Préhistoire jusqu’en 1714, première partie de l’exposition permanente, Musée d’histoire de la Catalogne

L’exposition permanente est une proposition pour explorer l’histoire de la Catalogne, allant de la préhistoire à nos jours, en concentrant son discours sur la connaissance et la compréhension des caractéristiques et de l’évolution des sociétés qui ont occupé le territoire connu aujourd’hui. comme en Catalogne, mettant l’accent sur les aspects politiques, sociaux, économiques et culturels, avec un caractère visuellement didactique et populaire.

Les racines
Depuis la première période de la préhistoire, les terres catalanes ont été témoins d’activités humaines. Située à l’extrémité ouest de la Méditerranée, la Catalogne est une zone de passage à travers laquelle les cultures les plus diverses sont venues s’installer.

Dès la période néolithique, l’extension de l’agriculture et de l’élevage a conduit à l’émergence de sociétés de plus en plus complexes. À partir du 7ème siècle avant JC, l’influence des peuples orientaux, tels que les Grecs ou les Phéniciens, est devenue plus importante dans la culture ibérique, l’une des civilisations les plus fascinantes de l’âge du fer.

Avec l’arrivée des Romains, en 218 avant JC, une longue période d’intégration culturelle et politique commence, au cours de laquelle certaines des caractéristiques de notre société se façonnent. La chute de l’Empire romain, au Ve siècle, laisse place à la création du royaume wisigoth, qui s’impose dans toute la péninsule.

Préhistoire
Nous ne savons pas précisément quand les premiers humains sont arrivés sur notre terre, mais nous avons trouvé des témoins vieux de 450 000 ans. Du Paléolithique inférieur au Néolithique, nous pouvons retracer les caractéristiques qui composent la condition humaine: la fabrication d’outils, la maîtrise du feu, la capacité de communiquer ou la conception d’une cosmologie pour expliquer la vie et la mort.

Des groupes nomades de chasseurs-cueilleurs vivaient dans des grottes, et leurs peintures et gravures nous ont quittés. Avec l’extension de l’agriculture et de l’élevage, les premiers villages qui évoluent en sociétés complexes apparaissent aux portes de l’âge du bronze. C’est une longue période, pleine d’épisodes fondamentaux pour l’humanité, et nous avons encore beaucoup à découvrir.

Entre le continent européen et la Méditerranée
Pendant la dernière période de bronze (1250 – 700 avant JC), les communautés établies en Catalogne entrent dans une période de grandes transformations sociales, économiques et culturelles. Ces changements sont liés à l’arrivée des vagues migratoires d’Europe centrale et à la mise en place de réseaux d’échange entre les communautés des deux côtés des Pyrénées.

Dès l’âge du fer (700-550 avant JC), les contacts avec les peuples de la Méditerranée orientale (Phéniciens et Grecs) favorisent et stimulent le développement économique, technologique et culturel des groupes indigènes. L’évolution qui se produit au cours de cette étape est décisive dans la consolidation de la culture ibérique.

Les Ibères
La culture ibérique a commencé au 6ème siècle avant JC dans une vaste région de la Méditerranée occidentale. Il s’agit d’un groupe de villages divers qui partagent une série de caractéristiques culturelles. Comme les Grecs ou les Étrusques, ils ont une civilisation complexe et développée avec des réseaux urbains et commerciaux, la frappe de monnaie et leur propre système d’écriture appliqué à une langue maternelle.

La connaissance que nous avons de la civilisation ibérique n’a cessé de croître ces dernières années. Les sites archéologiques que nous trouvons en Catalogne, comme celui d’Ullestret, nous montrent une société guerrière, qui domine la métallurgie du fer et entretient des contacts commerciaux avec d’autres peuples de la Méditerranée, notamment avec les Carthaginois et les Grecs. Ces contacts s’intensifient lorsque, vers 580 avant JC, les Grecs de Massalia fondent la colonie d’Empúries sur la côte catalane.

Heure de Rome
En 218 avant JC, pendant la seconde guerre punique, l’armée romaine débarque dans la ville alliée d’Empúries. Une fois les Carthaginois, leurs grands rivaux de la Méditerranée occidentale, vaincus, les Romains s’installent dans la péninsule ibérique, entamant une longue période de domination. Les diverses rébellions des peuples indigènes sont réprimées et la société ibérique assimile progressivement la romanisation.

Les Romains structurent le territoire en provinces et construisent des routes qui relient les principales enclaves. Tarraco deviendra la ville la plus importante d’Hispanie. De nombreux colons de la péninsule italienne et de la Méditerranée hellénistique s’y sont installés. La culture et la langue latines prennent racine et se mélangent aux cultures locales, jetant les bases d’une nouvelle société.

Romanité chrétienne
Aux IIIe et IVe siècles, les frontières de l’Empire romain n’étaient plus sécurisées et les crises économiques et sociales sont devenues monnaie courante. Une religion monothéiste d’origine orientale, le christianisme, déplace les croyances traditionnelles. Après une tentative de répression, l’empereur Constantin a légalisé la pratique et, en 380 Théodose Ier le Grand, a proclamé le christianisme comme religion officielle de l’Empire romain.

La solide organisation des chrétiens catholiques survit à la chute de l’empire romain et devient un support indispensable pour les nouveaux royaumes germaniques. Les Wisigoths, qui se sont installés dans la péninsule ibérique professant l’arianisme, ont fini par adopter le catholicisme comme religion officielle au fil des siècles.

La naissance d’une nation
En 711, une armée musulmane commence la conquête de l’Hispanie wisigothique. La péninsule ibérique, rebaptisée al-Andalus, rejoint l’islam. Depuis quatre siècles, les terres de Balaguer, Lleida, Tarragona et Tortosa font partie d’une communauté économique et religieuse qui s’étend jusqu’en Inde.

Les comtés catalans sont formés à la frontière entre al-Andalus et l’empire carolingien, dans les Pyrénées. À partir du Xe siècle, sous l’hégémonie de l’hôtel de Barcelone, les comtés deviennent indépendants du pouvoir des rois francs et acquièrent au fil des siècles une importance politique dans le contexte de l’Europe féodale.

La conquête de la Nouvelle-Catalogne, son lien avec l’Occitanie et son union dynastique avec l’Aragon, consolident le nouvel État. Le repeuplement des terres est largement organisé par la fondation de paroisses et de monastères qui étendent l’art et la sensibilité de l’art roman à travers le territoire.

À la frontière d’al-Andalus
De la conquête Arabobereber de l’année 711, la péninsule ibérique fait partie du califat omeyyade de Damas. Une nouvelle société est née aux confins de l’islam, résultat du métissage de cultures très diverses: al-Andalus. En 929, Abderraman III est devenu indépendant du pouvoir des califes abbassides, qui dirigeaient depuis Bagdad, et proclamait Cordoue comme capitale d’un nouveau califat.

Al-Andalus est la première puissance culturelle et économique en Occident et a une grande influence sur les royaumes chrétiens du nord. L’empreinte de l’islam est un facteur déterminant pour façonner l’avenir de la Catalogne: depuis plus de quatre siècles, les territoires du sud du Llobregat sont pleinement intégrés dans l’espace culturel et politique andalou.

La frontière de l’Europe
La formation de l’empire carolingien marque le passage de l’Antiquité tardive à l’Europe médiévale. Dans le sillage des Pyrénées et aux portes du monde islamique, la future Catalogne commence sa construction. La domination franque organise les territoires frontaliers en comtés, qui protègent la soi-disant marque hispanique. Cependant, au fil du temps, le pouvoir des Francs sur ces territoires s’affaiblit.

Les jeunes dynasties comtales, nées de lignées indigènes, manquent souvent des liens de vassalité. Guifré el Pilós, comte de Cerdagne et Urgell, rassemble sous son gouvernement les comtés de Gérone, Barcelone et Osona, formant ainsi l’héritage de base du manoir de Barcelone. À la fin du Xe siècle, les liens avec le libre pouvoir se sont définitivement rompus et la voie vers l’indépendance politique a commencé.

Une terre de travail et de dureté
Au VIIIe siècle, les Pyrénées étaient densément peuplées en raison des courants migratoires provoqués par les crises du bas empire, les invasions germaniques et la conquête musulmane. Lorsque les vallées pyrénéennes atteignent leur pic démographique, une forte migration vers les plaines commence.

Le travail des familles paysannes vivant dans des zones inhabitées rend la friche productive. Ce processus est essentiel pour comprendre la conquête et la colonisation de la vieille Catalogne. Au fil des ans, cependant, la féodalité régnait sur toute la terre et la petite propriété paysanne libre était réduite aux domaines du clergé et des grands seigneurs féodaux.

La force des chevaliers
La conquête carolingienne des territoires catalans et la création de la soi-disant marque hispanique sont à l’origine de la formation d’une aristocratie singulière, ancrée dans le territoire, mais dans de nombreux cas, ont des intérêts opposés à la population dans son ensemble. Cette classe sociale résulte de la fusion entre des lignées d’origine pyrénéenne et des membres de la noblesse hispanogoda.

Les membres des domaines au pouvoir ont l’activité principale de la guerre, bien qu’ils exercent également des fonctions administratives et judiciaires dans les districts qu’ils ont pour le compte. C’est de ces domaines qu’ils tirent leurs revenus. Au XIe siècle, ils sont devenus les grands bénéficiaires du changement social et de l’instauration du féodalisme.

L’église de vertébration et de construction
L’Église mène un intense travail d’évangélisation au cours des 8e, 9e et 10e siècles. Les communautés agraires trouvent dans la paroisse leur sphère naturelle de relation. Les monastères deviennent des centres de conservation et de transmission de la culture et de la connaissance de l’antiquité, et développent l’art roman, qui s’étend sur tout le territoire.

L’Église joue un rôle clé dans le maintien de la légalité et de l’ordre. Afin de se défendre contre la violence féodale, la hiérarchie ecclésiastique crée des instruments juridiques tels que l’institution de la paix et de la trêve de Dieu, qui prévoit l’abolition des luttes féodales pendant une période de trêve. L’abbé Oliba en est le moteur et son travail illustre la fonction de vertébré et de construction de l’Église.

La consolidation d’un pays
Tout au long du XIIe siècle, certaines des caractéristiques qui caractérisent l’identité catalane ont été consolidées. L’apparition de la couronne de Catalogne est presque simultanée avec le début de l’utilisation du catalan comme langue écrite. «Les quatre barres», le drapeau des comtes de Barcelone et le drapeau national actuel, est utilisé depuis la fin du XIe siècle.

La société féodale, nettement agraire, est dynamisée par l’intensification du commerce: de nouvelles villes, marchés et foires apparaissent, qui entourent le territoire, et de grandes routes maritimes sont établies qui ouvrent le pays aux échanges. Barcelone est le centre urbain le plus peuplé et le centre politique, économique et social de la Catalogne: c’est la tête et la maison.

L’expansion de la couronne d’Aragon
La Couronne d’Aragon est née en 1137 à la suite du mariage de Ramon Berenguer IV de Barcelone avec Peronella de Aragon, fille du roi Ramir II «  le moine  », et devient une puissance militaire qui s’étend sur les terres musulmanes. La conquête de la Nouvelle-Catalogne génère un important courant migratoire vers le sud, dans lequel les ordres religieux et militaires auront une grande influence.

Les liens culturels et politiques avec l’Occitanie marquent la personnalité de la couronne d’Aragon. La culture troubadour, si caractéristique de l’époque, est bien présente en cour. L’expansion dans les terres occitanes sera interrompue par la croisade française contre l’hérésie cathare et la défaite du roi Pierre le catholique lors de la bataille de Muret en 1213.

Notre mer
Au XIIIe siècle, la conquête des royaumes de Majorque et de Valence par Jacques 1er entame une période d’expansion militaire et commerciale à travers la Méditerranée qui s’étend jusqu’au XVe siècle. La croissance des villes, l’essor du commerce et la consolidation des groupements de commerçants et d’artisans sont quelques-uns des phénomènes étroitement liés au processus d’expansion.

L’art gothique remplace la culture romane et littéraire connaît un grand développement au cours de cette période. Au niveau politique, les principales institutions gouvernementales du pays sont constituées: les Cortes, la Generalitat et les conseils municipaux. La famine de 1333 et la peste noire de 1348 marquent cependant le début d’une profonde crise démographique, économique et sociale.

Dans les campagnes, les paysans se lèvent les armes contre les seigneurs, tandis que de profonds bouleversements sociaux se produisent dans les villes. Dans la seconde moitié du XVe siècle, une longue guerre civile (1462-1472), qui fait face à la couronne de la Generalitat, dévaste tout le pays. En 1479, l’accès au trône de Ferdinand II, marié à Isabel de Castile, représente l’union dynastique des deux couronnes.

Hégémonie catalane en Méditerranée
Au début du siècle XIII, Corona de Aragon guide la politique d’expansion vers la Méditerranée. Les conquêtes de Majorque et de Valence par Jacques Ier se sont poursuivies avec Pierre le Grand, qui a annexé la Sicile, ainsi qu’avec ses successeurs. L’hégémonie catalane et la lutte pour la domination de la Sardaigne ou de Naples provoquent des conflits avec la France, la République de Gênes et la papauté.

Des Consolats de Mar sont installés dans les principaux ports méditerranéens pour faire face aux questions maritimes et commerciales. En Méditerranée orientale, malgré le contrôle des duchés d’Athènes et de Neopatria, la couronne d’Aragon ne parvient pas à déplacer la République de Venise. A partir des XIVe et XVe siècles, les crises internes et les conflits sociaux affaiblissent la Couronne et mettent fin à l’hégémonie.

Le pacte, fondement du gouvernement
En raison de la complexité croissante de la société du Moyen Âge, tout au long des XIIIe et XIVe siècles, la Catalogne a été dotée d’institutions gouvernementales: les Corts et la Generalitat. À une époque où les monarchies se renforcent et tendent à l’autoritarisme, la pratique institutionnalisée du pacte et du consensus s’impose à la Principauté et aux autres territoires de la Couronne, en tant que fondement de base du gouvernement royal.

Les Corts sont divisés en trois sections principales: l’église, la noblesse et le populaire, représentant les villes et les villes de juridiction royale. La paysannerie, qui constitue l’essentiel de la population, n’a pas de présence directe. Le consensus est spécifié dans la rédaction des constitutions ou des lois. De son côté, la Generalitat, en représentation permanente des armes, veille au respect des accords.

L’émergence des villes
Depuis le XIIIe siècle, l’augmentation de la production agricole et le développement du commerce ont stimulé la croissance démographique et économique. Les villes deviennent des centres de fabrication et de commerce. Les monarques trouvent dans leur puissance un ferme soutien contre la haute noblesse féodale et les favorisent.

Le dynamisme des centres urbains se manifeste dans le désir de gagner en capacité d’autonomie, comme avec la création du Consell de Cent à Barcelone, et dans la construction de cathédrales, églises, marchés et palais spectaculaires. L’art gothique se répand dans toute sa splendeur à travers les villes de Barcelone, Majorque, Perpignan ou Valence.

Science, culture et art
À la fin du Moyen Âge, le catalan est devenu une langue écrite pleinement développée; la littérature excelle avec des personnages comme Ramon Llull, Jordi de Sant Jordi ou Ausiàs March, et des œuvres comme Tirant lo Blanc sont universelles. Les premières universités sont fondées et une pratique scientifique et technique avancée et native est développée.

La médecine catalane gagne en prestige avec Arnau de Vilanova, médecin de trois rois et de trois papes. À noter également les cartographes Abraham et Jafuda Cresques et leur «Atlas catalan» de 1375. Réalisée avec une précision surprenante, la carte du monde la plus importante de l’époque comprend l’Inde et la Chine, et synthétise les aspirations d’un monde qui est en plein essor.

Temps de crise
Depuis le milieu du XIVe siècle, la Catalogne a connu de graves bouleversements politiques et sociaux, ainsi qu’un déclin démographique et économique important. La crise, développée sous le règne de Pierre III, se poursuit sous les règnes des premiers monarques de la dynastie Trastamara. La guerre civile de 1462 – 1472 confronte la Couronne aux institutions du pays et dévaste un territoire déjà décimé par les épidémies.

L’oppression féodale provoque la révolte des agriculteurs de la révolte, qui a duré dans la seconde moitié du XVe siècle, et n’a pas pris fin avant le jugement d’arbitrage de Guadalupe (1486), qui a aboli les mauvaises seigneuries. À la fin du XVe siècle, la population a atteint un creux historique: 250 000 personnes. La Méditerranée perd de son importance par rapport aux nouvelles routes maritimes et la Catalogne reste à la périphérie des nouvelles routes commerciales.

Aux portes de l’Empire
L’ère moderne est pour la Catalogne une période d’expansion économique et démographique, non sans conflits. Au sein de la monarchie hispanique, la Principauté maintient ses propres institutions gouvernementales, mais l’autoritarisme croissant des monarques se traduit par une confrontation entre deux conceptions différentes de la politique.

Les guerres des Habsbourg pour obtenir l’hégémonie européenne, la montée des cœurs ottomans et barbares en Méditerranée occidentale et le banditisme, déclenchés par une augmentation des inégalités internes, caractérisent également une période marquée par le baroque luxuriant et les dogmes de la contre-réforme.

Les conflits de la Catalogne avec la monarchie atteindront leur apogée pendant la guerre des moissonneurs (1640-1659) et la guerre de succession (1702-1715). Au terme de cela, Philippe V, premier roi de la branche espagnole des Bourbons, abolit ses constitutions et ses institutions, par le décret sur la nouvelle usine.

Un coin de l’empire
A partir de 1516, la Catalogne fait partie des territoires des Habsbourg: un immense empire européen, bientôt également étendu par l’Amérique, dirigé de Castille. La Catalogne est un territoire périphérique avec peu de capacité d’intervention dans les affaires générales. Au nord, la frontière avec la France est le théâtre de guerres continues, tandis qu’en Méditerranée, la menace de l’Empire ottoman et le refrain barbare chœur.

La Catalogne, cependant, maintient son idiosyncrasie et son système de gouvernement, basés sur les constitutions et la tradition du pactisme. Cette tradition continue d’évoluer et s’oppose à l’autoritarisme croissant de la monarchie. Au XVIe siècle, malgré de graves conflits, le pays progresse sur le plan démographique et l’économie retrouve une partie de ses forces.

Bandits et corsaires
La violence est une pratique courante dans la Catalogne moderne. De nombreux conflits privés sont résolus par les armes. Les bandits sont la conséquence des changements sociaux et économiques qui conduisent à une plus grande polarisation sociale. Les vengeances, les crimes, les enlèvements, le chantage, les attaques et même les petites guerres privées prolifèrent dans une société chargée de gangs.

Les cœurs sont augmentés en raison de la lutte entre les différents États méditerranéens et surtout entre l’Empire ottoman et la monarchie hispanique. Volés des côtes de l’Afrique du Nord, ils attaquent la côte catalane avec virulence. Lentement, cependant, un réseau défensif est organisé, basé sur des tours de guet.

Contre-réforme et baroque
Depuis le Concile de Trente (1545-1563), l’Église catholique redéfinit ses dogmes, remis en cause par la Réforme protestante, et dicte une nouvelle morale. Dans les royaumes hispaniques, la contre-réforme est imposée par Philippe II et ses successeurs, et a une composante importante de fanatisme et d’intolérance envers d’autres croyances religieuses.

Le style Renaissance cède la place au baroque, qui se caractérise par une langue plus luxuriante. Le catalan est toujours la langue d’usage populaire à tous les niveaux et compte de grands auteurs tels que Vicenç Garcia ou Francesc de Fontanella. Dans tous les cas, l’aristocratie locale devient espagnole et, progressivement, l’espagnol devient la langue de culture prédominante dans la littérature de «l’âge d’or».

La guerre des moissonneurs
Au XVIIe siècle, les guerres entre l’Espagne et la France ont nécessairement traversé le territoire catalan. La présence et l’arbitraire des tiers espagnols, ainsi que la politique autoritaire du gouvernement du comte-duc d’Olivares, sont l’étincelle qui enflamme le conflit social et politique latent. En 1640, la Catalogne se révolta contre la monarchie hispanique.

La révolution populaire, dirigée par la paysannerie, est suivie de la révolution politique menée par les institutions alliées à la monarchie française. La guerre se termine avec le traité des Pyrénées (1659) par lequel la Catalogne revient à la monarchie hispanique et la France annexe le comté de Roussillon et une partie de la Cerdagne.

La guerre de succession
La mort sans progéniture de Charles II déclenche un conflit international, la guerre de succession (1702 – 1715). Au-delà de la question dynastique, les questions politiques, stratégiques et commerciales sont mélangées dans le différend sur le trône de la monarchie hispanique, qui a finalement formé deux parties au niveau européen.

Les Catalans sont enfin en faveur de l’archiduc Charles d’Autriche (Charles III) et contre le duc Philippe d’Anjou (Philippe V), qui a le soutien de la couronne de Castille et de France. La principale conséquence de la défaite militaire et de la chute de Barcelone le 11 septembre 1714 est l’abolition des constitutions et des institutions catalanes et le début d’une répression sévère.

Musée d’histoire de la Catalogne
Le Musée de l’histoire de la Catalogne (MHC) est un musée situé dans le Palau de Mar à Barcelone, créé avec la mission de raconter à ses visiteurs l’histoire de la Catalogne, au moyen d’une collection d’objets et de documents qui sont Ils se rapportent, en des récréations et des décors historiques, ainsi que des équipements audiovisuels et informatiques, qui abordent de manière ludique l’histoire de cette nation, dans le but de stimuler et d’informer l’intérêt pour l’évolution de la culture catalane. Il a été créé en 1996 par le gouvernement de la Generalitat. Il est également responsable de la gestion des monuments appartenant au gouvernement de la Catalogne, dans le but d’améliorer leurs conditions d’entretien, de visite et de diffusion culturelle. Le musée dépend du ministère de la Culture de la Generalitat de Catalunya, qui le gère par le biais de son Agence catalane du patrimoine culturel.

Le Musée d’histoire de la Catalogne est un espace ouvert à tous pour que les gens puissent se rencontrer, débattre et réfléchir. C’est également un outil permettant de fournir des informations, de l’éducation et du divertissement, tout en sensibilisant. L’exposition permanente propose une histoire interactive de l’histoire de la Catalogne des temps anciens à nos jours, complétée par des activités éducatives et de loisirs, des ateliers et des expositions temporaires.

Le Musée d’histoire de Catalogne est devenu un chef de file dans la préservation, la recherche et la vulgarisation de l’histoire et du patrimoine culturel du pays. Le décret fondateur de 1996 établit que la mission de l’institution est précisément de « préserver, expliquer et vulgariser l’histoire de la Catalogne en tant que patrimoine collectif et renforcer l’identification des citoyens à l’histoire de la nation ».