Parc National du Mercantour, Alpes-Maritimes et Alpes-de-Haute-Provence, France

Le Parc National du Mercantour est l’un des onze parcs nationaux de France. Il est situé dans les départements des Alpes-Maritimes et des Alpes-de-Haute-Provence. A l’extrémité ouest de l’arc alpin, le massif d’Argentera – Mercantour – Marguareis constitue un ensemble de près de 120 000 hectares de nature préservée. Lien spectaculaire entre les Alpes et la Méditerranée, c’est aussi un espace historique d’échanges entre les peuples et la culture.

Avec ses sommets à plus de 3000 m d’altitude, ses multiples lacs glaciaires et ses vallées au caractère très fort, le Parc National du Mercantour est, à une heure de la mer, le joyau d’une nature préservée. Adossé à la frontière du Piémont italien, le massif du Mercantour est le dernier promontoire de l’arc alpin au sud, avant son plongeon brutal dans la mer Méditerranée. Au sommet du Gélas, le plus haut sommet du Mercantour à 3143 m d’altitude, vous n’êtes qu’à 50 km de la mer.

Une situation privilégiée entre mer et montagne qui lui confère un caractère unique et original. Vous découvrirez une grande variété de paysages, de plantes et d’animaux que vous ne trouverez nulle part ailleurs. D’une longueur de 150 km, le territoire s’étend sur six vallées des Alpes du Sud et couvre deux départements: les Alpes-Maritimes pour environ les deux tiers de sa superficie, et les Alpes-de-Haute-Provence. Tout au long de ses vallées, le massif cristallin du Mercantour offre des senteurs de la Méditerranée, de la Provence, des Alpes et de l’Italie. Verdon, Var-Cians, Ubaye, Tinée, Vésubie et Roya-Bévéra: chaque vallée a son propre caractère.

Il est plus particulièrement connu pour être l’un des plus sauvages de France, et l’un des plus variés en termes de paysages, avec des contrastes très marqués: sa situation géographique très particulière, à proximité de la Côte d’Azur, apporte des touches méditerranéennes à ces montagnes alpines. . C’est là que le loup a naturellement fait son retour en France en 1992 depuis l’Italie. Le caractère exceptionnel du site a également justifié en 1979 son classement en Parc National, une appellation reconnue dans le monde entier comme le plus haut niveau de qualité et de protection d’espaces naturels remarquables. Son noyau est classé en tant qu’aire protégée de catégorie II par la Commission mondiale des aires protégées de l’Union internationale pour la conservation de la nature, tandis que sa zone optimale d’adhésion est classée en catégorie V.

Histoire
Afin de protéger la faune sauvage, les territoires centraux du massif du Mercantour ont d’abord été classés Réserve Royale de Chasse en 1859 par le roi Victor-Emmanuel II, puis Réserve de Chasse en 1946 par arrêté préfectoral et Réserve en 1953 par arrêté ministériel. En 1936, la Société nationale d’acclimatation de France, fondée en 1854 puis devenue Société nationale de protection de la nature, crée également la Réserve naturelle du Lauzanier, intégrée au Parc National du Mercantour lors de sa création.

Le parc national a été créé en 1979. Depuis 1987, il est jumelé avec le parc régional voisin Parco naturale Alpi Marittime en Italie (sur le massif de l’Argentera), avec lequel il a 33 km de frontière commune et avec lequel un projet de parc européen est également à l’étude. En 1992, le loup a fait un retour naturel d’Italie. En 2009, un nouveau décret a modifié son décret fondateur (1979), et sa charte a été approuvée par le Premier ministre le 28 décembre 2012 et sous réserve de l’adhésion de ses 28 communes, après quatre ans de développement en concertation avec tous les partenaires du territoire . À ce jour, 21 des 28 communes ont souhaité s’engager dans cette charte.

Cet ensemble est représenté par le Parc National du Mercantour côté français et par les Aires Protégées Alpi Marittime en Italie. Jumelés depuis 1987, les deux espaces ont l’ambition commune de favoriser une continuité territoriale qui joue avec toutes les frontières. Cette collaboration très étendue leur confère une place privilégiée avec le statut de premier parc européen.

En 2013, le site du Parc National du Mercantour et le Parco delle Alpi Marittime ont été inscrits sur les listes indicatives du patrimoine mondial de l’UNESCO dans les deux pays. A partir de 2013, le Parc bénéficie d’une co-gestion avec le Parc Naturel des Alpes Maritimes, côté italien, sous le nom de Parc Naturel Européen, prélude à une éventuelle inscription au Patrimoine Mondial de l’Humanité de l’UNESCO et laboratoire de croix coopération frontalière dans la gestion des espaces naturels protégés.

Les dix Parcs Nationaux de France sont actuellement renforcés par les Parcs Nationaux de France, établissement public chargé d’assurer la synergie des moyens généraux ainsi que l’image nationale et internationale de ces outils de protection de la nature.

Les aires protégées Alpi Marittime regroupent les parcs Alpi Marittime et Marguareis. En 2016, la région du Piémont a réuni ces deux structures distinctes en une seule entité, à laquelle ont également été confiées sept réserves naturelles (Rocca San Giovanni Saben; Grotte del Bandito; Ciciu del Villar; Crava Morozzo; Benevagienna; Sorgenti del Belbo; Grotte di Bossea ) déjà lié aux deux parcs.

Les Aires Protégées Alpi Marittime offrent donc une grande mosaïque d’espaces naturels, très différents les uns des autres, allant de l’arc alpin aux Langhe, en passant par la plaine de Padane. Au total, le territoire protégé s’étend sur 38 290 hectares et comprend seize communes. Les parcs de Marittime et Marguareis, ainsi que les réserves, ont cependant gardé leurs frontières et leurs spécificités territoriales.

Territoire
Le territoire du Parc National du Mercantour s’étend sur deux départements, 21 communes, 68 500 hectares en zone centrale et 136 500 hectares en zone périphérique. Son point culminant est le sommet du Gélas à 3 143 mètres.

Six vallées principales et deux «secondaires» composent le parc:
la vallée de la Roya et de la Bévéra
la vallée de la Vésubie
la vallée de la Tinée
le Haut-Var et la vallée du Cians
la vallée de l’Ubaye
la vallée du Verdon

Partie française de l’ancienne réserve de chasse des rois d’Italie qui occupait les deux côtés des Alpes avant 1861, le parc du Mercantour est jumelé depuis 1987 avec le parc naturel italien des Alpi Marittime (anciennement de l’Argentera). Ces deux organisations gèrent conjointement le suivi des espèces animales qui sillonnent toute cette aire protégée. Les bouquetins gagnent ainsi leurs quartiers d’été dans le Mercantour après avoir hiverné dans l’Argentera, tandis que les mouflons font l’itinéraire inverse.

La géographie
Le noyau central du massif du Mercantour, au nord-est, le long de l’axe frontalier, est constitué de roches cristallines. Il est entouré de roches sédimentaires.

De nombreux glaciers (dont le sommet du Gélas au Mont Clapier au lac d’Allos) ont couvert les montagnes des hauteurs jusqu’au début du XX siècle. Avec l’action soutenue des rivières, ils ont profondément marqué la morphologie des reliefs et des vallées.

Vallée des merveilles
Au cœur de cet écrin de sommets vertigineux (dont la Cime du Gélas, troisième plus haute montagne des Alpes Maritimes à 3 143 m), se trouve un joyau classé aux Monuments Historiques, la célèbre Vallée des Merveilles, la bien nommée «vallée des merveilles» « . Au pied du Mont Bégo, les grimpeurs peuvent admirer quelque 37 000 pétroglyphes datant de l’âge du bronze, représentant des armes, du bétail et des figures humaines parfois très mystérieuses. Une destination moins difficile est le Musée des Merveilles à Tende.

Vallée de la Roya
La vallée de la Roya est une région naturelle de France et d’Italie située à l’est du département des Alpes Maritimes et à l’ouest de la province d’Imperia. Le pays s’étend le long de la vallée de la Roya du col de Tende à la frontière italienne un peu après Sospel. Il comprend également la vallée de la Bévéra, des Caïros et du Refréi. A l’ouest, les sommets du Mercantour et du Massif de l’Authion dominent la vallée: Cime de l’Agnel (2927 m), Cime du Diable (2685 m), Pointe des Trois Communes (2080 m) … à l’est , la frontière est matérialisée par les Alpes ligures: Mont Saccarel (2 200 m), Cime de Marte (2 136 m), Mont Peyrevieille (2 038 m)… La vallée est bordée à l’ouest par le pays de la vallée de la Vésubie et au sud -à l’ouest par le pays de Nice.

Vallée de Vesubia
Anciennement connue sous le nom de vallée de Lantosque est une rivière de France, le tout dans le département des Alpes-Maritimes, en région Provence-Alpes-Côte d’Azur, et un affluent a quitté le Var. La vallée est belle sur toute sa longueur et particulièrement pittoresque dans sa dernière portion, les «gorges», allant de Saint-Jean-la-Rivière (commune d’Utelle) au Plan-du-Var et également visible depuis le Saut des Belvédère. Français en Duranus. Dans son cours inférieur, à partir du Plan-du-Var, le torrent a creusé des gorges à parois verticales pour rejoindre le Var. Le paysage est toujours méditerranéen entre Saint-Jean-la-Rivière et Lantosque: les pentes les moins raides et les mieux exposées de la moyenne vallée sont couvertes de cultures en terrasses, de vignes et d’oliviers. La haute vallée, résolument alpine, alterne pâturages verdoyants, forêts et sapins, cascades et hauts sommets. En été,

Vallée de la Tinée
La Tinée est une rivière en France qui coule entièrement dans le département des Alpes-Maritimes, en région Provence-Alpes-Côte d’Azur. C’est le principal affluent du Var sur la rive gauche.

Vallée du Cians
Le Cians est un affluent de la gauche du fleuve Var, et un des fleuves de première classe dans le département des Alpes-Maritimes.

Vallée de l’Ubaye
La vallée de l’Ubaye se situe dans le département des Alpes-de-Haute-Provence et compte environ 7700 habitants. Le chef-lieu de la vallée est la sous-préfecture de Barcelonnette. La vallée de l’Ubaye est une vallée d’origine glaciaire; la rive droite de l’Ubaye est ensoleillée et cultivée (adret), la rive gauche est ombragée et forestière (ubac). Son altitude varie de 771 mètres au point le plus bas: le lac artificiel de Serre-Ponçon, jusqu’à 2 655 mètres à la source de l’Ubaye (Lac de Longet). Son point culminant est l’Aiguille de Chambeyron avec une altitude de 3 412 mètres. La vallée de l’Ubaye et ses dépendances ont une superficie totale de 93 962 hectares.

Vallée du Verdon
Le Verdon est un fleuve français qui prend sa source au pied de la Tête de la Sestrière, entre le Col d’Allos et le Pic des Trois-Évêchés, et se jette dans la Durance, près de Vinon-sur-Verdon, après avoir parcouru 165,7 kilomètres. Dans son cours supérieur, le Verdon ressemble à un torrent et présente une pente importante: à Saint-André-les-Alpes, à 45 kilomètres de sa source, la rivière est déjà à 900 mètres d’altitude. En aval de ce point, progressivement gonflé par ses affluents, le Verdon traverse plusieurs massifs montagneux à travers d’imposantes gorges, les gorges du Verdon, dont plusieurs ont été équipées de barrages hydroélectriques.

des lacs
Plusieurs lacs peuvent être visités, par exemple le lac d’Allos, le lac du Lauzanier, les lacs de Vens, les lacs de Morgon, et les lacs de la vallée des merveilles.

Biodiversité
Le Parc National du Mercantour met à votre disposition toutes les espèces sauvages observées par ses agents depuis sa création en 1979. Chaque nouvelle observation alimente en temps réel les fiches de chaque espèce que vous consultez, dans une volonté de partager et d’enrichir les connaissances sur la biodiversité alpine. Le Parc national collecte des données sur la flore et la faune de son territoire depuis plus de 40 ans. Celles-ci permettent de mieux comprendre la biodiversité, de suivre l’évolution de certaines espèces fragiles ou patrimoniales… car agir intelligemment pour sauvegarder ce patrimoine naturel nécessite de le connaître et de le comprendre. Chaque jour, ses agents font des observations dans le cadre de leurs missions avec un réel souci d’enrichissement des connaissances sur la biodiversité alpine.

En 2007, les estimations portaient sur 3 200 espèces végétales et animales. Après avoir réalisé un inventaire de la biodiversité avec le Parc Naturel des Alpes Maritimes (en italien: Parco naturale delle Alpi Marittime), le Mercantour rapporte plus de 8 000 espèces animales et végétales différentes.

Flore
En raison de la variété du terrain et du climat (influencé par la jonction des Alpes et de la Méditerranée), le parc compte plus de 2000 espèces de plantes, dont plus de 40 endémiques, comme la saxifrage et les orchidées. Flore vasculaire (plantes à fleurs, fougères, prêles … Cette remarquable richesse spécifique représente plus de la moitié de la flore de PACA, près de 42% de la flore indigène de France, et plus de la moitié de la flore des Alpes. Plusieurs endémiques. espèces du massif siliceux d’Argentera-Mercantour, y compris Saxifrage florulenta. L’inventaire est considéré comme terminé (sauf pour certains groupes taxonomiques difficiles: Hieracium, Taraxacum), en revanche il se poursuit pour d’autres groupes beaucoup moins connus comme les mousses, les hépatiques, ou même des lichens …

Cet atlas présente des espèces, certaines d’affinité méditerranéenne, puis en fonction des altitudes, toute la diversité floristique se révèle jusqu’aux plus hauts sommets, avec une flore typiquement alpine. Peuplent les coteaux, feuillus (chênes pubescents, pin sylvestre, chêne vert) et résineux (sapin, épicéa, puis mélèze et pin suisse) se succèdent sur l’altitude jusqu’à 2200 mètres. Parallèlement, le Parc National collabore au suivi de plusieurs espèces patrimoniales (Reine des Alpes, Dracocephalus d’Autriche …), et d’habitats spécifiques d’altitude, témoins de changements globaux.

Tussilage
Tussilage, fleurs jaunes solitaires apparaissant avant les feuilles. La saison de croissance, et donc la floraison, est étroitement liée à la température, et donc à l’altitude. Compte tenu de son écologie et de sa large répartition, il peut être observé par le plus grand nombre de visiteurs. Connaître les dates de floraison en altitude pourrait finalement aider à évaluer l’impact du changement climatique en cours. Dans les Alpes du Nord, l’analyse des données entre 1950-2000 de tussilage (Tussilago farfara L.) montre une modification de la date de floraison d’environ 8 jours tous les 10 ans (Phenoclim Network). Cette espèce commune et précoce a une amplitude altitudinale importante.

Fritillaire de Moggridge
Fritillaire de Moggridge, spectaculaire nichoir fritillaire, si reconnaissable à sa fleur solitaire et suspendue à 6 tépales à damier jaune clair. C’est notamment le cas du fritillaire de Moggridge (Fritillaria moggridgei Baker), espèce endémique des Alpes Maritimes et des Ligures. Cette espèce n’est présente en France que dans le département des Alpes-Maritimes et encore plus rarement dans les Alpes-de-Haute-Provence. La biodiversité et les écosystèmes alpins sont soumis à de nombreuses perturbations: changement climatique, activités humaines, érosion de la biodiversité. Les conservatoires botaniques (alpins et méditerranéens) ont sélectionné plusieurs espèces à surveiller notamment, en raison de leur rareté et des enjeux de conservation qui leur sont associés.

Faune
De la faune sauvage comme le bouquetin, l’aigle royal, le loup, le gypaète barbu, etc. au monde discret des insectes, la faune du Mercantour est d’une rare diversité en Europe. Par rapport à sa géologie variée, son fort gradient altitudinal et sa position au carrefour des conditions climatiques, ce massif présente une grande diversité d’habitats. Ces caractéristiques et son rôle de refuge pendant les périodes glaciaires lui ont permis d’abriter une faune très patrimoniale, où cohabitent espèces boréales et méditerranéennes.

Plusieurs centaines d’espèces y ont été dénombrées (certaines sont présentes depuis la fin des glaciations), dont 197 espèces de vertébrés sur le territoire, dont 53 menacées. Grâce à l’action du Parc National, ces animaux qui, pour certains, ont presque disparu, fréquentent à nouveau les montagnes du Mercantour. Protégés par les statuts du Parc, cerfs, sangliers, chevreuils, chamois (plus de 8 000 individus), bouquetins (1 100 individus), mouflons prospèrent.

Sur ce même territoire, 153 espèces d’oiseaux permettent des rencontres inattendues: la chouette Tengmalm, habituée aux basses températures, côtoie la chouette maculée d’Afrique du Nord. Dans les airs ou sur terre, il est également possible d’observer le gypaète barbu (réintroduit dans le parc depuis 1993), l’aigle royal, le tétras lyre, le lagopède alpin, mais aussi le crabe à bec jaune ou le crapet à bec altitude.

La faune d’invertébrés est également exceptionnelle. Des milliers d’espèces ont été identifiées sur notre territoire, notamment grâce à l’Inventaire Biologique Généralisé Mercantour / Alpi Marittime, dont certaines n’existent que dans notre massif franco-italien, comme le Lycose de Vésubie.

Bêtes à cornes
Ces insectes impressionnants sont présents dans nos vallées mais nous n’avons pas beaucoup d’informations à leur sujet. Cependant, il est difficile de les rater sans les remarquer, surtout les mâles qui affichent fièrement leurs cornes qu’ils utilisent lors des combats pour obtenir le droit de s’accoupler avec les femelles. D’une manière générale, ces insectes ont tendance à se raréfier en France, probablement parce que les vieux arbres dans lesquels se nourrissent leurs larves sont éliminés lors de l’exploitation. Dans le Mercantour on trouve encore assez couramment le cerf-volant, par contre le rhinocéros n’est que rarement observé. Dans tous les cas, vos données sont intéressantes pour élargir nos connaissances sur ces deux espèces et confirmer qu’elles sont toujours présentes dans les vallées du Parc.

Oiseaux migrateurs
Des oiseaux migrateurs colonisant les prairies comme la huppe fasciée, la pie-grièche à dos roux et la reine des prés … Ce sont des migrateurs de longue distance dans les prairies du Mercantour en hiver au sud du Sahara. Leur source de nourriture préférée est en effet trop rare chez nous en hiver, la plupart étant des espèces insectivores. La Huppe fasciée: Avec son profil spectaculaire, souvent proche de nos campagnes cultivées et de nos prairies pâturées, du niveau de la mer jusqu’à 1700 m. La Pie-grièche à dos roux: ressemble à la tenue de carnaval du mâle avec son masque noir, espèce typique des prairies à foin semi-ouvertes traversées de haies ou parsemées d’arbustes épineux, c’est l’un de nos plus petits passereaux. Le Tarier des prairies: espèce «vulnérable» cantonnée à la zone alpine où il apprécie également les zones de marais, bosquets et alpages.

Salamandres du Mercantour
Deux espèces du groupe des salamandres et tritons (Urodèles) sont connues avec certitude dans le Mercantour: la fameuse salamandre tachetée et la très discrète spélerpe Strinati qui est confinée aux Alpes-Maritimes. L’espèce est très discrète et ne sort que par temps humide et souvent la nuit. Une autre espèce pourrait être présente dans le nord du parc: la salamandre de Lanza. Cette dernière est une espèce endémique située autour du mont Viso, mais on soupçonne la persistance de petites populations résiduelles dans la vallée de l’Ubaye, dans la zone frontalière.

Marmottes
Le mode de vie de Marmot est en effet fortement lié aux caractéristiques du manteau neigeux, en particulier à son épaisseur. La neige agit comme une couche protectrice qui maintient une température dans le terrier pendant l’hibernation. Le changement climatique risque d’impacter cette espèce, désormais très présente dans le parc.

Hérissons
Le Hérisson a progressivement disparu de nos vallées et les derniers disques remontent loin. L’utilisation de pesticides (en particulier l’anti-limace) est très probablement la principale cause de cette disparition.

Loups dans le parc
L’administration du parc avait également pour mission de gérer le retour des loups (entre trente et quarante individus en 2010) venus naturellement des Abruzzes en Italie. Les habitants des villages de montagne ont vu les premiers loups dans le parc autour du lac Allos au printemps 1989; la première observation officielle a rapporté deux loups aperçus par les gardes du parc le 5 novembre 1992. Il a mené une politique active de soutien aux bergers, dont les animaux sont directement exposés au nouveau problème de la cohabitation. Des mesures ont été prises: élevage nocturne des troupeaux et introduction d’un chien de berger (le patou pyrénéen) censé se protéger des attaques de loups. Ces éléments sont parfois insuffisants dans certains contextes, aussi le soutien moral des éleveurs et des bergers reste une priorité dans de nombreux cas, que le parc national ne peut gérer seul, étant d’ailleurs parfois mal placé pour le faire car trop assimilé à un protecteur. de cette espèce.

Par ailleurs, les loups ont largement essaimé dans divers autres massifs alpins français: les Alpes du Nord (Vercors, Hautes-Alpes, Isère, Drôme, Savoie …), mais aussi les Pyrénées Orientales et le Massif Central.

Reproduction
Les éleveurs locaux encouragent l’élevage ovin depuis plusieurs générations. Les élevages bovins, caprins et ovins, en particulier le brigasque, race ovine locale menacée d’extinction, sont minoritaires: en 2002, le parc comptait 85 000 moutons, dont 500 brigasques, et 670 vaches. A noter qu’une grande partie des ovins n’est présente que pendant les pâturages d’été, du fait de la transhumance des troupeaux venant principalement de Provence pour les ovins et d’Italie pour les bovins.

Inventaire des êtres vivants
En association avec le parc italien, un inventaire vivant sans précédent en Europe est en cours depuis 2007 sur le territoire des deux parcs. Sur une période de dix ans, les chercheurs dresseront un inventaire de la biodiversité de cet espace naturel. Les principales espèces concernées par ces travaux sont les petits invertébrés. En 2008, seul le Parc National Américain des Great Smoky Mountains avait déjà lancé un programme, depuis 1998, d’un recensement à une telle échelle des organismes vivants dans une zone délimitée.

Protection environnementale
De par sa position au carrefour des mondes alpin et méditerranéen, ce territoire possède des caractéristiques écologiques uniques qui se traduisent par un endémisme important. Le Saxifrage aux nombreuses fleurs est l’un de ses plus beaux emblèmes. Depuis la création du Parc en 1979, des espèces telles que les bouquetins, les chamois et les aigles royaux ont repris possession du territoire et ont prospéré. Le gypaète barbu a pris racine depuis longtemps suite aux opérations de réintroduction. Pour préserver ce patrimoine naturel exceptionnel, à l’origine de la création du Parc National, il faut bien le connaître. Les différents programmes d’inventaire, de suivi ou d’étude entrepris sur le territoire poursuivent tous cet objectif.

Attractions touristiques
Le parc est de plus en plus populaire et est visité chaque année par plus de 800000 visiteurs pour la randonnée, l’alpinisme, le ski de randonnée …

Parmi les sites les plus visités:
la Vallée des Merveilles avec ses 40 000 gravures préhistoriques;
le lac d’Allos, le plus grand lac naturel d’altitude d’Europe;
le Boréon – la Gordolasque et la Madone de Fenestre pour leur atmosphère subalpine (forêt de mélèzes) et alpine.

Le parc compte 600 km de sentiers entretenus et balisés, dont le GR 5, le GR 52A qui constitue le sentier panoramique du Mercantour et traverse la Vallée des Merveilles, le GR 56.

Témoins des affrontements du XVIII siècle, du XIX siècle et de la Seconde Guerre mondiale, de nombreux vestiges militaires subsistent sur le territoire du parc, notamment autour de l’Authion et de la Haute Tinée (Isola). Les débris militaires et les barbelés font régulièrement l’objet de campagnes de nettoyage.

Écotourisme
L’association Mercantour Ecotourisme est un réseau d’acteurs locaux du territoire Mercantour: agriculteurs, artisans, guides de montagne, hébergeurs, artistes … Fortement attachée au territoire, elle travaille ensemble pour mettre en réseau les différents acteurs du territoire, pour la valorisation et promotion de ce territoire nature et montagnard.