Édifice religieux à Nice, France

Nice se dévoile et montre différents visages, pour se plonger dans l’architecture religieuse à travers la ville, se promener dans le Vieux Nice, visiter des églises, des monuments ou encore les collines niçoises. Balade à pied et en bus reliant les plus beaux monuments religieux. Route longue qui peut être fragmentée.

Les nombreuses églises sont de style baroque. Une partie de l’architecture religieuse à Nice est très éclectique, allant du néo-gothique au néo-classique, par exemple, la cathédrale Saint-Nicolas de style néo-byzantin. Plusieurs monuments et statues commémorent des événements ou des personnages liés à l’histoire de la ville, tels que la croix de marbre, la colonne du pape ou le monument des serruriers.

L’architecture de la ville souligne l’évolution particulière de son histoire. La vieille ville est caractéristique de l’urbanisme d’une ville italienne fortifiée des temps modernes. Les rues sont très étroites et sinueuses, les bâtiments sont recouverts de plâtre aux couleurs chaudes (ocre et rouge sarde). Les quartiers construits à la fin de l’ère moderne et au début du XIX e siècle reflètent l’influence de l’urbanisme turinois de l’époque: les rues sont plus larges et rectilignes, les bâtiments sont colorés.

Les quartiers construits après l’annexion à la France en 1860 sont dans un style beaucoup plus austère et haussmannien: les rues sont larges et rectilignes, mais la pierre apparente remplace les façades colorées. Ces quartiers ont un aspect beaucoup plus «français» que les autres, qui restent esthétiquement très «italiens».

catholicisme
La ville conserve un grand nombre d’édifices religieux, caractéristiques de la piété baroque. La plus ancienne est l’église Notre-Dame de Cimiez, qui a été construite en 1450 et reconstruite aux XVII et XIX siècles. Première propriété des moines bénédictins de Saint-Pons, elle fut ensuite cédée aux franciscains en 1546. Ces derniers y développèrent des pèlerinages à Marie. L’église abrite trois retables de Louis Brea (XV et XVI siècles).

La ville possède surtout un nombre élevé d’édifices religieux baroques italiens. Parmi eux, l’église Saint-Jacques-le-Majeur, ou du Gesù, située rue Droite, date de 1607. Elle a d’abord appartenu aux jésuites puis est devenue le siège de la paroisse Saint-Jacques. Sa façade montre le début de l’influence du baroque romain à Nice. Il a été repensé au cours de la première moitié du XIXe siècle. Son clocher date du XVIIIe siècle. Son plan et son architecture sont inspirés de l’église du Gesù créée par Vignole à Rome. La chapelle Saint-Philippe-Néri date de 1612. La cathédrale Sainte-Réparate, place Rossetti, a été construite à partir de 1650 par l’architecte Jean-André Guibert. L’église est mentionnée depuis le XIe siècle. Elle était à l’origine un prieuré de l’abbaye de Saint-Pons et elle est promue cathédrale au XVI siècle, remplace Sainte-Marie-du-Château. La cathédrale a été reconstruite au milieu du XVIIe siècle, de 1650 à 1680 environ. L’église est inspirée des modèles architecturaux baroques romains (Vignole, Maderno). Le clocher a été construit au XVIIIe siècle.

Parmi les autres édifices religieux baroques, outre la Chapelle de la Visitation et la Chapelle de la Visitation de Saint-Clair, on trouve l’église Saint-Martin-St. Augustine, situé sur la place Saint-Augustin. Il date de la fin du XVIIe siècle mais n’a été achevé qu’en 1830. Il est desservi par les Augustins. Sa façade est néoclassique. Chapelle Saint-Jaume ou Saint-Jacques-le-Majeur ou Saint-Giaume ou Santa Rita, également connue sous le nom d’église de l’Annonciation, le XVI siècle fut classée monument historique le 3 février 1942. Enfin, l’église Saint-François -de-Paule, dans la rue éponyme, est de style baroque piémontais tardif, mais la façade est néoclassique. Elle date du XVIII siècle comme la Chapelle Saint-Aubert à façade baroque.

L’église du Vœu, située quai Saint-Jean-Baptiste, a été construite en 1840-1853 par l’architecte Carlo Mosca. Il a été érigé pour remercier la Vierge d’avoir sauvé la ville d’une épidémie de choléra. Elle est considérée comme la plus belle église de cette période, grâce à l’utilisation de volumes simples. L’église Notre-Dame-du-Port a été construite en 1840-1853 selon les plans de l’architecte Joseph Vernier. La façade a été ajoutée en 1896 par Jules Fèbvre.

Les confréries de pénitents ont également marqué le paysage religieux. La chapelle Sainte-Croix de l’archevêché des pénitents blancs, située rue Saint-Joseph, fut d’abord construite par les Minimes, à partir de 1633. Elle fut ensuite rachetée par l’Archconfraternité des pénitents de la Sainte Croix, qui fait redécorer dans la seconde moitié du XVIIIe siècle par l’architecte Antoine Spinelli. Sa façade est dans le style du XVIIe siècle. La chapelle de l’Archiconfrérie de la Très Sainte Trinité et du SuaireSituée rue Jules Gilly, à côté de l’ancien Sénat, alors qu’elle datait du XVIIe siècle. Modifié XVIII siècle par l’architecte Gio Battista Borra Piémont, il appartenait à la confrérie des pénitents du Saint Suaire, qui fut fondée à Nice en 1620. Elle est de style néoclassique. Deux autres confréries s’y sont installées,

Parmi les autres chapelles de pénitents, on trouve la Chapelle de la Miséricorde de l’Archiconfrérie des Pénitents Noirs, située Cours Saleya et datant du XVIII siècle. L’architecte était Bernardo Antonio Vittone. Elle devint la propriété des pénitents noirs en 1829. Enfin, la chapelle Saint-Sépulcre de l’Arch-Confrérie des Pénitents bleus, œuvre d’Antoine Spinelli, située Piazza Garibaldi est néoclassique et date de la fin du XVIII siècle.

Le rattachement du comté de Nice à la France a conduit à la construction d’édifices religieux de style gothique. Ainsi, entre 1864 et 1868, avenue Jean-Médecin, est érigée la basilique Notre-Dame sur les plans de l’architecte français Louis Lenormand. Il s’inspire de la cathédrale d’Angers et possède une grande rosace entourée de deux tours carrées de 65 mètres.

Parmi les églises construites au XX siècle, l’église Sainte-Jeanne-d’Arc, rue Grammont, architecture typique des années 1930 elle a été conçue par l’architecte Jacques Droz, et achevée en 1933. L’église Notre-Dame-Auxiliatrice, La place Don Bosco est la plus grande du diocèse. Il est de style Art Déco. L’église Saint-Jean l’Évangéliste datait également du XXe siècle, comme l’église arménienne Sainte-Marie (1927-1928), et l’église Notre-Dame de Lourdes de 2004.

Orthodoxie
La présence d’hivernages étrangers à Nice à partir de la seconde moitié du XIXe siècle a conduit à la construction de nouveaux lieux de culte. Ainsi l’implantation d’une colonie russe dans la ville aboutit à la création d’églises orthodoxes russes dont la première, Saint-Nicolas-et-Sainte-Alexandra, située rue de Longchamp, fut construite en 1858 par l’architecte Antoine-François Barraya .

Après la mort de son fils aîné, le tsarévitch Nicolas Alexandrovitch en 1865, Alexandre II fit construire une chapelle commémorative à l’emplacement de la villa où le prince mourut. L’immeuble est situé sur le boulevard du Tzaréwitch.

A côté de la chapelle se dresse la cathédrale Saint-Nicolas, construite de 1903 à 1912 dans le style « vieux russe ». Son architecte, Preobrazhensky, a également construit le château de Valrose. C’est le plus grand bâtiment orthodoxe russe en dehors de la Russie. En 2015, la Cour de cassation a rejeté un recours contre une décision qui avait jugé que l’État de la Fédération de Russie était justifié de la reprendre.

La communauté grecque de la Côte d’Azur, pour sa part, a inauguré en 1955, avenue Désambrois, l’église orthodoxe Saint-Spyridon, qui offre un exemple unique dans la région des fresques byzantines.

Depuis le début du XXe siècle, la présence arménienne traduit l’existence de l’église arménienne Sainte-Marie.

Il existe également une communauté franco-serbe avec la chapelle de la Dormition-de-la-Vierge, rue Fodéré dans le quartier du port.

anglicanisme
De même, la présence de l’anglais à Nice a conduit à la construction d’une église anglicane dans le quartier de Buffa, inspirée de la chapelle du King’s College de l’Université de Cambridge.

protestantisme
Des lieux de culte protestants ont été construits à Nice, comme le temple protestant du boulevard Victor-Hugo qui date de 1887. Il a été construit pour la communauté américaine qui, devenue trop petite, l’a vendu en 1974 à l’Église réformée vaudoise. Son architecture est de style néo-gothique nordique.

Église vaudoise
La forte implantation de l’église vaudoise dans le Piémont et l’adoption en 1848 du Statut Albertin par le Royaume de Piémont-Sardaigne qui donna la liberté religieuse à cette église, conduisirent à la construction en 1855 du temple vaudois, rue Gioffredo. C’est l’un des premiers édifices religieux construits à Nice par une communauté religieuse non catholique. Il est de style antique et abrite aujourd’hui un.

judaïsme
La synagogue de Nice a été construite en 1885 dans le centre-ville et rénovée en 1988.

Islam
La ville abrite cinq mosquées: la mosquée Al Fourkane, la mosquée Ar-Rahma (située avenue du Général-Saramito), la mosquée En-Nour (inaugurée le 8 juillet 2016), la mosquée Giuliani et la mosquée Imane, ainsi que plusieurs salles de prière.

Les Témoins de Jéhovah
La ville possède 2 ensembles de lieux de culte appelés Salle du Royaume, l’un situé sur l’avenue St Joseph et l’autre situé sur la rue Pie François Toesca. Les réunions se déroulent en plusieurs langues dont l’anglais, l’espagnol, le russe, le vietnamien, le tagalog, le lingala, le brebis, le cambodgien, le chinois (mandarin), le malgache, le créole haïtien, le serbe et l’arménien.

Le circuit des églises
L’Office de Tourisme de Nice propose des circuits touristiques spéciaux du patrimoine religieux, des promenades à pied et en bus reliant les plus beaux monuments religieux. Route longue qui peut être fragmentée.

Chapelle de la Miséricorde
Par la rue de l’Opéra et la rue de Saint-François de Paul (sud vers la mer) rejoindre le cours Saleya. Au milieu de la place, à côté de l’ancienne préfecture, la sobre façade de la chapelle de la Miséricorde.

Probablement la plus belle chapelle baroque de la ville. Comme toutes les églises de ce style, les parties supérieures sont richement décorées. Il date du XVIIe siècle et est dédié à Saint-Gaétan. Sa façade de style baroque piémontais est l’oeuvre de l’architecte A.Vittone.

Église de Sainte Rita
Traverser le Cours Saleya en direction du Château et tourner à gauche dans la rue Poissonnière au bout de laquelle on trouve l’église Saint-Giaume (Saint-Jacques en français).

C’est l’un des plus anciens de la ville. Construit au Moyen Âge (vers 900), il a été rénové et transformé en église de style baroque au XVIIIe siècle. Il est connu pour la célébration par les Niçois de Sainte Rita, patronne de causes désespérées.

Cathédrale Sainte Reparate
Toujours à pied, via la rue de la Préfecture puis la rue Ste. Réparer, jusqu’à ce que la place Rossetti découvre la cathédrale Ste. Réparation.

Construit à partir de 1650 par l’architecte André Guiberto, il s’inspire du soi-disant baroque romain, avec un fronton triangulaire et une façade sévèrement ordonnée et équilibrée.

Église de Gésu
Revenez sur ses pas dans la rue Ste. Réparer pour tourner à gauche quelques mètres plus loin sur la petite rue du Jésus, dont un agrandissement à son extrémité prend le nom de Place du Gésu. Dominée par la façade baroque de l’église Saint-Jacques le majeur connue sous le nom de Gésu. Mais aussi l’église jésuite. C’est l’une des plus anciennes paroisses de la ville, construite par l’architecte niçois Jean André Guibert en 1642. Financée par un riche niçois Ponce Céva.

La chapelle du Saint-Sépulcre
De la place du Gésu par la rue Droite, prendre la direction de la place Saint-François, puis par la rue Pairolière rejoindre la place Garibaldi. Intégrée à l’architecture de ce complexe monumental du côté sud de la place, la façade loggia de l’église du Saint-Sépulcre. Construite de 1782 à 1797 en même temps que l’ensemble urbain de la place par l’architecte Antoine Spinelli, l’église avec son fronton triangulaire et ses anciennes colonnades est de style baroque. Elle appartient à la confrérie des pénitents bleus peu ouverte elle contient un tableau de Van-Loo qui bien que d’origine hollandaise est né à Nice et a beaucoup travaillé pour les souverains piémontais. Il y a aussi un tableau de Guido Remi.

L’église du vœu
De la place Garibaldi, par la rue Ciavalo, traverser le passage sous le musée d’art moderne et par l’avenue Saint-Jean Baptiste (vers le sud) rejoindre très près de la place du V’u où une petite place précède la façade de l’église du vœu . De style néoclassique construit en 1852 par l’architecte C. Moscou, il est dédié à Notre-Dame des Grâces. En 1832, une épidémie de choléra amena la municipalité à faire le vœu de construire une église afin que la ville soit épargnée par la peste.

Église Notre-Dame Auxiliatrice
Depuis la place du Voeu, dirigez-vous vers le Palais des Congrès, bien visible au nord. Par l’avenue Saint Jean Baptiste et l’avenue Gallieni, traverser la voie express Voie Malraux et passer devant le bâtiment de la piscine, tourner à gauche dans la rue du XVième Corps. Jusqu’au coin de l’avenue Don Bosco, vous arrivez devant l’église Notre-Dame Auxiliatrice. Construit en 1926 pour rendre hommage à l’abbé (Don en italien) Bosco qui créa en 1859 la congrégation des salésiens (société de Saint François de Sales) et des salésiennes (filles de Marie Auxiliatrice) d’où le nom de l’église.

Le monastère de Cimiez
Pour le reste du trajet, prenez le bus 17, arrêt Xvième Corp. Direction le monastère de Cimiez, ou le bus 25 direction Aire St. Michel. Le monastère de Cimiez a été construit sur les ruines d’un temple de Diane, c’est un ensemble architectural qui comprend une église, un cloître et un cimetière où sont enterrés de nombreuses personnalités, un jardin qui était le potager des moines (parcelle carré qui existe toujours).

Église Jeanne d’Arc
Depuis le monastère, traverser à pied le jardin des arènes de Cimiez pour aller à l’arrêt de bus n ° 22 (arènes ou Victoria) et prendre la direction de l’Archète. Descendre à l’arrêt Saint-Barthélemy et descendre l’avenue Borriglione jusqu’à la rue Péguy, que vous suivez pour arriver devant l’église Jeanne D’Arc. Construit de 1926 à 1933 par l’architecte Jacques Dror, il est entièrement en béton armé. Le nouveau matériau à l’époque cette technique moderne a permis une construction originale qui s’apparente à l’Art nouveau. Trois dômes aux fortes courbures reposent sur quatre piliers, ce qui permet un agencement d’un volume intérieur étonnant.

Église russe
De l’église Jeanne d’Arc, retournez à la rue. Barthelemy avenue Borriglione prendre la ligne de bus 23 direction l’Archet et descendre à l’arrêt Gambetta. A pied, monter dans le boulevard Gambetta, passer sous le pont SCNF, tourner à gauche sur le boulevard Tzarewitch sur 300m, l’église russe est en croix sur l’avenue Nicolas II. Église à cinq dômes, elle est inspirée de la Ste. Basile le Bienheureux sur la Place Rouge de Moscou. Construite entre 1902 et 1913 par l’architecte Stocklin, financée par le tsar Nicolas II, cette majestueuse église associe la majolique italienne à la faïence française, les cloches dorées à l’or pur, aux marbres roses, les briques aux pierres blanches de La Turbie un ensemble typiquement russe et rappelle l’importance de la présence russe dans la ville de Nice au début du siècle.