Maître d’Alkmaar

Le maître d’Alkmaar était un peintre néerlandais actif autour d’Alkmaar au début du XVIe siècle. Son nom provient d’une série de peintures sur panneaux de l’église Saint-Laurent de cette ville datée de 1504 et montrant les sept œuvres de la miséricorde. ils se trouvent actuellement au Rijksmuseum d’Amsterdam.

Le travail a été commandé par la confrérie du Saint-Esprit en 1504 pour le Grote ou Sint-Laurenskerk à Alkmaar. On suppose que le peintre était Cornelis Buys I (suggestion de Max Jakob Friedländer, puis forte hypothèse de Godfridus Johannes Hoogewerff), frère de Jacob Cornelisz. van Oostsanen, mais aussi Pieter Gerritsz (en tant qu’alternative à Hoogewerffs, selon une hypothèse trop forte) seraient admissibles. Cependant, aucune certitude ne peut être fournie pour l’un ou l’autre. L’œuvre un peu endommagée appartient à la collection du Rijksmuseum d’Amsterdam, mais est actuellement en prêt au Museum Boijmans Van Beuningen de Rotterdam.

Les peintures, portant le cachet de Geertgen tot Sint Jans, sont réalisées dans des couleurs vives et leurs figures sont dessinées de façon exagérément caricaturale. Il a été proposé que cet artiste soit identique à Cornelis Buys I, le frère de Jacob Cornelisz van Oostsanen; il est connu pour avoir été actif à Alkmaar entre 1490 et 1524. Plus récemment, le nom de Pieter Gerritsz, originaire de Haarlem, lui a été proposé. de Saint-Bavo à Haarlem et son nom figure dans les archives de l’abbaye d’Egmond et de l’église de Saint-Laurent à Alkmaar, couvrant une période allant de 1515 à 1529.

Les sept oeuvres de miséricorde
Son nom vient de la série de sept panneaux commandés par la Confrérie du Saint-Esprit de la ville et qu’il a peints pour le retable de l’église du grand Saint-Laurent d’Alkmaar. Ils sont datés de 1504 et sont signés avec un monogramme. Représentant les sept œuvres de miséricorde, ils sont connus comme le retable de la charité des sept.

Chacun des panneaux représente une œuvre de miséricorde, qui sont tous énumérés dans l’Évangile selon Matthieu (v. 25: 35-36), avec, dans l’ordre, de gauche à droite:

1er panneau: nourrir les affamés, partager légèrement le pauvre // dieu vous fera de nouveau grâce
2e partie: donnez à boire à celui qui a soif, vous recevrez de nouveau de la nourriture et du verre dans cette vie // erreur dans une tente noire
3ème Panel: habillez les nécessiteux, votre peuple veut aussi décorer son cou // que Dieu blâme votre soden
4ème panel: Enterrez les morts dans la dignité, Des morts à enterrer afin que nous apprenions // Les thobias de Dieu sont prêchés. Ce travail n’est pas original de l’Évangile: c’est un travail supplémentaire ajouté par l’Église au xiii e siècle
5ème panel: bienvenue étranger, ce monsieur parle Me comprendra // ce que Ghij a fait le moins qu’on puisse dire a été fait pour moi.
6ème panel: guérir les malades, vous voulez voir et réduire votre salaire // augmentera votre salaire
7ème panel: Visite des prisonniers, Le prisonnier racheté avec des caritats // il vient ici pour faire profiter ses âmes.

Ce retable est maintenant conservé au Rijksmuseum Amsterdam. Les peintures, qui montrent une nette influence de Geertgen tot Sint Jans sur le plan architectural, sont réalisées dans des couleurs claires et leurs personnages sont caricaturés.

Identité
Le style utilisé pour la réalisation de ces sept panneaux rappelle celui de Cornelis Buys I, peintre d’Alkmaar décédé en 1524 et maître de Jan van Scorel, frère de Jacob Cornelisz van Oostsanen et oncle de Dirck Jacobsz, qui fait attribuer l’identité de le maître d’Alkmaar à cet artiste actif entre 1490 et 1524.

Plus tard, le nom de Pieter Gerritsz, originaire de Haarlem, a été proposé. Il se trouvait à Alkmaar depuis 1502. Cet artiste est connu pour avoir une peinture de saint Bavo de Gand en 1518 à Haarlem. Son nom est mentionné sur les registres de Egmond Abbey et l’église du Grand Saint-Laurent d’Alkmaar, couvrant une période allant de 1515 à 1529.

De plus, son style de représentation des personnages et sa mise en scène spacieuse sont similaires à ceux de Jan Mostaert, ce qui suggérerait que le maître d’Alkmaar ait été formé dans son studio vers 1475.

Selon le Bénézit, il a travaillé à Alkmaar entre 1490 et 1510 et mentionne le nom de Pieter Gerritsz (un peintre décédé en 1540). Cette recherche, dans son art, coïncide avec la sobriété pittoresque et le sérieux avec l’humour mesuré.

Préservation
Sept œuvres de miséricorde, Rijksmuseum, Amsterdam;
Adoration des mages (triptyque), Mauritshuis, La Haye;
La Vierge avec Sainte Anne, Liverpool.