Basilique paléochrétienne

L’architecture chrétienne primitive signifie la première période de l’architecture chrétienne, qui s’est développée dans l’Empire romain à la fin de l’Antiquité. Pendant la christianisation de l’Empire romain, les lieux de culte s’installèrent dans des maisons de notables, quelques anciens temples païens convertis ainsi que dans les basiliques civiles des forums, car contrairement aux temples, les vastes basiliques pouvaient accueillir la foule de la ville et rassembler les fidèles. Mais rapidement, le manque d’espace pour les besoins du nouveau culte a conduit à la construction de nouveaux bâtiments sur le modèle des anciennes basiliques civiles, dont le plan est adapté à la liturgie chrétienne, ce qui conduit au plan de la basilique, qui deviendra le Planifier l’église la plus répandue à travers l’histoire de l’architecture chrétienne. En même temps, d’autres plans se sont développés, dans une rotonde à dôme central, d’habitude pour les baptistères et les sanctuaires dédiés aux saints comme les martyres au début.

Une basilique est un type de bâtiment, généralement une église, qui est généralement rectangulaire avec une nef centrale et des bas-côtés, généralement avec une plate-forme légèrement surélevée et une abside à une ou deux extrémités. En Europe et dans les Amériques, c’est le style architectural le plus commun pour les églises bien que ce plan de construction soit devenu moins dominant dans les nouveaux bâtiments depuis la fin du 20ème siècle. Aujourd’hui, le terme basilique est souvent utilisé pour désigner n’importe quel grand bâtiment d’église orné, en particulier les catholiques romains et les orthodoxes orientaux, même s’il ne suit pas strictement ce style.

Le style architectural basilicain originaire de la Rome antique et était à l’origine utilisé pour les bâtiments publics où les tribunaux ont eu lieu, ainsi que d’autres fonctions officielles et publiques. La basilique était centralement située dans chaque ville romaine, généralement adjacente au forum principal. Comme l’Empire romain a adopté le christianisme, les principaux bâtiments de l’église ont été généralement construits avec ce style et ainsi il est devenu populaire dans toute l’Europe.

Basilicas
Pendant le règne de Constantine, un revirement a lieu parce qu’il est entièrement basé sur les nouvelles données du christianisme. Il a changé Rome et le monde.

Même avant l’année 313, lorsque l’édit de Milan garantissait aux chrétiens la libre pratique de leur religion, Constantin reconnaissait que le christianisme était la plus grande force spirituelle de tout l’Empire. Il capte les énergies sur le point d’exploser et leur laisse libre cours sans étouffer les forces du paganisme vivant. Dans la basilique construite par Maxence, sa statue dans l’abside n’a plus l’expression d’un Jupiter païen mais celle d’une créature humaine qui a l’intuition que la majesté divine le surpasse. Pour s’approprier cette basilique, il ajouta une seconde abside et un vestibule sur le côté pour en faire un bâtiment à nef.

Il est le premier dirigeant qui place l’homme au centre de l’univers. Les nouvelles œuvres ne cherchent plus à traduire une vie en plein air, soumise à la loi organique de la nature à la gravité, mais créer un univers spirituel lumineux qui transcende la vie terrestre.

Il est surprenant de trouver dés au IVe siècle, dans toutes les provinces de l’Empire, des églises qui adoptent la même forme de basilique à trois nefs. Esthétiquement, à l’intérieur, toutes ses basiliques sont semblables, et il est possible que les chrétiens se soient attachés à ce type de salle parce qu’ils conviennent à leurs réunions liturgiques. Ils apprécient l’effet qu’une pièce basilicale produit sur celui qui pénètre par la porte du milieu: la double colonnade symétrique qu’il trouve devant lui dirige son regard vers la table d’autel fixée dans le dos. Car le chœur avec sa table eucharistique est immobile devant l’abside et rien n’exprime mieux l’idée du séjour divin. Le choeur évoque le ciel intelligible et la nef est la terre.

L’origine de la basilique chrétienne
L’origine de la basilique chrétienne est controversée, création originale ou imitation de modèles païens?

Pour l’architecte Alberti, la basilique chrétienne n’est que la reproduction par le christianisme de la basilique judiciaire des Romains et cette hypothèse est reprise par Viollet-le-Duc, Auguste Choisy, Jules Quicherat mais ils présentent tous des modèles différents. De simples pièces sans colonnes internes, celle de Maxence se compose de trois nefs voûtées, d’autres comme la basilique Julia sont de vastes portiques ouverts de tous côtés et la basilique Ulpia de Trajan est formée de deux absides opposées. Cette solution ne semble pas satisfaisante pour tous les chercheurs.
Pour Dehio et Bezol, il dérive de l’ancienne maison parce que le culte est célébré dans la maison des grands personnages. Or la maison romaine est composée d’un vaste atrium qui continue à droite et à gauche par deux ailes formant les bases d’une croix. Sur ces ailes s’ouvre une grande salle carrée, la salle d’honneur où le maître célèbre le culte domestique. La difficulté est l’absence du double pilier de la basilique chrétienne mais l’atrium romain a changé sous l’influence de la Grèce et de Pompéi, il y a des maisons à double colonnades. La maison romaine avec sa nef, son transept, son abside devient une véritable basilique.
La découverte de la domus ecclesiae de Doura Europos et des murs souterrains près de l’abside de la basilique San Martino ai Monti montre que le culte chrétien est célébré dans les maisons ordinaires avec des pièces donnant sur la cour.
Pour G. Leroux, la basilique chrétienne n’est pas une création de l’art chrétien mais une adaptation au nouveau culte d’une forme monumentale plus ancienne. La basilique chrétienne avec son abside, son front étroit et ses trois vaisseaux est identique à la basilique civile du modèle grec. La salle d’assemblée chrétienne ressemble aux salles des assemblées de confréries païennes telles que le Baccheion d’Athènes ou le sanctuaire de la déesse syrienne du Janicule, qui s’appelait basilique.

Les basiliques du 4ème siècle
L’empereur Constantin lui-même a fondé plusieurs basiliques à Rome: Saint Jean de Latran (312-319), Saint-Pierre Vatican consacré en 326 et les membres de sa famille font de même. D’autres églises sont fondées à Jérusalem: Saint-Sépulcre, Bethléem, Mont des Oliviers en 325-337 et Constantinople: Sainte-Sophie, Saint-Apôtres en 333-337. Constance II en achève quelques-unes sans beaucoup de pluie, tandis que les papes et les évêques les construisent à Rome et dans tout l’Empire. Nous connaissons le sanctuaire de l’Ascension à Jérusalem, Saint-Sébastien-hors-les-murs, Sainte-Agnès hors les murs, Saint-Laurent hors les murs et Saint-Pierre et Marcellin à Rome, la cathédrale Saint-Pierre à Trèves, la cathédrale Gerasa en Palestine, l’église épiscopale Epidaurus en Grèce et plusieurs églises en Syrie et même en Mésopotamie du Nord dont le baptistère de Nisibis.

Au 4ème siècle, les basiliques sont occidentées et la façade d’entrée à l’est, la structure est plutôt pauvre avec de riches peintures murales décoratives et des mosaïques.

Après la mort de Contantin, attendez jusqu’à l’avènement de Théodose I er en 379 pour trouver un nouveau développement, durable et définitif avec la construction de la politique prochrétienne et antipaïenne antiarienne de Théodose et de ses successeurs.

St. John Lateran

La basilique de Saint-Jean de Latran est construite sur le site de la famille du palais Laterani. Il est confisqué et donné par Constantin au pape Miltiade. En 313, le premier concile s’y déroule et il devient la résidence ordinaire des papes.

Le plan de cette première basilique chrétienne exprime avant tout la fonction. Comme dans les basiliques civiles où le trône de l’abside attire l’œil et il est remplacé par l’autel de la basilique chrétienne. Saint-Jean-de-Latran est un simple bâtiment de près de cent mètres de long sur cinquante mètres de large car il doit accueillir toute la communauté chrétienne de Rome dans sa fonction d’église de l’assemblée. Sa structure est simple avec de grands arcs, des murs de gouttière, de hautes fenêtres et une structure de toit qui ne génère pas de forces latérales. Si Constantine finance cette basilique, elle est construite avec l’économie et on voit des chapiteaux de plusieurs styles qui semblent se redresser.

Une fresque de Gaspard Dughet à la basilique San Martino ai Monti montre l’intérieur de Saint-Jean-de-Latran avant 1650.

Saint Pierre de Rome
L’ancienne basilique de Saint Pierre à Rome est construite très rapidement, dans une dizaine d’années de 323 à 333. Elle est connue par les fouilles et le plan très précis de Tiberrii Alpharai à partir de 1540. Son plan est similaire à celui de la Basilique de Saint John Lateran avec un plus grand développement du transept. C’est une église à cinq nefs dont les deux colonnades intérieures portent une architrave, solution plus coûteuse que les arcs en plein cintre utilisés à Saint-Jean-de-Latran. Le chevet comme celui du Saint-Sépulcre à Jérusalem est orienté à l’ouest, son mur est plat avec une abside en saillie. La basilique est précédée d’un atrium bordé de quatre portiques pour rassembler les fidèles. Ce plan de basilique à cinq nefs, transept saillant et atrium sera repris par d’autres églises à Rome en commençant par St. Paul Outside the Walls construit sous Theodosius.

Nous voyons sur la carte 1540 funérailles de rotondas Theodosiens qui sont à la fin du 4ème siècle ou au début du 5ème siècle sous le règne de Théodose. Une des princesses y est enterrée et Charlemagne restaure l’autre pour en faire sa tombe mais il aurait choisi la chapelle palatine d’Aix-la-Chapelle.

Avant la construction de la crypte par Grégoire le Grand au VIe siècle, la vision de la tombe de Saint Pierre est présentée aux fidèles sous une verrière avec des colonnes de temps en spirale symboliquement dans les constructions subséquentes, avec des rideaux qui cachent une porte que nous ouvrons à certaines cérémonies. Il n’y a pas d’autel.

Lors de la construction de la crypte, ce lieu de pèlerinage est transformé en lieu eucharistique avec un autel de ciboire situé juste au-dessus de la tombe du saint. La crypte annulaire conduit à un espace où repose saint Pierre et organise un nouveau voyage des fidèles.

Basilique de la Nativité de Bethléem
La basilique de la Nativité de Bethléem est la seule Basilique Constantine qui soit presque intacte à l’exception du chevet et des plafonds. Elle est fondée par Sainte Hélène, mère de Constantin, pour glorifier le sanctuaire de la Nativité du Christ. L’ordre architectural est à la fois nouveau, grandiose et harmonieux. La crypte sacrée est recouverte d’une sorte de boîte octogonale à dôme conique encadrée d’une lanterne et d’un édicule central ouvert sur l’autel de la Nativité. Pour les besoins du culte, un vaisseau basilical à cinq nefs est précédé d’un atrium spacieux avec des galeries couvertes. Cette église ignore la réutilisation, les barils des colonnes.

Le Saint-Sépulcre de Jérusalem

Le Saint-Sépulcre Jérusalem construit par Constantin a une longueur de 138 mètres, une largeur variant de 38 à 45 mètres et lit trois églises érigées sur les trois lieux saints différents.

Une rotonde de 36,5 mètres de diamètre, appelée l’Anastasis, construite vers 350, avec un dôme et est située dans une grotte, lieu de sépulture de Jésus. Une grande basilique, le Martyrium à 5 nefs, de 56 mètres de long sur 40 mètres de large et un atrium oriental entouré de colonnes et s’ouvrant à l’est sur le cardo maximus par trois grands portails, les propyla, qui dominent le forum.

Le tombeau est logé dans le centre de la rotonde par un petit bâtiment Edicule. La rotonde et le Martyrium sont reliés par une cour ouverte et une double colonnade sur trois côtés englobant en son sein le rocher du Calvaire 26. La basilique est orientée est-ouest, comme le Temple de Jérusalem.

Vous pouvez voir une représentation du Saint-Sépulcre au 6ème siècle sur la carte de Madaba, une mosaïque de l’église de Madaba en Jordanie et un plan de Mgr Arculf.

Les basiliques cirquiformes
A Rome, une sorte de basilique de pèlerinages de pèlerins liée à la marche des pèlerins avant d’entrer dans le sanctuaire se caractérise par un manque de transept et l’agencement du chevet en demi-cercle. Les parois latérales de la nef se rejoignent en demi-cercle et celles des collatéraux créent également une circulation périphérique autour du lieu saint.

Après un succès temporaire au 4ème siècle, ce type d’églises de type cirque est abandonné.

Quatre exemplaires sont connus à l’extérieur des murs, dans les cimetières romains. Le plus célèbre sur la via Apia Basilique Saint-Sébastien-hors-les-murs remonte à l’époque constantinienne, les ruines de l’église originale de Sainte-Agnès-en-dehors-les-murs sur via Nomentana sont également importants avec le encore existant Le mausolée de Saint-Constance et les basiliques Saints-Pierre-et-Marcellin 28 et Saint-Laurent-hors-les-Murs construits sur le même principe architectural.

Les basiliques de Syrie, de Grèce et d’Afrique du Nord au 4ème siècle
De toutes les provinces de l’Empire, la Syrie est la seule à avoir conservé une série de basiliques au 4ème siècle. Dans le nord de la Syrie, les basiliques sont similaires avec trois nefs, deux arcs et un puits de lumière, les arcs reposent sur des colonnes et ils sont tous solides. Le chevet semble dérivé des bâtiments romains du pays, la nef centrale a une abside semi-circulaire qui ne dépasse pas à l’extérieur et est flanquée de deux murs qui séparent les collatéraux de deux chambres. L’ensemble forme un chevet quasi autonome. Le grand appareil de construction utilisé est soigné et permet de voir quelques façades avec des portes avec des cadres sculptés et des frontons triangulaires. Les bâtiments principaux qui peuvent être datés du 4ème siècle siècle sont ceux de Fafirtin, de Serjilla, de Ruweha, de Simkhar, de Karab Shams et de Brad.

Dans le sud de la Syrie, qui est une région basaltique, les murs et les toits sont construits en blocs de lave dont les dimensions maximales de trois mètres de largeur déterminent la largeur des pièces. Les Syriens ont développé un système d’arcs massifs en les multipliant pour soutenir les dalles. En ouvrant trois arches successives dans le même mur de refend ils parviennent à constituer des espèces de basiliques à trois nefs. Ce système passe des constructions civiles aux chrétiens mais ne dépasse pas les limites du sud de la Syrie. Parmi les ruines, deux sont datées, Umm El Jimal, l’église Julianos, la chapelle de Der El Kahf et quelques autres sont du 4ème siècle, un bâtiment avec une seule pièce et deux installations à trois nefs: Nimreh et Tafha.

En même temps, d’autres provinces avaient des sanctuaires avec une forme de basilique. A Ephèse, deux rangées de colonnes sont construites dans un gymnase, à Corinthe, Epidore, il y a des basiliques à cinq nefs proches du modèle romain mais elles sont encastrées dans des bâtiments secondaires. Si les martyres ont été développés plus tard, on peut noter la personne de Corinthe et Antioche-Kaoussi une allée croisée abritant les reliques du saint Babylas.

En Afrique du Nord, ils sont tous en ruines mais on peut noter qu’ils sont grands. Les exemples les plus intéressants sont les églises de Timgad, Damous el-Karita, Hippone (Annaba), Orléansville (chef) et surtout Tebessa 29 qui nous donne une idée générale d’un grand ensemble chrétien avec une basilique, un atrium et de nombreuses dépendances.

L’architecture arménienne du début de l’ère chrétienne s’inspire de celles des régions voisines.

Les basiliques du Ve et VIe siècles
Une forêt chrétienne basilicas se dresse sur l’ensemble de l’Empire 5ème siècle où nous essayons d’enlever les églises de formes inhabituelles et de les remplacer par des basiliques régulières. À Salone, en Croatie, un ancien sanctuaire est transformé en une église à trois nefs avec une double rangée de colonnes à arcades, une abside et une entrée ouverte donnant sur le choeur. En Syrie, les églises du 4ème siècle qui sont des types d’adaptations de bâtiments locaux deviennent des basiliques normales et les différences entre le nord et le sud du pays tendent à disparaître. Puis, pendant plus d’un siècle, les bâtiments chrétiens de style basilical n’évoluent pas ou très peu.

Rome et l’Italie
À Rome, fondé en 386 et achevé vers 440, Saint Paul hors les murs reproduit l’église Saint-Pierre de Rome de Constantin. Santa Maria Maggiore construite de 432 à 440 conserve intacte les grandes lignes de son architecture avec sa décoration en mosaïque et seul le chœur alourdi par son autel baroque n’est pas le 5ème siècle. Il y a une particularité des basiliques romaines de ce siècle, la présence du côté opposé à l’abside d’une triple baie comme Saints-Jean-et-Paul et Saint-Pierre-aux-Liens. La basilique Santa Sabina 410 est un monument précieux basilical avec trois salles séparées par 24 colonnes et des revêtements de marbre polychromes très éclairés.

A Ravenne, cette branche de l’architecture chrétienne s’inspire de celle de la martyre de Milan. Ce sont principalement des basiliques à trois ou cinq nefs, deux rangées d’arcs et une abside en saillie comme à Saint-Jean-l’Évangéliste 425, Saint-Apollinaire-le-Neuf, 519, Saint-Apollinaire in Classe, 549 et la plus originale l’église Sainte-Croix, qui devait avoir une seule nef, précédée d’un narthex transversal. Ces églises ne sont que dédaignées en détail.

A Spolète, la basilique de San Salvatore avec son transept sans saillie latérale, traversée par les colonnades de la nef, est l’une des églises paléochrétiennes les mieux conservées.

Gaule
En Gaule, il reste très peu de monuments, le Ve siècle, la petite basilique souterraine de Saint-Victor Marseille et l’église Saint-Pierre de Vienne au VIe siècle.

On peut avoir une idée de l’architecture qui apparaît par le placage des arcs sur les colonnes contre les parements du bâtiment. Ces arcs aveugles qui transforment les murs en surfaces structurées montrent le souci du traitement plastique et pictural des formes. A Vienne, cet arrangement d’origine orientale utilisé dans les provinces romaines consiste en deux ordres superposés de colonnes et d’arcades. Cet effet décoratif peut être amélioré par des mosaïques et des stucs.

Afrique
Avec ses ports ouverts à l’ouest et à l’est, l’Afrique chrétienne est méditerranéenne et orientale. Son rayonnement atteint l’Espagne et est encore perceptible à l’époque wisigothique. La plupart des bâtiments sont construits avec peu de soin et souvent avec des matériaux pour la réutilisation des temples païens. Les meilleurs exemples sont en Tunisie et datent de la reconquête byzantine. À l’exception des sanctuaires à nef unique tels que Batna et Tabia, la basilique basilique est encadrée de très grands vaisseaux, avec des nefs multiples et parfois avec des colonnes doubles ou des piliers où l’arc est la règle. à Carthage-Dermesch et à Henchir-Goussa. Après un incendie, Sainte-Salsa près de Tipasa passe de trois à cinq nefs et dans la grande basilique de Tipasa ils sont au nombre de sept.

Les détails de construction témoignent de la relation avec les bâtiments d’Orient et il y a des tribunes à Tébessa, un vestibule ou narthex entre deux souches de tours à Morsott et Tipasa, un contre-abside face au choeur avec des entrées latérales à Mididi et Feriana.

Andalousie
Au 6ème siècle en Andalousie, les détails de construction des bâtiments présents en Afrique de l’Est: contre l’abside aménagée dans le mur face au chevet se trouvent dans les basiliques d’Alcaracejos Vega del Mar San Pedro Alcántara, de Casa Herrea de Mérida.

Egypte
En Egypte, les chrétiens utilisent les temples abandonnés et Dendera est exécuté au 6ème siècle chrétien dans une pièce à l’intérieur du temple de Hathor.

Syrie
La prospérité du pays au 5ème siècle et 6ème siècle favorise la construction d’églises ressemblant étroitement et similaires à la basilique à la fin du 4ème siècle dans le nord de la Syrie. Le sud de la Syrie adapte ses méthodes de construction au même type de plan. Si ces églises sont toutes en ruines, leur beauté réside dans la précision de l’assemblage de pierres telles que la voûte de l’église de Kfer, Ruweiha I, l’église du Sud, Sainte Marie de Cheith Sleiman et l’utilisation d’une architrave au lieu d’arcs . L’église de Karab Chem est étroite et mince avec de nombreuses ouvertures à l’avant.

Un type de basilique trouvée à El-Bura, El-Hosn, I, longue et étroite, avec des colonnes intérieures, avec des deux côtés de l’abside et l’entrée principale, deux salles reliées par des portiques est imitée à Ereruk en Arménie.

Les concepteurs du 6ème siècle améliorent les processus techniques et l’expression artistique des façades anciennes. Ajouté chapelle du 6ème siècle à l’église de Simkhar un exemple de façade réorganisée avec un portail feston d’un effet plutôt baroque.

Le 5ème siècle 6ème siècle, tente la régularité et tend à l’isolement de l’église qui était souvent intégrée dans un cadre ensemble dans un monument. Tous les plans montrent des églises similaires avec le même choeur tripartite et les mêmes trois nefs. Les plus archaïques, longues et étroites, ont des colonnes assez proches les unes des autres comme Ruweda I, où elles sont reliées par des arcs et surmontées d’un puits de lumière.

Dans les types les plus avancés, les colonnes sont remplacées par des piliers tau, trois à quatre, sept et neuf mètres de large entre les piliers. L’église de Bizzos à Ruweha II et celle de Qalb Lozeh sont donc semblables aux églises purement byzantines de la même période où il y a un dôme au milieu de la nef. Dans l’église syrienne du 6ème siècle, cette coupole et la nef sont plus longues et plus étroites que dans les réalisations byzantines. Qalb Lozeh avec une seule abside saillante, un narthex et deux tours carrées sur le côté de l’entrée, un aspect qui évoque les futures basiliques romane et gothique.

Il est possible que le prestige de Constantinople touche les concepteurs syriens et la basilique disparue mais étudiée de Tourmanin devait être le chef-d’œuvre de ce type de construction. On peut noter le rôle sous Justinien, les architectes et les ouvriers de Constantinople y compris Isidore le Jeune, l’un des concepteurs de Sainte Sophie en Syrie et peut-être dans la supposée cathédrale de Resafaet Qasr ibn Wardan.

Palestine – Mésopotamie
La création de la Nouvelle Jérusalem de Constantin est poursuivie par les impératrices théodoriennes et enfin par Justinien et ses contemporains. Aux Ve et VIe siècles, l’influence de l’art chrétien devait être importante, et même en Italie, on voit l’influence des sanctuaires de la Palestine chrétienne. Il y a beaucoup de memoria avec parfois un rapprochement avec les basiliques.

A cette époque, en Palestine, après la fermeture des temples païens, il n’existe plus que l’architecture religieuse des juifs et des chrétiens. Les synagogues et les basiliques n’adaptent à leurs besoins que la salle de la basilique hellénistique. L’influence des bâtiments juifs, si elle ne touche pas les grands monuments chrétiens, pour les petits bâtiments locaux comme la memoria, les concepteurs chrétiens ont dû emprunter des synagogues.

La basilique d’El-Tabgha se dresse autour de la pierre de la multiplication des pains et des poissons. Cette pierre est encastrée devant l’autel, à l’entrée du choeur et devant le mur du fond se trouve un transept sans saillie latérale, probablement pour élargir l’espace devant la relique.

A Gerasa, la cathédrale conserve l’escalier et la porte d’entrée et nous avons préféré dépasser les colonnes d’architraves plutôt que les arcades. L’église des Saints Pierre et Paul a trois absides dans le massif d’un chevet plat qui annonce le modèle adopté par l’architecture carolingienne trois siècles plus tard. L’église plus tardive de la Genèse, construite vers 611, offre un transept en avant de l’abside et le choeur est séparé de la nef par une clôture transversale.

L’histoire de l’architecture chrétienne en Mésopotamie distingue deux régions. En Mésopotamie moyenne autour de Bagdad. La notion d’église est liée à celle de la basilique avec son plan rectangle allongé, les deux rangées de colonnes qui suivent les parois latérales et le principe de la juxtaposition de la halle à trois vaisseaux et d’un chevet tripartite. Leur interprétation par les constructeurs locaux ressemble aux palais sassanides dont les maîtres chrétiens doivent plus qu’aux architectes de la Syrie voisine. Les chrétiens empruntent les principes de la couverture: voûtes en berceaux, demi-casquettes et casquettes entières. Des bâtiments non datés de plus de 640 sont présents à Ctesiphon et Al-Hirah.

Dans les régions de Mésopotamie du Nord, Nisibis, Edessa, Amida, Melitene, les contributions perses n’apparaissent plus mais l’influence de la Syrie et de la Palestine se fait sentir. A Hah, l’église de la Vierge (al-Hadra) a une élévation dans celle qui est maintenue par les arceaux doubleaux qui divisent en trois voûtes, un dôme et deux demi-coupole la couverture de la nef. Mais à Salah ou à Qartamin, les absides latérales et la division en trois voûtes disparaissent. La cathédrale Sainte-Sophie d’Édesse à la fin du 6ème siècle siècle n’est connue que par une description avec un plan central et un dôme qui montrent l’influence de l’architecture contemporaine de Constantinople.

Asie Mineure
Dans cette province importante pour l’histoire de l’architecture chrétienne, il y a plusieurs groupes distincts qui ne sont pas la manifestation d’un seul et même art de l’Asie Mineure. La variété des versions est caractéristique et les architectes des villes riches d’Asie du Sud Mineure ont été plus inventifs et innovants que leurs collègues en Syrie.

Un premier groupe d’églises se trouve dans les anciennes provinces de Cilicie et d’Isauria et dans la Cappadoce voisine. La cathédrale de Korykos d’Isauria est le type le plus commun. Les nefs, avec leurs deux rangées d’arcs sur les colonnes, sont précédées d’un nartex et l’abside est octogonale à l’extérieur comme à Constantinople. Une deuxième église, extra-muros est basilique avec un transept, deux absidioles locales flanquant l’abside principale. Toujours à Korykos, une église avec un martyrium offre une voûte de gradins superposés en pierre, et le chevet s’écarte de la règle en ajoutant des prémisses aux trois absides du XIXe siècle pour interpréter les fonctions auxquelles ils doivent faire face.

En Phrygie, il y a deux basiliques du Hiérapolis du Ve siècle qui est un court et large précédé d’un narthex, d’un atrium et d’une abside à cinq côtés. Meriamlik, une ville voisine, conserve les ruines de plusieurs sanctuaires et la basilique souterraine de Sainte-Euphémie célèbre dans les temps anciens. En Cilicie, les dés d’Ak Kala peuvent observer le processus arche régional du 5ème siècle qui est une paire de voûtes dissimulées très soignées, faites de débris de pierres et de ciment. Cette technique se trouve au VIème siècle à Dag Pazarli. Le monastère d’Alahan Monastir ou Koça Kalessi également en Cilicie avec trois églises avec une cour et des monuments funéraires datés d’environ 450. Le Lase le plus intéressant a un choeur tripartite syrien précédé d’un rectangle central dont les côtés sont prolongés par des arcades. Un élément transversal avec un grand et deux petits arcs croise l’espace entre le rectangle central et le mur d’entrée. En élévation, les coins de la tour semblent être des différences régionales que nous avons trouvées dans les tours de chevet de la basilique de Resafa Sergiopolis- 34.

La région de la mer Égée et Constantinople
Dans cette région de la Grèce, au nord des Balkans, en Asie occidentale mineure et à Constantinople, la centaine de monuments en Grèce et dans les provinces balkaniques de l’Empire sont plus proches de la côte égéenne de l’Asie mineure que de l’est de l’Anatolie. Les fouilles d’Ephèse et de Philippes montrent que l’architecture byzantine a été formée à partir du 4ème siècle à partir de la propre tradition dans la région égéenne.

A Ephèse, l’église épiscopale est installée au IVème siècle dans un gymnase du IIème siècle. À l’aide de ses portiques, il a une apparence de basilique à trois nefs. Les transformations suivantes de ce bâtiment célèbre reflètent la révolution de l’architecture religieuse sous l’influence de Constantinople, le 6ème siècle dans cette région. La basilique cimetériale des Sept Dormants d’Éphèse en 451, avec une seule voûte en berceau et en brique, semble refléter les églises en dôme qui se forment à Constantinople au VIe siècle.

Sur la mer Égée, les basiliques de Corinthe et d’Épidaure sont peut-être le IVème siècle, la Grèce et les îles, les plans sont très stables avec trois nefs, deux arcs qui séparent une abside semi-circulaire saillante à l’extérieur, un narthex et une charpente. Les tables de chevet sont variées et adaptées à différents besoins pratiques et exigences esthétiques. Epidaure à un transept sans projections latérales, Philippi à une collatérale crank développée par la basilique Demetrius de Salonique. Doumétios à Nicopolis a un transept franchement dégagé et Dodona en Epire a aux projections latérales du transept, la forme des apsides donnant au chevet une forme de personne. A Athènes, dans la basilique d’Illissos, quatre piliers marquent l’emplacement d’une espèce de ciboire. A Constantinople, avant le règne de Justinien, les églises sont semblables à celles de la région égéenne. Avec celle de Top Kapi Sérail, d’autres fondations de bâtiments à larges et courtes nefs existent à la place Bayazid, mais la plus célèbre est l’église Saint-Jean du monastère de Stoudion. À la basilique Sainte-Sophie présente, les fouilles ont révélé une façade de portique surmontée d’un fronton, à la manière d’un temple classique.

Au 6ème siècle, Justinien apporte à Byzance et à sa région une transformation radicale de l’architecture religieuse qui est un aspect essentiel de l’art byzantin. En 532, après la révolte de Nika et l’incendie de Sainte-Sophie, Justinien décide de le reconstruire avec des dépenses colossales et des matériaux provenant de tout l’Empire. L’essence de cette architecture sur plan carré est le grand dôme central et les piliers, les arches et les voûtes secondaires qui le soutiennent. Les forces horizontales sont absorbées par une courroie métallique et une lourde charge de parois périphériques.

Sous Justinien, plusieurs églises de la ville sont reconstruites à partir des principes architecturaux de Hagia Sophia. L’église des Saints-Apôtres sur un plan cruciforme divisé en six éléments carrés sont couverts d’un dôme. Les Saints Serge et Bacchus sont rectangulaires et couronnés d’un dôme en brique reposant sur huit piliers qui créent une pièce octogonale. Sainte-Irène a une coupole sur un carré devant l’abside et la nef courte et large est couverte d’une voûte de forme inconnue.

A Philippes, deux églises côte à côte avec des plans similaires montrent un bâtiment robuste du 5ème siècle et un du 6ème siècle couronné d’un dôme. Nous pouvons voir le passage entre les deux techniques. En Bulgarie, à Pirdop, le chœur de la basilique est tiré pour construire un dôme en brique avec son propre support, ce qui montre la volonté de couvrir les dômes des églises, même sans changer le reste du bâtiment.

L’influence de la maison créatrice de Constantinople, si elle n’est pas facile à définir, se trouve en Serbie à Konjuh, en Grèce, autour de Salonique à l’église Sainte-Sophie, sur l’île de Paros. Sur la côte adriatique de la mer Egée, à Ephèse, l’église Saint-Jean et celle de la Vierge Marie en sont deux excellents exemples.

Les autres provinces du monde méditerranéen sont restées étrangères au développement de ce nouvel art monumental.