Mont Blanc, Alpes, frontière franco-italienne

Le Mont Blanc est la deuxième plus haute montagne d’Europe après le mont Elbrus. C’est la plus haute montagne des Alpes, s’élevant à 4808 m au-dessus du niveau de la mer. C’est le onzième sommet le plus important au monde. La montagne se trouve dans une chaîne appelée les Alpes de Graian, entre les régions de la vallée d’Aoste, en Italie, et en Savoie et Haute-Savoie, en France.

Le sommet, objet de fascination dans de nombreuses œuvres culturelles, est depuis plusieurs siècles un objectif pour toutes sortes d’aventuriers, depuis sa première ascension en 1786. De nombreux itinéraires populaires permettent désormais de l’escalader avec une préparation sérieuse. Afin de déterminer son altitude précise et de quantifier son évolution, des géomètres experts font l’ascension périodiquement. La dernière mesure connue (2017) est de 4808,72 mètres.

La nature principalement granitique, hérissée de flèches et de crêtes, sculptée par de profondes vallées dans lesquelles coulent de nombreux glaciers, est considérée comme une montagne de grand attrait pour l’alpinisme international. Le massif du Mont Blanc est populaire pour les activités de plein air comme la randonnée, l’escalade, le trail et les sports d’hiver comme le ski et le snowboard. La route la plus populaire est la route du Goûter, qui prend généralement deux jours.

Les trois villes et leurs communes qui entourent le Mont Blanc sont Courmayeur dans la Vallée d’Aoste, en Italie; et Saint-Gervais-les-Bains et Chamonix en Haute-Savoie, France. Cette dernière ville a été le site des premiers Jeux olympiques d’hiver. Un téléphérique monte et traverse la chaîne de montagnes de Courmayeur à Chamonix, en passant par le col du Géant. Le tunnel du Mont Blanc de 11,6 km, construit entre 1957 et 1965, passe sous la montagne et constitue une voie de transport transalpine majeure.

La géographie
Le Mont Blanc est situé entre le sud-est de la France dans la région Auvergne-Rhône-Alpes et le département de la Haute-Savoie, et le nord-ouest de l’Italie, dans la région à statut particulier de la vallée d’Aoste. Le tracé exact de la frontière fait l’objet de controverses. La montagne s’étend sur les territoires des communes de Chamonix-Mont-Blanc et Courmayeur, et son sommet est à environ 10 kilomètres au sud de la ville de la première et à la même distance au nord-ouest de la ville de la seconde; la partie revendiquée par la France au sud de la ligne de partage des eaux traversant le sommet constituerait une enclave de la commune de Saint-Gervais-les-Bains. Aoste est à 37 kilomètres à l’est-sud-est, Genève à 70 kilomètres au nord-ouest, Turin à plus de 100 kilomètres au sud-est, Grenoble à 115 kilomètres et Lyon à plus de 150 kilomètres à l’ouest.

Le sommet culmine à 4 809 mètres au cœur du massif du Mont-Blanc et constitue le point culminant de la chaîne des Alpes. C’est aussi le plus haut sommet d’Europe occidentale, ce qui lui vaut le surnom de « Toit de l’Europe ». Cependant, si l’on considère que ce continent s’étend jusqu’au Caucase, alors cinq sommets principaux – plus de 500 mètres de proéminence – le dépassent au nord ou sur la principale ligne de partage des eaux entre les territoires russes et géorgiens: l’Elbrus qui culmine à 5642 mètres. , le Dykh-Taou à 5 205 mètres, le Chkhara à 5 193 mètres, le Kochtan-Taou à 5 150 mètres et le mont Kazbek à 5 147 mètres. Par sa proéminence topographique de 4696 mètres face au canal Volga-Baltique à 113 mètres en Russie, il est arrivé juste derrière Elbrus (4741 m) en Europe et 11 position globale de pics ultra proéminents.

Le Mont Blanc domine notamment le Mont Maudit (4465 m) et l’Aiguille du Midi (3842 m) au nord-nord-est, les Grandes Jorasses (4208 m) à l’est-nord-est, le Mont Blanc de Courmayeur (4748 m) au au sud-est et le dôme du Goûter (4 304 m) au nord-ouest. Il chevauche la vallée de l’Arve au nord et la vallée de Vény au sud.

Feldberg 243 km) et les Apennins (Mont Penice 225 km, Mont Ragola 252 km, Mont Ebro 221 km). Cependant, il n’est pas toujours facile de distinguer les montagnes les plus éloignées, même par temps ensoleillé. La pollution émise dans les plaines combinée à l’absence de vent peut réduire la bonne visibilité à 100 km.

Massif du Mont-Blanc
Le massif du Mont-Blanc est un massif alpin partagé entre la France, l’Italie et la Suisse. Elle abrite le Mont Blanc, le plus haut sommet d’Europe occidentale qui culmine à 4 809 mètres (altitude enregistrée en 2015). Il est traversé par le tunnel du Mont-Blanc, entre Chamonix dans la vallée de l’Arve et Courmayeur dans la vallée d’Aoste.

Ce massif est relativement petit en superficie puisqu’il ne s’étend que sur environ 400 km 2, mais il empiète sur trois pays: il est situé en grande partie sur le département français de la Haute-Savoie, mais aussi de la Savoie, sur la vallée d’Aoste en Italie et le canton du Valais en Suisse.

Le massif, du fait de son altitude et du petit nombre de vallées qui le croisent, est inhabité. En effet, les glaciers occupent les dépressions jusqu’aux vallées, et les torrents qu’ils alimentent ne suffisent pas à éroder le massif. Il est entouré par la vallée de l’Arve à l’ouest, et à l’est par une succession de vallées parallèles au massif: du nord au sud, la vallée du Trient et le Val Ferret suisse en Valais, le Val Ferret italien et la vallée de Vény en Aoste Vallée et enfin la Vallée des Glaciers en Savoie.

On peut diviser le massif en plusieurs zones:
les dômes de Miage et Tré la Tête;
le groupe central, qui comprend le sommet du Mont Blanc lui-même;
l ‘aiguille verte, les Drus;
les Aiguilles de Chamonix, de l’Aiguille du Midi à l’Aiguille des Grands Charmoz;
les Grandes Jorasses;
le groupe d’aiguilles d’Argentière.

Les principales vallées qui l’entourent sont reliées par le tunnel du Mont-Blanc et le col du Petit-Saint-Bernard (entre l’Italie et la France) et le col des Montets via Vallorcine (entre la France et la Suisse). En effet, le massif du Mont-Blanc est très équipé en équipements touristiques, afin d’accueillir des touristes du monde entier: il y a cinq téléphériques pour la seule vallée de Chamonix, le plus célèbre étant celui qui monte l’Aiguille du Midi (3842 m) et rejoindre Courmayeur.

Il est entouré par les Aiguilles Rouges au nord-ouest (rive droite de l’Arve), le massif du Giffre au nord, les Alpes pennines à l’est, les Alpes de la Grée au sud-est et le massif du Beaufortain au sud- Ouest..

Grands sommets
Ces pics sont classés en fonction de leur altitude, du plus haut au plus bas:

le Mont Blanc (4809 m)
le Mont Blanc Courmayeur (4748 m)
le mont Doom (4465 m)
la pointe Louis Amadeus (4460 m)
le dôme du Goûter (4304 m)
le Mont Blanc du Tacul (4248 m)
le pilier du grand coin (4243 m)
les Grandes Jorasses (4208 m)
l’aiguille verte (4122 m)
les aiguilles du diable (4114 m)
l’aiguille de Blanche de Peuterey (4112 m)
le Grand Rocheux (4.102 m)
le mont Brouillard (4069 m)
l’aiguille de Bionnassay (4052 m)
l’aiguille du jardin (4035 m)
le dôme de Rochefort (4015 m)
la dent du géant (4013 m)
la pointe Baretti (4013 m)
l’aiguille de Rochefort (4001 m)
les Droites (4000 m)
le mont Mallet (3989 m)
l’aiguille de Tré la Tête (3930 m)
l’Aiguille d’Argentière (3 900 m)
l’Aiguille de Triolet (3870 m)
le goût de l’aiguille (3863 m)
les Courtes (3856 m)
l’Aiguille du Midi (3842 m)
le Grand Capucin (3838 m)
la tour noire (3837 m)
l’Aiguille du Chardonnet (3824 m)
le Mont Dolent (3823 m)
l’Aiguille des Glaciers (3817 m)
l’aiguille noire de Peuterey (3773 m)
l’Aiguille de Leschaux (3759 m)
les Drus (3754 m)
l’Aiguille de l’A Neuve (3753 m)
l’Aiguille de Talèfre (3730 m)
le plan d’aiguille (3673 m)
les dômes de Miage (3673 m)
la dent du crocodile (3640 m)
le Pain de Sucre d’Envers du Plan (3607 m)
la dent Caïman (3554 m)
l’Aiguille du Tour (3544 m)
le Gros Rognon (3541 m)
l’Aiguille de Blaitière (3 522 m)
les aiguilles d’or (3519 m)
la Petite Aiguille Verte (3512 m)
l’aiguille Fou (3501 m)

Principaux glaciers
Le massif du Mont-Blanc abrite les glaciers les plus importants de France métropolitaine. Les plus connus, du côté nord sont la Mer de Glace, le glacier d’Argentière, le glacier des Bossons et de Tré la Tête.

Glacier français (du nord au sud)
Glacier du Tour
Glaciers de Chardonnet, Milieu, Améthistes, Tour Noir (affluents du glacier d’Argentière)
Glacier d’Argentière (deuxième glacier du massif)
Glacier des Rognons (rejoint en partie le glacier d’Argentière)
Glacier pendant
Glacier du Nant Blanc
Glacier de la Charpoua
Mer de Glace (plus grand glacier du massif)
Glacier de Talèfre
Glacier de Leschaux (confluence avec le glacier Tacul pour former la Mer de Glace)
Glacier du Tacul (descendant du plateau du Géant; confluence avec le glacier de Leschaux
Glacier Periades (rejoint le glacier Tacul)
Glacier des Nantillons (sous l’aiguille des Grands Charmoz)
Glacier de Blaitière (sous l’aiguille du même nom)
Glacier des Pèlerins (entre l’Aiguille du Midi et l’Aiguille du Plan)
Glacier des Bossons (descendant du sommet du Mont Blanc)
Glacier de Taconnaz
Glacier de Tête Rousse (a une poche d’eau sous la glace)
Glacier de Bionnassay
Glacier Miage
Glacier de Tré la Tête
Glacier des Glaciers

Glaciers italiens (du nord au sud)
Glacier du Pré de Bar
Glacier du Triolet
Glacier de la Gruetta
Glacier de Frébouze
Glacier des Grandes Jorasses
Glacier de Planpincieux
Glacier du Toule
Glacier de la Brenva
Glacier Freiney
Glacier de brouillard
Glaciers du Bionnassay italien, du Dôme et du Mont-Blanc (rejoindre le glacier du Miage)
Glacier Miage (plus grand glacier italien du massif)
Glacier de la Lée Blanche
Glacier d’Estelette

Glaciers suisses (du nord au sud)
Glacier des Grands
Glacier du Trient
Glacier d’Orny
Glacier de Saleina
Glacier Treutse Bô
Un glacier de Neuve
Glacier Dolent

Géologie
Le massif du Mont-Blanc est l’un des massifs cristallins externes des Alpes. Il est essentiellement granitique, mais il y a aussi des affleurements de gneiss, selon cette répartition: le cœur du massif (Vallée Blanche) et l’est (glacier du Tour, glacier du Trient) se trouvent dans le pluton granitique tandis que la partie ouest (sommet du Mont Blanc lui-même, Dôme du Goûter, secteur de Tré la Tête) se compose principalement de gneiss. Ce sont en fait d’anciennes roches hercyniennes issues de l’orogenèse alpine.

Le changement climatique peut avoir des effets sur la géomorphologie du massif via le retrait des glaciers, mais aussi via un phénomène d’effondrement accéléré et des avalanches dans les zones où les roches d’altitude étaient maintenues par une eau en gelée en permanence (« mur pergélisol », comme l’a par exemple été étudié sur la face ouest des Drus par le CNRS et l’Université de Savoie.

Topographie
Le sommet du Mont Blanc est recouvert d’un dôme de neige grossièrement allongé d’ouest en est, tandis que ses pentes forment une pyramide dont les faces sont orientées nord, sud-ouest et sud-est. Le versant nord présente un dénivelé de 3 800 mètres avec la vallée de l’Arve. Il alimente principalement le glacier des Bossons; le glacier de Taconnaz est né entre l’Aiguille du Goûter et le Dôme du Goûter, sur l’arête nord-ouest du Mont Blanc. Les flancs sud-ouest et sud-est, plus rocheux, ont une altitude maximale de 3300 mètres avec le Val Veny juste en amont de la frazione d’Entrèves. Ils alimentent, d’ouest en est, le glacier du Dôme et le glacier du Mont-Blanc, qui tous deux se dirigent vers le glacier Miage, le glacier Brouillard et le glacier Frêney qui naissent en contrebas du sommet et ne se rejoignent plus au fond de la vallée. , et enfin le glacier de la Brenva.

Depuis 1863, suite au relevé topographique du capitaine Jean-Joseph Mieulet, l’altitude officielle du plus haut sommet des Alpes a longtemps été de 4807 mètres (altitude ellipsoïdale géopotentielle), même si elle a été affinée à 4807,20 mètres par nivellement trigonométrique entre 1892 et 1894 par les cousins ​​Henri et Joseph Vallot. Plusieurs campagnes de mesures ont été menées depuis (la définition de l’altitude ayant évolué, ainsi que les techniques de mesure), se concluant à une altitude comprise entre 4 807 mètres et 4 811 mètres. L’altitude indiquée est toujours celle de l’épaisse couche de neige recouvrant le sommet. Du haut à mi-hauteur, il est recouvert de « neige éternelle » (15 à 23 mètres d’épaisseur). Le pic enneigé se déplace au hasard d’année en année le long de la crête sommitale, avec une amplitude mesurée de plus de près de 35 mètres. Le sommet rocheux s’élève à 4 792 mètres et est décalé à l’ouest du sommet enneigé; ainsi, en 2004, il était, selon les instruments radar et les noyaux, à 40 mètres à l’ouest de ces derniers, mais depuis 2001 ils sont plus éloignés en moyenne.

Climat
Les conditions météorologiques peuvent changer très rapidement (neige, brouillard). Au sommet, la vitesse du vent peut atteindre 150 km / h et la température -40 ° C (minimum absolu de -43 ° C). Le vent renforce l’effet froid (refroidissement éolien): la température apparente baisse de 10 ° C tous les 15 km / h de vent. Elle peut à elle seule contribuer à l’échec d’une ascension, même par des professionnels.

À partir d’environ 3 700 m, toutes les précipitations se présentent sous forme de neige. Ces derniers sont plus abondants en été qu’en hiver, car l’air froid ne contient pas beaucoup d’humidité. Le sommet peut connaître quelques jours de dégel par an, notamment entre juillet et septembre, le maximum absolu étant de 9 ° C). L’isotherme zéro degré peut dépasser 5 000 m d’altitude.

La faune et la flore
Dans les Alpes, les névés persistent au-delà de 2 800 mètres d’altitude. Les premières pentes du Mont Blanc étant situées aux environs de 3 500 mètres, elles sont donc au-delà de la limite du niveau nival. L’important manteau neigeux et les conditions climatiques extrêmes rendent les conditions de vie des espèces végétales et animales presque impossibles.

Cependant, aux altitudes les plus basses ou dans les creux abrités des falaises, certaines plantes parviennent à survivre, comme la renoncule des glaciers, que l’on trouve jusqu’à 4000 mètres. Cependant, la flore est essentiellement limitée aux mousses et aux lichens.

Les mammifères ne peuvent pas vivre dans les conditions décrites, contrairement à certaines espèces d’oiseaux: chocards Chough, lagopède alpin, Accenteurs alpins et autres Niverolles alpins.

Activités humaines

Économie
L’émergence d’un tourisme de masse engendré par l’afflux d’alpinistes ou de simples randonneurs (plus adeptes du Tour du Mont-Blanc) est favorisée depuis 1945 par la renaissance des infrastructures routières et par le forage du tunnel du Mont. -Blanc. Malgré les problèmes liés à la surpopulation, ce tourisme génère des retombées économiques directes pour la région qui compensent les coûts d’entretien des installations (abris, etc.) et des secours d’urgence. Au début du XXIème siècle, Chamonix et l’été voit la présence quotidienne de 100 000 touristes, ainsi que l’hébergement et la transition. 25 000 personnes tentent de gravir le Mont Blanc chaque été, entre juin et septembre.

Différentes options vous permettent de gravir le Mont Blanc avec ou sans cours d’acclimatation en altitude. Les activités de la Compagnie du Mont-Blanc s’étendent sur tout le massif. Il a été créé en 2000 pour regrouper les domaines skiables des différentes entreprises de la vallée de Chamonix et fusionner toutes les remontées mécaniques du domaine. Il emploie 215 personnes (jusqu’à 260 avec des saisonniers). La montagne apporte également des retombées économiques indirectes, avec une revitalisation de la région, par exemple avec l’installation de nombreuses entreprises liées aux sports d’hiver dans la vallée de Chamonix et le doublement du nombre de marques et de magasins.

Label « Mont Blanc »
Le label «Mont Blanc» est porteur, à tel point que des entreprises sans lien direct apparent ont choisi un nom similaire. Depuis 1906, la société allemande Montblanc (Montblanc International GmbH) commercialise d’abord des stylos, puis des montres, de la maroquinerie, des lunettes et des parfums. La marque est enregistrée. Le symbole le plus fort de la marque s’avère être sans aucun doute l’étoile blanche stylisée à six branches, dont chaque branche représente un glacier dans le massif. Le nombre 4810 est également un élément récurrent.

La boisson Tonimalt, autrefois à base de malt, de lait, de miel et de cacao, aujourd’hui commercialisée par Nestlé, était vendue sous l’appellation Mont Blanc et l’étiquette de la boîte représentait ce pic. Les crèmes dessert Mont Blanc sont fabriquées par la laiterie Chef-du-Pont (Manche), acquise par Activa Capital en 2003 auprès de Nestlé. Depuis 2006, l’entreprise propose également des gourdes et des barres de crème glacée.

Tourisme
Avec 15 millions de touristes par an, le Mont Blanc est l’un des endroits les plus visités des Alpes. Depuis des siècles, l’attrait généré par la beauté des montagnes et des vallées environnantes a toujours été remarquable. À partir de 1741, les récits des aristocrates anglais William Windham et Richard Pococke sur leur voyage sur la mer de glace se répandent dans toute l’Europe suscitant une grande curiosité. En peu de temps, des touristes fortunés, pour la plupart anglais, sont arrivés dans les centres de montagne reculés du royaume de Sardaigne pour admirer les mystérieux glaciers et les sommets des montagnes intactes. Ces villages de montagne sont considérés comme l’un des endroits où le tourisme lui-même est né.

D’abord le tourisme d’hiver, puis plus tard aussi celui d’été comme conséquence directe de la course inattendue à la conquête des sommets inaccessibles et intacts. L’ouverture du premier hôtel à Chamonix en 1770 amorce le développement de l’hôtellerie. Les hôtels de luxe ont suivi et, avec Courmayeur, ils sont devenus l’une des stations de vacances les plus recherchées, fréquentée par les nobles, les écrivains, les scientifiques et les premiers alpinistes, avant même que le tourisme ne devienne un phénomène de masse.

Guides de montagne
L’environnement du Mont Blanc, de par son immensité et son importance historique, étant une destination pour les explorateurs et les alpinistes depuis la fin du XVIIIe siècle, a donné un grand élan à la naissance du métier de guide de montagne. Ici sont nées les premières entreprises de guides:

la Compagnie des guides de Chamonix, née le 24 juillet 1821, fut la première compagnie de guides au monde. Le 9 mai 1823, par un manifeste de la Chambre des députés de Turin, le roi de Sardaigne, Carlo Felice di Savoia, officialise sa création.
la Société des guides alpins de Courmayeur, fondée en 1850, fut la première entreprise italienne de guides de montagne et la deuxième au monde après celle de Chamonix. Son siège historique devient un musée en 1929: le musée alpin Duca degli Abruzzi où sont rassemblées d’importantes reliques d’expéditions non seulement dans le massif du Mont Blanc mais aussi au Tibet, dans l’Himalaya, en Afrique, en Inde. Les guides se sont distingués lors des premières tentatives pour atteindre le sommet du Mont Blanc au départ de Courmayeur, mais aussi lors des ascensions sur le Cervin où ils ont été protagonistes avec Jean-Antoine Carrel et Jean-Joseph Maquignaz.

Le téléphérique des Glaciers
À La Palud, près de Courmayeur, commence le tracé du téléphérique du Mont Blanc, dessiné et conçu par l’ingénieur Dino Lora Totino. En un peu moins d’une heure, vous pouvez rejoindre Chamonix, en France, en contournant complètement la chaîne des Alpes. Initialement conçu à des fins principalement militaires, il a été inauguré à l’été 1947 et jusqu’en 2015, il a été divisé en six sections différentes: de La Palud, vous pouvez rejoindre le Pavillon di Monte Frety à 2 175 m; continuer à arriver au refuge de Turin à Colle del Gigante à 3 330 m, (près de 2 000 mètres en onze minutes); continuez du Colle del Gigante à Punta Helbronner à une altitude de 3462 m d’où vous pourrez profiter d’une vue sur tout l’arc alpin: du sommet du Mont Blanc à la Dente del Gigante, aux fameux « 4000 » d’Europe comme le Cervin , Monte Rosa, Grivola, Gran Heaven. En continuant de Punta Helbronner nous continuons vers l’Aiguille du Midi, le point culminant à 3842 m; de l’Aiguille du Midi il est possible de descendre au Plan de l’Aiguille, à 2 137 m, pour enfin arriver à Chamonix. Le téléphérique a été achevé dans les années 60 et présente des solutions techniques uniques, comme le pylône suspendu.

Depuis 2011, des travaux de rénovation ont été réalisés sur l’ensemble du tronçon italien avec la construction d’une nouvelle gare de départ et l’élimination de celle du refuge de Turin, ainsi que le remplacement des cabines par des structures plus modernes et sûres. Les travaux ont débuté le 10 avril 2012 et se sont terminés le 29 mai 2015. Le 30 mai 2015, le téléphérique rénové a rouvert au public sous le nouveau nom de SkyWay Monte Bianco. Le deuxième tronçon du nouveau téléphérique mène directement du Pavillon di Monte Frety à Punta Helbronner. De cette façon, l’étape intermédiaire au refuge de Turin est évitée, de sorte que la traversée entière est maintenant divisée en seulement cinq sections, et non plus six comme auparavant.

Alpinisme
Le massif est l’un des endroits les plus prisés de France et d’Europe pour la pratique de l’alpinisme grâce à des courses de tous niveaux. Aujourd’hui, ce sommet accueille près de 20 000 grimpeurs chaque année et jusqu’à 500 grimpeurs certains jours. L’itinéraire le plus fréquenté, l’itinéraire normal via le refuge du Goûter, est considéré comme long mais « pas très difficile » pour un alpiniste de formation et acclimaté à l’altitude.

L’éloignement et les dangers objectifs d’une ascension présentent néanmoins des risques. Comme pour toute course d’alpinisme, celle-ci ne doit pas se faire sans une bonne connaissance de la haute montagne, sans préparation physique et équipement adéquat. Le tracé normal présente notamment des passages délicats comme le couloir du Goûter avec éboulement. La haute altitude expose l’alpiniste au mal aigu des montagnes qui peut entraîner la mort; une acclimatation préalable à l’altitude est nécessaire.

La forte fréquentation du Mont Blanc explique le grand nombre d’incidents par rapport aux autres sommets alpins. Chaque année, l’ascension du Mont Blanc fait ainsi de nombreuses victimes (5 à 7 morts par an pour le trajet normal). 120 interventions ont été réalisées en 2006 par le peloton de gendarmerie de haute montagne (PGHM), dont 80% pour épuisement (mauvaise préparation physique, manque d’acclimatation); 30% des alpinistes présentent des blessures (gelures, crampons, troubles liés à l’altitude) à leur retour au refuge. Le taux de réussite n’est que de 33% sans l’aide d’un guide (50% avec). Malgré tout cela, 2 000 à 3 000 personnes réussissent l’ascension chaque année.

Certaines agences proposent désormais des stages d’initiation de quelques jours comprenant une initiation à l’alpinisme, une période d’acclimatation à l’altitude et l’ascension du Mont Blanc sous la direction d’un professionnel (guide de haute montagne). Ce concept, permettant la pratique d’une nouvelle forme d’alpinisme « sans avenir » met fin à une certaine philosophie de la montagne selon laquelle l’ascension du Mont Blanc s’adresserait à des alpinistes déjà expérimentés et familiarisés avec les techniques de l’alpinisme . alpinisme. Le retour d’expérience dans ce domaine ne confirme pas, à ce stade, la pertinence d’une telle approche de la montagne ou la probabilité de succès dans une entreprise où l’objectif affiché reste une chasse au trophée plutôt que.

Différents itinéraires
Il existe quelques itinéraires pour escalader le Mont Blanc:

Itinéraires normaux
Il existe quatre méthodes normales:

la route des Grands Mulets au nord, 2 500 mètres d’altitude et difficulté PD. La première ascension de la route des Grands Mulets et de la crête des Bosses a été effectuée le 29 juillet 1859 par E. Headland, GC Hodgkinson, C. Hudson et GC Joad avec Melchior Anderegg, François Couttet et deux autres guides.
la route normale française au nord-ouest, 2 450 mètres d’altitude et difficulté PD-. La première ascension de cette route, de l’Aiguille du Goûter au col du Dôme, a été faite le 17 septembre 1784 par Jean Marie Couttet et François Cuidet. L’ascension complète vers l’Aiguille du Goûter, le Dôme du Goûter et la crête des Bosses ne fut achevée que le 18 juillet 1861, plus de soixante-dix ans plus tard, par Leslie Stephen et Francis Fox Tuckett avec les guides Melchior Anderegg, Johann-Josef Bennen et Peter Perren .
la Via dei Trois Mont Blanc au nord-est, 1700 mètres d’altitude et difficulté PD +. La première ascension a été faite le 13 août 1863 par Robert William Head avec les guides Julien Grange, Adolphe Orset et Jean-Marie Perrod.
la voie normale italienne au sud-ouest, 3 210 mètres d’altitude et difficulté PD +. L’itinéraire est parcouru pour la première fois en descente le 1er août 1890 par Luigi Graselli, Giovanni Bonin et Achille Ratti, futur pape Pie XI, avec les guides Joseph Gadin et Alexis Proment. Les grimpeurs étaient montés de l’éperon de la Tournette.

Côté sud (Frêney-Brouillard)
Cresta di Peuterey – 14-16 août 1893 – Première ascension par Émile Rey, Christian Klucker, César Ollier, Paul Güssfeldt. Le seul sommet de la crête du Peuterey, au-delà du Grand Pilier d’Angle, avait déjà été escaladé par James Eccles, Michel-Clément et Alphonse Payot en 1877, en provenance du couloir Eccles.
Cresta del Brouillard – 18-20 juillet 1901 – Première ascension par Giuseppe Gugliermina, Giovanni Battista Gugliermina et Joseph Brocherel.
Cresta dell’Innominata – 19-20 août 1920 – Première ascension par Adolphe Rey et Henri Rey, Adolf Aufdenblatten, SL Courtald et EG Oliver, 800 m IV / D.
« Cresta dell’Innominata » – 25 mars 1953 – Première ascension hivernale par Gigi Panei et Sergio Viotto.
Cresta Integrale di Peuterey – 24-26 juillet 1953 – Première ascension par Richard Hechtel et Günther Kittelmann.

Côté du Brouillard
Via Bonatti-Oggioni jusqu’au Pilier Rouge – 5-6 juillet 1959 – Première ascension par Walter Bonatti et Andrea Oggioni, 400 m / TD +.
Hypercouloir del Brouillard – 13-14 mai 1982 – Première ascension par Patrick Gabarrou et Pierre-Alain Steiner, 700 m V / 6
Direttissima Gabarrou-Long au Pilier Rouge – 28-29 juillet 1983 – Première ascension par Patrick Gabarrou et Alexis Long, 400 m / ED +.
Hypergoulotte – 20 avril 1984 – Première ascension par Benoît Grison et Lionel Mailly, 400 m V / 6 +.
Cascade Notre Dame – 14-15 octobre 1984 – Première ascension par Patrick Gabarrou et François Marsigny, 700m V / 6.
Innominette – 9 juillet 1985 – Première ascension par Patrick Gabarrou et Alexis Long, 700m V / 5.
Classique moderne au pilier gauche – 1er août 2011 – Première ascension par Hervé Barmasse, Iker Pou et Eneko Pou, 300 m / 6c.

Côté du Frêney
Couloir Eccles et sommet de la crête du Peuterey – 30-31 juillet 1877 – Première ascension par James Eccles, Michel-Clément et Alphonse Payot (première ascension du Mont Blanc par le côté sud).
Via Bollini-Gervasutti jusqu’au pilier nord de Frêney – 13 août 1940 – Première ascension par Giusto Gervasutti et Paolo Bollini della Predosa, 700 m / DT.
Via Bonington (ou itinéraire classique) jusqu’au pilier central de Frêney – 27-29 août 1961 – Première ascension par Chris Bonington, Ian Clough, Jan Djugloz et Don Whillans, 500 m / TD +.
Via Frost-Harlin jusqu’au pilier caché de Frêney – 1-2 août 1963 – Première ascension par Tom Frost et John Harlin, 300 m / ED.
Via Seigneur-Dubost jusqu’au pilier Frêney Sud – 25-26 juillet 1972 – Première ascension par Yannick Seigneur et Louis Dubost. Il s’agit de la première ascension intégrale du pylône sud, auparavant seulement partiellement montée.
Gran couloir del Frêney – 30 juillet 1974 – Première ascension par Guy Albert, Jean Afanasieff, Jean Blanchard et Olivier Challéat, 850 m III / D.
Freney Waterfall – 3 septembre 1980 – Première ascension par Gian Carlo Grassi, Marco Bernardi et Renzo Luzi, 100 m IV / 5 +. C’est une cascade de 80 mètres, commençant à 4500 m. Il représente la sortie directe du Gran couloir del Frêney.
Via Jöri Bardill jusqu’au pilier central Frêney – 10-12 août 1982 – Première ascension par Michel Piola, Pierre-Alain Steiner et Jöri Bardill, 500 m / ED 6c. C’est un itinéraire très direct qui monte le coin gauche du pylône central.
Frêneysie Pascal – 20-21 avril 1984 – Première ascension par Patrick Gabarrou et François Marsigny, 700 m VI / 6. La route monte le long des ravines à droite du Pylône Central.
Abominette – 25 avril 1984 – Première ascension de Patrick Gabarrou, Christophe Profit et Sylviane Tavernier, 700 m IV / 3. Le tracé monte à l’extrême gauche du côté Frêney, entre l’arête d’Innominata et le Sud Pilone. C’est l’itinéraire le moins difficile sur la pente.
Fantomastique – 4-5 avril 1985 – Première ascension par Patrick Gabarrou et François Marsigny, 700 m V / 6. Le parcours grimpe le long du couloir entre le Pylône Sud et le Pilier Caché.
Jean-Chri al Pilone Nascosto del Frêney – 2007 – Première ascension par Patrick Gabarrou et Christophe Dumarest d’un deuxième parcours sur Pilone Nascosto, 800 m / 7a + A1.

Côté est (Brenva)
Sperone della Brenva – 15 juillet 1865 – Première ascension par Adolphus Warburton Moore, George Spencer Mathews, Frank Walker, Horace Walker et les guides Jakob Anderegg et Melchior Anderegg, 800m IV / 1, 4c.
6 août 1933 – Premier solo de Leopoldo Gasparotto.
26 février 1956 – Première hivernale de Jean Couzy et André Vialatte.
Via della Sentinella Rossa – 1-2 septembre 1927 – Première ascension par Thomas Graham Brown et Francis Sidney Smythe, 1300 m V / D.
9 mars 1961 – Première hivernale de Walter Bonatti et Gigi Panei.
Via Major – 6-7 août 1928 – Première ascension par Thomas Graham Brown et Francis Sidney Smythe, 1300 m V / 2 4b.
13 septembre 1959 – Premier solo de Walter Bonatti.
Via della Poire – 5 août 1933 – Première ascension par Thomas Graham Brown, Alexander Graven et Alfred Aufdenblatten, 1300 m V / 1 4c.
13 septembre 1959 – Premier solo de Carlo Mauri.
8-9 février 1965 – Première hivernale d’Alessio Ollier, Attilio Ollier et Franco Salluard.

Côté sud-ouest
Sperone della Tournette – 2 juillet 1872 – Première ascension par Thomas Stuart Kennedy, Jean-Antoine Carrel et Johann Fischer, 1000 m III / AD 3c.
Couloir Greloz-Roch – 9 août 1946 – Première ascension par Robert Gréloz, André Roch et Ruedi Schmid, 1100 m IV / AD.

Ski alpin
Couloir Saudan – 25 juin 1973 – Première descente de Sylvain Saudan. Il représente la première descente du versant sud-ouest du Mont Blanc.
Sperone della Brenva et variante Güssfeldt – 30 juin 1973 – Première descente par Heini Holzer.
Gran couloir della Brenva – 28 avril 1978 – Première descente de Toni Valeruz en 35 minutes. L’ascension a eu lieu en hélicoptère.
Via Major – 7 septembre 1979 – Première descente de Stefano De Benedetti. En montée et en descente, il est accompagné à pied par Gianni Comino.
Couloir Greloz-Roch – Septembre 1980 – Première descente de Stefano De Benedetti.
Gran couloir del Frêney – juillet 1981 – Première descente de Stefano De Benedetti.
Cresta dell’Innominata – 11 juin 1986 – Première descente de Stefano De Benedetti.

Protection environnementale
Le site du massif du Mont Blanc fait l’objet d’un projet de classement sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO comme « un site exceptionnel au monde » et comme haut lieu culturel, berceau et symbole de l’alpinisme. Ce projet n’est pas partagé par tous et devrait faire l’objet de demandes conjointes des trois gouvernements français, italien et suisse.

Le seuil de surpeuplement du Mont-Blanc est atteint, avec 300 à 400 départs par jour en été. Lors du sommet du Conseil national de la montagne tenu à Sallanches, en août 2006, on a estimé que 25 000 à 30 000 personnes se sont mises en route en 2005 pour conquérir le Mont Blanc. Avec l’ouverture de nouveaux marchés (Russie, Chine, Inde), 50 000 à 100 000 personnes pourraient tenter l’aventure demain, le chiffre de 200 000 ayant même été avancé. Ces perspectives sont cauchemardesques pour les défenseurs du site et pour certains responsables politiques de la vallée, comme le maire de Saint-Gervais-les-Bains., Commune dans laquelle se situe le Mont Blanc. Durant l’été 2003, avec la sécheresse et la fréquentation accrue du site, plusieurs dizaines de tonnes de déchets et déchets divers ont été laissés par les grimpeurs qui campaient dans le secteur du refuge du Goûter.

Le maire de Saint-Gervais-les-Bains a proposé la mise en place d’un permis de remontée – comme c’est le cas au Népal – dont la délivrance serait liée au nombre de places disponibles dans les abris du Goûter – qui sera élargi avec le construction d’un nouveau bâtiment – et le Red Head. Cependant, certains alpinistes, dont certains très connus, sont contre l’idée de ce permis d’ascension, ce qui serait contraire à leur liberté. Selon le président des guides: «La montagne doit rester un espace de liberté… Chacun doit pouvoir accéder aux sommets sans contraintes financières. De nombreux collègues ne seraient probablement jamais devenus guides si une telle réglementation avait existé», et le célèbre alpiniste , Christophe Profit, appelle même à la suppression des abris: « Parce que si les gens plantent leurs tentes là-haut, c’est » s parce qu’il y a un logement à proximité. Sans refuge, le problème serait résolu.  »

Depuis 2019, un système de réservation nominative permet désormais de réguler le nombre de refuges situés sur les voies d’accès au Mont Blanc, jusque-là victimes de surpeuplement et de pollution, et de mieux répartir le public vers les différents refuges.