Ballet de l’Opéra de Paris, Opéra National de Paris, France

Le Ballet de l’Opéra de Paris est l’une des compagnies de danse classique les plus prestigieuses et les plus anciennes au monde, et de nombreuses compagnies de ballet européennes et internationales peuvent y retracer leurs origines. Elle est toujours considérée comme l’une des quatre compagnies de ballet les plus importantes au monde, avec le Royal Ballet de Londres, le Ballet Bolchoï de Moscou et le Ballet Mariinsky de Saint-Pétersbourg.

Le Ballet de l’Opéra de Paris est une compagnie de ballet française qui fait partie intégrante de l’Opéra de Paris. En 1661, Louis XIV crée l’Académie royale de danse, puis en 1669 et sous l’impulsion de Jean-Baptiste Colbert, le corps de ballet est intégré à l’Académie royale de musique. Il fait désormais partie de l’Opéra national de Paris.

La compagnie de ballet est composée de 154 danseurs, dont 17 Danseurs Étoiles. Les danseurs étoiles donnent 180 spectacles de danse chaque année, principalement au Palais Garnier. Les départements de danse sont situés au Palais Garnier. Les cours et les répétitions y ont généralement lieu. Si les représentations de ballet ont lieu à l’Opéra Bastille, les danseurs y trouvent le matériel adéquat, loges et salles de répétition.

Depuis le 1er août 2016, Aurélie Dupont succède à Benjamin Millepied à la direction de la danse de l’Opéra national de Paris. Elle est assistée d’un administrateur de la danse, d’un maître de ballet associé au département de danse, de trois maîtres de ballet, de deux maîtres de ballet adjoints, d’un directeur général et de cinq gérants. Sept professeurs assurent les cours quotidiens qui ont lieu le matin. Les après-midi sont réservées aux répétitions qui peuvent également avoir lieu le soir lorsqu’il n’y a pas de spectacle.

Le ballet de l’Opéra national de Paris possède sa propre école de danse, l’École de Danse de l’Opéra de Paris, et recrute très peu à l’extérieur. La plupart des danseurs de ballet sont issus de son école de danse, considérée comme l’une des meilleures au monde. Ses anciens élèves ont remporté un record de 20 prix Benois de la Danse. L’école a fêté son tricentenaire en 2013.

La concurrence pour l’admission dans les deux institutions est extrêmement féroce. Pour qu’un danseur entre au Ballet de l’Opéra de Paris, il est quasi obligatoire d’être admis à l’Ecole de danse de l’Opéra de Paris, de passer les concours annuels en mai et d’assister au moins aux deux dernières classes. 95% des danseurs admis au Ballet de l’Opéra de Paris sont français.

Développement et influence du ballet français
Le ballet est un genre dramatique dont l’action est représentée par des pantomimes et des danses. Ses origines remontent à la Renaissance italienne (XVe siècle). Développé à l’origine dans les cours d’Italie, le ballet a reçu ses lettres de noblesse en France, puis en Russie, en tant que danse-spectacle.

Au XVIIe siècle, le développement important que connaît le ballet à la cour de Louis XIV explique l’origine française de la plupart des termes du vocabulaire de la danse. Selon les époques, les pays et les courants, le spectacle chorégraphique peut intégrer musique, chant, texte, décors, voire machinerie.

Le Ballet comique de la reine, chorégraphié par Balthazar de Beaujoyeulx, a été mis en scène et joué à Paris en 1581 la même année que Il Ballarino, un traité sur la technique de la danse de cour de Fabritio Caroso, est apparu en Italie. Bien que le Ballet comique de la reine ne soit pas le premier ballet du genre, sa représentation coïncide avec la publication du traité établi en Italie, alors centre du développement technique du ballet.

Le ballet de cour français, à la fois instrumental et vocal, est contemporain des premières tentatives de monodie dramatique à Florence (les « intermèdes » à la fin du XVIe siècle). Les opéras-ballets et comédies-ballets de Lully et Molière sont issus de la tradition des ballets de cour.

En France, le ballet s’impose comme un art à part entière à la cour du roi Louis XIV, passionné de danse et déterminé à enrayer le déclin de cet art amorcé au XVIIe siècle. Louis XIV crée l’Académie royale de danse en 1661, puis en 1669, l’Académie royale de musique. Ce sera la naissance de la prestigieuse compagnie connue aujourd’hui sous le nom de Ballet de l’Opéra national de Paris. En 1681 dans Le Triomphe de l’amour de Jean-Baptiste Lully, Mademoiselle de La Fontaine y est la première danseuse professionnelle. Pierre Beauchamp, danseur et chorégraphe à la cour, a codifié les cinq positions classiques et a conçu un système de notation de la danse.

Le XVIIIe siècle voit une profonde évolution des normes et de la technique du ballet et se positionne comme une forme de spectacle artistique aux côtés de l’opéra. L’œuvre de Jean-Georges Noverre et ses Lettres sur la danse (1760) ne sont pas étrangères à l’évolution vers le ballet d’action (ou ballet-pantomime), dans lequel les mouvements du danseur expriment les sentiments du personnage qu’il est destiné à représenter et à aider à la compréhension de l’histoire. Le tout premier ballet d’action du répertoire sera le Don Juan (1761) de Gluck, écrit selon les instructions de Noverre. Cette œuvre majeure est l’ancêtre direct des grands ballets des XIXe et XXe siècles.

A cette époque, les femmes, encombrées de paniers, corsets, perruques et autres chaussures à talons hauts, ne jouaient qu’un rôle secondaire (alors qu’elles prédominent aujourd’hui). Le ballet intercalaire, inséré dans un opéra, devient alors une spécificité de l’opéra français. Cela se voit en assistant aux représentations des tragédies lyriques de Lully et de Rameau. La réforme de Noverre (ballet d’action) et celle de Gluck conservent également cette pratique.

Le ballet moderne comprend une succession d’épisodes qui se succèdent de manière continue. Ce type de ballet s’est développé au début du XIXe siècle dans un cadre autonome. Et les conceptions wagnériennes, illustrées par sa représentation de Tannhäuser en 1861 à l’Opéra de Paris, rendront obsolète la pratique du ballet intercalaire au Grand Opéra.

Héritière de la « belle danse » pratiquée en Europe occidentale depuis le XVIIe siècle, la danse classique a pour principes fondateurs le « dehors », les cinq positions de référence, l’aplomb, la rigueur et la netteté. Sa technicité n’a cessé de se développer depuis l’Académie Royale de Danse et son vocabulaire s’est constamment enrichi, toujours en français.

En 1832, Marie Taglioni danse à l’Opéra de Paris le ballet La Sylphide chorégraphié par son père Filippo Taglioni, où apparaissent à la fois le tutu romantique et la technique des pointes. C’est à cette époque que le tutu fait son apparition et découvre complètement la jambe de la ballerine.

Avec La Sylphide, un grand tournant s’opère : l’idéal romantique envahit la scène et la danse devient aérienne, précise, élaborée, et essentiellement féminine. Cette impression de légèreté vient de l’utilisation de chaussons de danse appelés « pointes » (utilisés pour la première fois en 1801) et dont le bout renforcé permet à la danseuse de se tenir sur la pointe des pieds. Elle est alors au centre de tous les ballets romantiques, les partenaires masculins servant davantage de « fosters » et de « porteurs » pour la ballerine. L’aplomb, le pas de deux et l’élévation symbolisent les nouvelles qualités techniques, ainsi que la qualité et la rigueur d’un corps de ballet qui soutient les solistes.

Après 1850, l’enthousiasme pour le ballet commence à s’essouffler à Paris mais s’épanouit au Danemark et en Russie grâce à des maîtres de ballet et des chorégraphes comme Auguste Bournonville, Jules Perrot, Arthur Saint-Léon, Enrico Cecchetti et Marius Petipa. L’orientalisme est devenu à la mode vers la fin du XIXe siècle.

Alors que la France a contribué à l’essor du ballet à ses débuts, d’autres pays, notamment la Russie, ont adopté cette nouvelle forme d’art. C’est Marius Petipa, un Français qui a passé la majeure partie de sa vie en Russie, qui est l’un des grands explorateurs de la technique classique. Petipa est avant tout célèbre pour ses chorégraphies de ballet et nous a laissé de nombreux chefs-d’œuvre tels que Le Lac des cygnes, du folklore européen à la musique de Piotr Ilitch Tchaïkovski, Don Quichotte, La Belle au bois dormant ou Casse-Noisette, qui sont le fondement et la base de la danse classique telle qu’elle c’est aujourd’hui.

Le mot « classique » fait son apparition avec les Ballets russes (1910) et ne quitte plus la danse. Marius Petipa fait appel à l’enthousiasme populaire en réalisant également La Fille du pharaon en 1862, puis La Bayadère (1877) et Le Talisman (1889). Le colonialisme apporte alors la connaissance des cultures asiatiques et africaines, mais la dénature avec de la désinformation et beaucoup de fantasme. L’Orient est alors perçu comme décadent. C’est pourtant l’époque de la constitution de grandes collections privées occidentales concernant ces cultures.

Serge de Diaghilev ravive l’intérêt du public pour le ballet en fondant sa compagnie des Ballets russes. Il est composé de danseurs issus de la communauté des Russes exilés à Paris après la Révolution de 1917. Diaghilev et Stravinsky ont uni leurs talents pour donner vie au folklore russe à travers L’Oiseau de feu et Petrouchka. Une polémique a éclaté pour Le Sacre du printemps, qui a offensé les Américains. Ce paragraphe nécessite une référence.

Michel Fokine débute sa carrière de danseur et de chorégraphe à Saint-Pétersbourg tandis que celle de Petipa décline. Fokine quitte la Russie pour Paris où il travaille avec Diaghilev et ses Ballets russes. En France, avec Serge Lifar, et aux Etats-Unis, avec George Balanchine, créateur du New York City Ballet et fondateur de la Méthode Balanchine, le ballet se renouvelle donnant naissance au style néo-classique.

Les Ballets russes ont continué à se développer sous le régime soviétique. Il reste peu de talents après la Révolution, mais suffisamment pour former une nouvelle génération de danseurs et chorégraphes qui apparaîtra sur scène au milieu des années 1930. Perfection technique et précision sont exigées par Agrippina Vaganova, directrice de l’école de danse du Théâtre Mariinsky.

Le ballet était et reste très populaire en Russie. Les compagnies du Kirov (actuellement Théâtre Mariinsky) et celle du Théâtre Bolchoï sont très appréciées. L’idéologie de l’époque contraint les deux compagnies à programmer des pièces empreintes de réalisme socialiste soviétique, dont la plupart sont peu appréciées puis retirées du répertoire. Néanmoins, certains ballets sont remarquables comme Roméo et Juliette de Sergueï Prokofiev.

Flammes de Paris (1932) fait largement appel au corps de ballet et demande une étonnante virtuosité dans son exécution. La fontaine Bakhchisarai (1933), une version dansée du poème d’Alexandre Pouchkine chorégraphiée par Rostislav Zakharov sur une musique de Boris Assafiev, est un succès indéniable et a été jouée pour la première fois aux États-Unis par le Kirov lors de sa tournée de 1999. Cendrillon est également une production des ballets soviétiques. Ces pièces étaient peu connues en Occident avant l’effondrement de l’URSS.

Histoire du Ballet de l’Opéra de Paris
Le Ballet de l’Opéra de Paris a toujours fait partie intégrante de l’Opéra de Paris, fondé en 1669 sous le nom d’Académie d’Opéra, même si la danse théâtrale n’est devenue une composante importante de l’Opéra de Paris qu’en 1673, après est rebaptisée Académie Royale de Musique et placée sous la direction de Jean-Baptiste Lully. L’Opéra de Paris a eu de nombreux noms officiels différents au cours de sa longue histoire, mais depuis 1994, il s’appelle l’Opéra National de Paris.

Le Ballet de l’Opéra de Paris puise ses origines dans les anciennes institutions, traditions et pratiques de danse de la cour de Louis XIV. Particulièrement importantes sont les séries de comédies-ballets créées par Molière avec, entre autres, les chorégraphes et compositeurs Pierre Beauchamps et Jean-Baptiste Lully. Le premier fut Les Fâcheux en 1661 et le plus important, Le Bourgeois gentilhomme en 1670. Beaucoup d’entre eux furent également joués par la compagnie de Molière au Théâtre public du Palais-Royal à Paris, qui deviendra plus tard la première résidence permanente de l’opéra. compagnie et le ballet de l’opéra.

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Toujours en 1661, Louis XIV avait fondé l’ Académie Royale de Danse dans le but « d’améliorer la qualité de l’enseignement de la danse pour les divertissements de cour ». Les membres de l’académie, ainsi que les professeurs de danse qui en sont diplômés, et leurs élèves, participent à la création des ballets de cour, de Molière, puis d’opéra. En 1680, Beauchamps devient chancelier (directeur) de l’Académie Royale de Danse. Bien que l’Académie Royale de Danse et l’Opéra soient étroitement liés, les deux institutions restent séparées et la première disparaît avec la chute de la monarchie en 1789.

L’École de l’Académie Royale de Danse a été fondée en 1713. C’est la plus ancienne école de danse du monde occidental mais aussi le berceau de la danse classique académique dans le monde. Les deux siècles qui suivirent sa création virent onze fois le ballet de l’Opéra changer de lieu.

Au départ, une grande troupe, exclusivement masculine jusqu’en 1681, danse dans les divertissements et intermèdes des opéras. En 1776, Jean-Georges Noverre, puis les frères Maximilien et Pierre Gardel, y imposèrent le ballet d’action, qui fleurissait déjà sur d’autres scènes françaises.

Depuis 1875, le Ballet de l’Opéra est installé au Palais Garnier. L’école de ballet s’appelle désormais « l’école de danse de l’Opéra de Paris » et s’installe à Nanterre en 1987 près du parc André-Malraux, à dix kilomètres du Palais Garnier.

Peu à peu le ballet s’affranchit de l’opéra et, au début du XIXe siècle, se constitue un répertoire d’œuvres chorégraphiques pures, jusqu’à l’apothéose du ballet romantique. C’est là que sont créées les plus grandes œuvres classiques, comme La Sylphide (1832), Giselle (1841), Paquita (1846), Le Corsaire (1865) ou Coppélia (1870).

A la fin du XIXe siècle, le centre européen de la danse n’est plus Paris mais s’installe à Saint-Pétersbourg, sous l’impulsion de Marius Petipa. La plupart des grands danseurs de l’Opéra de Paris ont gagné la Russie et le ballet de l’Opéra fait principalement appel à des danseurs italiens formés à l’école de Carlo Blasis et Enrico Cecchetti, comme Aïda Boni, Pierina Legnani, Rita Sangalli ou Carlotta Zambelli.

Au XXe siècle, le renouveau est initié par les Ballets russes de Serge de Diaghilev qui présentent six de leurs saisons à l’Opéra de Paris. Serge Lifar amplifie le mouvement de rénovation auquel contribuent George Balanchine et George Skibine.

Dès les années 1970, le ballet se donne une double vocation : maintenir la tradition et s’ouvrir à la modernité. C’est ainsi qu’à côté de reconstitutions d’œuvres du XVIIIe siècle (d’Ivo Cramer ou de Francine Lancelot) et de pièces du répertoire romantique (Petipa et Nijinski revisités par Noureev), le ballet aborde le répertoire contemporain en invitant des chorégraphes comme Carolyn Carlson, Merce Cunningham , Maguy Marin, Angelin Preljocaj, Dominique Bagouet ou Pina Bausch.

Tout au long des années 1980, l’histoire de la troupe est marquée par la figure de Rudolf Noureev, qui occupe le poste de directeur de la danse de 1983 à 1989. Rudolf Noureev a su se constituer un répertoire de ballets classiques qui constitue encore aujourd’hui le cœur du répertoire de la troupe. , assurant à la fois une part importante des représentations et ses plus grands succès populaires.

C’est un autre danseur vedette qui succède à Noureev en 1990 : Patrick Dupond, contrairement au danseur russe, est issu de la troupe et n’a aucune prétention à la chorégraphie. Son mandat a pris fin au début de 1994.

En 1995, Brigitte Lefèvre devient directrice de la danse à la tête du ballet de l’Opéra national de Paris. Il poursuit une politique d’ouverture qui se traduit par des performances de grands chorégraphes invités, dont William Forsythe, Pierre Lacotte et John Neumeier.

En septembre 2004, Gérard Mortier succède à Hugues Gall à la direction de l’Opéra national de Paris jusqu’en 2010, date à laquelle il rejoint le Teatro Real de Madrid. Sous sa houlette, neuf danseurs étoiles ont été nommés, dont certains relativement anciens pour la profession, Wilfried Romoli, Delphine Moussin et en 2009 Isabelle Ciaravola.

Après une courte période avec Benjamin Millepied comme directeur de la danse de novembre 2014. Juillet 2015, c’est Aurélie Dupont, l’ancienne vedette et grande dame du ballet de l’Opéra national de Paris qui prend la direction.

Hiérarchie des danseurs
En 2021, le ballet compte 154 danseurs, dont 16 étoiles et 12 premiers danseurs, presque tous issus de l’école de danse de l’Opéra. Ils entrent par concours annuel et terminent leur carrière à 42 ans et demi.

De l’entrée dans le corps de ballet à la consécration, le Ballet de l’Opéra a établi une hiérarchie immuable entre les danseurs :
5ème niveau : quadrille
4ème niveau : coryphée
3ème niveau : sujet
2ème niveau : premier danseur
1er niveau : étoile

La hiérarchie du Ballet de l’Opéra de Paris est très stricte. Pour un danseur, il est quasiment obligatoire d’entrer d’abord à l’Ecole de Danse de l’Opéra de Paris. Plus de 90 % des candidats ne réussissent pas l’examen d’entrée à l’École de danse et 20 % de ses élèves doivent partir à la fin de l’année après avoir échoué aux concours annuels (« les concours annuels ») en mai. Seuls 5 à 20 % des diplômés de l’École de danse sont acceptés au Ballet de l’Opéra de Paris, dans un premier temps comme danseurs à l’essai (les « stagiaires »).

Les niveaux 3 à 5 forment ensemble le « corps de ballet ». Le passage au grade supérieur se fait par un concours de promotion interne, dont le jury est composé de membres de la direction de l’Opéra, de danseurs du ballet de l’Opéra de Paris et de personnalités extérieures au monde de la danse. Ce concours a lieu chaque année en novembre.

Seules les vedettes ne sont pas issues de ce système : la nomination d’un premier danseur (plus rarement un sujet) comme vedette est décidée par le directeur de l’Opéra national de Paris sur proposition du directeur de la danse après une représentation. La procédure de nomination a varié au fil du temps; depuis 2004, il est joué devant public.

Ecole de Danse de l’Opéra de Paris
L’école de danse de l’Opéra national de Paris forme les futurs danseurs de ballet de l’Opéra national de Paris, l’une des plus prestigieuses compagnies de danse classique au monde. Fondée en 1713 par Louis XIV, l’école est aujourd’hui considérée comme la meilleure du monde. Cette école de danse est devenue un passage quasi obligé pour évoluer parmi les vedettes du ballet de l’Opéra National de Paris.

L’Ecole est d’abord située rue Saint-Nicaise, puis au Palais Garnier (1875). En 1983, Claude Bessy reçoit le soutien de Jack Lang, alors ministre de la Culture, pour la construction d’un bâtiment indépendant pour l’École. Suite à un concours d’architecture organisé en 1983, Christian de Portzamparc remporte le projet. L’Ecole s’installe en 1987 dans ce nouveau bâtiment situé à Nanterre, à proximité du Parc André-Malraux.

Traditionnellement, les étudiants sont divisés en six divisions. Ces divisions représentent l’avancement des études. Un étudiant débute ainsi sa première année en 6ème division et complète sa formation en 1ère division. De 1970 à 2001, Gilbert Mayer, considéré comme le dieu de la pédagogie, a été professeur au corps du ballet à l’Opéra de Paris et à l’École de danse dans une double fonction.

L’enseignement est pluridisciplinaire. Il comprend, en plus de divers cours de danse (classique, de caractère, contemporaine, jazz, folklorique et baroque), des cours complémentaires de musique, de mime, de comédie, de droit du spectacle, d’histoire de la danse ou encore d’anatomie ou de gymnastique. La plupart de ces parcours et événements sont créés par Claude Bessy dans les années 80. Depuis 1995, les cours scolaires sont également obligatoires pour tous les élèves jusqu’au baccalauréat.

En 1987, l’École de danse de l’Opéra de Paris a déménagé du Palais Garnier (où se déroulent la plupart des ballets de l’Opéra de Paris) dans un nouveau bâtiment situé à 10 kilomètres à l’ouest du centre de Paris, à Nanterre. Le nouveau bâtiment de l’école de danse a été conçu par Christian de Portzamparc. Depuis 1995, l’École de danse de l’Opéra de Paris est un internat. De nos jours, de 8 heures du matin à midi, tous les élèves suivent les cours de l’école menant à l’obtention du baccalauréat français (le bac), le diplôme général d’entrée à l’université en France.

La sélection est très rigoureuse. Pour qu’un jeune danseur puisse entrer à l’école, il doit d’abord être choisi parmi 30 à 40 élèves agréés parmi 400 filles et 150 garçons. Pour ce faire, le candidat doit réussir deux examens d’entrée : un examen physique et un examen de danse.

Les critères de l’examen physique exigent que la taille et le poids des candidats varient chacun entre deux valeurs déterminées. On s’assure ainsi que les proportions du candidat sont bonnes et on essaie de voir s’il va continuer à se développer dans ce sens physiquement. L’étudiant sélectionné est ensuite continuellement soumis à diverses évaluations. Chaque division se termine par un concours annuel qui a lieu à la fin de l’année scolaire en mai.

Enfin, à la fin de leurs études, les élèves voient leur apprentissage sanctionné par le concours d’entrée au corps de ballet. les meilleurs d’entre eux rejoignent le ballet de l’Opéra national de Paris en tant que quadrilles stagiaires. En cas d’échec à cet examen final, le redoublement n’est autorisé que lorsque l’élève concerné est âgé de moins de 18 ans. Les vainqueurs de première division reçoivent le Diplôme National Supérieur de Danseur Professionnel.

Parmi les danseurs du Ballet de l’Opéra de Paris, 95% ont fréquenté l’Ecole de Danse de l’Opéra de Paris. Autrement dit, pour qu’un jeune danseur soit accepté dans le corps de ballet de l’Opéra de Paris, il est quasiment obligatoire d’entrer à l’École de danse de l’Opéra de Paris et d’assister au moins aux deux dernières classes (deuxième et première division). Plus de 90 % des candidats ne réussissent pas l’examen d’entrée. Même certains des danseurs devenus plus tard premiers danseurs (premiers solistes) ou danseurs étoiles (danseurs principaux) du Ballet de l’Opéra de Paris n’ont réussi l’examen d’entrée qu’au deuxième essai, ou n’ont été acceptés que comme élèves payants.

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Tags: France