Théâtre des Champs-Elysées, Paris, France

Le Théâtre des Champs-Élysées est un théâtre situé au 15 avenue Montaigne à Paris. Le théâtre porte le nom non pas de la célèbre avenue des Champs-Élysées, mais du quartier dans lequel il se trouve, du Quartier des Champs-Élysées.

Ouvert en 1913, il a été conçu par l’architecte français Auguste Perret et fondé par le journaliste et imprésario Gabriel Astruc pour fournir un lieu adapté à la musique contemporaine, la danse et l’opéra, contrairement aux institutions traditionnelles et conservatrices comme l’Opéra de Paris. Russes pour sa première saison, mettant en scène la première mondiale du Sacre du printemps le jeudi 29 mai 1913, devenant ainsi le lieu de prédilection de l’une des plus célèbres de toutes les émeutes de musique classique

Le Théâtre est un joyau de l’architecture française du XXe siècle. En 1957, il devient l’un des premiers édifices modernes à figurer sur la liste des monuments historiques. En 1970, la Caisse des Dépôts acquiert le théâtre et devient le principal mécène de la salle de concert. entrepris une rénovation complète du bâtiment en 1985, y compris le Concert Hall et la Comédie; ils ont également décidé de la construction d’un restaurant panoramique, la « Maison Blanche », sur le toit du Théâtre

Le théâtre présente trois productions d’opéra par an, principalement baroques ou de chambre, adaptées à la taille modeste de sa scène et de sa fosse d’orchestre. En outre, elle accueille une importante saison de concerts. Elle abrite deux orchestres: l’Orchestre National de France et Orchestre Lamoureux, ainsi que la base française de l’Orchestre Philharmonique de Vienne L’Orchestre Philharmonique de Radio France et l’Ensemble Orchestral de Paris y jouent également la plupart de leurs concerts, ainsi que d’autres spectacles de danse, musique de chambre, récital et pop

Aujourd’hui, le Théâtre est sans doute l’une des plus belles salles de Paris. Mais le projet initial de Gabriel Astruc prévoyait la construction d’un Palais Philharmonique composé de trois scènes de différentes dimensions au Rond-Point des Champs-Élysées.

À la fin de 1908, le projet fut rejeté et Gabriel Astruc proposa un nouveau site sur l’avenue Montaigne, à l’endroit où le Théâtre des Champs-Élysées a vu le jour en 1913; Le bâtiment est remarquable pour avoir été conçu par un groupe d’artistes: les architectes Henry Van de Velde, Auguste Perret, le peintre et sculpteur Antoine Bourdelle, le peintre Maurice Denis et le cristallier René Lalique entre autres. a été la première construction à être entièrement faite de béton armé

Trois pièces de Jean Giraudoux ont été créées ici: Siegfried en 1928, Amphitryon 38 en 1929 et Intermezzo en 1933

C’est un bâtiment construit en 1913 de style mixte art déco et classique abritant trois salles de spectacle et un restaurant au sommet aligné sur les bâtiments voisins de trois niveaux.

A l’origine, il était prévu que la structure soit en acier, ce qui avait incité son premier directeur, Gabriel Astruc, à choisir les architectes Henry Fivaz et Roger Bouvard. En 1910, Henry Van de Velde fut détaché à Bouvard. Van de Velde a fait la connaissance d’Auguste Perret un an plus tard; c’est alors que la structure était envisagée en béton. Van de Velde a finalement été évincé du projet en utilisant Perret pour le cadre en béton. Auguste Perret a un peu transigé avec ses principes: s’il affirmait plus tard que «le béton est autosuffisant», il habillait ici la façade de plaques de travertin et le cadre de scène des plaques de marbre de l’Allier, où sont intégrés les bas-reliefs exceptionnels marbre blanc Bourdelle1,2. Les quatre groupes de pôles intérieurs ont été laissés visibles. La façade est classée monument historique.

Le Conseil d’Etat a décidé le 16 décembre 1994 que l’augmentation de 1 000 m2 pour le restaurant devait donner lieu à un permis de construire et pas seulement à une déclaration de travaux, ce restaurant n’existant toujours pas administrativement.

Le bâtiment dispose de trois auditoriums: une grande salle italienne de 1905 places dédiée à l’opéra et à la musique; une salle moyenne de 601 places (la Comédie) et une petite de 230 places (le Studio), toutes deux consacrées au théâtre.

La décoration intérieure du théâtre comprend quelques œuvres de Bourdelle (bronze et fresques). Maurice Denis a réalisé la décoration du dôme de (1910-1912): L’Orchestre grecque, L’Opéra, La Symphonie, Le drame lyrique, séparé par tondi illustrant Le Chœur, L’Orchestre, La Sonate et L’Orgue. Les peintres Édouard Vuillard, Ker-Xavier Roussel3 et Jacqueline Marval (1866-1932) ont également contribué au décor.

Le Théâtre des Champs-Élysées a accueilli de nombreux orchestres symphoniques, notamment l’Orchestre philharmonique de Vienne, Munich, la Nouvelle-Orléans, Paris, Pleyel Hall, la Cité de la musique et la Salle Gaveau. York, le Bavarian Radio Symphony Orchestra ou le Royal Concertgebouw Orchestra. L’Orchestre National de France est actuellement en résidence là-bas.

Il a été inauguré le 2 avril 1913 par un concert de musique française avec la participation de Camille Saint-Saëns: La Mer de Claude Debussy, Le Magicien d’Apprentice de Paul Dukas et le Prélude de Fervaal de Vincent d’Indy par les compositeurs eux-mêmes) la création de l’Ode à la musique d’Emmanuel Chabrier, sous la direction de Désiré-Émile Inghelbrecht. Le 31 mars, le faisceau de la Tour Eiffel illumine exceptionnellement la façade du théâtre.

C’est dans cette salle qu’ont eu lieu deux des créations les plus scandaleuses du monde: la création du Sacre du printemps d’Igor Stravinsky, le 29 mai 1913, sous la direction de Pierre Monteux, qui provoqua un formidable tollé dans lequel détracteurs et adjuvants est venu aux mains; la seconde a été la création de la véritable première œuvre musicale « mixte » (une œuvre pour instruments de musique et dispositif électroacoustique): Déserts d’Edgard Varese le 2 décembre 1954 avec Pierre Henry avec bande magnétique et Hermann Scherchen avec la baguette. Le choc inspiré par les interpolations a provoqué des huées, des rires et des railleries. Le scandale qui en résulta était comparable à celui du Sacre 41 ans et demi plus tôt.

En 1920, Jacques Hébertot loue la Salle de la Comédie pendant trois soirées (25-27 mars), engage un orchestre de 45 musiciens sous la direction de Désiré-Émile Inghelbrecht et présente les Ballets suédois qu’il découvre lors d’une tournée en Scandinavie. an. Jean Börlin, chorégraphe de la compagnie et compagnon de son directeur, le mécène Rolf de Maré, a dansé plusieurs compositions, dont Celestial Dance inspiré par Siam et Negro Sculpture d’inspiration cubiste, où il s’est transformé en statue africaine. C’est un grand succès. Rolf de Maré chargea Hébertot de trouver une grande salle à Paris pour présenter régulièrement ses Ballets.

Après avoir tenté de signer l’Opéra de Paris et le théâtre Sarah-Bernhardt, Hébertot prend le bail des deux théâtres (Grand Théâtre et Comédie) le 1er août 1920 à son nom. Le Théâtre sera désormais la base parisienne des Ballets Suédois, Rolf de Maré se consacrera à leurs tournées mondiales, tandis que Jacques Hébertot continuera à animer les deux théâtres parisiens, désormais sous sa responsabilité. Le lieu devient rapidement un centre artistique de premier ordre, notamment dans les domaines théâtral et musical, réunissant en quatre ans des personnalités de grande qualité: réalisateurs (Georges et Ludmilla Pitoëff, Louis Jouvet, Gaston Baty) Cocteau, Paul Claudel, Blaise Cendrars, Francis Picabia, Anton Tchekhov, Jules Romains, Luigi Pirandello), des compositeurs (Francis Poulenc, Darius Milhaud, Georges Auric, Germaine Tailleferre et Erik Satie).

Suite à des problèmes financiers, Hébertot se disputa avec Rolf de Maré et quitta le théâtre en 1925, abandonnant la direction de la Comédie à Louis Jouvet, celle du Studio à Gaston Baty. De Maré fait de la grande salle un music-hall et programme en octobre une nouvelle attraction: les Black Birds et les danseurs de la Revue Negro. Parmi eux, une jeune femme noire, nue, à peine recouverte d’une jupe de plumes vertes, ses cheveux courts attachés sur sa tête, fit sensation. C’est la danseuse Joséphine Baker. Sa manière de se mouvoir dans l’espace, d’emprunter des gestes animaux ou de faire de grands déplacements désarticulés bouleverse tous les canons de la danse. Pour certains, cette impudeur est un scandale. Le journaliste Robert de Flers écrit: «Nous retournons plus vite au singe que nous ne l’avions fait, mais Baker a ses fans, parmi lesquels les peintres Pablo Picasso, qui l’ont fait connaître dans toute l’Europe, Fernand Léger, Kees Van Dongen, écrivains. René Crevel, qui revient tous les soirs depuis un mois, Colette ou Jean Cocteau Né à St. Louis, Missouri avec une mère blanche et un père noir, Joséphine Baker s’échappe par la danse dans sa condition … Avec la Revue nègre, elle débarque en France , qui est devenue sa terre d’accueil, son « second amour » avec son pays.

De 1949 à 1978, le Théâtre des Champs-Élysées accueille les Musigrains, cycles de concerts et conférences pédagogiques fondées par Germaine Arbeau-Bonnefoy (1893-1986), axés sur la musique classique avec incursions dans la musique contemporaine, la danse classique ou moderne, le folklore et le jazz.

En 2005, une rénovation de la salle a été entreprise pour corriger un son acoustique jugé « trop ​​dur ». Selon un rapport du ministère de la Culture, les deux tiers des lieux offrent des conditions de visibilité satisfaisantes9. En 2008, son directeur Dominique Meyer a remplacé le tapis de l’orchestre et le panier par du parquet, afin d’améliorer l’acoustique de la pièce. Un nouveau décor de concert en bois est conçu, la fosse d’orchestre et le sous-sol sont redessinés.
En 2010, 50 théâtres parisiens privés regroupés au sein de l’Association pour le Soutien au Théâtre Privé (ASTP) et du Syndicat National des Réalisateurs et Touristes du Théâtre Privé (SNDTP), dont le Théâtre, la Comédie et le Studio des Champs-Élysées, ont décidé de s’unir leur force sous un nom commun: les théâtres parisiens associés.

La même année, Michel Franck, directeur associé de Jeanine Roze Production, est nommé directeur général du théâtre pour un mandat de cinq ans, en remplacement de Dominique Meyer, directeur de l’Opéra de Vienne.

Le 26 avril 2012, Kurt Masur est invité à diriger l’Orchestre National de France, dont il est directeur musical honoraire, au Théâtre des Champs-Élysées, émission diffusée en direct sur France Musique, dont la Symphonie 1 de Dmitri Chostakovitch. au premier violon) et la 6 Symphonie de Piotr Ilyich Tchaïkovski (Sarah Nemtanu est konzertmeister). Comme il s’approche de la chaire des premiers violons lors de la reprise du thème du troisième mouvement de « Pathétique » dans la deuxième partie du concert, il trébuche sur le praticable, pourtant protégé d’une balustrade de sécurité, qui retombe de la scène devant la première rangée de spectateurs. Il est transporté par le SAMU à l’hôpital Georges-Pompidou où les tests sont rassurants.

La salle fut inaugurée le 3 avril 1913 avec la création de l’exil de Henry Kistemaeckers, suivie de la critique de Jean Bastia, En douce, avec Mistinguett. En 1914, reprise de L’Annonciation faite à Marie par Paul Claudel sous la direction de Lugne-Poe, en alternance avec La Gloire ambulancière et Le Poulailler, deux pièces de Tristan Bernard. En 1920, L’Enfantement du mort de Marcel L’Herbier, puis Le Bœuf sur le toit de Jean Cocteau et Darius Milhaud.

Sous la direction de Jacques Hébertot, la salle prend le nom de Comédie-Montaigne. Firmin Gémier a créé le Simoun d’Henri-René Lenormand le 21 décembre 1920, Gaston Baty Les Amants de Fernand Crommelynck le 14 mars 1921 et Le Héros et le Soldat de George Bernard Shaw. En 1922, à partir de Gemier pour diriger le Théâtre de l’Odéon, Hébertot s’installe à la Comédie Georges Pitoëff et sa troupe (dont Michel Simon). En 1924, la troupe quitte la Comédie pour le théâtre du Vieux-Colombier.

Louis Jouvet prend la direction de la Comédie depuis Hébert en 1925; il crée Siegfried, Amphitryon 38 et Intermezzo de Jean Giraudoux.

En juillet 1926, première projection en France du film allemand Les Aventures du Prince Ahmed de Lotte Reiniger, une œuvre pionnière de l’animation.

Jouvet part en 1934 pour le théâtre de l’Athénée. Jean Sarrus lui succède, puis Roger Capgras en 1936. Pendant la Seconde Guerre mondiale, la Comédie reste un théâtre sous la responsabilité de la Société des Auteurs. En 1944, Claude Sainval et Roland Piétri dirigent le théâtre jusqu’en 1948. Claude Sainval reste seul directeur jusqu’en 1977, ajoutant la direction du Studio à ses prérogatives de 1966. Guy Descaux le remplace jusqu’en novembre 1992, suivi de Jacqueline Cormier puis de Michael Fagadau, qui a dirigé la Comédie et le Studio de 1994 jusqu’à sa mort en 2011. Sa fille, Stéphanie, lui succède.