Saint-Tropez, Côte d’Azur

Saint-Tropez est une commune française située dans le département du Var en région Provence-Alpes-Côte d’Azur, capitale du canton de Saint-Tropez.

Selon la légende, la ville doit son nom à un soldat romain, grand officier de la cour de Néron, nommé Caius Silvius Torpetius (Saint Tropez de Pise). Converti par Saint-Paul, il génère la colère de l’empereur Néron qui le fait décapiter le 29 avril 68 sur la place de Pise. Son corps est jeté dans un bateau avec un coq et un chien chargé de le massacrer (selon une punition habituellement réservée aux parricides dont ces deux animaux sont les symboles). Le bateau a été livré au fleuve Arno, par le vent d’est puis aux caprices de la mer. Il s’est échoué le 17 mai 68 sur le rivage d’Héraclée (futur Saint-Tropez) à un endroit plus tard, le Pilon.

Saint-Tropez était un bastion militaire et un village de pêcheurs jusqu’au début du XXe siècle. C’était la première ville sur sa côte à être libérée pendant la Seconde Guerre mondiale dans le cadre de l’opération Dragoon. Après la guerre, elle est devenue une station balnéaire de renommée internationale, renommée principalement en raison de l’afflux d’artistes de la Nouvelle Vague française au cinéma et du mouvement Yé-yé en musique. Il est devenu plus tard une station balnéaire pour la jet set européenne et américaine et les touristes.

L’histoire
La ville fortifiée dominée par sa citadelle du 16ème siècle le village de pêcheurs au début du 20ème siècle, la première ville libérée lors du débarquement en Provence est devenue à partir des années 50 une station balnéaire connue internationalement de la Côte d’Azur varoise grâce à l’engouement des artistes de la Nouvelle Vague puis des Yéyés et enfin, lieu de villégiature de la Jet Set européenne et américaine comme des touristes en quête d’authenticité provençale ou de célébrités.

Moyen Âge
Après s’être emparé de Rome, les Wisigoths d’Athaulf, successeur d’Alaric sur le chemin de l’Espagne, traversent le sud-est de la Gaule en 413 et s’emparent de Narbonne.

Le royaume des Burgondes (regnum Burgondionum), qui peut être considéré comme le premier royaume de Bourgogne, doit son nom au peuple bourguignon, groupe de tribus germaniques venu s’installer en 443 sur les rives du lac Léman et étendant son pouvoir à ‘à la Méditerranée. En 534, après la chute de la Burgondia, toutes les troupes franques dirigées par Thibert Ier se trouvent près de la Provence. Arles a été prise la même année.

Au XIXe siècle, les pirates mettent le pays à feu et à épée. Ces atrocités qui ont duré près de 100 ans sont dans la mémoire collective, toutes attribuées aux Sarrasins qui se réfugieront à la Garde-Freinet. Il restera de leur passage les toits de tuiles roses dites « sarrasines » du pays de Provence.

De 890 à 972, la presqu’île de Saint-Tropez était une colonie arabo-musulmane sous les noms de Jabal al-Qilâl «montagne des pics» et Farakhshinit, forme arabisée de la «frênaie» gallo-romaine FRAXINETU «frênaie». relation avec le deuxième élément de la Garde-Freinet. Cependant, le toponyme -Freinet vient directement du terme romain. Évariste Lévi-Provençal reprend le toponyme Ramatuelle de l’arabe Rahmat-ûllah «miséricorde divine». Nasr ibn Ahmad est nommé chef de la presqu’île de Saint-Tropez en l’an 940, territoire dans lequel se réfugie entre 961 et 963, Audibert fils de Bérenger, prétendant au trône de Lombardie chassé par l’empereur germanique Otton I. En 972 , Les musulmans de Saint-Tropez retirent l’abbé Maïeul Cluny qu’ils libèrent contre rançon, mais ils seront définitivement conduits par Guillaume I Comte de Provence, seigneur Grimaud en 976.

Deux taureaux papaux émis en 1079 et en 1218 confirment l’existence d’un domaine majestueux à Saint-Tropez.

Renaissance et époque moderne
A partir de 1436, le comte René I (le « bon roi René ») tente de repeupler la Provence, il crée la baronnie de Grimaud et fait appel au génois Raphaël de Garezzio, monsieur, qui s’approche de la presqu’île avec une flotte de caravelles accompagnée d’une soixantaine de familles génoises . En contrepartie, les Tropéziens seront francs, libres et exonérés de tout impôt, cette convention durera jusqu’à son abrogation en 1672 par Louis XIV. Le 14 février 1470, l’accord est conclu entre Jean Cossa, baron de Grimaud, grand sénéchal de Provence et Raphaël de Garezzio. A Saint-Tropez détruite par la guerre de la fin du XIVe siècle, Raphaël Garezzio a construit des murs d’enceintes que deux grandes tours sont encore debout: l’une au bout de la grande taupe et l’autre à l’entrée de la « Ponche ».

La tour carrée faisait partie de l’ensemble. La ville est une petite république qui a sa flotte et son armée, et est administrée par deux consuls et douze conseillers qu’elle élit. En 1558, la création du bureau du capitaine de la ville, Honorat Coste, renforce l’autonomie de la ville. Le capitaine élu, chaque année, dirige les capitaines de district, un kamikaze, une milice et des mercenaires. Les Tropéziens résistent aux Turcs, aux Espagnols, sauvent Fréjus et Antibes, aident l’archevêque de Bordeaux à reprendre les îles de Lérins.

1577: Geneviève de Castille, fille du marquis, seigneur de Castellane épouse Jean-Baptiste de Suffren, marquis de Saint-Cannet, baron de la Môle, conseiller du Parlement de Provence. La seigneurie de Saint Tropez devient la prérogative de la famille Suffren.

1615: Saint-Tropez accueille depuis quelque temps l’expédition de Hasekura Tsunenaga, en route pour Rome mais contraint de s’arrêter à cause du mauvais temps. Cette visite inattendue constitue la première trace enregistrée des relations franco-japonaises.

15 juin 1637: Les Tropéziens surmontent 21 galères espagnoles. Cette victoire donnera lieu à une bravade le 15 juin qui glorifie la victoire des habitants sur les Espagnols.

Époque contemporaine
Le 14 août 1948, la Croix de guerre 1939-1945, avec palmier en bronze, est décernée à la ville de Saint-Tropez.

En mai 1965, un hélicoptère lourd de préproduction Super Frelon s’écrase dans le Golfe, tuant son pilote, le lieutenant Claude Bonvallet et blessant trois autres soldats.

Le 4 mars 1970, le sous-marin Eurydice disparaît dans le golfe, au niveau du Cap Camarat avec 57 membres d’équipage.

Station balnéaire de renommée internationale
Village de pêcheurs au début du XXe siècle, Guy de Maupassant atteint la syphilis vient se reposer dans son yacht en 1887. Guy de Maupassant publie son journal de bord en 1888 sous le titre Sur l’eau où il décrit son arrivée dans le Golfe le 12 avril à bord le Bel Ami. Paul Signac découvre en 1892 ce petit port de pêche à bord de son yacht l’Olympia. Il y achète La Hune, une maison dont il fait son atelier et devient le lieu de pèlerinage de nombreux peintres. La proximité des spas attire des artistes comme Colette dans les années 20. Léon Volterra, directeur des cinémas parisiens, en devient le maire dans les années 1930, assurant sa promotion nationale (séjours de Louise de Vilmorin, Arletty, Jean Cocteau).

Sa dernière défense de la citadelle fut celle de la dernière guerre. Le 15 août 1944, la flotte alliée débarque sur les plages voisines et Saint-Tropez est la première ville de Provence à être libérée. Après 1944, le port est en ruine, la chapelle des Pénitents blancs est mutilée, les bombardements soulèvent le quai. Lors de la reconstruction, Philippe Tallien, architecte, remarque des ouvriers s’apprêtant à détruire l’arche rocheuse du marché aux poissons. Il a tout arrêté, s’est rendu à Paris, a alerté des personnalités influentes qui ont formé un comité. Sous l’impulsion du ministre Raoul Dautry, le village a été épargné par une grande avenue de huit mètres de large qui devait le traverser jusqu’à la place des Lices et monter jusqu’à la citadelle.

A partir des années 1950, Saint-Tropez est devenue une station balnéaire de renommée internationale sur la Côte d’Azur, grâce au tournage d’Et Dieu… créé des femmes en 1956, et à l’enthousiasme qui a suivi les artistes de la Nouvelle Vague (plusieurs films y sont tournés tels comme La Collectionneuse, La Piscine) ou plus populaire (La Cage aux folles, La Scoumoune, L’Année des méduses, la série « Gendarmes ») puis Yéyés et enfin, une station balnéaire de la jet setEuropéenne et américaine comme les touristes à la recherche de provençaux authenticité ou célébrités.

Tourisme
La commune est située dans le premier département touristique de France. Depuis les années 1950, la ville est devenue une station balnéaire plébiscitée par la jet-set et les artistes. Pour répondre à cette clientèle, elle dispose de onze hôtels cinq étoiles sur son territoire, dont le célèbre Hôtel Byblos et le Château de la Messardière, palais classés, et Cheval Blanc St-Tropez. La ville abrite également huit hôtels quatre étoiles et onze hôtels trois étoiles. La municipalité souhaite développer le tourisme d’affaires.

Patrimoine architectural
La porte Revelen était l’une des entrées du village contrôlée par le Corps des gardes
La citadelle de Saint-Tropez et son « musée marin »: au pied des remparts, la citadelle offre un beau panorama sur la ville, le golfe et le massif des Maures.
Acheté par la ville à l’État en 1993, il fait depuis l’objet d’un programme de restauration
La tour Guillaume ou la tour Suffren
La tour Portalet ou tour Daumas: XVIe siècle
La tour Jarlier était à l’origine appelée « zone commune »: la médiane à côté de la tour Jarlier était utilisée pour battre le blé ou d’autres activités paysannes. La tour a la forme de la proue d’un navire
La rue du Portail-Neuf et les trois arcs-boutants de la chapelle de la Miséricorde: le dôme est en carreaux émaillés et la porte est décorée de serpentine, marbre vert foncé, ornement typique du pays.
Rue Gambetta percée du XVIIIe siècle à l’âge d’or de Saint-Tropez, les grandes familles de marins et de marchands y construisaient des hôtels particuliers.
L’hôtel Byblos construit au début des années 60 par l’hôtelier libanais Jean Prosper Gay-Para.
Le port, son phare et son célèbre café Sénéquier.
Place des Lices avec café, établissement historique, témoignage de la douceur de vivre de la côte.
La maison des Papillons: à l’initiative du peintre Dany Lartigue, fils du célèbre photographe Jacques Henri Lartigue, une collection de près de 20 000 papillons est présentée dans des tableaux recréant l’environnement des papillons.
La Madrague, célèbre maison de Brigitte Bardot.
La Mandala, la villa de Bernard Tapie.
L’hôtel Latitude 43 construit en 1932 par l’architecte Georges-Henri Pingusson.

Citadelle de Saint-Tropez
Le site est classé aux Monuments Historiques depuis 1995. Les Tropéziens se débattant constamment avec les pirates, les corsaires, les Turcs exigeaient par lettre patente la construction de la citadelle. Il est détruit par les troupes du duc de Guise tandis que les Tropéziens restent fidèles au roi.

En 1592, La Valette, gouverneur de Provence propose la fortification de la colline dite Moulins et Bourgade; la construction commence mais déplaît aux Tropéziens qui déposent en 1594 une demande au roi en s’engageant à défendre la ville en compensation de la destruction de la citadelle. Henri IV le 6/9/1596 accepte mais la guerre d’Espagne avait repris l’année précédente et Épernon, gouverneur de Provence, disgracié par Henri IV s’est réfugié dans la citadelle avec les rebelles. Le duc de Guise entreprend le siège et sauvera la citadelle. Le siège de la citadelle met fin à la résistance et malgré de nouvelles étapes pour sa démolition. En 1602, l’ingénieur royal, Raymond de Bonnefons, entreprend la construction d’une grande tour, aujourd’hui appelée donjon. Elle est caractéristique des fortifications côtières de cette période. Dans les années 1620-30,

En 1652, lors des troubles de la Fronde, la Citadelle est de nouveau attaquée par le régiment d’Entraigues qui prend le parti de la Fronde; les Tropéziens résistent à provoquer la capitulation. La fin de la guerre civile ramène le calme en Provence. En 1742, cinq galères espagnoles ont été coulées dans le port par les Britanniques. La Citadelle privée de canons ne peut pas intervenir. Il devient le magasin général de ravitaillement des armées en Italie du maréchal Bellisle et il est occupé en 1793 par les Tropéziens lors de la révolte fédéraliste.

Sous le Premier Empire, la marine anglaise n’ose pas s’aventurer dans les eaux tropéziennes car l’artillerie des artilleurs des garde-côtes y est présente. Après 1873, la forteresse a perdu son aspect stratégique car elle n’était plus efficace pour tirer de nouveaux obus explosifs en remplacement des balles traditionnelles.

Chantiers navals
En 1789, le port comptait 80 navires, le trafic était intense et les activités portuaires et agricoles étaient florissantes. Les Tropéziens n’étaient pas des gens ordinaires, à la fois marins et guerriers. En 1860, le navire amiral de la marine marchande s’appelait La Reine des anges, un navire à trois mâts de 740 tonnes. Avant 1914, Saint-Tropez est le 17 ème port de commerce de France, le trois-mâts, les briques italiennes, viennent acheter.

Les chantiers navals ont construit des tartans et trois mâts de 1000 à 1200 tonnes qui ont dû être tannés et toute la population a été appelée par les cloches et le roulement des tambours pour le lancement. Les métiers du vin, du liège, du bois, l’installation d’importants poissonniers, une fabrique de bouchons en liège, la fabrique de câbles sous-marins à Canebiers (la TSF y met fin), une école d’hydrographie.

L’usine de torpilles
En 1907, Schneider conçoit le centre français d’études et d’essais de torpilles à Saint-Tropez. Les particularités du littoral, des fonds marins, de l’environnement et du climat se prêtent aux tests de « navigation » des engins, pratiquement uniques en France. La première commande de torpilles pour la Marine a été passée en 1914. C’est en application de la loi du 11 août 1936 sur la nationalisation de la fabrication de matériel de guerre que furent pris les décrets d’expropriation de Saint-Tropez. La Marine prend possession de l’usine de torpilles le 4 février 1937.

Patrimoine religieux
L’église Notre-Dame de l’Assomption de Saint-Tropez de style baroque italien du XVIIIe siècle, abrite un buste de St Tropez entouré de vieux tromperies de la bravade et un orgue de 1870. Un clocher couronne le sommet du clocher. La façade est étonnante avec la statue de Saint Tropez en centurion romain.
Les chapelles et oratoires:
Chapelle Sainte-Anne: construite au début du XVIIe siècle en action de grâces, après une épidémie de peste qui a épargné la ville. Le jour de la libération par les alliés et les résistants de la brigade des Maures, le 15 août est célébré chaque année après une retraite aux flambeaux
Chapelle des Pénitents Noirs de Miséricorde
Chapelle Saint-Elme, Saint-Mème
Chapelle Saint-Joseph
Chapelle de Saint-Tropez dite chapelle du couvent de Saint-Tropez
Chapelle Saint-Eloy
Oratoire Sainte-Anne
Chapelle des Pénitents Blancs de l’Annonciade
Le musée de l’Annonciade: la chapelle de l’Annonciade a été construite entre 1510 et 1558 par la confrérie des Pénitents Blancs. Elle est dépouillée au XIXe siècle: le maître-autel va à Sainte-Maxime, les boiseries servent à l’église paroissiale, les ornements en argent vont à Fréjus et en 1821, le clocher est abattu. En 1908, André Dunoyer de Segonzac était le conservateur du musée. Georges Grammont, riche industriel et collectionneur éclairé, obtient de la ville la libération de la chapelle de l’Annonciade et la fait aménager à ses frais. Le musée a été inauguré en juillet 1955 et en août, Georges Grammont a fait don au musée de pièces majeures de sa collection. Le musée de l’Annonciade témoigne de l’École française et est à la pointe des mouvements innovants.
La synagogue de Saint-Tropez.
Le temple protestant, construit vers 1930

Héritage naturel
Le sentier du littoral: à pied de Saint-Tropez à la plage de Tahiti, cette balade nécessite environ trois heures et demie sur douze kilomètres et demi en passant par la baie des Canoubiers. Le golfe de Pampelonne offre plus de dix kilomètres de littoral au Cap Camarat.
Ponche Beach: était auparavant l’ancien port de pêche. Le port de commerce du XVIIe siècle XVIIIe artisanat lié à la pêche et au ravitaillement en bateau.
Le sentier des Douaniers borde toute la côte varoise au plus près du rivage. Sa destination initiale, voulue par le ministre Fouché sous le Premier Empire, était de faciliter les patrouilles des douaniers armés, chargés de supprimer le trafic de sel puis celui de tabac et d’armes. La réhabilitation du sentier, depuis 1976, s’est traduite par une emprise obligatoire à au moins trois mètres de toute propriété privée dominant le rivage. Cette obligation ne s’applique pas aux clôtures et murs solides érigés avant cette date. Dans le Var, près de 200 km de côtes sont concernées par cette disposition.
Le château de Moutte, anciennement propriété d’Emile Ollivier et son parc botanique.
Domaine de La Messardière, seul château-hôtel en France affilié à la LPO (Ligue pour la protection des oiseaux).
Le château Borelli. Ce château à l’architecture orientale a été construit entre 1895 et 1900 par le jurisconsulte marseillais Philippe Octave Borelli (1849 – 1911, qui connaissait bien l’Égypte) et offre l’une des plus belles vues sur la baie des Canoubiers. La famille Borelli y resta jusqu’en 1928. Le château fut ensuite réquisitionné en 1944 par les Allemands et subit des bombardements qui détruisirent le toit et la bibliothèque, de nombreuses verrières et serres, son jardin botanique et l’ensemble du domaine furent abandonnés jusqu’en 1960. Ce le château historique de Saint-Tropez est situé au cœur du domaine des Parcs et est désormais divisé en copropriété.

Des plages
Les plages tropéziennes sont situées le long de la côte dans la baie de Pampelonne, au sud de Saint-Tropez et à l’est de Ramatuelle. Pampelonne propose une collection de plages le long de ses cinq kilomètres de côte. Chaque plage mesure environ 30 mètres de large avec sa propre cabane de plage et sa zone de bronzage privée ou publique.

De nombreuses plages proposent des équipements de planche à voile, de voile et de canoë à louer, tandis que d’autres proposent des sports nautiques motorisés, tels que des bateaux à moteur, des jets, du ski nautique et de la plongée sous-marine. Certaines plages sont des plages naturistes. Il existe également de nombreux clubs de plage exclusifs. L’une des plages les plus célèbres est Bagatelle, une destination populaire de nombreux riches du monde entier.

Port
Le port a été largement utilisé au XVIIIe siècle; en 1789, il fut visité par 80 navires. Les chantiers navals de Saint-Tropez ont construit des tartanes et des navires à trois mâts pouvant transporter de 1 000 à 12 200 barils. La ville était le site de divers métiers associés, notamment la pêche, le liège, le vin et le bois. La ville avait une école d’hydrographie. En 1860, le fleuron de la marine marchande, nommé La Reine des anges (un navire à trois mâts d’une capacité de 740 barils), a visité le port.

Son rôle en tant que port de commerce a diminué, et c’est maintenant principalement un lieu touristique et une base pour de nombreuses régates de voile bien connues. Il y a un transport rapide en bateau avec Les Bateaux Verts à Sainte-Maxime de l’autre côté de la baie et à Port Grimaud, Marines de Cogolin, Les Issambres et St-Aygulf.

Héritage culturel

Événements

Bravade de Saint-Tropez
En l’an 68 après JC, le chevalier Torpes (Saint Tropez de Pise), originaire de Pise, intendant de l’empereur Néron, se convertit au christianisme. Lorsqu’il a refusé de renoncer à sa nouvelle foi, Néron, furieux, a ordonné de le décapiter. Sa tête, après avoir été jetée dans l’Arno, a été recueillie par des mains pieuses; aujourd’hui, elle est à Pise. Son corps, placé entre un coq et un chien au fond d’un bateau vermoulu, a été abandonné au gré des vagues et est arrivé à la plage le 17 mai sur les rives d’Héraclée (ancien nom de Saint-Tropez, ce dernier dérivé de Torpès).

Pendant de nombreuses années, des pirates ont parcouru les côtes méditerranéennes. Il devint nécessaire d’avoir un chef de guerre et, en 1558, le conseil communautaire décida de désigner sous le nom de capitaine de ville, le chef de la milice locale chargé de recruter et de commander les hommes nécessaires à la défense des personnes citées. Depuis 1558, chaque lundi de Pâques, le conseil municipal a élu un capitaine de ville. Pendant plus d’un siècle, les capitaines de ville et leur milice tropézienne ont assuré la défense locale et se sont opposés victorieusement aux nombreuses attaques de l’intérieur et de l’extérieur. Les pouvoirs qui leur étaient reconnus dans la ville de Saint-Tropez ont été confirmés par des lettres patentes de tous les rois de France jusqu’au. Sous le régime de ce dernier, la milice locale a cédé la place à une garnison royale installée à la citadelle.

Mais en cessant d’utiliser leurs armes pour la défense de leur ville, les Tropéziens les conservent pour honorer leur saint patron. Le capitaine de la ville continue de se mettre à la tête de la Bravade, grande fête patronale du 17 mai, et les habitants ne sont que plus zélés à reprendre ce jour-là le costume et les armes qu’ils portaient jusque-là. Depuis lors, la ville de Saint-Tropez voit chaque année ses habitants armés revêtir leurs uniformes de soldats et de marins et sonner leurs boutons et fusils en l’honneur du saint, comme quand ils sont allés au combat ou quand, un jour de fête pareille, ils protégeaient d’éventuelles attaques le cortège se rendant à la chapelle de Saint-Tropez située à l’extérieur des murs.

Cette bravade, issue des libertés de Saint-Tropez, communion de toute une population dont l’histoire lointaine ou récente n’est que l’héroïsme et la fidélité, s’est perpétuée intacte jusqu’à nos jours.

Depuis la « Grande Guerre », aucune bravade n’est plus organisée sur le territoire des départements du Var et des Alpes-Maritimes. Ils reprennent trois ans après l’armistice, grâce à la volonté du capitaine de la ville de 1921, Jean-Baptiste Sanmartin, futur major du Cépoun, qui a permis aux survivants de surmonter les souvenirs douloureux du massacre pour commémorer à nouveau les faits d’armes de la milice de l’huissier de justice de Suffren.

Alors que seuls les membres des familles tropéziennes sont autorisés à occuper ce poste, Victor Tuby, un felber et un sculpteur de Cannes, a pris sa place en 1925, habillé en académicien lorsque la tradition imposait l’uniforme d’un officier de marine du Second Empire, au chef du corps d’élite des saints gardes de la bravade de Saint-Tropez. Son influence et celle de Joseph Clamon ont conduit au renouveau des traditions provençales.

Il y a deux bravades, celle du 16 au 18 mai et celle du 15 juin (bravade espagnole) qui correspond à la victoire sur les galères espagnoles.

Le 16 mai, le maire, avec le maire de Pise, remet le pique-nique au capitaine de la ville élu le lundi de Pâques pour un an. Les coups de feu sont tirés par les marins et les coups portés par les mousquetaires. Le prêtre bénit les bras. Les Gardes-Saint sortent la statue de Saint Tropez et la prennent en procession au son des cloches, du fifre, des tambourins, des clairons et des tambours dans le nuage de poudre des coups de bravoure disposés en cercle. Le lendemain c’est la masse des mousquetaires, les braverythis ont une arme poignardée sur laquelle est fixé un petit bouquet béni.

Louis Marius Sanmartin Lou Cepoun (le Cep): son ancêtre Isnard, né à Saint-Tropez en 1644, était également charpentier. Marius a créé l’Association des amis de Bravade et a réussi à maintenir les traditions même pendant l’occupation allemande.

Les Voiles de Saint-Tropez
Chaque année, fin septembre, une régate se déroule dans la baie de Saint-Tropez (Les Voiles de Saint-Tropez). De nombreux yachts sont entrés, certains jusqu’à 50 mètres. De nombreux touristes viennent sur les lieux pour cet événement, ou comme arrêt lors de leur voyage à Cannes, Marseille ou Nice.

Plats traditionnels
La Tarte tropézienne est un gâteau traditionnel inventé par une pâtissière polonaise installée à Saint-Tropez au milieu des années 50 et rendue célèbre par l’actrice Brigitte Bardot.

Côte d’Azur
La Côte d’Azur est la côte méditerranéenne du coin sud-est de la France. Il n’y a pas de frontière officielle, mais elle est généralement considérée comme s’étendant de Cassis, Toulon ou Saint-Tropez à l’ouest jusqu’à Menton à la frontière France-Italie à l’est, où la Riviera italienne rejoint. La côte est entièrement dans la région Provence-Alpes-Côte d’Azur en France. La Principauté de Monaco est une semi-enclave de la région, entourée sur trois côtés par la France et faisant face à la Méditerranée. Riviera est un mot italien qui correspond à l’ancien territoire ligure, coincé entre le Var et le Magra.

Le climat de la Côte d’Azur est méditerranéen tempéré avec des influences montagnardes sur les parties nord des départements du Var et des Alpes-Maritimes. Il se caractérise par des étés secs et des hivers doux qui contribuent à réduire la probabilité de gel. La Côte d’Azur bénéficie d’un ensoleillement important en France métropolitaine 300 jours par an.

Cette côte a été l’une des premières stations balnéaires modernes. Il a commencé comme une station thermale d’hiver pour la classe supérieure britannique à la fin du XVIIIe siècle. Avec l’arrivée du chemin de fer au milieu du 19e siècle, il est devenu le terrain de jeu et le lieu de vacances des aristocrates britanniques, russes et autres, tels que la reine Victoria, le tsar Alexandre II et le roi Édouard VII, lorsqu’il était prince de Galles. En été, il a également accueilli de nombreux membres de la famille Rothschild. Dans la première moitié du 20e siècle, il était fréquenté par des artistes et des écrivains, dont Pablo Picasso, Henri Matisse, Francis Bacon, h Wharton, Somerset Maugham et Aldous Huxley, ainsi que par de riches Américains et Européens. Après la Seconde Guerre mondiale, il est devenu une destination touristique populaire et un site de congrès. De nombreuses célébrités, comme Elton John et Brigitte Bardot, ont des maisons dans la région.

La partie orientale (maralpine) de la Côte d’Azur a été largement transformée par le bétonnage de la côte lié au développement touristique des étrangers d’Europe du Nord et des Français. La partie varoise est mieux préservée de l’urbanisation à l’exception de l’agglomération de Fréjus-Saint-Raphaël affectée par la croissance démographique de la côte maralpin et de l’agglomération de Toulon qui a été marquée par l’étalement urbain de sa partie ouest et par une zones industrielles et commerciales (Grand Var).