cet arbre se reconnaît à ses aiguilles groupées par cinq. Dédiée à Linné, père de la classification des êtres vivants, la linnée boréale occupe à la fois une vaste chaîne circumpolaire et un domaine alpin dont la Vanoise constitue la limite extrême ouest. Les stations de la Vanoise sont les seules en France de cette espèce protégée. Il pousse dans la mousse, à l’ombre des arolles ou des épicéas.

Les falaises
Les roches et les falaises sont des environnements minéraux dont la pente raide et même verticale empêche le dépôt d’une couche de terre même mince. Les fissures et autres crevasses constituent le seul support pour l’installation des plantes. Seuls les mousses et les lichens peuvent pousser sur le rocher. La Vanoise a la particularité de réunir pratiquement tous les types de substrats: du plus mou et le plus soluble comme le gypse, au plus dur comme les quartzites. De ce fait, les paysages de la Vanoise sont extrêmement diversifiés: des vastes calottes aux falaises les plus abruptes, en passant par les bancs instables et les éboulis de schiste brillant.

Pelouses sèches
Les pelouses sèches sont situées au pied du versant sud des vallées (sur les adrets à 1300 mètres maximum). L’aridité est le critère écologique majeur de ces pelouses courtes. Ces pelouses sont des formations courtes, installées sur des sols pauvres en nutriments, pas ou peu fertilisés. Ils ne sont pas très productifs – contrairement aux prairies à foin – et se reconnaissent aux touffes denses d’herbes comme le stipe penné et la fétuque valaisanne, qui alternent avec de petites parcelles de sol nu. L’aridité est le critère écologique majeur de ces pelouses.

Cette aridité est la conséquence du climat d’affinité continentale typique des grandes vallées intra-alpines comme la Maurienne ou le Valais en Suisse. Elle se caractérise par une sécheresse estivale marquée et de fortes variations de température quotidiennes et annuelles. L’ensoleillement, le vent et le sol squelettique accentuent l’aridité de ces lieux. La flore doit résister à la sécheresse. Les plantes que l’on trouve sur ces pelouses illustrent diverses stratégies sélectionnées au cours de l’évolution par les êtres vivants pour résister à la sécheresse. Ces plantes germent, se développent, fleurissent et portent des fruits avant la période estivale, qu’elles ne traverseront que sous forme de graines. Diverses adaptations morphologiques permettent de limiter les pertes en eau des plantes, qui restent visibles toute l’année.

Prairies de foin
Pendant des milliers d’années, l’homme a défriché la montagne pour faire des prairies de foin pour nourrir son bétail. Situées au niveau montagneux mais aussi à plus basse altitude, ces zones abritent de nombreuses espèces animales et végétales dépendantes d’une activité humaine régulière qui, de nos jours, tend à diminuer. Le chardon bleu des Alpes ou reine des Alpes n’a rien à voir avec un chardon. C’est en fait une plante de la même famille que la carotte ou le persil. Il aime les prairies de foin mais aussi les couloirs d’avalanche, parfois de petites corniches herbeuses au pied des falaises. Il est disséminé dans tout l’Arc alpin et protégé en Europe. Des études génétiques sont en cours pour mieux comprendre la diversité des différentes populations.

Les Landes
Situées entre la limite supérieure de la forêt et les pelouses alpines, les landes voient le développement de nombreux arbustes qui sont protégés en hiver par le manteau neigeux. Les branches sont suffisamment souples pour se plier sous le poids de la neige. La plupart de ces arbustes appartiennent à la famille botanique des Ericaceae qui comprend les myrtilles, les myrtilles, etc. Les bourgeons étaient déjà prêts à éclore l’automne dernier. En Vanoise et en Savoie, seul le rhododendron ferrugineux pousse ainsi nommé à cause des petites écailles brun rouille qui recouvrent la face inférieure des feuilles.

Les besoins en eau élevés de l’aulne vert le limitent aux bords des ruisseaux, dans les couloirs d’avalanche et de préférence sur les pentes exposées au nord. C’est une espèce pionnière très colonisatrice. Les racines de l’arcross (nom savoyard de l’aulne vert) s’associent aux bactéries du sol pour fixer l’azote atmosphérique, enrichissant ainsi le substrat. Ses multiples branches qui se couchent sous le poids de la neige forment un fourré difficile à traverser et sert de refuge à de nombreux animaux. Sur la commune de Champagny en Vanoise, on trouve quelques-unes des plus grandes et des plus représentatives des aulnes d’Europe.

Pelouses alpines
La pelouse alpine forme un tapis végétal dense sur les pentes douces des montagnes. Il est composé de multiples herbes et regorge de fleurs dès l’arrivée du printemps. Ces derniers se parent de couleurs vibrantes et de senteurs généreuses qui attirent les insectes pollinisateurs. L’Arnica aime les pelouses acides. D’une rosace centrale naît une tige portant de petites feuilles opposées et une tête de fleurs dorées. Cette plante est utilisée en phytothérapie pour soulager les effets des accidents vasculaires cérébraux, des rhumatismes, des piqûres d’insectes, etc. L’orchidée vanille, comme son nom l’indique, est une petite orchidée aux fleurs brun rougeâtre qui dégage un parfum de vanille.

Lacs et tourbières
Les lacs naturels d’altitude doivent le plus souvent leur origine aux dépressions creusées par les glaciers, ainsi qu’aux dépôts morainiques générés par leur retrait. Ils subissent un cycle annuel (l’hiver, la glace et la neige privent ses eaux pendant 6 à 9 mois d’oxygène). Les lacs polaires sont de jeunes lacs de moins de 50 ans: les particules en suspension les rendent blancs et impropres à la vie aquatique. Séparés au fil des siècles du glacier qui leur a donné naissance, ils deviennent des lacs froids aux eaux claires, abritant larves et poissons introduits par l’homme. Les lacs froids sont entourés, quelques milliers d’années plus tard, de joncs, de carex et de plantes aquatiques. Les poissons peuvent s’acclimater dans ces « lacs de pelouse ». Enfin, après 10 000 ans, les sédiments et la végétation remplissent lentement les lacs. Une grande biodiversité règne dans cet environnement. Mais à long terme,

Combes de neige
les vallées de neige sont situées au niveau alpin de 2000 à 3000 mètres, les grottes de neige sont des bassins où la neige s’accumule et fond très tard. Les plantes vivant dans ces milieux n’ont que quelques semaines pour se développer, fleurir et assurer la survie de l’espèce avant les premiers flocons de chute. Pour faire fleurir au plus vite ses cloches aux pétales frangés, la soldanelle commence à se développer sous la neige et perce la fine pellicule. Le saule herbacé, dont la taille dépasse à peine 2 centimètres (c’est le plus petit arbre du monde), tapisse le fond des dépressions. Le nanisme de cette plante lui permet de se protéger du froid. Deux petites feuilles opposées entourent un chaton mâle ou femelle selon les individus.

Culture
Le Parc National de la Vanoise possède un patrimoine culturel exceptionnel. Architecture d’altitude, fortifications, patrimoine agricole, arts populaires, art rupestre …

Art de la pierre
Des rochers erratiques et des affleurements rocheux en plein air ont servi de support à l’expression des pensées et des préoccupations humaines depuis la fin des temps préhistoriques. La vallée de la Maurienne est exceptionnellement riche de ce patrimoine dont certains rochers spectaculaires sont classés aux Monuments Historiques depuis le 19ème siècle, comme la Roche aux Pieds et la Pierre de Chantelouve à Lanslevillard … Aujourd’hui, il en existe plus de 1000 gravés des roches identifiées et étudiées … et un cœur du Parc National de la Vanoise qui reste potentiellement riche en d’autres sites dans des zones non prospectées. Les gravures rupestres se situent principalement dans la vallée de la Maurienne jusqu’à Bonneval-sur-Arc, dans la zone d’habitat humain permanent (fond de vallée) jusqu’aux alpages. Entre 2000 et 2800 m d’altitude,

Leur concentration est en correspondance avec les sites d’occupation humaine ancienne, de sépultures ou de colonies installées à proximité des coursives, à la sortie des cols alpins menant dans la vallée voisine de la Tarentaise et en Italie. Leur répartition est également déterminée par l’existence d’un substrat rocheux favorable. Les supports étaient abondants mais les blocs erratiques de grès phylliteux calcaires et calcaires, ainsi que de grands affleurements de marbre polis par les glaciers, particulièrement propices à la gravure, car ils se sont laissés tailler sans éclater, étaient privilégiés.

La route du sel
La route du sel fait partie intégrante du patrimoine culturel de la Vanoise. Parcours emblématique présent depuis l’âge du bronze, il traverse tous les types de paysages et d’activités du territoire et met en valeur les richesses vernaculaires de la Vanoise. Venez suivre les traces de milliers d’années.

Utilisations traditionnelles de l’eau
Le Parc national élargit ses connaissances sur les usages traditionnels de l’eau sur le territoire grâce à une étude, résultat d’une année d’enquête et de 130 entretiens. Depuis des siècles, les habitants de la Vanoise récupèrent l’eau des torrents grâce à un important réseau de canaux, d’aqueducs en bois et de fossés. Les usages traditionnels de l’eau ainsi que les techniques et savoir-faire associés sont une composante importante du patrimoine culturel du Parc National de la Vanoise. Aujourd’hui, ce patrimoine n’est plus quasiment utilisé et disparaît progressivement. Des études pour mieux comprendre ces usages.

En 2005, un premier inventaire des canaux d’irrigation a été réalisé dans toutes les communes de la Vanoise. En 2012, le Parc a commandé, en partenariat avec le Muséum national d’histoire naturelle, une étude intitulée «Icône des usages traditionnels de l’eau en Vanoise», financée en partie par le Conseil régional Rhône Alpes. Ce rapport est le résultat de la première étude concertée sur l’irrigation traditionnelle en Savoie, aboutissant à un inventaire et une description du fonctionnement et du rôle des canaux d’irrigation dans l’économie agro-pastorale traditionnelle du Massif de la Vanoise. Il présente un inventaire totalisant près de 300 canaux principaux répertoriés et cartographiés dans le massif. L’ensemble rivalise avec l’infrastructure des canaux traditionnellement aménagés en Vallée d’Aoste et en Valais,

L’alpage
Le Parc National de la Vanoise compte plus de 350 bâtiments dans son cœur de métier … Toits en ardoise, en tavaillons, murs en pierre de chaux, murs en pierres sèches, pierres gravées, pierres percées, enduit de grise … L’inventaire, commandé par le Park, a identifié et décrit avec précision toutes les constructions qui sont autant de trésors d’ingéniosité locale, de savoir-faire, d’adaptation à l’environnement montagnard.

Activités extérieures
Les stations et villages de la zone adhérente vous proposent un panel d’activités sportives et de découverte en toutes saisons: ski alpin, ski de fond, escalade, via-ferrata, tennis, équitation, canoë, randonnées à ski ou à cheval pour un ou plus de jours, ainsi que des promenades à thème. Des activités culturelles, des ateliers, des festivals, des programmes d’animation sont proposés par différentes collectivités locales ou associations. Les expositions, les musées sont ouverts aux visiteurs, ainsi que les centres dans lesquels sont présentés au public les produits de l’artisanat local.

Muséographie LA ROUTE DU SEL
Découvrez l’histoire de la route du sel, de Pralognan-la-Vanoise à Termignon, à travers les âges. Au XIIIe siècle, le passage par le col de la Vanoise (aujourd’hui au cœur du Parc) était le moyen le plus court pour transporter le sel des salines de Moûtiers vers l’Italie. Ainsi est née la route du sel. Une route qui a également vu de nombreux colporteurs, pèlerins, commerçants, soldats, puis alpinistes et randonneurs … L’exposition se déroule sur une grande carte aérienne de 8 m de long. Le parcours est rythmé par 11 stations centrées chacune sur un point particulier de la vie de ce parcours, comme les chapelles, les chalets, la faune ou la flore … La maquette tactile d’une montagne, avec diverses figurines à placer, et adaptée aux enfants permet également le jeu en famille. Des personnalités locales témoignent sur des vidéos de leur expérience et de leurs métiers, en lien avec la route du sel. Pour ceux qui veulent en savoir plus, des fiches focus détaillent les thèmes de l’exposition. Et, grâce à des vitrines accueillant des espèces naturalisées, chacun peut voir de près à quoi ressemble un lagopède, un tétras lyre, une marmotte ou un lièvre de montagne.

Randonnée
Rien ne vaut la montagne pour découvrir ce qui la rend authentique et de caractère. Il est nécessaire de bien préparer votre randonnée. Personne n’est à l’abri des risques naturels (chutes de pierres, glissements de terrain, etc.) et des conditions météorologiques (tempêtes, ensoleillement excessif): en montagne, liberté rime avec responsabilité. Attention, le bivouac n’est possible qu’au cœur du Parc National à proximité de certains refuges et il est également nécessaire de réserver auprès des gardiens. Une randonnée ne s’improvise pas.

Expérience de refuge.
Nichés au creux des vallées verdoyantes, les refuges du Parc National de la Vanoise sont accessibles à tous les amoureux de la nature. Vous pouvez les découvrir à pied, l’esprit léger, en suivant les itinéraires balisés qui serpentent à travers les pelouses alpines. Les abris racontent l’histoire de la vie des hommes en altitude, entre alpages et sommets: ils constituent un objectif de randonnée à eux seuls. Ce sont des gîtes d’étape pour les alpinistes aguerris mais aussi d’agréables chalets bucoliques pour les familles et les marcheurs de tous niveaux. On découvre une vue exceptionnelle sur les sommets environnants, notamment au lever et au coucher du soleil. A proximité, le sifflement d’une marmotte. Autour, des troupeaux de vaches tarines et l’abondance paissent, imperturbables. Au loin, le rugissement d’une cascade ou d’un torrent. Les sens s’éveillent au contact d’une nature grouillante de fleurs et de papillons. Initié par le gardien du refuge, quelques marcheurs attrapent des jumelles et scrutent l’horizon à la recherche du gypaète barbu. A la tombée de la nuit, le ciel se révèle pur et immense, parsemé d’étoiles. Dans la plénitude des grands espaces, les refuges invitent à la contemplation. Nous renouons avec le moment présent, la simplicité et la nature.

Ambassadeur d’une nature sauvage et fragile, le gardien assure patiemment l’entretien et la préservation du refuge afin d’accueillir les visiteurs. Dans un environnement grandiose mais parfois hostile, il apporte sa connaissance de l’environnement, transmet les valeurs de son métier, partage son émerveillement pour la montagne, conseille, assiste, assure sécurité et confort. Avec humilité et enthousiasme, il contribue à enrichir l’expérience des visiteurs et facilite leurs découvertes, qu’ils soient néophytes ou alpinistes aguerris. Au refuge, les occupants se retrouvent et fraternisent dans la salle commune. Des livres, des jeux, des cartes et du matériel optique peuvent être mis à disposition. Les grandes tables favorisent les échanges. De bonne humeur, tout le monde participe à l’organisation: il est d’usage de ranger ou de nettoyer les couverts ensemble, d’essuyer la table avec une éponge. L’aide de chacun facilite la cohabitation! En plus d’être cuisinier et gérant des lieux, le gardien peut également se révéler être un conteur habile, un fin connaisseur de la faune alpine ou un passionné d’astronomie. La nuit en refuge prend alors une dimension de découverte initiatique.

Stations touristiques
En hiver, les stations reliées au parc ou adjacentes offrent de nombreuses possibilités d’hébergement:
Aussois – station de ski (alpin et nordique)
Bramans – Ski nordique
Bessans – Ski nordique
Bonneval-sur-Arc – ski alpin et nordique
Courchevel – ski alpin
Lanslebourg-Mont-Cenis et Lanslevillard – Station Val Cenis (ski alpin)
Les Allues – ski alpin et nordique
Les Menuires – ski alpin
Peisey-Nancroix – ski alpin et nordique
Pralognan-la-Vanoise – ski alpin et nordique
Sainte-Foy-Tarentaise – Ski alpin et nordique
Saint-Martin-de-Belleville – ski alpin et nordique
Sollières-Sardières – Ski nordique
Termignon – ski alpin et nordique
Tignes – ski alpin
Val-d’Isère – ski alpin et nordique
Val Thorens – ski alpin