Pusignan, Rhône, Auvergne-Rhône-Alpes, France

Pusignan est une commune française située dans le département du Rhône en région Auvergne-Rhône-Alpes. La ville de Pusignan est située à 18 kilomètres à l’est de la ville de Lyon et fait partie des communes dites de l’Est Lyonnais. Ces dernières années, la proximité de Lyon a changé l’apparence de la ville. Nous avons construit de nombreuses maisons. Cependant, pour préserver la qualité de vie, et pour compenser les contraintes de l’environnement, il est interdit de construire des bâtiments de plus de deux étages.

Pusignan doit son nom à un lieutenant de César, nommé – Pusinius. Des tombes bourguignonnes ont été retrouvées à Pusignan ainsi que des traces d’un fort romain à un endroit appelé le Pavillon, qui était un poste de surveillance et un point d’appui militaire, car à partir de là on pouvait surveiller l’importante route commerciale de Lyon à Crémieu. Construit au XII e siècle, le château a été détruit en 1789. Mais la chapelle subsiste encore, et se trouve aujourd’hui au centre de l’ancien cimetière.

Le hameau de Moifond constitue le noyau urbain d’origine datant de l’époque médiévale. Installé en contrebas du château fort sur la crête d’une colline, il s’est très peu développé depuis lors. La véritable extension de Pusignan commence à partir du 19ème siècle avec le déplacement du centre de gravité de Moifond vers l’ancienne voie romaine (actuelle RD 517). L’augmentation du commerce générera une urbanisation le long de cette route très fréquentée. Le foyer d’urbanisation s’est alors développé autour de la place de la Bascule (carrefour des voies Est, Ouest et Nord), puis s’est étendu vers l’Ouest où les constructions se sont implantées jusqu’à la Place de la Gaité, constituant ainsi une rue de village.

Des constructions diffuses s’établissent entre les deux noyaux villageois, c’est ainsi que l’église et la mairie sont construites en 1830. L’extension urbaine, comme dans la plupart des communes de la périphérie lyonnaise, prend de l’importance à partir des années 1960. Cette forte croissance se caractérise par le développement des lotissements résidentiels et des zones d’activités en plusieurs phases successives: d’abord, par des greffes autour de la rue du village principalement au nord de celui-ci, puis dans un second temps, par un nouveau glissement vers le nord, en notamment avec la création des zones d’activité Mariage et Bruyères au Nord-Est, enfin, dans une période plus récente, par l’émergence de petites exploitations situées au Sud, sur les pentes moins raides de la colline, et au Nord par la poursuite des opérations de lotissement.

L’histoire
Il était une fois un petit village gaulois situé sur cette colline d’origine morainique. Quelques maisons au toit de chaume ne comprenant qu’une seule pièce, le confort était relatif, mais nous vivions libres, cultivions le blé, pratiquions l’élevage, la chasse et la cueillette. Puis vint l’occupation romaine. Un campement fortifié est établi au nord de la colline dominant la plaine et contrôlant la route de Lugdunum à Crémiacum (autrement dit Crémieu). Ce camp militaire était commandé par un nommé Pusinius, lieutenant de César. Ce qui a conduit à supposer qu’il aurait transmis son nom par la suite à la Bourgade.

Ensuite, les Bourguignons se sont installés sur le site. Plus tard, au début du Moyen Âge, une motte féodale fut érigée sur l’ancien site du camp romain; première tour en bois, puis construction de galets, appelée ancien chatel. Mais au fil des siècles, cette construction s’est avérée trop modeste pour faire face aux querelles avec les seigneurs voisins. Aussi, au XIIe siècle, la construction d’un château fort fut entreprise par les seigneurs locaux, le «de Moifond», importante fortification, dominant la plaine au sud et la forêt planaise. L’enceinte était suffisamment grande pour accueillir les paysans venant s’y réfugier en cas de conflit.

Moyen Âge
Les années passent et en 1389, le roi Charles VII donne l’autorisation de démolir l’ancien « Vieux Châtel ».

En juin 1430, le château est impliqué dans un événement de très grande importance, l’avenir du Dauphiné. En effet, Louis de Chalon, prince d’Orange, qui jouissait de la confiance de son suzerain, le duc de Bourgogne, avait décidé de conquérir le Dauphiné afin de relier son domaine de Franche Comté à sa principauté d’Orange. Le projet était ambitieux et aurait donné naissance à un domaine extrêmement puissant. Alix de Varax, propriétaire du château de Pusignan, se rangea du côté du prince d’Orange et accueillit une garnison d’Orange.

Le gouverneur du Dauphiné, Raoul de Gaucourt, sentant le danger, demanda l’aide du sénéchal de Lyon, Humbert de Grolée. Mais, ceux-ci, conscients de leur infériorité numérique, rejoignent alors les services d’un redoutable capitaine de camionneurs qui campait dans le Vivarais: Rodrigue de Villandrando. Les Dauphinois et leurs alliés, devinant l’attaque imminente, prirent l’initiative et s’emparèrent des châteaux déjà occupés par les troupes oranges: AUBERIVES – PUSIGNAN – AZIEU – COLOMBIER, à l’exception de celui d’ANTHON toujours aux mains des Orangistes. Mais devant leur infériorité numérique, c’est la ruse qui est utilisée. Louis de Chalon, avec sa supériorité numérique impressionnante avec ses 4000 hommes, avance en paix au secours du château de Colombier, dont il ignore la rédemption.

Il se lance sur la route Anthon-Colombier qui serpente à travers les bois, où les 1 600 Dauphinois et combattants alliés sont en embuscade dans les fourrés, près du village de Janneyrias. La colonne Orange, allongée dans le chemin étroit, est soudain surprise de tous côtés.

La puissante cavalerie Orange ne peut pas manœuvrer et est piégée, les chevaux à l’arrière. Bientôt, c’est la confusion générale et le sauve qui peut en direction d’Anthon. Les fugitifs abandonnent leurs armes et leurs bagages et s’échappent à travers les bois. Plus de 200 hommes se noient en tentant de traverser le Rhône tumultueux. Seuls 300 cavaliers avaient pu s’échapper avec leurs montures sur les 1 500 de la colonne.

Le prince d’Orange ne devait son salut qu’à la vigueur et à la vitesse de sa monture, sur laquelle il réussit, tout ensanglanté, à traverser le Rhône à Anthon. Deux jours plus tard, 1 200 chevaux sellés et attelés sont vendus à Crémieu. Ainsi prit fin la «bataille d’Anthon». Le Dauphiné était sauvé.

Le roi Charles VII confisqua le château de Pusignan à Alix de Varax qui s’était rangé du côté du prince d’Orange et le fit don à Rodrigue de Villandrando, dont le courage avait été décisif dans l’issue du combat. Rodrigue de Villandrando n’a vécu que peu de temps à Pusignan avec sa troupe, attiré par de nouvelles aventures, mais on peut facilement supposer que la vie des villageois n’a pas été facile au contact de ces dangereux voisins.

Le calme étant revenu, le château fut racheté en 1450 par Aymar de Poisieu, surnommé Cap Dorat à cause de ses longs cheveux blonds. Il avait été lieutenant de Jeanne d’Arc et s’était distingué au siège d’Orléans. Il devient le confident du Dauphin Louis II, futur Louis XI, et négocie le mariage de ce dernier avec Charlotte de Savoie, née aux Echelles.

En 1573, les descendants d’Aymar de Poisieu vendent la seigneurie de Pusignan à François de Costaing, seigneur du palais. Son petit-fils Aymar de Costaing était une figure notoire.

En 1620, il avait 23 ans et était déjà en possession d’une charge dans la fauconnerie de Louis XIII. Par la suite, il devient lieutenant général de la Grande Fauconnerie de France et accompagne fréquemment Louis XIII dans ses voyages. Malheureusement, Aymar de Costaing n’avait pas de descendant. Aussi, il établit un testament en faveur d’un neveu, Claude de Camus d’Arginy, à condition qu’il prenne le nom et les armes du Costaing.

Claude de Camus d’Arginy, né vers 1640, a eu une brillante carrière militaire. Il a débuté comme cadet auprès des mousquetaires de Louis XIV et on peut facilement imaginer le panache et l’attrait du personnage évoluant dans ce corps d’élite.

A la mort d’Aymar de Costaing en 1679, et conformément aux conditions du testament rédigé par son oncle, Claude de Camus d’Arginy s’appelait désormais: Claude Costaing de Pusignan. Il servit dans presque toutes les campagnes de Louis XIV et commanda les régiments du Plessis Praslin et du Languedoc.

En 1679, Louis XIV récompensera son fidèle soldat en élevant la seigneurie de Pusignan au marquisat, et fut co-seigneur de Feyzin. En 1689, Louis XIV décide d’aider Jacques II d’Angleterre à reconquérir son trône en envoyant un corps expéditionnaire en Irlande. Claude Costaing de Pusignan commandait l’infanterie avec le titre de maréchal de camp. L’expédition mal préparée s’est transformée en désastre. Lors d’un attentat devant Londonderry, ville maritime du nord de l’Irlande, Claude Costaing de Pusignan reçut un coup de mousquet dans la poitrine le 5 mai 1689. Sans soins, faute de médicaments, et surtout d’un chirurgien, il mourut pendant 5 ans. à 6 jours et mourut vers le 10 ou le 11 mai. Un grand soldat venait de décéder au terme d’une glorieuse carrière.

On peut encore voir des traces du litre funéraire qui a été peint en sa mémoire sur les murs de l’ancienne église de Moifond, ainsi que dans l’église de Chassieu. Claude Costaing de Pusignan étant mort sans postérité, le château fut vendu à plusieurs reprises pour tomber dernier à Hugues Gautier de Mézia né en 1745. Mais, dans les bouleversements d’une royauté décadente qui n’avait pas su évoluer, la grande peur de 1789 fait son apparition. Une bande de brigands dauphinois est venue de Bourgoin, a pillé et brûlé les châteaux de Domarin, Vaulx Milieu, La Verpillière, et le 28 juillet, celui de Janneyrias.

Enfin, vint le tour de celui de Pusignan. Selon la tradition, les habitants de Pusignan informés de ce qui se passait, avaient décidé de protéger le château en le gardant. Au bout de dix jours, ils commençaient à se fatiguer, demanda à la marquise de leur donner à manger. Ce mal inspiré a refusé. Les villageois, irrités par si peu de reconnaissance, sont rentrés chez eux. C’est alors que les brigands dauphinois arrivèrent devant le château de Pusignan. Des paysans les rejoignirent, pillant le château et y mettant le feu.

Malheureusement toutes les archives, qui auraient pu donner beaucoup d’informations sur le passé de PUSIGNAN, ont disparu dans l’incendie. La destruction du château a été consommée par un acheteur de la propriété nationale, qui l’a utilisé comme carrière, vendant les pierres à utiliser pour de nouvelles constructions.

Époque contemporaine
La destruction du château a marqué la fin d’une époque et le début d’une nouvelle ère. Les bouleversements de la Révolution s’étant calmés, la vie paysanne s’organisa sur de nouvelles bases, après répartition des terres et défrichement des forêts. Une agriculture importante s’est développée: céréales, pommes de terre, puis betteraves sucrières, ainsi qu’un élevage bovin très important dont la production de lait et de viande a trouvé un débouché naturel vers la ville de LYON. Un vignoble assez grand assurait la consommation des villageois.

Après l’installation d’un relais télégraphique Chappe vers 1820 au sommet de la tour Ferraguet encore visible, le développement s’accélère et transforme la vie du village. Premières moissonneuses en 1830, première batteuse en 1850. Puis, en 1881, événement de première importance, la mise en service du Chemin de Fer de l’Est, entre Lyon et Saint-Genis d’Aoste, permettant des liaisons rapides et importantes pour voyageurs et marchandises.

Vers 1890, le village comptait 1 400 habitants et était devenu un important centre d’élevage de vers à soie et de tissage de velours de soie. Toutes les routes étaient bordées de mûriers, dont le feuillage servait de nourriture aux chenilles du bombyx. Des cours d’élevage de vers à soie étaient dispensés à l’école et chaque élève avait son propre vivier à la maison, mais la maladie du ver à soie a décimé les fermes et a commencé le déclin du village. Un quart de la population s’est exilé entre 1892 et 1893. Seule l’activité des tisserands est restée, utilisant environ deux cents métiers.

Enfin vint la tragédie de la guerre 14/18. Les femmes ont remplacé, avec un courage exemplaire, les hommes qui étaient allés au front, que ce soit pour le travail des champs ou pour faire fonctionner les métiers à tisser, tout en assurant leur rôle de mère. Malheureusement, 51 hommes ne sont pas revenus, plongeant à jamais dans la détresse des familles en deuil.

Vers 1932, la crise de la soie lyonnaise entraîne la fin de l’activité de nombreux tisserands, dont beaucoup complètent leurs maigres revenus par de petites exploitations familiales.

Enfin la Seconde Guerre mondiale a sonné le glas du tissage à PUSIGNAN. Au terme de cette période sombre et lugubre, le 31 août 1944, PUSIGNAN est pris dans la tourmente des combats de libération et connaît presque le sort de DORTAN et LAVANCIA, deux villes de l’Ain incendiées.

La paix retrouvée, le village se tourna résolument vers l’avenir. L’agriculture s’est diversifiée en ajoutant aux cultures céréalières traditionnelles, un maraîchage de qualité.

Enfin, la naissance de deux zones industrielles a permis un développement moderne de la commune. La création d’un Centre Culturel et Sportif de 3500 m², et de nombreux terrains de sport, le tout permettant aux jeunes et à tous les membres de 35 associations de s’exprimer avec dynamisme.

PUSIGNAN, ville de 3111 habitants, héritière d’un passé glorieux, cohabite avec l’aéroport de Satolas et le TGV. Il est résolument tourné vers l’avenir tout en conservant son caractère villageois, au pied de son ancienne église du XIIe siècle et des ruines du château féodal, d’où un magnifique panorama s’étend du Pilat au Mont Blanc.

Héritage historique
Dans la plupart des villages de France, la vie communale est basée sur trois bâtiments traditionnels: L’HÔTEL DE VILLE – L’ÉCOLE et L’ÉGLISE. A PUSIGNAN, ces trois bâtiments sont regroupés sur la place de la Mairie et peut-être est-il intéressant de connaître leur histoire.

Au fil des siècles, la vénérable église du XIIe siècle, seul monument ancien encore debout aujourd’hui, a vu se dérouler toutes les cérémonies marquant les événements importants, joyeux ou douloureux, jalonnant les différentes étapes de la vie de plusieurs générations.

La chapelle
A l’approche de Moifond, le quartier médiéval de PUSIGNAN, par la route de Saugnieu, un clocher roman, carré et trapu, émerge au-dessus du cimetière communal. C’est le clocher de l’ancienne église de la paroisse de PUSIGNAN. De style roman, cet édifice culturel probablement érigé au XIIe siècle dépendait, selon les cartulaires, de l’abbaye de l’Ile Barbe (fondée par Charlemagne) et était destiné à desservir la ville de Moifond, qui s’est progressivement formée sur le terrain. de la seigneurie de PUSIGNAN.

C’est un bâtiment de taille modeste (20 x 7 mètres) avec une seule nef, mais, complet, chœur et abside sur nervures croisées, nef sous une charpente d’une belle unité de style. Il contient des pierres tombales, dont certaines de divers membres de la famille COSTAING, des seigneurs de PUSIGNAN au XVIIe siècle, des fonts baptismaux archaïques et d’importants vestiges de fresques murales. Outre le presbytère, la sacristie et une chapelle attenante à la face nord ont été démolies en 1858, après la construction de l’église actuelle, en vue d’agrandir le cimetière.

Son inscription sur la liste complémentaire des monuments historiques avait été demandée par la commune en 1977, elle fut définitivement acceptée le 8 mars 1982. Heureusement, entre-temps, des travaux de sauvegarde de l’édifice avaient été entrepris, financés par la commune, aidés par diverses subventions. C’est ainsi que tous les cadres de portes ont été refaits en 1978. Puis à la suite d’infiltrations d’eau, et peut-être. vibrations dues à la proximité de l’aéroport de Satolas, d’importants travaux de consolidation des murs de soutènement nord du chœur et une réfection totale du clocher ont dû être entrepris. Ils ont été réalisés par des entreprises locales, celle de M. FOUT et celle de M. BARBEREAU. Lors de ces réparations, en grattant les plâtres, des fresques probablement du XIVe siècle ont été découvertes sur l’arc de triomphe à l’entrée du choeur.

L’ÉGLISE DE MOIFOND
L’ancienne église paroissiale située dans le cimetière de Moifond, date du 12ème siècle. C’est la seule église romane de l’Est Lyonnais encore debout et représente un exemple architectural incontestable. Comme toute église romane, elle se caractérise en architecture par l’arc en demi-cercle, l’épaisseur des murs percés sous les fenêtres et soutenus à l’extérieur par les contreforts. L’église romane de Pusignan, dont il ne reste que la nef, a été construite à l’origine selon le modèle romain. L’entretien de la Nef était à la charge des paroissiens, ce qui explique son mauvais état. Celui du Chœur des Abbés de l’Ile Barbe « patron » de la Paroisse, à travers le Prieuré de Chavanoz.

Sur la façade on remarque la présence du linteau monolithique (un seul bloc de pierre au-dessus de l’ouverture de la porte centrale) ainsi que de l’Arc des Charges. Les fenêtres de la nef romane sont assez récentes. À l’origine, il y avait des fenêtres très étroites dont le but était d’empêcher le passage des hommes. Ceux-ci ont été agrandis au 17ème siècle. Sur la façade sud de la chapelle, on remarque un reste du contrefort. Le clocher est construit sur la travée du chœur, ce qui explique sa largeur et son aspect massif datant du 12ème siècle. Au 16ème siècle, il avait 2 cloches. au 19e siècle, il n’y en avait qu’un. Il a subi des modifications dans sa partie supérieure à la fin du XVe siècle ainsi que l’Abside (Chœur). La vitrine du choeur date de la fin du Moyen Âge. Sur la façade nord de la chapelle on peut remarquer la présence de pierres vertes. Ils appartiennent à la période glaciaire du Massif de Belledone (Alpes françaises).

Sur les murs de la Nef et de l’Abside, il y a des traces de litres funéraires. A l’origine les litres étaient peints sur des tissus, mais à la fin du XVIe siècle, il était courant de les remplacer par des peintures (illustrant la mémoire du défunt) beaucoup plus résistantes

Ces litres correspondaient à un droit que le Seigneur avait pour ses funérailles. On suppose que le premier litre – dont il ne reste que quelques traces – est celui d’Aymar de Costaing, décédé en 1679. Le second – un peu mieux conservé – appartient à Claude de Costaing tué lors de la bataille de Londonderry, en Irlande, en 1689 sous Louis XIV. On retrouve ce litre restauré dans l’église de Chassieu, celle-ci dépendant de la même seigneurie. Sur le litre on peut encore voir les armoiries qui se lit comme suit: D’azur sur le visage relevé d’argent accompagné de dix diamants d’or, quatre principalement rongés et six pointus placés 4 et 2.

Dans la Nef, il y a un certain nombre de tombes. Un seul est identifiable, celui de Catherine de Bressac, épouse de Hugues Gaultier de Mézia, dernier seigneur de Pusignan, décédé le 8 octobre 1773.

Restauration
En 1836, un projet de restauration a commencé, mais étant donné l’importance des travaux à entreprendre, l’Église devenant trop petite, elle s’est évanouie au profit de la construction d’une nouvelle église à La Valla. Dans le chœur, demeure l’harmonium qui servait à stocker les archives de l’Église ainsi que la piscine liturgique. Ces mouvements des différentes structures avaient pour origine la disparition du presbytère, de la sacristie et de la chapelle, bâtiments latéraux dont la démolition avait été décidée en 1859, et dont la fonction, entre autres, était de compenser la poussée du clocher. Les traces de ces bâtiments disparus peuvent encore être observées.

Le bâtiment avait souffert non seulement pendant des années, mais aussi des vibrations causées par les avions, en raison de la proximité de l’aéroport de Satolas. Une restauration générale était donc urgente. La première phase des travaux a été réalisée en 1982, et la seconde partie ou cours de 1984. Elles concernaient le renforcement du bâtiment par ses bases, ainsi que la réfection globale de la toiture, les coutures des façades, puis le assemblage des rouleaux avec un ciment approprié afin que les joints soient exempts de toute rugosité.

Un travail minutieux a été réalisé par des spécialistes: la société BARBEROT à Bourg-en-Bresse, pour la pierre de taille qui retient les arcades du corps, ainsi que la société FONT à Pusignan pour la suite des travaux. De son côté, le Collège Technique de l’Abbé LAMACHE avait reproduit en 1977, dans leur intégralité, toutes les boiseries existantes. Au début des travaux dirigés par M. Mortamet, architecte des bâtiments de France, l’autel d’origine, en pierre, a été découvert sous l’autel en bois à colonnes torsadées, datant du 17ème siècle. La grande arcade dans la baie du choeur est l’Arc Triomphal. Des peintures des apôtres ont été découvertes en dessous. Ils sont estimés à partir de la fin du XVe siècle et ont été corrigés.

Espace naturel

L’ÉTANG HEATHER
La ville abrite quelques plans d’eau potentiellement riches en amphibiens. Mais ces plans d’eau sont généralement de très faible qualité écologique, car ils n’abritent guère de végétation aquatique ou humide. Le lac le moins dégradé et anthropisé (étang de bruyère) de la ville est situé à l’extrémité nord-est du site. Aucune végétation aquatique n’y est présente en grande partie à cause de l’abondance des poissons et de la forte pente des berges. Les terrains boisés bordant cet étang sont de très mauvaise qualité car leur petite surface ne permet pas le développement d’un cortège forestier de plantes herbacées. Ils sont essentiellement composés de peuplier noir (Populus nigra) et de saule blanc (Salix alba). Les berges de cet étang sont très escarpées et ne permettent donc pas le développement d’une végétation hygrophile de type roselière ni de végétation se développant sur le limon exposé observable à marée basse à la fin de l’été. Cet étang a donc une faible qualité écologique. Seules les espèces d’amphibiens communs telles que la grenouille verte ou le crapaud commun sont potentielles sur le site. Cet étang peut également présenter un enjeu pour l’avifaune.

LE MARAIS DE CHARVAS
Le marais des Charvas est situé sur la commune de Villette d’Anthon à la frontière avec la commune de Pusignan (69) qui possède un terrain communal sur le territoire de la Villette d’Anthon. Dernière zone humide significative de la plaine lyonnaise orientale, le marais des Charvas est implanté sur les hautes terrasses alluviales du Rhône à une altitude d’environ 200 mètres. Le marais de Charvas est divisé en deux par les voies TGV et l’autoroute A432 qui traverse le site du nord au sud depuis 1991. La partie ouest de 69 hectares présente un ensemble marécageux encore relativement bien conservé de 56 hectares. A l’est, la zone marécageuse ne s’étend que sur 15 hectares, le reste étant occupé par d’importants reboisements et un remblai construit lors de la construction de l’autoroute et du TGV. Aussi, le marais des Charvas présente une mosaïque d’environnements, des zones humides aux prairies mésophiles, en passant par les prairies semi-marécageuses et les forêts hydrophiles. Cependant, le marais souffre d’une urbanisation croissante, d’une culture irriguée intensive ainsi que du fort développement des infrastructures de transport dans la région.

VÉGÉTATION
La ville de Pusignan est située dans le deuxième anneau de la métropole lyonnaise, toujours marquée par une plaine agricole intensive mais préservée. Ces coupes vertes agricoles (grandes cultures céréalières, haies) offrent un cadre de vie privilégié aux habitants, dans l’esprit des «campagnes urbaines», espaces agricoles logés jusqu’aux pieds des habitations. Ce caractère est renforcé par des espaces naturels de grande qualité inscrits au ZNIEFF (au Sud-Est: les prairies de Pusignan, au Sud-Ouest: les prairies de l’aéroport de St Exupéry, au Nord: les marais de Charvas). Le tissu bâti est niché au creux de la «Butte de Pusignan», repère dans ce paysage de la plaine lyonnaise. L’adret (versant sud / sud-ouest), très raide, est orné de végétation