Promenade du Paillon, Nice, France

La Promenade du Paillon est un couloir vert situé à Nice et conçu par le paysagiste Michel Péna. Il relie la Promenade des Anglais au Théâtre National le long d’un côté de l’avenue des Phocéens suivie du boulevard Jean-Jaurès et de l’autre côté de l’avenue de Verdun suivie de l’avenue Félix-Faure sur une longueur de 1,2 km. Il est situé à côté du théâtre en plein air et du jardin Albert-I et suit le Spangle couvert de rivière.

Arbres, arbustes, plantes de tous les continents se sont rencontrés lors de cette promenade. L’agence Péna Paysages est maître d’œuvre de ce projet. Grâce à la magie d’un climat méditerranéen, dont les caractéristiques se retrouvent dans de nombreux biotopes à travers le monde, la Promenade invite à un voyage botanique sans décalage horaire, avec des promesses d’arbres en fleurs à chaque saison.

L’histoire
Les travaux de la Promenade du Paillon ont débuté en 2010 avec la démolition de la gare routière de Nice et de ses jardins suspendus. Leur montant total s’élève à quarante millions d’euros. Le flux vert est inauguré le 26 octobre 2013 par Christian Estrosi et Éric Ciotti.

Les lieux deviennent immédiatement populaires auprès des Niçois et des touristes, notamment des jeux pour enfants. En une semaine, trois enfants ont été blessés sur une attraction en bois, ce qui a obligé la municipalité à revoir les mesures de sécurité avec le constructeur du jeu. Rapidement, nous avons annoncé une augmentation de 20% de l’immobilier autour de la promenade.

La description
La Promenade du Paillon couvre une superficie de 12 ha. C’est un flux vert composé de 1 600 arbres, 6 000 arbustes et 50 000 vivaces. Il comprend également un miroir d’eau de 3 000 m 2, équipé de 128 jets et d’un plateau de 1 400 m 2 de brouillard. Plusieurs scénarios sont proposés aux spectateurs. Les règlements du parc interdisent de s’asseoir sur les pelouses.

Disposition

Le tapis vert et bleu
Le tapis vert répond aux attentes d’utilisations multiples et différentes: l’utilisation intensive de l’esplanade, des expositions d’œuvres d’art, des activités ludiques pour les enfants et les jeunes, la tranquillité du promeneur et du rêveur … Comment concilier tout cela dans un espace cohérent?

Ainsi, en résonance avec l’infrastructure souterraine, mais sans nécessairement s’y conformer systématiquement, le tapis est composé de quatre rubans de 6,6 m correspondant aux supports, cette géométrie permettant d’avoir des charges spécifiques sans dénaturer la composition globale.

Un grand miroir d’eau et un grand espace de brumisation prennent place de part et d’autre de la place Masséna, d’une superficie d’environ 3 000 m² dans le quartier Masséna et 1 500 m² dans le jardin Albert Ier, respectivement. Des séquences de 128 jets d’eau et brumisateurs se succèdent sur un lit de pierre naturelle sur le miroir d’eau, avec un éclairage nocturne.

Ainsi, la ville est repensée. De nouveaux paysages apparaissent, comme les clochers et les façades du vieux Nice pénétrant au cœur même de la promenade.

La magie de la promenade
Rêves, évasion et divertissement accompagnent les promeneurs.

Miroir d’eau géant
En bordure de la place Masséna, sur le site de l’ancien forum Jacques Médecin, un vaste miroir d’eau offre ses reflets et scintille: un lac de 3000 m2 équipé de 128 jets d’eau.

Des spectacles « son et lumière » peuvent y être organisés, grâce à une interconnexion générale et un système informatique permettant de multiples scénographies. Une machinerie complexe et invisible, avec 6 kilomètres de canalisations souterraines, permet l’organisation de spectacles aquatiques. En bordure de l’avenue Félix Faure, 300 m3 de béton ont été coulés pour abriter, au sous-sol, un local technique avec sa réserve d’eau et les commandes des circuits hydrauliques et électriques.

Le « plateau de brume »
Le dépaysement aquatique s’étend de l’autre côté de la place Masséna, dans le jardin Albert 1er. Bienvenue sur le « plateau de brume », son pavage en basalte naturel et calcaire et son « brouillard ». Sur une surface de 1.400m² avec 960 atomiseurs, 60 caisses, chacune munie de 16 buses, permettent la pulvérisation de très fines gouttelettes, donnant naissance à un « nuage » géant dans lequel on peut librement errer.

Conservatoire des œillets
Si la Promenade du Paillon est cosmopolite avec des plantes de tous les continents, elle rend également hommage à la fleur qui reste l’un des emblèmes de la ville. Près du lycée Masséna (côté vieille ville), un rectangle de plus de 2 000 plantes d’oeillets rappelle l’époque où cette fleur était exportée aux quatre coins du globe.

Nice était la capitale mondiale de la fleur et plus particulièrement de l’œillet. Les meilleurs horticulteurs du monde travaillaient dans les serres qui couvraient les collines de Nice. La ville produit alors plus de tiges que toute la Hollande!

Cet âge d’or a atteint son apogée dans les années 1950 et 1960, avant de diminuer au début des années 1970 en raison de plusieurs facteurs: l’apparition d’un champignon nuisible, la pression immobilière et la concurrence toujours croissante des Pays-Bas.

Aujourd’hui, seuls quelques horticulteurs conservent encore cette tradition d’œillets en croissance. Parmi ces fermes témoignant d’une époque magnifique, il y a maintenant la Promenade du Paillon. L’oeillet de Nice continuera de fleurir sur sa terre ancestrale.

Espèce

méditerranéen
La Méditerranée est également largement présente dans ce jardin aux chênes verts, aux pins parasols majestueux ou aux cyprès de Provence. Le ruban vert central qui longe la Promenade est planté d’oliviers, de vignes, de caroubiers, de grenadiers, de figuiers et d’autres plantes du sud de l’Europe.

Asie
Sur le site de l’ancienne gare routière, l’Asie nous tend la main avec ses camphriers et ses bambous géants. Déjà de bonne taille, jusqu’à 10 mètres de haut. En chemin, une collection d’agrumes à découvrir, juste pour vous rappeler que bien avant de prospérer sur la Côte d’Azur à partir du XVIIe siècle, des citrons et oranges sont nés en Chine et en Inde.

Afrique
Un peu plus loin, la végétation africaine se répand à la place de l’ancien parking du Paillon. Contemplons ce fourré de Phoenix reclinata, un étonnant palmier formé de plusieurs troncs, ou ces Erythrina, un arbre aux grandes feuilles aux somptueuses fleurs rouge-orange au printemps. Une symphonie à laquelle l’écarlate des fleurs d’aloès répond, comme un écho, en hiver.

Océanie et Australie
Sur la place Leclerc, débarquement en Océanie et en Australie. Promenade dans une forêt d’eucalyptus aux spécimens remarquables, dont les écorces se détachent en bandes multicolores, rouges, roses, brunes, vertes … En été, les grappes de fleurs rouges de Brachychitons rivaliseront avec les « roues de feu » de Stenocarpus sinuatus, arbres avec des inflorescences enflammées. Dans le même secteur, des dizaines de fougères arborescentes atteignant 2 mètres de haut créent une atmosphère tropicale, sous la protection du ficus géant existant, ancien habitant de la place, à quelques mètres de la statue du général Masséna.

Amérique du Sud
Sur l’ancien forum de Jacques Médecin, c’est l’Amérique du Sud qui prend racine, avec les fleurs jaunes (en été) du Tipuana tipu ou celles, roses, du Chorisia speciosa, arbre bouteille qui se protège des herbivores avec son tronc couvert une coquille d’épines. Entre autres curiosités, Jubea spectabilis ou cocotiers du Chili produisant des mini noix de coco (comestibles). Mini fruits pour un tronc pouvant atteindre jusqu’à 2 mètres de diamètre.

Amérique du Nord
Le voyage continue dans le jardin Albert 1er, avec l’Amérique du Nord. Entre l’arc de Bernar Venet et la fontaine des 3 Grâces, des dizaines de magnolias aux grappes de fleurs immaculées sont disposées en colonnade. L’excursion se termine un peu plus loin avec le feu automnal des chênes, des noyers d’Amérique et des érables. Nuances de jaune à rouge et marron … pour un été indien à Nice.

Sculptures
L’art se présente sous la forme de:

Une reproduction en bronze de David par Michel-Ange fondu par la fonderie Tessaroli à Pietrasanta (Italie);
Un monument dédié au général niçois, Masséna, par Carrier-Belleuse.
Un bronze original de Cyril de La Patellière, « Nikaïa », inauguré le 13 juin 2019 par Christian Estrosi.

Bestiaire marin pour enfants
Une baleine grandeur nature, des dauphins, des pieuvres, une énorme tortue … Ces animaux marins ont élu domicile au cœur du nouveau parc, face au Lycée Masséna. Auraient-ils réussi à remonter le cours du Paillon depuis son embouchure? En vérité, nous les avons un peu aidés dans leur migration.

Ces sculptures sont nées dans un atelier cévenol spécialisé dans la fabrication d’aires de jeux en matériaux naturels. Fabriqués en bois massif résistant et doux au toucher, ces jouets géants sont en harmonie avec le décor végétal environnant. Ces différentes aires de jeux accueillent les enfants jusqu’à 12 ans.

Pour les enfants de moins de 3 ans: la tortue, 3 mètres de long et 2,4 mètres de large, avec ses œufs sur lesquels les tout-petits peuvent marcher et, à l’arrière, un toboggan et une vague de 3 mètres de long. chaise de bureau.
De 3 à 6 ans: deux dauphins de 6,5 mètres de long, avec toboggans, filets; une raie manta de près de 3 mètres de long avec des jeux de printemps; un mérou de 1,5 mètre de long que les enfants mettent en mouvement en marchant dessus.
De 6 à 12 ans: la baleine, longue de 30 mètres, est la star de cet espace ludique. Equipé de multiples jeux, cordes, plaqués, barres, filets, anneaux, son ventre peut accueillir de nombreux petits « Jonas » en quête d’aventures.

Le kiosque à musique
Construit en 1868 dans le jardin Albert I, le kiosque à musique a été entièrement restauré et continuera à abriter l’orchestre municipal.