(English) Romantic drama

Drame romantique
Le drame romantique est une forme littéraire du genre théâtral, né au début du XIXe siècle dans le sillage du drame bourgeois du XVIIIe siècle et influencé par le développement des mélodrames. Root et Shakespeare, l’ouvrage de Stendhal publié en 1823, et surtout la préface de Cromwell (1827) de Victor Hugo, théoricien de ce nouveau genre, en sont les textes fondateurs. Cette forme se caractérise par sa rupture avec les règles aristotéliciennes de la tragédie classique: il n’y a pas d’unité de temps et de lieu, même si une unité d’action est préservée.

Caractéristiques
En 1833, le drame romantique en Catalogne a été introduit par l’écrivain Francesc Altés i Casals, avec l’œuvre de Los Caballeros de la Banda ou Mudarra.

Bien qu’en Catalogne les premières pièces romantiques soient en espagnol, quelques années plus tard, plusieurs auteurs commencent à utiliser, sous l’influence de la Renaixença, la langue catalane dans leurs œuvres; Dans les années cinquante, Manuel Angelon écrit le premier drame romantique en catalan: La Virgen de las Mercedes.

Dans cette période, nous devons également souligner la figure de Víctor Balaguer, qui a commencé sa production en écrivant des drames historiques en langue espagnole, et plus tard il est devenu l’auteur de tragédies telles que The Wizards of the Dead (1879), basé sur l’histoire de Romeo et Julieta, Ray de la lune (1879), chanson à la patrie occitanocatalana et Don Juan Serrallonga (1868), drame romantique qui obtient un énorme succès.

Au cours de ces années, de nombreuses salles de théâtre privées sont remplacées par des compagnies qui ont une scène; A Barcelone, une trentaine de groupes amateurs peuvent être comptés.

Caractéristiques
Ses principales caractéristiques sont:

1. Volonté de rompre avec la structure du théâtre néoclassique (Théâtre du Néoclassicisme, Littérature de Néoclassicisme, Néoclassicisme, Théâtre classique, Règles aristotéliciennes, Académisme, Littérature espagnole des Lumières).
2. Mélange du comique et du sérieux, cherchant à exprimer le grotesque par le contraste entre les valeurs positives et négatives de l’existence; de caractères de statut social élevé et bas et de prose et de vers dans certains morceaux, mais n’a pas réussi. Une fois que les dramaturges ont passé la fièvre d’enfreindre les règles, ils écrivent leurs œuvres en vers.
3. Chronomètre dynamique qui brise les trois unités d’action aristotéliciennes (plus d’une histoire est racontée), de lieu (il se déroule en plusieurs endroits différents et séparés ou séparés les uns des autres, de sorte qu’ils utilisent un grand nombre d’ensembles et d’ensembles ou peintures) temps (il faut plus de vingt-quatre heures, et parfois il peut même durer toute une vie, avec des coupes chronologiques diverses et étendues qui marquent les sauts dans l’action)
4. Atmosphère sombre, nocturne ou agitée par toutes sortes de phénomènes violents de la nature: tempêtes, éclairs, naufrages, etc.
5. Rupture de l’unité de style, mélange de prose et de vers, et dans le même verset adoptant la polymétrie.
6. Rejet des thèmes gréco-latins et préférence pour ceux de l’histoire médiévale, des légendes et des civilisations exotiques et éloignées (médiévalisme, exotisme, orientalisme, ou – pour l’hispanisme français et anglais).
7. Les personnages sont souvent mystérieux ou rebelles à la société de leur temps, contre laquelle ils font face.
8. des dimensions abondantes, se référant toutes deux à des scènes romantiques, telles que celles relatives à l’attitude des personnages.
9. Une temporalisation forte contre l’intemporalité du théâtre néoclassique et une concrétion épaisse de l’espace théâtral.
10. L’action apparaît toujours soigneusement localisée.
11. La scénographie acquiert une grande importance dans le travail.
12. Le nombre d’actes peut varier entre trois, quatre et cinq.
13. La question fondamentale est le destin, normalement véhiculé par l’amour, toujours passionné, un amour absolu, au-delà du bien et du mal, toujours relatif.
14. Thème de la liberté en tant que sentiment.
15. La volonté de créer une intrigue complexe et surprenante qui garde le spectateur attentif et procure des émotions truculentes à l’action purement dramatique.
16. Le but didactique du dix-huitième siècle disparaît. Ils cherchent à bouger et à inspirer le public.

Critique des restrictions dramaturgiques

Articles détaillés: Règles du théâtre classique et drame bourgeois.

Au xix e siècle
Le drame romantique est un genre littéraire théorisé par Victor Hugo (leader du mouvement romantique) et influencé par le théâtre baroque de Shakespeare ainsi que par les romantiques allemands (Heinrich von Kleist, Friedrich von Schiller …). C’est un théâtre essentiellement historique où différents styles se mélangent, tragiques, pathétiques, mais aussi comiques et burlesques (ou héroïques). Cette nouvelle forme de théâtre, développée par des auteurs aussi variés que Victor Hugo, Alexandre Dumas, Alfred de Vigny ou Alfred de Musset, refuse de confronter les obligations et les règles d’écriture du théâtre classique telles que le maintien de trois unités (lieu, temps, action) ou le respect de la propriété.

Une esthétique populaire
L’historien et futur politicien François Guizot défend l’idée, dans sa Life of Shakespeare (1821), que le théâtre est une fête populaire que le peuple ne peut se donner et que l’artiste doit lui apporter. Pour lui, comme pour ceux qu’on appelle libéraux en politique, le théâtre doit être écrit pour toute la nation, à une époque qui a connu de profonds bouleversements depuis la fin de l’ancien régime, et qui reste passionné par l’histoire. comme en témoigne le succès des romans historiques (comme Ivanhoe, Walter Scott) ou l’avènement des grands historiens (Augustin Thierry, François Guizot, Jules Michelet …). Cette popularisation du théâtre s’est notamment faite à travers des théâtres parisiens non subventionnés sur le célèbre boulevard du Temple, rebaptisé boulevard du Crime en référence au thème de la plupart des pièces. Maintenant, nous trouvons dans le drame romantique quelques éléments de mélodrame, tels que des rebondissements multiples, la présence de personnages marqués comme le traître ou la fille méprisée, et des ressorts dramatiques tels que le poignard ou le poison.

Victor Hugo a esquissé les lignes théoriques du drame romantique dans la préface de Cromwell (1827). Il définit le drame romantique comme «une peinture totale de la nature». Alors mélangez, selon sa parole, « grotesque et sublime ». Selon Victor Hugo, les trois âges du monde correspondent à trois moments de poésie: l’ode, l’épopée, le drame. Les temps primitifs sont lyriques, les temps anciens sont épiques, les temps modernes sont dramatiques. Le drame devient ainsi un point d’achèvement, accueillant la totalité du réel: «le théâtre est un point de vue: tout ce qui existe dans ce monde, dans l’histoire, dans l’homme, tout doit et peut réfléchir, mais sous la direction d’art « . Avec une nouvelle esthétique, une nouvelle dramaturgie: la liberté de l’art s’accompagne d’une exigence de totalité, mélange de genres et de tons.

Révolution à Cromwell

Une nouvelle vision de l’histoire
Le drame romantique trouve ses racines dans le drame du xviii e siècle, le drame bourgeois, illustré par Diderot, Mercier ou Beaumarchais, qui dépeignent les événements du journal bourgeois. Avec la Révolution, le drame change de sens et devient historique; L’histoire, cependant, ne concerne pas seulement les puissants, comme dans la dramaturgie classique, mais aussi les personnes qui s’invitent progressivement sur scène. C’est le cas, par exemple, dans Ruy Blas de Victor Hugo, où un simple serviteur devient premier ministre de la reine d’Espagne.

Le héros du drame romantique
C’est un marginal, par réaction à l’élévation des caractères préconisés par Aristote dans sa Poétique. Prosper Mérimée, également historien, écrit avec la Jacquerie (1828) un drame comme récit de conversation qui prend le lecteur au milieu du xiv e siècle et offre une interprétation du soulèvement des paysans de Beauvais. L’unité du lieu est alors minée: la multiplicité des lieux est appelée par le but totalisateur, le désir d’exactitude. Cette liberté dans le choix des lieux et le grand nombre de personnages rendent ces pièces difficiles à monter: Cromwell, qui comporte 60 personnages dans une action de 6000 vers, est très peu joué. Quant à Voir dans un fauteuil d’Alfred de Musset, il n’est tout simplement pas écrit pour la scène.

Le héros romantique est soumis à la vague individualiste européenne qui s’exprime notamment par les droits de l’homme et l’image de Napoléon. Il est marqué par le désenchantement, l’impression, comme l’exprime Musset chez Rolla, d’être «arrivé trop tard dans un monde trop ancien». L’ego du personnage romantique est souvent clivé, marqué par la coexistence du grotesque et du sublime. Le grotesque est ce questionnement de virtus (le courage) du grand homme précisément à cause de sa faiblesse humaine: c’est le cas d’Oliver Cromwell mais aussi de Lorenzaccio.

Aussi, son statut social s’oppose à ses aspirations et à sa grandeur d’âme: par exemple, à Ruy Blas, Ruy est un laquais, mais il est amoureux de la reine d’Espagne: son statut social s’oppose à son aspiration. En outre, le contraire est possible: à Hernani, le roi Charles V est contraint de se cacher dans un placard pour espionner Hernani et Doña Sol: pour le moment, un roi peut accomplir cela est totalement invraisemblable. Il y a donc une dualité dans le comportement du personnage, montrant sa dualité entre son âme et son corps, le sublime et le grotesque.

La bataille d’Hernani
Aux premières représentations de Hernani, en 1830, une bataille acharnée entre les partisans et les détracteurs de la pièce commença. Cette querelle devient rapidement celle du classicisme et du romantisme, anciens et nouveaux. Ainsi, il semble que les détracteurs du drame romantique aient été nombreux à assister aux représentations d’Hernani pour troubler son bon déroulement, des bagarres éclatant alors entre les adversaires et les partisans de Hugo. Les performances pouvaient durer jusqu’à cinq heures car les sifflets et les lancers de projectiles perturbaient les acteurs.

Postérité
Le drame symbolique de Villiers de L’Isle-Adam et Maeterlinck est un descendant du drame romantique dans son individualisme, son subjectivisme et aussi sa nostalgie.

Les plus grands auteurs seront Victor Hugo (Hernani, Ruy Blas ou Lucretia Borgia), Alfred de Musset (Lorenzaccio), Alfred de Vigny (Chatterton). Le drame romantique était parfois considéré comme une «révolution éphémère», mais il n’est pas tout à fait exact: ce classicisme contre-courant, qui était le genre dominant du drame romantique du xvii e siècle, prouvait que le classique n’était pas le seul moyen d’écrire.

Exemples
Des exemples de drames romantiques sont, dans le romantisme français, Hernani (Bataille d’Hernani, 25 février 1830) ou Cromwell (publié en 1827, tant qu’il n’a jamais été représenté) par Victor Hugo; dans le romantisme espagnol, Don Álvaro ou La fuerza del sino (1835), par le duc de Rivas, El trovador par Antonio García Gutiérrez, Los amantes de Teruel (1837) par Juan Eugenio Hartzenbusch, Don Juan Tenorio (1844) ou traître, non reconnu et Martyr (1849), par Zorrilla; au romantisme allemand, Faust (1806-1832) par Goethe (une œuvre dialoguée, pas strictement conçue pour la scène); dans le Romantique anglais, Hellas (1822), de Shelley, ou Manfred (1817), de Byron (les deux poèmes dramatiques plus scéniques); dans le romantisme italien, Il Conte di Carmagnola (1820) ou Adelchi (1822), par Alessandro Manzoni.

Epigones
Certains auteurs du début du vingtième siècle, comme Eduardo Marquina (In Flanders, le soleil se couche, 1911) ou Francisco Villaespesa (L’Alcázar de las Perlas, 1911), ont été considérés comme des « épigones » du drame romantique espagnol.

Drame musical
Article principal: Opéra romantique
Voir aussi: Verdi, Wagner et Chatterton (opéra).
Article détaillé: Ballet romantique
Voir aussi: Giselle

Auteurs en vedette
Vers la fin des années soixante du dix-neuvième siècle émergea une nouvelle génération d’auteurs qui sera décisive pour l’évolution du théâtre catalan. Son membre le plus éminent est Serafí Pitarra, qui cultive à la fois le drame et la comédie des coutumes et est l’auteur, entre autres, de l’œuvre El ferrer de corte (1872). D’autres écrivains sont Eduard Vidal i Valenciano, Josep Feliu et Codina, Joaquim Riera et Bertran, Conrad Roure, Valentí Almirall et Josep Maria Arnau.

La plupart de ces auteurs coïncident – et interféreront entre eux – dans des ateliers organisés sur certains étages. Ces réunions peuvent être à la fois politiques et divertissantes et, à de nombreuses occasions, des représentations théâtrales sont également organisées.

Les jeunes qui se rassemblent, issus de différentes couches sociales, ont une forte conscience politique et utilisent la littérature comme un instrument pour critiquer la culture établie avec un traitement humoristique qui inclut la bande dessinée et la parodie.