Seynod, Haute-Savoie, Auvergne-Rhône-Alpes, France

Seynod est une ancienne ville française située dans le département de la Haute-Savoie, en région Auvergne-Rhône-Alpes. Au 1er janvier 2017, elle a fusionné avec les communes d’Annecy, Annecy-le-Vieux, Cran-Gevrier, Meythet et Pringy, pour devenir une nouvelle commune, Annecy, qui compte 128.422 habitants (données 2014). L’ancienne commune de Seynod comprend l’ancienne commune de Vieugy depuis 1965 et celle de Balmont depuis 1972. Sa population totale au 1 er janvier 2017 est de 21 556 habitants, elle est la 2 e commune historique de l’agglomération.

L’histoire
Les communes de Vieugy, Balmont et Seynod ont souhaité se regrouper pour mieux assurer leur développement. L’arrêté préfectoral du 23 février 1965 autorise la fusion de Vieugy (381 habitants) et de Seynod (2385 habitants) et celui du 29 décembre 1972 officialise la fusion-association demandée par Balmont (200 habitants). Le territoire seynodien est passé de 850 à 1917 hectares, dont 69 de forêts et 43 de zones humides.

Préhistoire
Datant du Néolithique, une hache de pierre verte a été trouvée à Seynod, en 1800, par Charles Marteaux, dans un champ aux confins du Mas de Brezi (Bressis) et de La Brunaz (Brône), datée du Néolithique tardif (3000 -2000 avant JC) et est conservé au musée-château d’Annecy, ce qui en fait un témoignage précis de cette période.

A l’époque de La Tène, à Balmont, l’existence d’une enceinte constituée d’une «doline» ovale de 60 mx 100 m (petite cuvette circulaire à fond plat) a été signalée dans le bois des Varvets (ou Vervets), surplombant la Flux d’Esparris. Le périmètre de ce gouffre a été soulevé par des accumulations de galets formant une enceinte située à environ 500 m au nord-nord-est de Balmont dont il est séparé par une dépression marécageuse appelée «le Marais». MB Ruffet classe cette enceinte de l’époque de La Tène.

Période gallo-romaine
De nombreux sites gallo-romains rappellent que l’activité de Saginatum était intense. Plusieurs sépultures, ainsi que des objets en céramique des IIIe et IVe siècles, ont été découverts dans le hameau de Branchy. Seynod est situé sur le tracé de la voie romaine construite au III e siècle, reliant le vicus Boutae (Annecy) à Lemencum (Chambéry) via Aquae (Aix-les-Bains). Il traversait les villas de Saginatum (Seynod), Coesiacus (Cesy), Bissunacus (Bessonnex), Veratiacus (Vraisy). A Seynod, sur les contreforts de l’église, une inscription romane a été inscrite à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques en 1995.

Moyen Âge
Dans la capitale, les fondations d’un grand bâtiment, des tuiles, des poteries et des fragments de marbre ont été découverts à l’extrémité est du cimetière. Des décombres ont été enlevés un couteau, des charnières en fer, du verre et une plaque de molasse attribués à la dotation des Bourguignons Lothair à son épouse Thieteberge, en 867, mentionne les domaines de Belmontem (Balmont), Sagenodum (Seynod) et Viriglium (Vergloz), comme appartenant au domaine royal. En l’état actuel des recherches, il s’agit du document le plus ancien certifiant de manière formelle l’existence des trois anciennes communes. La charte d’adonation de Guillaume II de Genève en faveur des dames de Sainte Catherine, datée du 10 juin 1227, mentionne « Seymeno ».

20ième siècle
Entre le 15 juin et le 16 juillet 1944, 40 résistants sont fusillés à Vieugy, en quatre épisodes. Les 29 août et 2 septembre 1944, en représailles aux fusillades mentionnées ci-dessus, 80 prisonniers de guerre allemands, dont plusieurs soldats du SS Polizei Regiment 19, sont tués par les partisans français.

Jusque dans les années 1960, Seynod resta une paisible ville rurale où prédominait l’activité agricole, principalement la production laitière qui approvisionnait les exploitations fruitières de Chaux (1864-1985)., Vieugy et Malaz. En 1979, Seynod est toujours la 8 e ville agricole du département. La commune accueille sa première usine (Métrix) en 1948, en 1966, SNR crée une unité aux Césardes. Ainsi, Seynod s’engage dans la diversification de son activité économique avec le développement de la zone industrielle de Vovray, en étroite collaboration avec Annecy, et la création de zones d’activités économiques (Césardes, Val Vert, Cap Périaz, etc.) qui en les années 90 ont accueilli plus de 800 entreprises employant quelque 7 000 personnes.

Seynod a lancé son urbanisation en 1955 avec la construction de 114 pavillons aux Bressis. La construction de cinq tours à Barral en 1967 et le démarrage de la ZAC de Champ Fleuri (2 500 habitants) en 1968 s’inscrivent dans cette dynamique qui ne cessera de croître au fil des années. Le logement résidentiel est concentré autour des principaux villages (Branchy, Balmont, Vieugy). La population est passée de 794 habitants en 1947 à 8 214 habitants en 1973; en 2016, avec plus de 20 000 habitants, Seynod était la cinquième commune de Haute-Savoie. Dans le même temps, pour faire face à cette explosion démographique, des travaux sont menés sur de nombreux équipements collectifs: écoles, lycées, lycées professionnels, gymnase, auditorium (1982), centre commercial, piscine (1994). En 2006, Seynod inaugure son nouveau centre-ville organisé autour de sa mairie agrandie.

21ème siècle
En janvier 2017, Seynod a fusionné avec Annecy, Annecy-le-Vieux, Cran-Gevrier, Meythet et Pringy pour former une grande commune d’Annecy. Seynod devient une municipalité déléguée.

Économie
Dans les zones marécageuses, le «blache» était utilisé pour la litière du bétail et le «foin» de deuxième qualité pour les chèvres et les génisses était utilisé dans le passé. L’enquête de 1755 a dénombré 53 familles d’agriculteurs cultivant du blé, notamment. Plusieurs moulins, construits sur le ruisseau des Trois Fontaines (moulin de l’Enfer, moulin Gaillard, moulin le Dernier), travaillent le grain. En 1889, la ferme fruitière est construite un an après celle de Vieugy et vingt-cinq ans après celle de Chaux.

En 1901, artisans et commerçants s’installent dans la ville. En 1936, il y avait alors 9 commerçants, 22 artisans et une grande usine (Métrix – que devint-il?). En 1932, la construction d’un nouveau bâtiment à la ferme fruitière de Vieugy témoigne de l’importance de l’élevage laitier sur les coteaux du Semnoz.

Jusqu’au milieu du xxe siècle, Seynod ne subit pas de profond changement. Dans les années 1960, la commune encourage l’implantation d’entreprises dans la zone industrielle de Vovray, dont elle est partiellement propriétaire. Ainsi, le déclin de l’agriculture et la croissance d’Annecy ne condamnent pas Seynod au sort d’une ville-dortoir et d’une zone commerciale périurbaine. La fusion de Vieugy réintroduit un peu de campagne sur le territoire de la commune mais elle ouvre aussi la voie à l’urbanisation des contreforts du Semnoz. Il y a alors 80 fermes sur 800 hectares. En 1966, le SNR construit une unité de production dans la ville. A peu près à la même époque (à préciser), l’usine Millet est installée au-dessus de la RN 201, rue de la Taillée (l’usine a fermé ses portes dans les années 1990 et les immeubles à appartements ont pris sa place en 2005).

Quatre ans plus tard, la municipalité ouvre une nouvelle zone industrielle le long de la RN 201. À partir de 1975, de nouvelles zones d’activités apparaissent: Césardes, Val-vert-Sainte-Catherine. Le nombre d’exploitations est en baisse: 73 en 1979, 51 en 1988, moins de 45 en 1995. Outre l’industrie et les services, Seynod accueille plusieurs hôtels, aujourd’hui au nombre de trois, renforçant ainsi les possibilités d’hébergement dans le sud de l’agglomération avec un peu plus de 460 chambres: Mercure-Annecy-Sud (Seynod centre, 66 chambres), Altess Hôtel (Périaz, 41 chambres), Fast hotel (Cézardes, 48 ​​chambres). La capacité d’hébergement hôtelière a été considérablement augmentée en 2010 avec l’ouverture de l’Appart-City d’Annec-sud, de 306 chambres, à proximité des restaurants «Le 76» (Mercure) et «Le grain de Sel» (Hôtel de Ville). Des hébergements meublés et des gîtes sont également disponibles au  »

Héritage historique
Seynod possède 4 châteaux et 1 maison noble:

Château d’Orlier
Le Château d’Orlier (ou Orlyer, Orlyé), situé à proximité de l’église de Balmont, seule une tour ronde au toit conique est reconnaissable. Son origine exacte est inconnue. Cependant, on sait qu’au xiv e siècle il appartenait aux seigneurs Orlier.

L’origine exacte de ce château est inconnue. Située à proximité de l’église de Balmont, elle date probablement du 14 ème siècle et a appartenu un temps à la famille Orlier. Une tour ronde au toit conique a été conservée. La maison des nobles d’Orlier de Viuz-la-Chiesaz, située à Sacconges, où elle se trouve déjà en 1642.

Château de la Perriaz
Ce château vendu comme bien national à la Révolution a été transformé en ferme. Le château Periaz (ou Peyriaz), situé à 500 mètres en aval de Châteauvieux, sur la route d’Aix, ce château fort remonte au xvi e siècle, lorsqu’il fut acquis par le regard familial. Son plan est constitué d’un bâtiment rectangulaire avec deux tours triangulaires percées de meurtrières et sur chacune un pigeonnier s’ouvrant en plein coin de faîte. Au xvii e siècle, la seigneurie de Periaz appartenait à la branche Chanay des Regards de Villeneuve. Confisqué à la Révolution, le domaine passa entre de nombreuses mains, dont celles du Docteur François Terrier. La famille Jacquet est la dernière à avoir utilisé les terres entourant ce site dans le respect des valeurs agricoles et foncières des Seynodiens.

Châteauvieux
L’origine de ce château est inconnue. Au XIIIème siècle la famille genevoise est propriétaire. Une haute tour ronde domine l’ensemble. Vous entrez dans la cour par un porche surmonté d’un écusson daté de 1593 portant les armoiries Pelard.

Tour branchée
Il s’agit d’une structure octogonale construite à la fin du 19 ème siècle sur la colline de Branchy par un architecte d’Annecy pour passer son week-end en famille.

L’ancienne mairie-école
A été construit en 1854 sur la Butte Saint-Martin pour accueillir aussi bien les enfants que les activités municipales. Devenu trop petit, l’édifice, agrandi sous Napoléon III, porte encore l’écusson estampillé du «N» impérial et de la date de 1869. Mais l’espace s’est encore épuisé avec l’arrivée de la liberté et de la laïcité dans la ville. ‘éducation. En 1883, une école pour filles est donc construite aux Neigeos.

La maison de Malaz
Le château de Méclaz, il était situé sur le haut plateau au-dessus des maisons de Méclaz, à la limite de la paroisse de Quintal. Il avait son étang, dont les digues sont encore visibles sur le chemin de Pennossey. Les ruines sont à peine visibles. Il faisait partie de la seigneurie de Quintal. Il fut vendu en 1824 à un marchand immobilier qui partagea le terrain.

La Maison de Malaz date des années 1850-1900. Les propriétaires des fermes voisines ont donné le nom de «Château de Malaz» à cette demeure bourgeoise appelée «Villa des Roses». La Maison de Malaz, acquise par la commune de Seynod, est destinée à accueillir des groupes et sert également de résidence d’artiste en lien avec la programmation de l’Auditorium. Dans son parc, vous pourrez admirer une œuvre de Silvio Asséo sculptée dans un séquoia.

Le Châteauvieux est bien conservé avec une tour ronde et une belle porte-cochère surmontée d’un écusson de 1593 portant les armes de Pélard.

Salles municipales de la municipalité déléguée de Seynod
Plusieurs salles municipales peuvent être louées par des particuliers, des associations ou d’autres publics sur le territoire de la commune déléguée de Seynod. L’espace Cap Periaz vous accueille pour vos séminaires, salons, salons, congrès, etc. dans un espace entièrement modulable, de 100 à 850 personnes (sous réserve de la configuration de votre événement).

Espace 1000: modulable en 3 salles, espace scénique (15x7m), sonorisation, vidéoprojecteur, écran géant, vestiaires, stores occultants, vestiaires, 2 bureaux de restauration
La galerie: 250 m², bar, vestiaire
La salle de conférence: 200 personnes, vidéoprojecteur, écran (3x2m), sonorisation, stores occultants

Patrimoine religieux

Église de Vieugy
Chapelle Vieugy (ancien Saint-Martin), le reste du choeur fin xvi e siècle ou début xvii e siècle. Cet édifice de style néo-gothique, achevé en 1872, est orné de vitraux réalisés par le maître verrier Barillet sur des cartons de Madeleine Novarina, la sœur de l’architecte, placés vers 1956.

On sait qu’il est donné avec toutes ses dîmes en 1140 par Arducius Faucigny, à l’abbaye de Talloires, qui en garda le patronage jusqu’en 1753. Le prêtre fixe Domenget est né au xi e siècle ou xii e siècle sur les fondations d’un édifice plus ancien. Le 2 avril 1706, le presbytère est la proie des flammes et les registres paroissiaux sont consumés. A la fin du xviii e siècle, l’église était dans un piteux état. Malgré les réparations, l’église menaçait de tomber en ruine, fut démolie en 1871. Cependant, le conseil municipal décida de conserver le chœur en y plaçant la porte d’entrée de l’ancien bâtiment. Les pierres de l’ancien bâtiment ont servi à élever le mur devant la croix de la chapelle actuelle. Pour remplacer l’ancienne église, une nouvelle fut construite en 1872 sur le CD5 au lieu-dit Contamine, de style néo-gothique (architecte Camille Ruphy).

Église Saint-Martin
Église Saint-Martin, le choeur en arc de panier-anse date du xvii e siècle, les fenêtres du xviii e siècle. La fermeture du presbytère date quant à elle, du xvi e siècle.

Cet édifice religieux est très ancien. Le chœur est roman, la nef du 15 ème siècle et le clocher du début du 19 ème siècle.

Église Sainte-Geneviève des Bressis
Sa construction a été confiée à l’architecte Paul Jacquet en 1957. Elle se distingue par un clocher décalé et une façade latérale mêlant béton et verre coloré, représentant le bateau de Sainte Geneviève sur la Seine, œuvre du maître verrier parisien, Van der Sten, sur une boîte en carton de Mademoiselle Brix.

Église Saint-Maurice, du xvi e siècle, reconstruite aux xvii e et xix e siècles.
Chapelle de Loverchy (ancienne église Saint-Etienne), modeste chapelle, elle est située à l’écart du CD 5, servant de grange, elle a été rénovée. C’était le milieu du XV e siècle.
Église de Balmont, placée sous le patronage de Sainte Agathe et Notre-Dame de l’Assomption. Le nouveau bâtiment de style néo-gothique a été construit selon les plans de l’architecte annécien Camille Ruphy, en 1868. Il a été consacré en 1869. Il fait l’objet d’un pèlerinage dédié à Sainte Agathe.

Héritage culturel
Depuis le 1 er décembre 2006, dans le cadre du réaménagement du centre-ville, la bibliothèque municipale de Seynod, deuxième agglomération d’Annecy, est devenue une médiathèque suite à un important programme de rénovation et d’extension du complexe administratif ouvert en 1983, qui abrite également la mairie et l’auditorium.

Le chemin idéal: c’est un parc privé de 5000 m2 arboré, que le visiteur découvre en suivant un chemin pavé de pierre et jalonné de 33 sculptures chargées de symboles et de sens; un voyage artistique, certes initiatique …

Événements culturels et festivités
Chaque premier week-end de septembre, l’association Les Amis du Vieux Seynod organise le festival du Vieux Seynod qui vise à rappeler aux habitants les traditions rurales et artisanales.
Tous les deuxièmes samedis de septembre, la Ville organise le Forum des Clubs sportifs sur la place de l’Hôtel-de-Ville, leur permettant de présenter leurs activités à la population à travers des stands et des manifestations à grande échelle.
Tous les deux ans, la ville organise le Salon de la Francophonie à la mairie et sur sa place, où les grands noms internationaux de l’écriture française viennent présenter leur vision de la langue française à travers des stands et des conférences / débats.
Les 13 et 14 juillet de chaque année, le Comité des Fêtes organise «La Seynodienne» en centre-ville, une grande manifestation réunissant un vide-grenier sur 2 km linéaires et une exposition de véhicules anciens. La veille, l’association programme le traditionnel feu d’artifice.
En octobre, l’association Seynod en Fêtes organise sa traditionnelle Fête d’Automne en centre-ville.
Le TELI Club organise également chaque année un grand forum des voyageurs à la fin du mois de novembre sur Seynod, qui rassemble plusieurs milliers de voyageurs de toute l’Europe.
Young Theatre Meetings (10 e rencontres semestrielles auxquelles participent de nombreux lycéens du département).

Espaces verts
En 2014, la commune de Seynod a bénéficié du label «ville fleurie» aux «2 fleurs» décerné par le Conseil national des villes et villages fleuris de France au concours des villes et villages fleuris.