Meyrin, Canton de Genève, Suisse

Meyrin est une ville et commune suisse située dans le canton de Genève. C’est la quatrième ville la plus peuplée du canton après Genève, Vernier et Lancy. Selon l’Office fédéral de la statistique (OFS), la superficie de Meyrin est de 9,94 km2. 59,1% de cette superficie correspond à des zones d’habitat ou d’infrastructure, 35,6% à des zones agricoles, 4,3% à des zones boisées et 0,9% à des zones improductives. La ville comprend les villes de Cointrin, Meyrin et Mategnin. Elle est limitrophe du Grand-Saconnex, Satigny et Vernier, ainsi que de la France avec le département de l’Ain (01).

Le site principal du CERN, une organisation européenne de recherche en physique des particules, se trouve à Meyrin. Meyrin était à l’origine un petit village agricole jusqu’aux années 1950, lorsque la construction du CERN a commencé juste au nord. C’est maintenant une ville de banlieue dominée par des tours d’habitation, et beaucoup de ses résidents travaillent au CERN ou dans le centre de Genève. L’aéroport international de Genève est partiellement situé à Meyrin.

Histoire
Au Moyen Âge, le territoire de Meyrin était partagé entre deux seigneuries, celle de De Livron et celle des seigneurs de Meyrin. Ces derniers règnent sur le village actuel où ils ont leur maison, tandis que les De Livron ont leurs fiefs à Cointrin et Mategnin. Ces terres font partie du Pays de Gex, baronnie de la Maison de Savoie depuis le milieu du xiv siècle.

En 1536, les Bernois s’emparent de la région et imposent le culte de la Réforme. L’occupation bernoise dure 30 ans et améliore les conditions de vie. Le retour du duc de Savoie dans ses possessions d’antan en 1564 aboutit à une répression sanglante et au retour de la pauvreté.

En 1601, après la guerre franco-savoyarde, le territoire de Gex est cédé à Henri IV de France à la suite du traité de Lyon. Après un xvii e siècle marqué par le retour du catholicisme, le xviii e siècle s’achève avec la fin de l’Ancien Régime et le Pays de Gex connaît la terreur qui règne après la Révolution française. Après l’annexion par la France de la République de Genève en 1798, les habitants de Meyrin pouvaient alors bénéficier des mêmes droits politiques que les Genevois. Pendant la Révolution française, Meyrin, qui était rattachée au département de l’Ain, prend le nom révolutionnaire de Meyrin-Unie.

En 1798, Meyrin fait partie du nouveau département du Léman (chef-lieu de Genève). En 1804, Napoléon Bonaparte devient empereur. Sa soif d’expansion plonge également la commune de Meyrin au cœur de l’histoire européenne. En décembre 1813, les troupes autrichiennes chassent les forces françaises du Pays de Gex et imposent une occupation douloureuse à la population de Meyrin. Elle dure du 31 décembre 1813 au 24 mars 1814 et soumet les 600 Meyrinois de l’époque aux fardeaux financiers et aux terreurs de la guerre.

Après cette période de tension et en vertu du traité de Paris de 1815, la commune de Meyrin est cédée par la France à la Suisse pour être à nouveau réunie à Genève, ce qui se fait le 10 octobre 1816.

20ième siècle
Le développement de Meyrin remonte à 1922, lorsque la première piste d’atterrissage de Cointrin a été construite. Ce qui deviendra un aéroport et donnera un coup de pouce à la municipalité. En 1954, l’Organisation européenne pour la recherche nucléaire (CERN) s’installe sur le territoire de la commune et s’étend plus tard à cheval sur la frontière franco-suisse. La présence de l’aéroport international, désormais connecté à l’autoroute A1, est donc un atout pour favoriser l’accueil des organisations internationales.

Dans les années 1960, Meyrin subit une métamorphose complète, passant d’un village de 3 000 habitants à une ville de près de 19 000 habitants en 1980 (22 000 habitants en novembre 2011). Meyrin a en effet été choisie par les autorités genevoises pour accueillir la première ville satellite de Suisse, construite selon des idées d’urbanisme inspirées de Le Corbusier.

Le World Wide Web a été inventé le 12 mars 1989 au CERN par le Britannique Tim Berners-Lee et le Belge Robert Cailliau plusieurs années après Internet.

21ème siècle
Le 16 mars 2020, la commune met en place une plateforme de solidarité en raison de la pandémie de coronavirus 2020 en Suisse pour les personnes isolées ou vulnérables.

Écoquartier Vergers
Depuis 2013, Meyrin a progressivement vu se développer l’éco-quartier des Vergers, qui prévoit la construction d’environ 1 250 logements, répartis sur 30 immeubles. Une fois terminé, ce quartier accueillera environ 3 000 personnes. Cet éco-quartier repose sur les trois piliers du développement durable: solidarité sociale, responsabilité environnementale et efficacité économique. Il est composé de logements mais aussi de commerces divers (épiceries, fleuristes, coiffeurs, alimentation, etc.). De plus, plusieurs équipements publics seront intégrés comme une école primaire, une crèche, des terrains de jeux et des salles de réunion. Aujourd’hui (janvier 2019), ce quartier est encore en construction et aura une superficie totale d’environ 16 hectares. Construire un quartier comme celui-ci demande beaucoup de temps et d’investissement.

Économie
En 2010, Meyrin avait un taux de chômage de 7%. En 2008, il y avait 50 personnes employées dans le secteur économique primaire et environ 13 entreprises impliquées dans ce secteur. 4 198 personnes étaient employées dans le secteur secondaire et il y avait 197 entreprises dans ce secteur. 13 422 personnes étaient employées dans le secteur tertiaire, avec 860 entreprises dans ce secteur. Il y avait 10 137 résidents de la municipalité qui étaient employés à un certain titre, dont les femmes représentaient 43,9% de la main-d’œuvre.

En 2008, le nombre total d’emplois équivalents temps plein était de 16 303. Le nombre d’emplois dans le secteur primaire était de 40, tous dans l’agriculture. Le nombre d’emplois dans le secteur secondaire était de 4 078, dont 2 991 ou (73,3%) dans le secteur manufacturier et 1 066 (26,1%) dans la construction. Le nombre d’emplois dans le secteur tertiaire était de 12 185. Dans le secteur tertiaire; 3671 ou 30,1% étaient dans la vente en gros ou au détail ou la réparation de véhicules automobiles, 1984 ou 16,3% dans le transport et l’entreposage de marchandises, 1145 ou 9,4% dans un hôtel ou un restaurant, 396 ou 3,2% dans l’industrie de l’information , 366 ou 3,0% appartenaient à l’industrie de l’assurance ou à la finance, 835 ou 6,9% étaient des professionnels techniques ou des scientifiques, 261 ou 2,1% étaient dans l’éducation et 1 466 ou 12,0% dans les soins de santé.

En 2000, 15 939 travailleurs ont fait la navette vers la municipalité et 7 242 travailleurs ont fait la navette. La municipalité est un importateur net de travailleurs, avec environ 2,2 travailleurs entrant dans la municipalité pour chaque partant. Environ 13,9% des effectifs qui arrivent à Meyrin viennent de l’étranger, tandis que 0,2% des habitants font la navette hors de Suisse pour le travail. Parmi la population active, 28,2% utilisaient les transports en commun pour se rendre au travail et 55,5% utilisaient une voiture privée.

PrivatAir a son siège social à Meyrin, sur le terrain de l’aéroport. Skyguide, la société suisse de contrôle aérien, a son siège principal à Meyrin, sur le terrain de l’aéroport. EasyJet Suisse a son siège social à Meyrin. Club Airways International a son siège social sur le terrain de l’aéroport de Genève et à Meyrin. Hewlett Packard exploite son bureau Europe, Moyen-Orient et Afrique à Meyrin.

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Le créateur et fabricant suisse de montres et de bijoux Chopard a son siège mondial à Meyrin. C’est aussi là que sont fabriquées la plupart des montres, y compris des lignes telles que les Mille Miglia et Happy Sporty, ainsi que les bijoux de la Palme d’Or pour le Festival de Cannes. L’autre site, basé à Fleurier, produit une grande partie des montres LUChopard.

Éducation
À Meyrin, environ 5 924 ou (30,3%) de la population ont terminé l’enseignement secondaire supérieur non obligatoire et 2 712 ou (13,9%) ont terminé des études supérieures supplémentaires (soit une université, soit une Fachhochschule). Sur les 2712 diplômés de l’enseignement supérieur, 34,8% étaient des hommes suisses, 24,3% des femmes suisses, 24,3% des hommes non suisses et 16,6% des femmes non suisses.

Au cours de l’année scolaire 2009-2010, le système scolaire de Meyrin comptait au total 4 126 élèves. Le système éducatif du canton de Genève permet aux jeunes enfants de fréquenter deux ans de maternelle non obligatoire. Au cours de cette année scolaire, 285 enfants fréquentaient une classe de pré-maternelle. Le système scolaire du canton prévoit deux ans de maternelle non obligatoire et oblige les élèves à fréquenter six ans d’école primaire, certains des enfants fréquentant des classes plus petites et spécialisées. A Meyrin, il y avait 712 élèves en maternelle ou en primaire et 93 élèves dans les classes spéciales plus petites. Le programme de l’enseignement secondaire comprend trois années de scolarité obligatoires inférieures, suivies de trois à cinq années d’écoles supérieures facultatives. Il y avait 712 élèves du premier cycle du secondaire qui fréquentaient l’école à Meyrin. Il y avait 1 010 étudiants du deuxième cycle du secondaire de la municipalité ainsi que 164 étudiants qui suivaient un programme professionnel non universitaire. 153 élèves supplémentaires ont fréquenté une école privée.

Environnement de vie
La section parcs et promenades décore deux à trois fois par an 35 parterres de fleurs et 295 bacs et jardinières pour une floraison d’été, d’automne, d’hiver et de printemps. Un thème est donné chaque année pour varier les plaisirs à travers les couleurs, les types de matières, les plantes comestibles ou résistantes à la sécheresse. Un aménagement éphémère a également lieu chaque année sur la place de Meyrin-Village. Des actions sont menées pour favoriser la découverte des fleurs comestibles. De plus, des bacs gourmets en libre-service, fabriqués selon les principes de la permaculture, ont été installés dans six parcs et lieux de pique-nique. Fontaines de fraises, tours de tomates, potirons, courgettes, basilic, mélisse, origan, ciboulette… sont autant de petits plaisirs qui agrémentent ces lieux.

Jardin botanique alpin
L’origine de ce «morceau de montagne» au cœur de Meyrin est d’abord due à Amable Gras. A l’aube du XXe siècle, ce marchand d’étoffe fait aménager cette représentation idéalisée d’un paysage alpin, suivant une pratique de l’art du jardin alors en vogue, mêlant ornementation et curiosité scientifique. Imprégné de romantisme, évocation d’une nature pure et intacte, ce jardin manifeste un lien émotionnel très fort avec les Alpes. Aujourd’hui, la ville de Meyrin continue de faire vivre et d’enrichir ce lieu surprenant. Son charme est celui d’un espace hors du temps, une oasis de verdure dans un tissu urbain de plus en plus dense. Son intérêt est d’éclairer notre rapport au vivant, de nous permettre de nous interroger sur la manière dont nous voulons coexister avec la nature.

Le jardin botanique alpin, un musée vivant, une collection labellisée de 2450 plantes tempérées du monde entier, des méthodes de culture sans pesticides et favorisant la biodiversité, un élevage d’espèces animales menacées. Les activités rendent la nature accessible et compréhensible à un public essentiellement urbain. Ils le sensibilisent aux enjeux du réchauffement climatique, de la santé, de la perte de biodiversité et de l’art. Cet été, les services culture, environnement et bibliothèque de la ville de Meyrin ont proposé un large choix d’activités et de découvertes au Jardin Botanique Alpin ouvert à tous.

Dès la fin du XVIIIe siècle, les récits des voyageurs anglais sur leurs voyages dans les Alpes créent une représentation positive et romantique des paysages alpins. C’est à l’origine de la mode des «jardins de rocaille», souvent enrichis d’un petit chalet. Association de rochers et de petites plantes généralement des Alpes, au-dessus de la limite forestière, entre 2000 et 2500 mètres dans les Alpes, et jusqu’à plus de 4000 mètres dans l’Himalaya. Dans les régions circumboréales, le stade alpin peut s’étendre jusqu’au niveau de la mer.

La collection de plantes ligneuses comprend de nombreuses espèces d’arbres originaires ou en provenance des zones tempérées, principalement l’hémisphère nord. Ainsi, on peut notamment admirer pour leurs caractéristiques morphologiques ou paysagères, les érables indigènes, les quatre espèces de cèdres, les chênes européens, américains ou asiatiques, les séquoias et pins de plaine ou de montagne. De plus, des arbustes complètent la collection du Jardin botanique alpin avec une grande diversité d’écorces, de fleurs, de feuillages et de fruits qui se succèdent tout au long de l’année.

Cette maison était celle d’Annibal Miazza, le jardinier qui a réalisé le jardin alpin pour le compte d’Amable Gras. C’est aujourd’hui le site des activités scientifiques et de conservation du Jardin, telles que la classification, le tri des semences et l’inventaire des plantes. Centre d’information sur les activités botaniques et écosystémiques du Jardin, la maison accueille également des ateliers, des expositions, des visites guidées et des conférences.

Le Cairn est le nom donné à la villa du jardin botanique alpin. Il désigne les monticules de pierre qui servent de montagne de référence pour baliser un itinéraire ou indiquer un lieu particulier, comme un abri naturel. Dédié à la création contemporaine et à la médiation culturelle, le Cairn propose au public des ateliers pédagogiques et des résidences d’artistes et des expositions individuelles ou collectives.

La Chèvre, deux espèces animales, la poule à crête d’Appenzell et la chèvre bottée, habitent ce lieu. Une présence qui s’inscrit dans la politique de préservation des races d’élevage et des plantes cultivées de la fondation ProSpecieRara. Pendant la période de vêlage et de couvaison, des visites guidées sont organisées sur rendez-vous.

Le Nant, le jardin botanique alpin, profite d’un puits qui bénéficie du ruissellement des pentes à faible perméabilité et de la circulation souterraine des eaux. Un potentiel de captage intéressant que le Jardin botanique exploite dans le respect des règles du développement durable. Un réservoir construit sous la Chèvrerie recueille également l’eau des toits pour alimenter le petit lac alpin. Il contribue à l’arrosage, à la sous-irrigation de la zone de production et de la serre, qui dans le passé étaient entièrement dépendants du réseau d’eau potable. Une extension de l’ancien bassin constitue une zone humide de phyto-épuration, c’est-à-dire à l’aide de plantes filtrantes, pour oxygéner et purifier l’eau. Une pompe les redistribue ensuite dans le circuit des cours d’eau du jardin.

The Scent Trail, ce parcours est une composition olfactive qui invite à l’observation et à la découverte. Au fil des saisons, les différentes plantes stimulent un puissant marqueur de mémoire: l’odorat. Les visiteurs sont rendus attentifs aux senteurs des fleurs et des feuillages. Leur expérience peut se poursuivre dans le reste du Jardin botanique alpin, où le parfum des feuillages et des fruits, les senteurs dégagées par l’écorce des conifères constituent un voyage olfactif.

Parcs et promenades
Les parcs municipaux sont plantés de nombreux arbres d’ornement qui ornent les différents quartiers de leur feuillage, de leurs fleurs, de leurs fruits, de leur silhouette ou de leur écorce, et présentent donc un intérêt tout au long de l’année. Outre leur rôle esthétique, ils jouent également un rôle écologique important en milieu urbain, notamment pour retenir les poussières et réguler les microclimats grâce à l’ombre qu’ils procurent. De plus, ils fournissent parfois de la nourriture et un habitat à la faune indigène.

50 hectares d’espaces publics à entretenir, 4.000 arbres (hors forêts), 6 emplacements en gazon naturel, 1 synthétique, 10 parcs, 6 hectares de forêts communales, 1000m2 de pépinières, 1750 m2 de production de fleurs en extérieur, 900m2 de production de fleurs en serre . Un entretien différencié, adapté à chaque lieu, permet d’alléger les interventions dans des espaces proches de la campagne, laissant ainsi la nature reprendre ses droits. Ces mesures extensives favorisent la réapparition de diverses espèces végétales, comme les orchidées indigènes. En revanche, au cœur de la ville, à Meyrin-Village ou Cointrin, les installations horticoles font l’objet d’un entretien intensif au profit des habitants des différents quartiers.

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