Musée des Confluences, Lyon, France

Le musée des Confluences est un musée d’histoire naturelle, d’anthropologie, de sociétés et de civilisations situé à Lyon en Auvergne-Rhône-Alpes. Héritier du Muséum d’Histoire Naturelle du Guimet à Lyon, il est installé dans un bâtiment de style déconstructiviste du cabinet d’architecture Coop Himmelb (l) au de 2014, dans le quartier de la Confluence, sur la pointe sud de la Presqu’île de Lyon, au confluent du Rhône et de la Saône (2ème arrondissement de Lyon).

Le musée possède un héritage de plus de 2,2 millions d’objets progressivement rassemblés dans une histoire d’un demi-millénaire du XVIIe au XXIe siècle. C’est la Terre depuis l’origine, et l’humanité dans son histoire et sa géographie que le musée des Confluences questionne. À partir de ses collections, il combine les recherches les plus récentes dans tous les domaines de la science et de la technologie, l’archéologie et l’ethnologie, la muséographie et la médiation des connaissances. Avec le défi de toucher le plus de monde possible, le musée invite toutes les disciplines à susciter la curiosité, le questionnement, le plaisir de comprendre et l’envie de savoir.

Il reprend les collections et vise à compléter sa collection par des acquisitions. Il fait l’objet de dépôts et de prêts de musées et d’institutions diverses (musées d’art et de culture, jardins botaniques, fondations, congrégations religieuses, etc.) pour ses espaces d’exposition temporaires et permanents. Le musée a une activité orientée vers la scénographie (coopération avec les salles de spectacle musical et les théâtres) et a commencé celle d’éditeur de livres (romans autour de quelques objets célèbres de sa collection en collaboration avec des auteurs de textes littéraires ou de dessins et photographies).

Concept
Le projet déclaré est celui d’une pédagogie ludique et artistique, « les confluences des savoirs », en même temps qu’un signal architectural pour la porte de la ville. Il est associé à la traversée des deux rivières et mis dans un ensemble urbain avec des ponts. Le jardin «confluence» relie les promenades implantées sur les bords de Saône à celles du Rhône dans le nouveau mode d’urbanisme de la ville écosystémique. Ce musée est géré par l’agglomération devenue la métropole lyonnaise avec une structure départementale.

Au-delà d’une situation géographique qui le définit, le musée des Confluences – qui porte bien son nom – est une philosophie de la rencontre, un goût de l’échange, une intelligence des perspectives croisées.

Ce projet dynamique, basé sur des questions, des enjeux et des défis contemporains, est sans précédent dans le monde multiple des musées européens d’aujourd’hui. Sa raison d’être et son ambition sont d’interroger le «long terme» seul capable de comprendre la complexité du monde et d’assurer sa mission fondamentale de diffusion des connaissances.

Pour ce faire, le département du Rhône a choisi une création architecturale, forte, originale, en relation et en écho au projet intellectuel et conceptuel du musée. Situé au confluent du Rhône et de la Saône, le bâtiment conçu par l’agence autrichienne CoopHimmelb (l) à s’articule entre Cristal et Nuage, entre le minéral et l’antenne. Une architecture exceptionnelle – et extrêmement fonctionnelle – faisant écho à la modernité du projet, son caractère original, l’élargissement de son champ d’investigation et la variété dans le temps et dans l’espace de ses collections.

L’histoire
Le musée comprend des collections de sciences naturelles, d’anthropologie et de sciences de la Terre du Musée d’histoire naturelle – Guimet. Ces collections seront complétées par des expositions d’art et d’artisanat.

Les quatre grandes expositions sont intitulées «Origines – Histoires du monde», «Espèces – la toile de la vie», «Sociétés – Théâtre humain» et «Éternités – Visions de l’au-delà». La première exposition traite des questions d’origine, à la fois la théorie du Big Bang, l’histoire de l’univers, ainsi que la naissance de la vie et l’évolution des humains en particulier. La deuxième exposition, «Espèces», explore les liens entre les humains et les animaux, et l’évolution des différentes espèces. La troisième exposition, «sociétés», traite des sociétés humaines et de la manière dont les humains construisent des communautés. Et enfin, « Eternities » traite du sens de la vie, de la mort inévitable des humains et de la manière dont cette question a été traitée dans différentes sociétés.

Le musée mesure 44 m (144 pi) de haut, 150 m (492 pi) de long et 83 m (272 pi) de large. La superficie totale sera de 22 000 m² (238 000 pieds carrés), dont 6 500 seront consacrés aux expositions, trois fois plus que l’espace d’exposition du musée. Neuf expositions simultanées (4 permanentes + 5 temporaires), plus quatre espaces découverte et deux auditoriums seront disponibles. Le coût de construction était prévu pour 153 millions d’euros, mais le coût final controversé devrait désormais approcher près de 300 millions d’euros.

Architecture
En 2003, un premier permis de construire a été délivré pour le musée. En mai 2005, le bowling qui se trouvait sur le terrain du musée a été détruit. Mais les promoteurs ont découvert un peu tard que le site alluvial était instable et sujet aux inondations, et situé trop près de l’autoroute A7: les travaux de renforcement ont coûté 6 millions d’euros et un premier retard.

Les travaux ont débuté le 10 octobre 2006 et ont été réalisés par la société Bec Frère, filiale du groupe Fayat. Très vite, des désaccords surgissent entre les différents acteurs impliqués, à savoir la société Bec Frère, le cabinet d’architectes Coop Himmelb (l) au et la Société d’Équipement du Rhône et de Lyon (SERL), en charge de la maîtrise d’ouvrage. Suite à ces désaccords, le site a été fermé pendant 7 mois en 2007.

Mi-2008, le site a été arrêté, la société Bec Frère s’est retirée du projet, par résiliation amiable, le 4 décembre 2008. Bec Frère est indemnisé des frais engagés pour un montant de 5 millions d’euros. Il rend 8 millions d’euros sur l’avance de 14 millions, qu’il a reçue pour mener à bien le projet.

En 2009, un appel d’offres a été lancé sur la base d’un nouveau cahier des charges, qui n’a reçu aucune offre. Un nouvel appel d’offres est lancé juste après la clôture du premier. Entre 16 et 18 entreprises y répondent, dont deux sont présélectionnées Vinci et Léon Grosse, ce qui leur laisse un délai supplémentaire pour répondre à l’appel d’offres. Enfin, Vinci a fait une offre de 117,89 millions d’euros et Léon Grosse une offre de 99,5 millions d’euros.

Les travaux du musée des Confluences ont finalement été confiés à Vinci en janvier 2010. Les sociétés spécialisées SMB et Renaudat Centre Constructions réalisent les études, la réalisation et l’assemblage de la structure métallique révisée dans sa structure par la modification de la forme de la salle de réception et sa passerelle. Les travaux ont repris en avril 2010 pour une ouverture le 20 décembre 2014.

Le musée a finalement été inauguré le 20 décembre 2014, en l’absence notable du président de la République, du Premier ministre ou du ministre de la Culture.

Coop Himmelb (l) au
Conçue par l’agence autrichienne Coop Himmelb (l) au Wolf D.Prix & Partner, l’architecture suggère l’infinie diversité des savoirs et la pluralité des vocations d’un espace mixte, un lieu de découverte, d’émerveillement, de partage de connaissances dédié à tous les publics .

Réputée dans le monde entier pour ses bâtiments à l’architecture déconstruite, l’agence comprend le musée BMW Welt (Munich, Allemagne), le musée d’art Akron (Ohio, États-Unis), la House of Music II (Alborg, Danemark) ou le siège de la Banque centrale européenne (Francfort, Allemagne). C’est sa première réalisation en France.

Le lieu symbolique d’implantation appelait à un geste architectural fort, d’où l’idée de CoopHimmelb (l) au de répondre au projet culturel du musée par la combinaison de trois unités architecturales: le Cristal, le Nuage et la Base.

Le cristal
Le Cristal, d’une superficie de 1 900 m², est l’espace dédié à l’entrée du public et à la circulation des visiteurs. Sous ses 33 mètres de verrière, c’est le lieu de rencontres et d’échanges, qui donne accès au Cloud. Tour de force architectural, le Puits de Gravité sert de support central pour soutenir les structures métalliques et stabilise le Cristal.

Le nuage
Le Nuage, d’une superficie de 10 900 m2, est composé d’une structure métallique et d’un revêtement en acier inoxydable. Composé de quatre niveaux, il abrite toutes les salles d’exposition:

Niveau 1 Expositions temporaires.
Niveau 2 Expositions permanentes et ateliers.
Administration de niveau 3 et espaces privés.
Terrasse au niveau 4 et comptoir gastronomique.
Le jardin

Piédestal
La base en béton, d’une superficie de 8 700 m², est la partie sur laquelle reposent le Cristal et le Nuage. Quatorze poteaux et trois piliers principaux supportent les 6000 tonnes du Cloud. Conçu sur deux niveaux semi-enterrés, il comprend les deux auditoriums, l’accueil des groupes, les espaces privatisables ainsi que les réserves du musée et les espaces techniques.

Le jardin
Le jardin public offre un accès unique au confluent du Rhône et de la Saône. Il alterne zones de repos, de végétation et de marche.

La fresque
Installée au survol du quai Perrache, cette œuvre monumentale des artistes réunionnais Kid Kréol & Boogie puise son inspiration dans les traditions malgaches. Il s’agit d’une commande du musée des Confluences et de la Métropole de Lyon, en résonance avec l’édition 2019 de Peinture fraîche – festival international d’art de rue à Lyon.

Les collections
Avec plus de 2,2 millions d’objets, les collections du musée des Confluences sont parmi les plus riches de France. Certains d’entre eux sont reconnus dans le monde entier, comme les momies animales ou les fossiles de Cerin.

Ces collections sont organisées autour de 3 grandes disciplines: sciences naturelles, sciences humaines et sciences et techniques.

Sciences naturelles
C’est le cœur des collections et parmi les plus anciens musées, depuis leur origine dans le cabinet de curiosités des frères Monconys et Pestalozzi aux XVII e et XVIII e siècles. Ces premiers décors n’ont malheureusement pas été conservés au fil du temps en raison des bouleversements révolutionnaires et des déménagements successifs, mais le cabinet d’histoire naturelle qui en est issu a progressivement donné naissance au musée d’histoire naturelle de Lyon (1772-2007), dont les collections de sciences naturelles se sont considérablement développées les années 1830. Elles témoignent de la naissance de la vie sur Terre, des mécanismes complexes de l’évolution du vivant, mais aussi de la biodiversité: à partir de ce dernier point évidemment, ces collections jouent un rôle historique croissant vis-à-vis des espèces éteintes ou menacées.

Sciences de la Terre
Ils rassemblent différents ensembles:
paléontologie: vertébrés, invertébrés et plantes fossiles issus de campagnes de fouilles, de dons et d’acquisitions. Cette collection est fréquemment consultée par des scientifiques du monde entier, car elle contient des dizaines de milliers de spécimens, dont plus d’un millier de types ou de figures qui sont la référence mondiale de l’espèce. Par ailleurs, le Muséum d’Histoire Naturelle de Lyon a acquis une solide réputation dans le domaine des fouilles paléontologiques dirigées par le conservateur des sciences de la Terre, Michel Philippe, notamment dans les grottes. Cela explique en partie l’abondance, la diversité et la qualité des fossiles de sites désormais célèbres tels que La Grive-Saint-Alban (Isère), Saint-Vallier (Drôme), La Fage et Jaurens (Corrèze),
pétrologie et minéralogie: ce dernier groupe constitue, selon les spécialistes, l’une des principales collections publiques de minéraux et de gemmes existant en France. Elle est même considérée comme l’une des plus belles collections européennes, avec deux séries de renommée internationale: les azurites et les fluorites.
Moins que prévu, les sciences de la terre incluent également l’ostéologie et l’anthropologie physique, ces deux dernières sections étant principalement consultées par les paléontologues dans le but de faire des comparaisons entre les formes fossiles et les formes actuelles. Le matériel ostéologique se compose de crânes et de squelettes complets mais non montés de la plupart des vertébrés vivant actuellement dans la nature. Les collections d’anthropologie, qui ont été largement rassemblées à la fin du XIX e siècle, comprennent des séries intéressantes de crânes préhistoriques et archéologiques, dont les crânes modernes des cinq continents.

Sciences de la vie
Ils comprennent deux grands ensembles, dont l’enrichissement et l’étude doivent beaucoup à Joël Clary, commissaire (1979-2014), et à son équipe:
zoologie des vertébrés: mammifères, oiseaux, reptiles, amphibiens et poissons. Les collections de mammifères et d’oiseaux sont principalement représentées par de nombreux spécimens empaillés (montés ou en peau), à l’exception des collections de chauves-souris conservées dans l’alcool. Ils couvrent la faune du monde. On note la présence de spécimens appartenant à des espèces aujourd’hui éteintes: couagga, thylacine, huias, pigeon migrateur, etc. Ceux des reptiles, des amphibiens et des poissons, au contraire, sont pour la plupart conservés en liquide, dans des pots remplis d’alcool. Ils concernent également la faune mondiale mais sont particulièrement riches en matériaux d’Asie du Sud-Est, du Moyen-Orient et du Mexique.
zoologie des invertébrés: insectes, mollusques, crustacés, etc. Cette section est assez disparate et les collections, maintenues pour la plupart au sec, sont dans l’ensemble assez anciennes, à l’exception des collections d’insectes acquises principalement à partir des années 1970. Les deux plus grands groupes sont constitués de l’entomologie (les insectes, environ 1 million de spécimens) et de la malacologie (mollusques sous forme de coquillages, environ 490 000 spécimens). Des séries d’éponges, cœlentérés, échinodermes, crustacés et bryozoaires complètent la collection d’invertébrés. Récemment, une série d’échantillons de coquillages conservés dans l’alcool ont été ajoutés à partir d’échantillons contemporains prélevés dans les rivières de la région.

Sciences humaines
Les collections de sciences humaines se sont développées à partir du XIXe siècle et se composent de deux grandes catégories:
archéologie régionale, nationale, européenne et internationale, dont une section remarquable en égyptologie
ethnologie extra-européenne Afrique, Proche et Moyen-Orient, Asie, Océanie, Amérique, Arctique et cercle polaire) et un peu d’ethnologie européenne.
La preuve de 2014 a permis de dénombrer plus précisément le nombre d’objets conservés, qui s’élevait à 54 100, dont 25 900 pour l’archéologie et 28 200 pour l’ethnologie.

Ces collections proviennent historiquement de quatre institutions:
Le muséum d’histoire naturelle de Lyon (1772-2007): les objets des sciences humaines proviennent en partie de la section d’ethnographie créée en 1879 au Palais Saint-Pierre (actuel musée des Beaux-Arts de Lyon). A Lyon comme dans d’autres villes, les musées sont à l’origine de nombreuses collections historiques en ethnologie. La collection s’est considérablement agrandie à la fin du XIX e siècle sous l’impulsion de Louis Lortet et Ernest Chantre. Il n’a cessé de s’étendre depuis.
Le musée Guimet à Lyon (1879-1883, 1913-1978): les collections ont été constituées entre 1879 et 1968, avant d’être fusionnées en 1978 avec celles du muséum d’histoire naturelle de Lyon. Ils regroupent l’ensemble des œuvres propres au musée Guimet à Lyon, ainsi que celles provenant des dépôts du musée Guimet à Paris (aujourd’hui musée national des arts asiatiques-Guimet) entre 1913 et les années 1930.
Le Musée Colonial de Lyon (1927-1968): les collections proviennent d’objets exposés lors de l’exposition coloniale de Marseille en 1922. Elles sont agrandies pendant la période d’ouverture de l’institution et comprennent des meubles, des photographies et des peintures centrées sur l’Afrique du Nord et le Proche Orient.
L’Oeuvre de Propagation de la Foi: la collection a été déposée en 1979 par les Missionnaires Pontificaux. Cet ensemble remarquable d’environ 3000 pièces est réalisé sur le terrain dans le deuxième quart du XIX e siècle par des missionnaires en contact direct avec la population locale. Certaines pièces sont parmi les plus anciennes conservées par le musée dans le domaine de l’ethnologie.
Historiquement, les premières pièces sont entrées dans la collection dans les années 1870. Au fil des années, les collections se sont enrichies principalement par des dons, puis par des achats motivés par de véritables politiques d’acquisition des différentes institutions muséales qui coexistent. Dans les années 1970-1980, le musée d’histoire naturelle de Lyon développe activement des collections de sciences humaines. Avec le nouveau projet scientifique et culturel du musée, les collections ont connu une nouvelle période d’expansion dans les années 2000 grâce à de nombreux achats et dons de particuliers: c’est par exemple le cas des collections inuites et autochtones, créées sous l’impulsion de Michel Côté, réalisateur entre 1999 et 2011.

Science et technologie
Avant 2005, le muséum d’histoire naturelle de Lyon ne conservait aucun objet scientifique et technique, mis à part bien entendu les outils de laboratoire utilisés par le personnel, les chercheurs ou encore les donateurs. Les thématiques abordées dans les expositions permanentes du musée des Confluences, qui rapprochent science et société, rendent indispensable la création d’un nouvel ensemble. Il se développe selon des critères prédéfinis:
Répondre aux thèmes des expositions, Origines, Espèces et Sociétés en développant les sciences de l’astronomie et la mesure du temps, les outils du naturaliste, la médecine et les biotechnologies, l’innovation technique et industrielle;
Privilégiez les objets qui interagissent avec d’autres collections du musée: horloges japonaises et chinoises liées aux collections asiatiques, microscopes liés à l’entomalgie et à la minéralogie, etc.
Montrer que la science et la technologie ne sont pas l’apanage de l’Occident;
Mettez en valeur les collections locales existantes grâce à des partenariats.

L’ensemble le plus remarquable est sans aucun doute la collection Giordano composée de 116 microscopes simples, acquise en 2009 aux États-Unis. D’autres instruments peuvent également être mentionnés des objets phare de l’Observatoire de Lyon (télescope méridien, quadrant), des horloges japonaises du XVIII ème siècle, un ensemble de radiologie du début du XX ème siècle (dépôt HCL) ou un accélérateur de particules des années 1950 (dépôt d’Universcience ). Plusieurs ensembles d’objets techniques permettent d’aborder l’histoire des techniques, l’innovation industrielle ou encore le design: ce sont des ustensiles culinaires, le conservatoire du groupe SEB, des objets de télécommunication de la Collection Historique Orange, une voiture et un moteur de la Fondation Berliet et un Fermenteur Frenkel offert par Merial.

La collection reste très modeste par rapport à ses prédécesseurs: elle compte désormais 212 objets, dont 69 sont des dépôts et des prêts d’autres institutions qui ont accepté de nous aider à constituer une collection ex nihilo. Cependant, il suscite une réelle curiosité auprès du public, qui n’a pas toujours l’occasion de rencontrer de tels objets. Il incite également les particuliers et les laboratoires à l’enrichir de dons (microscopes modernes, scanners TEP, etc.) et de projets de dépôt.

Historique de la collection
Pour beaucoup, le musée des Confluences peut sembler une création récente sans passé. Cependant, le projet scientifique et culturel du musée s’appuie sur une collection d’environ 2,2 millions d’objets, enrichie depuis plusieurs siècles par des dons, des acquisitions, des fouilles et même des gisements. La paléontologie, la minéralogie, la malacologie, l’entomologie, l’ethnologie, l’égyptologie, l’archéologie et même les sciences et techniques constituent ses richesses, qui se distinguent par leur échelle, leur diversité et pour certaines leur rareté.

Les collections du musée sont divisées en trois domaines principaux: les sciences naturelles, les sciences humaines et les sciences et techniques. Ils interagissent dans les salles d’exposition permanentes dans une présentation renouvelée et des scénographies originales.

Armoires de curiosités au musée d’histoire naturelle de Lyon
Les XVII e et XVIII e siècles voient l’essor de l’esprit scientifique et de la curiosité encyclopédique au moment des Lumières. Il n’est donc pas étonnant de voir fleurir dans toute l’Europe des cabinets de curiosités qui, selon les cas, rassemblent un véritable recueil du monde de l’époque ou une collection spécialisée (instruments physiques, salles de machines, etc.). A Lyon et coexistent au XVII ème siècle quinze firmes, l’une des plus connues est celle du fils des marchands Maréchal Peter Lyon Monconys, Balthasar de Monconys et Gaspard Liergues.

Gaspard, qui devient également prévôt des marchands, est à l’origine en 1623 de la collection, que Balthasar enrichit lors des voyages entre 1628 et 1664 (Espagne, Portugal, Provence, Italie, Egypte, Anatolie, Angleterre, Pays-Bas, Allemagne, Hongrie) . La collection comprend des minéraux, des peluches, des médailles, des livres et autres curiosités, qui sont conservés dans leur maison au coin de la rue de la Bombarde dans le Vieux Lyon. A sa mort en 1660, le cabinet de Gaspard fut transféré à Balthasar, qui mourut à son tour en 1665. Le cabinet fut ensuite transféré à Gaspard II, fils de Balthasar, décédé en 1682: sa veuve Marie de Quinson hérita de ses biens.

En 1700, le cabinet est vendu par les héritiers Monconys à Jérôme-Jean Pestalozzi, médecin à l’Hôtel-Dieu, qui l’enrichit d’ouvrages sur la médecine et les sciences naturelles, accompagnés d’objets liés à sa pratique professionnelle. A sa mort en 1742, le cabinet est transmis à son fils Antoine Joseph. En 1763, Pierre Adamoli légua à l’Académie sa bibliothèque (aujourd’hui à la bibliothèque municipale de la Part-Dieu), sa médaille et «sa petite collection d’histoire naturelle en coquillages, pierres d’arbres, pétrification, gel et minéraux de différents genres», à condition que ces ensembles soient mis à la disposition du public. En 1772, la collection Monconys-Pestalozzi est vendue en viager à la Ville de Lyon qui la confie à l’Académie des Sciences, Belles-lettres et Arts de Lyon: ce cabinet d’histoire naturelle, qui rejoint la collection d’objets d’Adamoli, ouverte au public en 1777 à l’Hôtel de Ville de Lyon. C’est l’ancêtre du muséum d’histoire naturelle de Lyon.

La révolution de 1789 provoque la fermeture du cabinet au public, laissé sans surveillance entre 1793 et ​​1796: de nombreuses pièces disparaissent alors. En 1795, les Écoles centrales sont créées en France pour remplacer les anciens collèges et universités de l’Ancien Régime, avec l’obligation d’ajouter un cabinet d’histoire naturelle et un jardin botanique: l’École centrale de Lyon est créée le 19 septembre 1796. Jean- Emmanuel Gilibert a ensuite mis à disposition de l’École son cabinet composé d’insectes et d’une très belle collection de plantes, tandis que la Ville de Lyon lui confie le cabinet d’histoire naturelle des collections Monconys. Pestallozi et Adamoli.

Le Jardin des Plantes a été créé par Gilibert en 1796 dans le Clos de l’Abbaye de la Déserte (aujourd’hui place Sathonay) et il devient le conservateur du cabinet et du Jardin botanique. En 1798, le cabinet Imbert-Colomès, hérité du naturaliste Soubry, est rattaché au cabinet de l’Ecole Centrale: ce dernier est aboli en 1803. La même année, le cabinet de La Tourette, secrétaire perpétuel de l’Académie de Lyon, rejoint le cabinet existant: il comprend de nombreuses pétrifications et minéraux, terres, pierres et coquillages.

En 1808, la pratique est transférée du Palais Saint-Pierre au Couvent du Désert, à côté du Jardin Botanique. A la mort de Gilibert en 1814, la firme est laissée sans surveillance et subit à nouveau de très grosses pertes: le cabinet de curiosités du XVII e siècle enrichit le XVIII e siècle, seuls les médailles et les livres ont survécu en quelque sorte. En 1816, Jacques Philippe Mouton-Fontenille devient directeur du cabinet d’histoire naturelle de Lyon et du jardin botanique et cède une partie de ses collections à la Ville de Lyon. Entre 1818 et 1826, le bureau est de nouveau transféré au Palais Saint-Pierre où les collections sont détruites car mal conservées. Sous l’impulsion du maire Gabriel Prunelle, des travaux furent menés pour aménager une nouvelle galerie de zoologie, inaugurée en 1837. Geoffroy Saint-Hilaire, visitant Lyon en 1827,

Profitant de l’essor des naturalistes au début du XIX e siècle, l’entreprise devient musée et connaît entre 1830 et 1909 un développement considérable de ses collections sous la direction de Claude Jourdan (1832-1869) et de Louis Lortet (1870-1909) , professeur à la faculté de médecine, professeur à la faculté des sciences et doyen de la faculté de médecine. Les activités de fouilles et les publications scientifiques du musée contribuent à sa renommée bien au-delà de Lyon. Grâce à Louis Lortet et au directeur adjoint Ernest Chantre, le musée s’enrichit notamment de collections archéologiques, ethnographiques et anthropologiques et d’un remarquable ensemble de momies animales.

Cette période est aussi celle de l’esprit missionnaire, à l’origine de collections qui rejoindront plus tard celle du musée.

Le musée Guimet à Lyon
En parallèle, l’industriel Émile Guimet effectue une mission en Orient en 1876 au cours de laquelle il rassemble des collections sur les religions en Inde, en Chine et au Japon. A son retour en 1879, il crée à Lyon un musée des religions asiatiques, enrichi d’une bibliothèque et d’un enseignement spécialisé en langues. L’immeuble construit par Jules Chatron est situé au 28, boulevard des Belges (puis boulevard du Nord), en face du parc de la Tête d’Or.

Le public et les scientifiques n’y sont malheureusement pas: l’éloignement géographique du musée dans ce qui est alors un tout nouveau quartier y contribue en partie, tandis que l’histoire des religions asiatiques peine à intéresser la communauté scientifique locale. Cette faible fréquentation du musée conduit Émile Guimet à mettre le bâtiment en vente et en 1883 à transférer ses collections à Paris dans l’actuel Musée national des arts asiatiques – Guimet. Le bâtiment lyonnais, géré par des particuliers puis par la Société frigorifique de Lyon, a subi des transformations majeures: il propose désormais un restaurant-brasserie, des salles de sport et de musique, un théâtre et même une grande patinoire. dans ce qu’on appelle maintenant le Palais des Glaces (1901-1909).

Le bâtiment Guimet, un lieu pour 4 musées
En 1909, la ville de Lyon achète le bâtiment pour y transférer les collections du muséum d’histoire naturelle, qui depuis les années 1820-1830 ont à peine coexisté avec celles des Beaux-Arts du Palais Saint-Pierre, l’actuel musée des Beaux-Arts art. -Arts de Lyon place des Terreaux. L’ancienne patinoire est transformée par Tony Blein en une grande salle avec des galeries à l’étage pour accueillir de grands squelettes, des mammifères empaillés, tous les autres spécimens, l’archéologie et l’égyptologie.

Dans le même temps, le maire de Lyon Édouard Herriot convainc Émile Guimet de faire revivre le musée Guimet à Lyon en déposant près de 3000 objets du musée Guimet à Paris: Emile Guimet a accepté et enrichi ce dépôt en faisant don de centaines d’objets de ses collections personnelles. Il prend également en charge le deuxième musée Guimet à Lyon jusqu’à sa mort en 1918. L’établissement est inauguré le 25 mai 1913, puis il semble de nouveau le 14 juin 1914 au muséum d’histoire naturelle de Lyon.

Une 3 e institution coexiste bientôt dans le même bâtiment avec les deux existantes: en 1922 a en effet créé le Musée des Pays d’Outre-Mer et des Français, qui rassemble objets et meubles exposés à l’Exposition Nationale Coloniale de Marseille cette même année. Ce nouveau musée a été inauguré en 1927 sous le nom de Musée colonial, avec des collections disparates qui enrichissent le patrimoine lyonnais.

Un musée éphémère de la résistance voit enfin le jour le 8 mai 1967 dans une salle prêtée par le musée: c’est l’esquisse d’une collection fondée par d’anciens résistants à la suite du 20 e anniversaire de la Libération. Composé principalement de photographies, c’est l’esquisse de ce qui deviendra le 15 octobre 1992 le Centre d’Histoire de la Résistance et de la Déportation (CHRD) à Lyon, situé avenue Berthelot dans l’ancien centre de la Gestapo.

En 1968, au départ de leur conservateur Benoît Fayolle, le musée Guimet et le musée colonial sont fermés au public. Suite à une expertise, les collections du musée Guimet sont partagées entre le musée gallo-romain, le musée des Beaux-Arts et le musée. Les collections Guimet qui subsistent au musée fusionnent en 1978 avec celles des sciences naturelles, et le musée prend alors le nom de musée d’histoire naturelle Guimet (1978-1991).

En 1979, les Œuvres Pontificales Missionnaires déposent au Muséum d’Histoire Naturelle de Lyon les collections de l’Oeuvre pour la Propagation de la Foi, fondée en 1822 par Pauline Jaricot. Les activités missionnaires ont en effet conduit les pères à rassembler des collections anciennes et exceptionnelles d’Amérique, d’Afrique, du Proche-Orient, d’Asie et d’Océanie.

Du musée au musée des Confluences
En 1991, l’exploitation du musée est confiée au département du Rhône et l’institution prend le nom de musée d’histoire naturelle de Lyon. Sous la direction de Louis David (1963-1999), les activités se sont considérablement intensifiées: de nombreuses campagnes de fouilles ont été menées, ce qui a contribué à la recherche et à la notoriété du musée dans le monde. Les publications scientifiques rendent compte des nombreuses activités et génèrent de nombreux échanges. Le bâtiment est progressivement réaménagé: la grande salle, gravement endommagée par la tempête de grêle de 1955 qui avait entraîné la fermeture du musée pendant 7 ans, a été rénovée à plusieurs reprises (1967, 1995), avec une scénographie plus aérée. De nouveaux espaces ont été proposés et inaugurés, comme la galerie de protection de la nature en 1970, la section égyptologie en 1977,

A partir des années 1990, Louis David et le département du Rhône ont prévu de développer le musée: les réserves ne peuvent plus accueillir de nouvelles collections, les conditions de conservation ne sont pas toujours satisfaisantes, les chercheurs n’ont pas de lieu dédié et la configuration des locaux ne permettent de repenser complètement le parcours permanent et les expositions temporaires. De ces constats naît la redéfinition du projet culturel et scientifique de l’institution.

C’est le rôle confié à Michel Côté, directeur du musée entre décembre 1999 et mai 2010. De 2001 à 2003, trois projets parallèles coexistent au sein du pôle sciences et sociétés du département du Rhône: le musée des cultures du monde devait présenter l’ethnologie les collections du bâtiment Guimet rénové, tandis que le musée des Confluences serait dédié aux collections de sciences naturelles et de sciences et technologies du nouveau bâtiment Confluent; Le parc Lacroix-Laval offrirait un lieu pour explorer les liens entre l’art et la nature. Pour des raisons de coût et de stratégie, les deux projets fusionnent pour fonder le Musée des Confluences, qui permet d’approfondir le dialogue entre les collections autour de thèmes (les origines de l’Univers, les relations homme-animal, dans la société,

La localisation du futur musée fait l’objet de discussions, aboutissant à terme au choix de la pointe du Confluent, dans le cadre de la future rénovation de l’ensemble du sud de la péninsule. En 2001, un concours international d’architecture met en compétition 7 équipes: le jury composé de 18 personnes choisit l’agence autrichienne Coop Himmel (b) lau. Le projet est porté par le département du Rhône et le président du conseil général du Rhône, Michel Mercier.

Le cadre nuage et cristal par Blaise Adilon En 2002, le Centre pour la conservation et l’étude des collections (CCEC) a accueilli des collections de sciences naturelles dans d’excellentes conditions de conservation, et a finalement offert aux chercheurs un accueil de qualité. La même année, la grande salle est fermée au public et en juillet 2007, le bâtiment Guimet ferme dans son ensemble pour mieux préparer la restauration et la présentation des 3 600 objets sélectionnés pour les expositions permanentes du musée des Confluences. Il s’agit également de préparer la délocalisation des collections de sciences humaines et de continuer à écrire les expositions permanentes.

Parallèlement, Michel Côté lance une politique d’acquisition ambitieuse pour mieux répondre aux thématiques abordées: des collections autochtones et inuites rejoignent le musée, ainsi que des objets scientifiques et techniques. Le musée reçoit également des dons de collectionneurs privés, notamment en entomologie et en ethnographie extra-européenne. Des expositions «hors les murs» et des expositions itinérantes rendent régulièrement compte des activités du musée pendant cette période de fermeture: Bizarre ces Animaux et Un objet, un livre parcourent le département, tandis qu’Observer présente, par exemple, les sciences et techniques à la CCI de Lyon en 2010. Le musée dévoile ses réserves, présentées en 2010-2011 au Musée Gallo-Romain de Fourvière, est la dernière exposition de préfiguration qui donne un aperçu de ce que nous verrons au Musée des Confluences.

Lorsqu’il part pour le Musée de la civilisation du Québec en 2010, Michel Côté est remplacé par Bruno Jacomy (2010-2011) puis par Hélène Lafont-Couturier, directrice des musées gallo-romains et du musée des Confluences (09 / 2011- 03/2012) puis directeur du seul musée des Confluences. L’objectif premier est alors de poursuivre toutes les opérations engagées pour ouvrir le musée des Confluences fin 2014. Cette période correspond également à des bouleversements institutionnels et territoriaux: le musée devient un établissement public de coopération culturelle (EPCC-IC) 1 juillet 2014 et a passé le département du Rhône dans la ville de Lyon le 1 janvier 2015.

Reste à écrire l’histoire du musée au terme d’une période exceptionnelle de fermeture et de travaux: il s’agit notamment de reprendre une politique d’enrichissement des collections, en lien avec le comité scientifique et le conseil d’administration. de l’établissement public, mais aussi avec la métropole de Lyon et la DRAC Rhône-Alpes.

Le Centre pour la conservation et l’étude des collections
Aujourd’hui, le musée des Confluences est deux lieux complémentaires: le nouveau bâtiment Confluent, comprenant les salles d’exposition et tous les équipements accessibles au public, et le Centre de conservation et d’étude des collections (CCEC) situé dans le 7 e arrondissement de Lyon.

Le CCEC, un premier pas pour le Musée des Confluences
En 1991, lorsque la direction du musée d’histoire naturelle de Lyon passe de la ville de Lyon au département du Rhône, le directeur Louis David alerte les autorités sur les conditions de conservation existantes: l’augmentation des collections due au rayonnement du musée. a presque saturé les réserves existantes. Certains d’entre eux, en particulier au sous-sol du bâtiment, présentent des taux d’humidité élevés entraînant la formation de moisissures. La verrière de la grande salle a déjà subi une tempête de grêle en 1955, qui a provoqué la fermeture du musée pendant 7 ans: elle reste un point de faiblesse. Enfin, la configuration déraisonnable des locaux rend difficile l’accueil des chercheurs et donc l’étude des collections.

Le projet du Musée des Confluences, initié en 2000, intégrait donc dès le départ la nécessité d’un nouvel emplacement pour surmonter ces difficultés: c’était le CCEC, situé dans un ancien central téléphonique des années 1930 qui servait alors de local technique aux services du département. . Bâtiment volontairement discret, il se distingue cependant par sa toiture faite de la coque d’un bateau renversé, assez rare dans le paysage lyonnais. Jusqu’à fin 2014, il partage les locaux avec une partie de la bibliothèque universitaire Lyon 3, qui depuis l’incendie du bâtiment des quais en 1999, accueille les étudiants sur les deux premiers étages.

Son aménagement, géré par Gilles Pacaud, concerne les étages du niveau 2 au niveau 5, plus un garage au rez-de-chaussée et un petit débarras au 1er étage: la surface totale atteint 3215 m² dont la moitié est destinée au stockage. Les surfaces disponibles ne permettant pas de stocker toutes les collections, seules les sciences naturelles ont déménagé en 2002 et ont pris place dans le nouveau bâtiment. La programmation de la deuxième phase, qui devrait permettre d’accueillir d’autres collections (grandes pièces d’ethnologie, d’archéologie, d’égyptologie, de sciences et de techniques) dans les 2 premiers niveaux édités par la bibliothèque, vient d’être reprise par la Métropole. de Lyon dans le cadre du programme pluriannuel d’investissement (PPI) pour la période 2015-2020.

Depuis son inauguration en 2002, le Centre de conservation et d’étude des collections s’est imposé comme un établissement modèle, dont la double vocation est de préserver et de diffuser les connaissances. Trois conditions principales ont guidé sa mise en œuvre: le respect des normes internationales de conservation préventive; le souci de créer un véritable outil de travail pour les chercheurs français et étrangers ainsi que pour les concepteurs d’expositions; respect des règles d’hygiène et de sécurité des biens et des personnes.

La double vocation de conservation et de recherche du CCEC s’est traduite, dans le programme d’aménagement du bâtiment, par une organisation topographique des locaux clairement identifiés en fonction de leur usage. Ainsi le 2 ème étage est-il consacré aux bureaux et à la vie du personnel, accueil recherche initiale et documentation. Les trois niveaux supérieurs sont investis dans la conservation et l’étude des collections selon leur thème: le 3 ème étage est affecté à l’entomologie, les coquillages et oiseaux empaillés, le 4 ème mammifères naturalisés aux collections d’ostéologie et d’alcool, le 5 ème à la paléontologie , en minéralogie-pétrologie et dans une partie des sciences et techniques. Chacune de ces plates-formes a été cloisonnée pour répondre à différentes contraintes climatiques, fonctionnelles et de sécurité.

Espaces bien définis
Pour chaque zone, l’espace est réparti selon trois fonctions:
La conservation proprement dite, avec des espaces de stockage équipés de meubles compacts, adaptés à la quantité de matériel à conserver;
Consultation des spécimens et des échantillons dans des pièces attenantes et communication avec les réserves elles-mêmes;
Ateliers de préparation, séparés des réserves et affectés aux différents traitements physiques ou chimiques à effectuer sur le matériel.
Le CCEC abrite également une salle de quarantaine et de désinfestation: les objets entrant ou revenant en prêt ainsi que les nouvelles acquisitions sensibles aux attaques biologiques n’atteignent en fait pas directement les réserves, où ils risquent de contaminer d’autres collections. Afin de limiter les risques dus à la manipulation de produits chimiques, le traitement préventif ou curatif des collections est effectué par froid, à l’aide de congélateurs et d’une chambre froide de grande capacité: ce traitement permet d’éradiquer les insectes, larves et œufs de espèce.

Il est également possible de réaliser de petites restaurations et moulages dans un atelier bien équipé et performant. Les moulages répondent à plusieurs besoins: envoyer une reproduction fidèle à un chercheur qui ne peut pas venir sur place, effectuer un duplicata de sécurité de certaines pièces uniques, et enfin permettre aux répliques d’être touchées lors d’ateliers de médiation ou de visites.

Accès publique
Le CCEC ne propose pas d’ouvertures au grand public ni de visites guidées systématiques, mais il n’est pas inaccessible pour autant: l’accueil est sur demande du lundi au vendredi, selon la disponibilité de chacun. Pour des raisons évidentes de sécurité, l’accès aux réserves n’est autorisé qu’au personnel de conservation et aux chercheurs accompagnés.