Musée Masséna, Nice, Alpes-Maritimes, France

Le musée Masséna est un musée municipal de la ville niçois installé dans l’une des dernières maisons de prestige du XIX ème siècle la Promenade des Anglais. Le musée Masséna, joyau architectural de la Promenade des Anglais, évoque, à travers ses collections, l’art et l’histoire de la Côte d’Azur depuis le rattachement de Nice à la France jusqu’à la fin de la Belle Epoque. Toutes les œuvres évoquent ce thème à travers une scénographie qui mêle arts graphiques, mobilier et objets de cette période et plus particulièrement de l’histoire.

Le masque mortuaire de Napoléon réalisé par le docteur Arnolt, le diadème de Joséphine en nacre, or, perles et pierres de couleur offert par Murat à l’impératrice et le livre du préfet Liegeard sont entre autres exposés. Le visiteur pourra rencontrer les peintres paysagistes du 19ème siècle et plus particulièrement Joseph Fricero, Antoine Trachel ou Alexis Mossa …

Il est à noter que le rez-de-chaussée de la Villa est en soi une œuvre d’art grâce à sa somptueuse décoration intérieure réalisée par les architectes Hans-Georg Tersling et Aaron Messiah, et les meubles et objets d’art du 1er Empire qui ornent les salons. .

L’accueil du public a lieu, au nord du bâtiment, par un pavillon situé au numéro 65 rue de France.

Histoire
La Villa Masséna a été construite sur la Promenade des Anglais entre 1898 et 1901 par l’architecte danois Hans-Georg Tersling (1857-1920), l’un des meilleurs architectes de la Côte d’Azur à la Belle Epoque. Le style choisi est néoclassique avec une forte empreinte italienne.

Le prince Victor d’Essling (1836-1910), petit-fils du Niçois André Masséna, en fit sa résidence d’hiver. Son fils, André, héritier du domaine à la mort de son père, en fit don à la Ville de Nice en 1919, et le musée Masséna fut inauguré en 1921.

Maréchal André Masséna
André Masséna est né à Nice le 6 mai 1758. Fils d’un négociant en vins, il s’enrôle en 1775 dans un régiment français dont son oncle était sergent recruteur. En 1789, il épouse Rosalie Lamarre, fille d’un chirurgien d’Antibes. Il devient capitaine instructeur de la garde nationale d’Antibes, puis lieutenant-colonel du 2e bataillon de volontaires nationaux du Var et, à ce titre, participe à l’invasion du comté de Nice en 1792.

L’année suivante, il est général de brigade puis de division. Connaissant bien la région, il a joué un rôle décisif dans la conquête du haut pays niçois, notamment en Haute-Roya. Député de Bonaparte, son rôle est essentiel dans l’armée d’Italie et il se distingue particulièrement dans les batailles de Lodi, Rivoli et La Favorite (1796). Commandant de l’armée d’Helvétie, du Danube et du Rhin (1799), il remporte la victoire à Zurich. Chargé ensuite par Bonaparte de commander l’armée d’Italie, il doit capituler à Gênes, mais dans les meilleures conditions possibles. En 1804, Napoléon élève au rang de maréchal ce qu’il appelle «le chouchou de la victoire».

1809 marque le sommet de sa carrière militaire. Il joue un rôle décisif dans Essling et Wagram. Nommé commandant de la division militaire de Marseille et commandant de la garde nationale de Paris, après Waterloo, il fut relevé de son commandement au retour du roi. Il mourut le 4 avril 1817 à Paris. Si Masséna ne reviendra que deux fois à Nice, après la fin des campagnes d’Italie, sa sollicitude se manifestera toujours envers sa ville natale, dont il sera le protecteur officiel auprès de l’administration. Lorsque le maréchal fut titré prince d’Essling en 1810, le conseil municipal de la ville de Nice décida de commander son portrait, peint l’année suivante par Louis Hersent (1777-1860), qui fut exposé dans la grande galerie.

Révolution et Empire
Lors des premiers événements de la Révolution française, de nombreux émigrants français ont trouvé refuge à Nice, car la ville faisait partie des États du roi de Sardaigne. Le Var, frontière avec la France, est traversé le 28 septembre 1792 par les troupes révolutionnaires qui prennent la ville le lendemain sans résistance, car elle perd son rôle militaire avec la destruction du château et des remparts sur ordre de Louis XIV en 1706. Le 31 janvier 1793, la Convention proclama la réunion à la France.

Le 4 février 1793, le département des Alpes-Maritimes est créé avec Nice comme capitale. Bonaparte a fait trois voyages à Nice. Il y organisa l’armée d’Italie. Après la période révolutionnaire, très néfaste pour l’économie locale, le préfet Gratet du Bouchage (1746-1829), nommé par Napoléon, contribua au développement du département. L’absence de touristes britanniques, venus séjourner en hiver depuis le milieu du XVIIIe siècle, est une cause d’appauvrissement.

Pour des raisons stratégiques, la Grande Corniche est ouverte, première route carrossable le long de la mer vers l’Italie. L’impératrice Joséphine (1763-1814) contribue avec succès à l’acclimatation des plantes exotiques. Pauline Borghèse (1780-1825), sœur de Napoléon, séjourne deux fois à Nice. Le traité de Paris du 30 mai 1814 met fin à l’occupation française.

Restauration sarde
En 1388, Nice et sa région – appelée Comté de Nice à partir du XVIe siècle – se séparent de la Provence pour appartenir à la Maison de Savoie, qui régnait également sur le Piémont.

En 1720, les ducs de Savoie deviennent rois de Sardaigne. Victor-Emmanuel 1er (1759-1824) monta sur le trône en 1802 mais il ne régna qu’en Sardaigne en raison de l’occupation de ses autres territoires par les Français. Il les récupéra en 1814 et obtint également l’ancienne République de Gênes. Les institutions de l’Ancien Régime comme le Sénat ont été restaurées. L’Église joue un rôle primordial. La politique réactionnaire du roi conduit, en 1821, à une révolte à Turin, rapidement réprimée après l’abdication de Victor-Emmanuel 1er. Son frère, Charles-Félix (1765-1831), également très catholique et opposé à l’unité italienne, lui succéda. Il était très populaire à Nice, où il séjourna longtemps deux fois avec la reine Marie-Christine (1779-1849), en 1826-1827 et 1829-1830. La mort de Charles-Félix (1831) marque la fin de la branche aînée de la Savoie.

Après s’être aligné sur les idées politiques de ses deux prédécesseurs, il s’est rallié au libéralisme et a promulgué le Statuto (1848) qui a fait du Royaume de Sardaigne une monarchie parlementaire. Son engagement pour l’unité italienne l’a conduit à entrer en guerre contre l’Autriche. Battu à Novare (23 mars 1849), il abdique. Son fils, Victor-Emmanuel II (1820-1878) poursuivra la même politique et deviendra le premier roi d’Italie (1861). Son engagement pour l’unité italienne l’a conduit à entrer en guerre contre l’Autriche. Battu à Novare (23 mars 1849), il abdique. Son fils, Victor-Emmanuel II (1820-1878) poursuivra la même politique et deviendra le premier roi d’Italie (1861). Son engagement pour l’unité italienne l’a conduit à entrer en guerre contre l’Autriche. Battu à Novare (23 mars 1849), il abdique. Son fils,

Du second empire à l’apogée (1860-1914)
Conscients de ne pouvoir chasser les Autrichiens du nord de l’Italie sans un puissant allié, Victor-Emmanuel II et son ministre Cavour se tournent vers Napoléon III. En échange de son aide militaire, la France recevra la Savoie et la province de Nice avec l’accord des populations concernées. La ville est partagée entre les partisans de la France et ceux de l’Italie dirigés par Garibaldi. Des raisons économiques et le soutien de l’Église expliquent le ralliement de la majorité des Niçois à rejoindre la France, mais le résultat du plébiscite de Nice (6 810 oui et 11 non sur 7 918 inscrits), diminue l’importance de l’opposition. Le 11 juin 1860, l’annexion est officielle et le lendemain, le département des Alpes-Maritimes est créé par l’union de la province de Nice (Nice devient la préfecture, Sous-préfecture de Puget-Théniers) et le district de Grasse détaché du département du Var. Napoléon III et Eugénie sont venus en voyage officiel en 1860.

Syndic de Nice depuis 1856, François Malausséna (1814-1882) fut le premier maire de la période française, jusqu’à la chute du Second Empire en 1870. Il succéda à Auguste Raynaud (1871 à 1878), Alfred Borriglione (1878 à 1886), Jules Gilly (1886), Frédéric Alziary de Malaussène (1886 à 1896), Honoré Sauvan (1896-1912 puis 1919-1922), François Goiran (1912-1919).

De la vieille ville à la station balnéaire
Au début du XIXe siècle, la ville de Nice comptait 25 000 habitants, dont la moitié vivait dans la ville (aujourd’hui le Vieux Nice), le reste étant dispersé dans la campagne. Si le XIXe siècle a été une période de développement urbain généralisé basé sur des activités industrielles et commerciales, Nice doit son expansion principalement au tourisme. Durant la première moitié du XIXe siècle, la ville se développe à proximité du port, le long de la rive droite du Paillon, face à la vieille ville et le long de la route de France. Afin de relier ce dernier quartier à la ville, le Pont Neuf fut construit (1824) et la partie sud de la place Masséna fut aménagée, puis, de 1845 à 1860, sa partie nord.

De 1832 à 1860, l’action du «Consiglio d’Ornato», commission dont l’approbation est essentielle pour toute création de nouvelles façades, confère une remarquable unité architecturale aux nouvelles places et rues. De 1864 – date de l’arrivée du chemin de fer – à 1914, le développement sera beaucoup plus considérable. La population passe de 48 000 à près de 150 000 habitants.

Le centre-ville s’étend peu à peu dans la plaine de Longchamp, de part et d’autre de l’actuelle avenue Jean Médecin, construite entre 1860 et 1880. Ce sont des quartiers bourgeois tandis que la population plus modeste (en particulier le grand nombre d’immigrés italiens ) s’installe dans la vallée du Paillon, derrière le port. Les villas se multiplient sur les collines voisines (Carabacel, Mont-Boron, Cimiez, les Baumettes, Fabron). Mais la plus grande partie du territoire communal est toujours le domaine de la campagne où fermes et «maisons des champs» des familles nobles niçois côtoient les nouvelles villas des riches hivernants. Simple chemin de terre dû à l’initiative de la communauté britannique (1822), la Promenade des Anglais fut aménagée par la ville à partir de 1844 et remplaça rapidement le cours Saleya comme centre de la vie sociale.

Nice tous les jours
Nice est une ville maritime avec ses activités portuaires et sa pêche. Les sardines et les anchois sont les principales prises des pêcheurs qui tirent leurs barques et posent leurs filets sur les plages des Ponchettes en bordure du Vieux Nice, et celle de Carras. Pendant l’hiver, les collines sont le domaine des troupeaux issus de la zone montagneuse, en particulier des moutons.

La zone principale de cultures vivrières est le quartier de Longchamp, mais le développement urbain transférera cette activité agricole dans la plaine varoise à partir du milieu du XIXe siècle. La principale richesse vient de l’olivier. Les moulins à eau produisent une huile de qualité très recherchée. Mais son importance économique diminuera tandis que les cultures florales, au contraire, verront leur production augmenter considérablement grâce au canal de la Vésubie (1884) qui permet une irrigation à grande échelle et l’amélioration des conditions de transport dans toute l’Europe. A partir de 1820, la marqueterie produit des meubles et des objets de qualité, très recherchés comme souvenirs par les touristes. Nous gravons et peignons des cougourdons (courges).

Chaque commune rurale a sa fête, appelée «festin» et les pêcheurs se rassemblent aux Ponchettes pour Saint-Pierre. La population est particulièrement attachée aux fêtes religieuses et à ses traditions. Les confréries de Pénitents, composées de laïcs, restent très vivantes alors qu’elles tendent à disparaître au cours du XIXème siècle dans le reste du sud de la France.

Nice, branche de la langue d’oc, dont l’usage est répandu, connaît une renaissance littéraire initiée par Joseph Rosalinde Rancher (1785-1843). Initialement limitée au comté de Nice, l’immigration devient essentiellement transalpine à partir des années 1870. Les Italiens sont particulièrement nombreux dans les métiers du bâtiment.

Lieux de mondanité
Nice s’affirme comme la ville la plus importante de la Côte d’Azur, cette bande côtière qui s’étend d’Hyères à Gênes et qui connaît, chaque hiver, un afflux de touristes dont le nombre va décupler après l’arrivée du chemin de fer en 1864. Peu à peu, le terme «Côte d’Azur», titre d’un ouvrage de Stephen Liégeard publié en 1887, supplantera celui de Riviera pour sa partie française. Certains visiteurs d’hiver viennent chaque année: on les surnomme les «hirondelles d’hiver». Beaucoup ont une «villa montée» construite dans un vaste jardin où se mêlent essences locales et exotiques. Ils se caractérisent par leur grande variété de styles: néo-classique, mauresque, néo-gothique.

Les premiers grands hôtels ont été construits dans les années 1840 le long du Paillon, face à la vieille ville, en bordure du jardin public. Le Grand Hôtel (1867) est le premier à refléter le luxe de ceux de Londres et de Paris. À partir des années 1860, les principaux hôtels sont construits en bord de mer et, à la fin du XIXe siècle, les collines, notamment celle de Cimiez, voient surgir d’immenses bâtiments – Hôtel Régina, Hôtel Impérial – aux façades face à la mer.

Peu avant la Première Guerre mondiale, des palais prestigieux – le Ruhl, le Négresco – offraient un confort moderne (une salle de bain par chambre, chauffage central) et ponctuaient la Promenade des Anglais de leurs coupoles d’angle. La promenade est la grande occupation des visiteurs d’hiver. Vers 1860, la Promenade des Anglais remplace les terrasses en bordure du Vieux Nice. Avec l’automobile, nous partons à la découverte du haut pays niçois.

Nice, la foire mondiale
A partir du milieu du XVIIIe siècle, de nombreux Britanniques viennent hiverner à Nice. De 1792 à 1814, l’attachement à la France révolutionnaire et napoléonienne les éloignera temporairement de la Côte d’Azur, mais ils reviendront au retour du roi de Sardaigne en 1814. Ils seront assez nombreux, vers 1830, pour appeler le quartier autour de l’Anglican Église «the Newborough» ou «Little London». Si leur pourcentage diminue, ils resteront toujours, de loin, les étrangers les plus nombreux et les séjours de la reine Victoria (1819-1901) à Cimiez donneront un éclat inégalé à la renommée de la ville de Nice en Europe.

À partir des années 1840, de nombreux Russes prennent la route de Nice, notamment après le séjour des tsarins et du tsariste Nicolas (1844-1865). Mais, ce sont bientôt tous les peuples qui font de la ville de Nice le Salon du Monde, de novembre à mai. Ainsi, la classe moyenne supérieure américaine est suffisamment importante pour construire une église épiscopalienne en 1887 (temple réformé actuel). L’Église luthérienne reçoit des Allemands, des Suédois, des Norvégiens, des Danois. Au début du XXe siècle, l’église orthodoxe de la rue Longchamp se révèle trop petite pour l’afflux de Russes et une cathédrale doit être construite (1912) considérée comme l’une des plus importantes hors de Russie. Les aristocraties étrangères et niçois fréquentent les mêmes salons et se réunissent au sein du comité des fêtes.

Fêtes et animations
La saison d’hiver est une série ininterrompue de réceptions, concerts et fêtes dans les grandes villas privées. De nombreux théâtres existent dans la ville. Les cercles attirent une clientèle choisie car il faut être parrainé pour en faire partie contrairement aux casinos. Le premier casino a été ouvert en 1867 sur la Promenade des Anglais mais il n’a connu qu’une existence éphémère, remplacé par le Cercle de la Méditerranée. Le Casino Municipal (1884) et le Casino de la Jetée (1891) connaîtront un succès durable, ce dernier devenant même l’édifice le plus emblématique de la Belle Epoque à Nice. Janvier et février marquent l’apogée de la saison hivernale avec les courses et le carnaval. S’il est mentionné à Nice à partir du 13ème siècle, c’est à partir de 1873, correspondant à la création du Comité des Fêtes,

Les régates, et dès le début du XXe siècle, les courses automobiles et les rencontres aéronautiques attirent également un large public. Les sports individuels se développent également (tennis, patinage, golf, etc.) principalement à l’initiative des Anglais et les Niçois commencent à développer une passion pour les sports d’équipe comme le football. La pratique du ski apparaît dans le haut pays de plus en plus visité grâce à l’augmentation du nombre de voitures.

La villa
En 1898, Victor Masséna, prince d’Essling et duc de Rivoli, petit-fils du maréchal niçois André Masséna, décide de construire une grande villa d’agrément au bord de la mer niçois. Les Masséna, qui apprécient la villa Rothschild à Cannes, la proposent comme modèle aux architectes Hans-Georg Tersling et Aaron Messiah. Ceux-ci sont également demandés pour s’inspirer des grandes villas de style néoclassique italien. Ils adoptent également un style Empire, hommage évident à Napoléon Ier, auquel la famille Masséna doit ses titres. La villa est conçue pour des réceptions brillantes. Ses jardins, dessinés par le paysagiste et botaniste Édouard André (1840-1911), ainsi que la cour d’honneur au nord ont été restaurés entre 2006 et 2007. Les façades et toitures de la villa sont inscrites aux monuments historiques depuis 1975.

Chambres historiques

La grande galerie
La grande galerie aveugle, à la décoration inspirée de la fin du XVIIIe siècle, s’inscrit dans le plan rectangulaire de la villa, et donne accès aux pièces de réception. Les salons d’apparat, le salon du portrait, le grand salon et le fumoir se succèdent à midi. La salle à manger et sa véranda, à l’est, reflètent le bureau du prince d’Essling à l’ouest. La grande galerie est décorée d’une frise peinte, influencée par l’Antiquité gréco-latine. C’est l’oeuvre d’Alexandre-Evariste Fragonard (1780-1850), fils de Jean-Honoré Fragonard (1732-1806), tous deux nés à Grasse.

Elle provient du château de la Faulotte, près de Paris, pour laquelle elle a été conçue au début du XIXe siècle.La statue pleine longueur de Napoléon est une copie de celle inaugurée en 1805 au siège du Corps législatif. Représenté comme empereur romain, Napoléon détient le code civil. Le sculpteur de l’original, Antoine-Denis CHAUDET (1763-1810) est également l’auteur d’une autre effigie de Napoléon qui, sous le 1er Empire, couronna la colonne d’Austerlitz sur la place Vendôme. Cette statue accueille le visiteur depuis la construction de la villa. Il est encadré de flambeaux en bronze doré de Pierre-Philippe THOMIRE (1751-1843), considéré comme le meilleur bronzier français du règne de Louis XVI à celui de Louis XVIII.

Les deux grands tableaux évoquent les sympathies divergentes des Niçois partagés entre idées révolutionnaires et attachement à la Maison de Savoie et au catholicisme. Ignace THAON-DE-REVEL (1760-1835), qui joua un rôle politique de premier plan sous la Restauration, participa activement sous le commandement de son père, Charles-François (1725-1807), à la défense du comté de Nice, lors l’invasion française. Le tableau est dû à Frédéric CHIARLE, grand-père du constructeur de la villa, le maréchal MASSENA, favorable à la Révolution, est ici représenté en tenue d’apparat du Premier Empire. Il s’agit d’un arrêté du conseil municipal de Nice (1809), exécuté par Louis HERSENT (1777-1860) en 1814.

Salle de lecture
Elle fut aménagée en 1937 dans le style néo-empire de la Villa Masséna pour abriter la bibliothèque du chevalier Victor de Cessole qui venait de la faire don à la ville de Nice. Cette bibliothèque familiale a été construite sur plusieurs générations par les Spitalieri de Cessole, une ancienne famille niçoise liée au Ripert de Montclar, au Villeneuve-Vence et au Sévigné.

Parmi les ouvrages bibliophiles conservés, il y a sept incunables, de nombreux classiques français et italiens des XVIIe et XVIIIe siècles, la plupart des rares éditions des lettres de la marquise de Sévigné, la majorité des œuvres des imprimeurs et éditeurs niçois. Il existe également de nombreuses cartes géographiques anciennes et précieuses, des journaux locaux, des estampes régionales et une riche collection photographique comprenant des prises de vue de montagne de Victor de Cessole (1859-1941).

Les décorations du château de Govone
Les éléments décoratifs les plus remarquables de la Villa Masséna proviennent du château de Govone, situé à une cinquantaine de kilomètres de Turin. Sous la Restauration sarde, il appartenait à Charles-Félix (1765-1831), qui régna sur le royaume de Sardaigne (y compris Nice) de 1821 à 1831. Avec son épouse, la reine Marie-Christine (1779-1849), il renouvela la décoration du château, faisant appel aux meilleurs artistes piémontais.

En 1898, la commune de Govone, devenue propriétaire du château, vend à un antiquaire des décors intérieurs et du mobilier dont la plupart sont rachetés par le prince d’Essling. Ces éléments sont répartis dans la salle à manger, la salle des portraits, le grand salon et le bureau du prince d’Essling. C’est le cas de la plupart des boiseries, et en particulier des portes spectaculaires de Francesco TANADEI, surmontées de piliers de Carlo PAGANI, représentant les génies des Arts, des trophées militaires et des scènes mythologiques.

La salle à manger
La salle à manger, avec son plafond compartimenté, dont l’agencement a été pensé pour répondre au style de vie banal du propriétaire des lieux, Victor Masséna, se prolonge par une grande véranda semi-circulaire. Elle offre ainsi une vue dégagée et un accès direct aux jardins via les terrasses.

Les murs sont décorés de panneaux de plâtre décorés de néréides et de braseros reposant sur des dauphins, réalisés à la fin du XIXe siècle. Les jetées proviennent de la chambre du roi à Govone. Les consoles en marbre rose de style Empire ont des pieds en forme de sphinx. Également ornant la pièce, une paire de jardinières attribuées à Giovanni Socci, œuvres florentines destinées à Elisa Bacciochi (1777-1820), sœur de Napoléon et grande-duchesse de Toscane. Un meuble similaire est conservé au Palais Pitti à Florence. L’horloge d’époque Empire, qui orne la cheminée, provient d’un atelier parisien, et représente Bacchus avec, en bas-relief, une bacchanale.

Les deux vases en porcelaine de Sèvres de Charles-Etienne Leguay (1762-1846) présentent un décor inspiré de deux œuvres du peintre François Boucher (1703-1770) représentant La naissance de Vénus et Vénus couronnées de roses par Amours.

Le salon du portrait
Comme de coutume, les salles exposées à midi forment une série de salons. Une paroi coulissante permet de les séparer. A l’origine, le premier salon servait de salon musical. La décoration peinte du plafond fait écho, avec quelques détails, à celle de la chambre de la reine du château de Govone, qui était également ornée des portes et des deux piles. Trois grands portraits en pied donnent son nom au salon. Sur le mur nord, Napoléon Ier (1769-1821) est en costume de sacre. Il s’agit de l’une des nombreuses reproductions du tableau du baron Gérard (1770-1837), dont l’original se trouve au château de Versailles (1805).

Sur le mur est, deux toiles représentent Napoléon III (1808-1873) et l’impératrice Eugénie (1826-1920). Les originaux peints en 1853 par Franz-Xaver WINTERHALTER (1805-1873) ont disparu mais de nombreux exemplaires ont été envoyés aux bâtiments officiels. Peintre préféré des cours européennes, WINTERHALTER est l’auteur du célèbre tableau représentant Eugénie entourée de ses dames d’honneur (1855) dans lequel apparaît la mère du prince d’Essling, grande maîtresse de la maison de l’impératrice. À la fin de sa vie, Eugénie était souvent reçue dans ces salons par le prince d’Essling. Sur la cheminée, l’horloge (1806) attribuée à Pierre CARTELLIER représente «l’amour voilant les heures».

Le grand salon
Pièce de vie principale de la villa, cette pièce de réception, située dans l’axe de l’entrée et de la perspective du jardin, donne sur la partie rotonde de la terrasse. Les fresques de la voûte sont une réplique de celle de la salle d’audience de la reine au château de Govona (1820) représentant dans le motif central Athéna conduisant un char, de Luigi Vacca (1778-1854).

Les portes, leurs encadrements et les piliers ornés des génies de la sculpture et de la peinture, originellement dans la salle d’audience de la reine, les deux consoles ornées d’aigles avec la croix de Savoie sur la poitrine, proviennent du château de Govone.

Quatre toiles de Paul-Louis-Narcisse Grolleron (1848-1901), commandées à l’artiste par le prince d’Essling en 1901, rappellent les faits d’armes de son grand-père, le maréchal Masséna:
La bataille de Rivoli (14 janvier 1797) où Masséna joue un rôle essentiel.
La signature de la reddition de Gênes (4 juin 1800) où Masséna fait sortir la garnison de la ville avec armes et bagages.
La bataille d’Ebelsberg (3 mai 1809) entre Ratisbonne et Vienne, où Masséna commande l’avant-garde française.
La bataille d’Essling (21-22 mai 1809), aux portes de Vienne, où Masséna aux prises avec les pires difficultés, parvient à contenir un ennemi supérieur en nombre.

Sur la cheminée, une pendule attribuée à Pierre-Philippe Thomire (1751-1843) et Jean Guillaume Motte (1746-1810) représente deux vestales brûlant de l’encens en l’honneur de Vesta.

Le fumoir
Ce salon a un plan carré avec des côtés coupés. Les boiseries peintes sur les angles, avec des sujets mythologiques, datent de la période Directoire et proviendraient de l’Hôtel de Roquelaure à Paris, commandé par Jean Jacques Régis Cambacérès (1753-1824). Les boiseries ont été achevées vers les années 1900. Au centre de la salle se trouve un guéridon orné de sphinx en bronze doré (vers 1803), œuvre majeure de François-Honoré Jacob (1770-1841), principal ébéniste du 1er Empire. Sous Napoléon, il faisait partie du mobilier du Palais des Tuileries à Paris, avant de meubler le château de Villeneuve-L’Etang, propriété de la duchesse d’Angoulême (1778-1851).

Les deux fauteuils et les deux fauteuils d’époque Premier Empire estampillés Georges I Jacob (1739-1814) ont été réalisés pour l’archi-chancelier Cambacérès, pour orner son hôtel du faubourg Saint-Germain. Un secrétaire et une console 1er Empire sont placés contre les murs. Ce dernier supporte un vase (vers 1800) attribué à Claude Galle (1759-1815), orné d’une bacchante, de satyres et de centauresses. Au fond de la salle, les deux jardinières semi-circulaires datent également du 1er Empire, comme la pendule sur la cheminée, signée Lefèvre et Debelle (Paris), qui représente Diane la chasseresse.

Bureau du prince d’Essling
Le bureau du prince d’Essling, dont l’agencement reflète le goût de Victor Masséna pour la décoration intérieure au début du XIXe siècle, comprend une porte et des piliers du château de Govone. La paire de fauteuils, fabriquée en Italie, est décorée de têtes de bélier. Les portraits du prince et de la princesse d’Essling (1902) sont de François Flameng (1856-1923), également auteur des deux grandes peintures montées ornant l’escalier principal. François Flameng, élève de Cabanel et Laurens, a réalisé de nombreuses peintures d’histoire et portraits sociaux qui lui ont valu une notoriété. Il participe à la décoration murale de la Sorbonne, du Palais de Justice et de l’Opéra comique de Paris.

Le buste en bronze de Napoléon est une réplique de celui d’Antoine-Denis Chaudet (1807). Les deux vases en porcelaine de Sèvres, de la première moitié du XIXe siècle, présentent une scène de cabaret et un paysage bucolique avec un château. L’horloge de Pierre Cartellier (1757-1831) porte l’inscription: « L’heure de l’amour est très proche de sonner ».

L’escalier principal
De part et d’autre de l’escalier monumental, deux grandes toiles montées représentent la famille Masséna.

Sur celui de gauche, le maréchal est représenté sous la forme d’une statue entre deux colonnes. Les caractères représentés sont, de gauche à droite:
Napoléon Ney, prince de Moskowa (1870-1928).
Claude Ney, duc d’Elchingen (1873-1933).
La princesse d’Essling, née Anne Debelle (1802-1887), mère du prince Victor, constructeur de la villa.
Son père, Victor, prince d’Essling (1799-1863).
Victor, duc de Rivoli, puis prince d’Essling (1836-1910), le constructeur de la villa.
Sa fille aînée, Anne (1884-1967) qui épousera Louis Suchet, duc d’Albufera.
Paul Murat (1883-1964).
Marguerite Murat (1893-1964).
Princesse Joachim Murat, née Cécile Ney d’Elchingen (1867-1960).
Rose Ney d’Elchingen (1863-1938), future duchesse de Camastra.
Charles Murat (1892-1973).
Eugène Murat (1875-1906).
Mme d’Attainville (? -?).
La princesse de Moskowa, née la princesse Eugénie Bonaparte (1872-1949).

Sur le canevas de droite sont représentés, de gauche à droite:
Prince Joachim Murat (1856-1932).
Alexandre Murat (1889-1924).
Comtesse Reille, née Anne Masséna (1824-1902).
Princesse Eugénie Murat, née Violette Ney d’Elchingen (1878-1936).
Victoire Masséna (1888-1918), future marquise de Montesquiou, fille de Victor Masséna.
André Masséna, prince d’Essling (1829-1898), frère aîné du prince Victor,
André Masséna, fils du prince Victor et futur prince d’Essling (1891-1974).
Sa mère Paule, princesse d’Essling, née Furtado-Heine (1847-1903)
Louis Murat (1896-1916).
Jérôme Murat (1898-?).
Pierre Murat (1900-1948).
Joachim Murat, futur prince Murat (1885-1938).
La duchesse Germaine d’Elchingen, née Roussel (1873-1930), sœur de l’écrivain Raymond Roussel (1877-1933).

Le musée
En 1919, le fils de Victor Masséna, André Masséna, cède la propriété à la ville de Nice à condition qu’un musée y soit construit et que le jardin soit ouvert au public. Le musée Masséna a été inauguré en 1921. Pendant des décennies, la Villa Masséna est un musée dédié à l’histoire locale jusqu’à l’aube du xxi e siècle où se déroule un lourd projet de rénovation. Après plusieurs années de restauration, il rouvre le 1 er mars 2008. À l’extérieur, des travaux de réaménagement ont permis de redonner au jardin son plan d’origine dessiné par le paysagiste Édouard André. La nuit, comme son voisin le Negresco, un éclairage puissant met en valeur ses façades historiques.

A l’intérieur, les salons retrouvent leur splendeur et leur chaleur d’antan comme toutes les boiseries des premières années du XIX e siècle du château de Govone près de Turin. Le mobilier principalement de style Empire décore ses pièces à vivre. Le nouveau plan, conçu par l’architecte niçois Philippe Mialon, offre une surface d’exposition permanente de 1 800 m 2. Les premier et deuxième étages présentent une approche chronologique et thématique de l’histoire de Nice de 1792 à 1939. Le troisième et dernier étage accueille le bibliothèque de Cessole, riche de milliers de documents, portant notamment sur l’histoire du comté de Nice, de la Provence, de la Savoie et du nord de l’Italie 6. Le musée est entièrement accessible aux personnes à mobilité réduite.

Payant au XXe siècle, l’accès à tous les musées municipaux de la ville de Nice était gratuit entre le 1er juillet 2008 et le 1er janvier 2015, date à laquelle la mairie déploie une nouvelle politique tarifaire.

Une vaste campagne de rénovation, menée par la ville de Nice entre 1999 et 2008, a permis de restaurer la villa Belle-Epoque, ses décorations intérieures et de valoriser ses collections historiques et artistiques.

Le musée bénéficie d’un jardin historique aménagé selon la conception d’un architecte paysagiste révolutionnaire à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle, à savoir Édouard André surplombant la Promenade des Anglais et jouxtant le célèbre hôtel Negresco.

De 2013 à 2019, dans le cadre des saisons culturelles programmées par la Ville de Nice, quatre expositions sont présentées sous la direction de Jean-Jacques Aillagon. Entouré des historiens Guillaume Picon et Aymeric Jeudy, Jean-Jacques Aillagon explore les plusieurs millénaires de l’histoire de Nice dans des expositions où se rencontrent des chefs-d’œuvre de toutes les époques.

Expositions

Collections du docteur Alain Frère
Découvrez la fabuleuse histoire du cirque, de sa naissance au 18e siècle, grâce aux œuvres de la collection privée du docteur Alain Frère.

Cinemapolis
Ce sont 123 ans de l’incroyable alliance entre le cinéma, le 7e art, l’art des temps modernes par excellence, et Nice qui sont ainsi célébrés à travers l’exposition «Nice, Cinémapolis» présentée à la Villa Masséna.

Histoire de brique
Histoire en briques au musée Masséna du 19 octobre 2018 au 5 mars 2019Une exposition conçue avec des briques de la firme LEGO®, premier groupe mondial sur le marché du jouet de construction et visible dans 140 pays.

Beate et Serge Klarsfeld
Exposition Klarsfeld au musée Masséna du 23 novembre 2018 au 27 janvier 2019 Les luttes de la mémoire 1968-1978. Exposition conçue et réalisée par le Mémorial de la Shoah.

Jazzin’Nice. 70 ans d’amour pour le jazz
L’exposition explore ce lien fort entre Nice et le jazz qui a conduit les musiciens américains à s’intégrer, grâce à leur musique, à la vie culturelle niçoise dans les différents palaces, cabarets et clubs émergents, à partir de 1917.

Jean Gilletta et la Côte d’Azur, paysages et rapports, 1870-1930
A travers cinq grands thèmes – Nice, capitale de la station – Nissa la Bella – Au fil des montagnes et des vallées – Sous l’azur le long de la côte – L’actualité en images – cette exposition montre la richesse et l’évolution des sujets représentés, la variété des angles choisis, le ton sérieux ou humoristique donné à plusieurs plans.

Étoiles filantes
L’exposition s’articule autour de 33 portraits, réalisés sur du bois carbonisé, dont la surface a été grattée et poncée. C’est un travail de soustraction, car les modèles eux-mêmes ont été retirés de la vie. Le bois qui refait surface retrace des regards perdus qui nous interpellent. «Shooting Stars» n’est pas seulement un projet sur la mémoire, c’est aussi un avertissement et un rêve: celui de restituer, un instant, aux enfants persécutés par la méchanceté humaine, cette enfance perdue dans jamais et avec elle, la vie. «Shooting stars» est une prière pour tous les enfants victimes de la Shoah, à leurs souvenirs, à leurs sourires volés, aux caresses perdues, sans vouloir créer un pathétique banal qui génère une saturation de la mémoire.

Don Charles Martin-Sauvaigo
Cette exposition présentait les 17 œuvres de Charles Martin-Sauvaigo offertes à la Ville de Nice par Jean-Pierre Martin, fils de l’artiste.

Nice, le départ de la gloire
Cette exposition a été réalisée avec la Fondation Napoléon et présente des œuvres exceptionnelles rarement accessibles au public, comme le Code civil de Napoléon.

Charlotte Salomon Life? ou théâtre?
Cette exposition, réalisée en collaboration avec le Musée historique juif d’Amsterdam, proposait la découverte d’originaux, gouaches, dessins, pastels et archives inédites de Charlotte Salomon.

La promenade ou l’invention d’une ville
Cette exposition proposait de rendre accessibles aux visiteurs les raisons qui ont motivé l’initiative de la Ville de Nice de promouvoir l’inscription de «Nice Capitale de l’hiver et sa Promenade des Anglais» sur la Liste du patrimoine mondial de l’Unesco. De cette manière, chacun pourrait mieux apprécier la valeur universelle exemplaire de ce «paysage urbain historique».

La Marqueterie niçoise: quand la nature devient œuvre d’art
Une invitation à découvrir l’histoire de ce métier d’art, du XIXe siècle à nos jours, à voir 149 pièces issues de collections privées ainsi que des œuvres et documents des Archives départementales, de la bibliothèque de Cessole, du Théâtre de la Photographie et de l’Image, le Muséum d’Histoire Naturelle de Nice, le Musée des Beaux-Arts et le Palais Lascaris.

Palmiers, palmiers et palmettes
Invité par Signac à Saint-Tropez en 1904, Henri Matisse découvre, pour la première fois, les rives de la Méditerranée. Il y retourne en 1905 mais du côté de Nice où il s’installe en 1917 à l’ombre de grands palmiers. Évidemment, ces arbres sont l’un des thèmes récurrents des peintures de Matisse. Le musée de Masséna le met logiquement à l’honneur dans l’exposition Palmes, palmiers et palmettes

Présence russe: Nice et la Côte d’Azur 1860-1914
La présence russe sur la Côte d’Azur sera évoquée par cinq grands thèmes correspondant aux cinq salles de l’espace d’exposition temporaire au deuxième étage de la Villa Masséna.

La famille impériale: l’impératrice douairière Alexandra Feodorovna (1798-1860) séjourne à Nice en 1855-1857 et 1859-1860. En 1864, sa belle-fille Maria Alexandrovna (1847-1928)), également. Elle y fut rejointe par l’héritier du trône impérial, le tsarévitch Nicolas (1843-1865) qui y mourut l’année suivante à l’âge de 22 ans. Son père, Alexandre II (1818-1881), acheta la villa Bermond et eut un expiatoire. chapelle construite sur les plans de David Grimm. La cathédrale russe est située à proximité. De nombreux autres membres de la famille impériale font de Nice leur lieu de villégiature préféré.
Un site russe au cœur de Nice: le Château de Valrose: Après avoir construit des voies ferrées en Russie, le baron Paul von Derwies (1825-1881) fit construire un imposant château (1856-1859) dans la campagne niçois sur le domaine de Valrose. Pendant ses séjours d’hiver, il entretient un orchestre d’un très haut niveau musical.
Contribution culturelle et scientifique russe: Marie Baskirtseff (1858-1884), Bogoliubov Anton Tchekhov (1860-1904), Alexis Korotneff (1852-1915) et Léopold Bernstamm (1959-1939): Peintre de talent, Marie Baskirtseff est surtout connue pour elle journal dans lequel elle parle de Nice, une ville qu’elle chérit particulièrement. A partir de 1871, elle y fait plusieurs séjours dans différents lieux. Les peintres russes Iacobi, Bogoliubov Yourassov et Aïvasovsky, fréquentent notamment la ville de Nice et y dessinent des sujets de peintures. Considéré comme le plus grand dramaturge russe du XIXe siècle, Anton Tchekhov est venu trois fois à Nice (1891.1897-1898.1900-1901) où il a écrit sa célèbre pièce «Les Trois Sœurs». A Villefranche-sur-Mer, Alexis Korotneff crée en 1885 une station zoologique russe et constitue une collection d’œuvres de peintres russes.
La cathédrale russe: Alors que de plus en plus de Russes venaient à Nice à la fin du XIXe siècle, l’église de la rue Longchamp (1860) s’est avérée trop petite et la construction d’une imposante cathédrale était à l’étude sur un projet de construction. l’architecte Mikhail Preobrazhensky, professeur d’architecture à l’Académie impériale des Beaux-Arts de Saint-Pétersbourg. Elle a été inaugurée en 1912 et est considérée comme la plus belle église orthodoxe russe en dehors de la frontière.
Les Ballets russes: Créés en 1907 par Serge Diaghilev (1872-1929), impresario de ballets au théâtre Mariinsky de Saint-Pétersbourg, les Ballets russes sillonnent l’Europe à partir de 1909 En 1911, la compagnie des Ballets russes s’installe à Paris, Londres Monte -Carlo, ce qui en fait un haut lieu de la danse au XXe siècle. De célèbres chorégraphes et danseurs se succéderont: Vaslav Nijinsky, Georges Balanchine, Serge Lifar. En 1924, Bromslava Nijinska crée Le Train bleu. L’entreprise survivra sous différents noms jusqu’en 1960.

Présentation de vues de Nice et de ses environs peintes par François Bensa (1811-1895)
François Bensa (1811-1895) fréquente l’école de dessin Paul-Émile Barberi à Nice. De 1829 à 1834, il suit les cours du peintre niçois Joseph Castel à Rome pendant cinq ans. De retour à Nice, le peintre s’attache à reproduire des paysages historiques, des portraits et réalise des travaux de décoration. Il devient professeur de dessin au lycée de Nice.

Exposition « Au temps des crinolines. Nice, 1860 »
Dans le cadre des célébrations du 150e anniversaire de l’Union de Nice à la France, le musée Masséna, musée d’art et d’histoire de la ville de Nice, présente une exposition consacrée à l’évolution de la mode féminine de la décennie 1860-1870 de la Seconde Empire, période marquée par la visite à Nice, en 1860, du couple impérial, Napoléon III et l’impératrice Eugénie. La crinoline atteint alors ses dimensions les plus extravagantes puis disparaît progressivement pour créer une nouvelle silhouette à la veille de la Troisième République.

Grâce à de nombreux prêts issus de collections publiques et privées, robes du soir, châles en dentelle, éventails et carnets de bal sont associés à la présentation de robes de ville et de campagne ou de costumes portés par les enfants, images fidèles réduites de la mode féminine. La création de motifs, tissés ou imprimés, les innovations techniques dans la fabrication, la vente et la distribution des tissus en magasin, la publicité et le rôle des couturières, des couturières et des modistes sont autant de thèmes développés dans cette exposition. Les imprimés de mode et les caricatures vintage mettent en valeur les détails et les secrets caractéristiques de la figure féminine à l’époque des crinolines.

Exposition « Lumières de Nice. L’atelier en plein air d’Alexis Mossa »
Les aquarelles d’Alexis Mossa figurant dans cette exposition brossent un large panorama de Nice. L’artiste a choisi de capturer la singularité de la ville azuréenne, de l’éclat de sa lumière aux couleurs moirées de son rivage. Cette ode à Nice, explorée par les quartiers, par les collines et les vallées, présente un regard sans cesse renouvelé sur une ville en mutation rapide à la Belle Epoque et ses extensions tardives de l’entre-deux-guerres.

Cherchant l’expression de la pure simplicité, Mossa parcourt les rives de la ville, contemple la mer dans la houle ou est ému par la clarté des cieux. Le peintre se sent plus à l’aise dans ce genre et cette technique, ainsi libéré des références obligatoires à un thème historique ou religieux. Il se consacre inlassablement à la représentation de ces motifs, qu’ils comportent ou non la présence humaine, jamais attachée à un pittoresque de mauvaise qualité. En étudiant cette lumière très particulière, l’artiste construit ses volumes et définit l’espace. Matière première de ses œuvres, elle est traitée avec fluidité et réalise ainsi un rendu virtuose de la transparence de l’atmosphère. Ces aquarelles limpides et cristallines reflètent la présence triomphante d’un soleil et d’une clarté si emblématique de notre région.

Expositions exceptionnelles
Dans le cadre de l’Année de la Marseillaise et en avant-première, présentation de l’exposition consacrée au Rouget de Lisle et à la Marseillaise, réalisée par l’Association des Mariannes d’Or.

Exposition « Présidents-Présidents »
Une exposition autour de 23 portraits officiels, mais revisités, des Présidents de la République française, avec une rencontre entre Jean-Louis Debré et les écoliers de la Métropole Nice Côte d’Azur. «Nice et la Côte d’Azur ont toujours été une destination officielle pour les rois, les princes et les présidents de la République. Cette rencontre à l’image de tous nos Présidents bénéficiera du cadre prestigieux du Musée Masséna », déclare Christian Estrosi, qui a remporté l’exclusivité nationale de cet événement éducatif, pluriel et républicain. Les visiteurs pourront mettre un visage sur ces présidents qui sont le symbole de l’unité républicaine et nationale de la France.

Ce rassemblement présidentiel partage les progrès accomplis par la Démocratie française pour célébrer respectueusement nos aînés et l’actuel président, tout en renforçant la fonction d’aujourd’hui et en solidifiant la République de demain. On doit la création et la réalisation de cette exposition à Alain Trampoglieri, secrétaire général du concours national de la Marianne d’Or, administrateur de Radio France, qui était journaliste à l’Elysée et a fait sa renommée sur les célèbres marches. Au fil des années, il a collectionné les portraits de nos anciens chefs d’État dans les mairies. Afin de rendre cet hommage à la République attractif, Alain Trampoglieri a fait appel à de jeunes créateurs et designers et aux nouvelles technologies pour revisiter ces portraits qui jusqu’à la fin de la IVe République ont été réalisés et dessinés en noir et blanc.

Exposition « Picasso mon ami »
Depuis 2002, VSArt Nice forme les enfants des centres de loisirs (Agora Nice-Est, Espace Soleil, Epilogue, La Semeuse et CEAS Espace Famille du Vallon des Fleurs) dans les musées et promeut ainsi leurs créations sur des thématiques différentes chaque année. année 2009, le thème choisi est PICASSO. Les enfants ont donc travaillé sur les multiples œuvres du maître (peintures, dessins, sculptures, etc.). Cette exposition de fin d’année scolaire présente les œuvres d’une centaine d’enfants dont la qualité et la motivation peuvent être appréciées.

Exposition de photographies « Obama à Nice »
Voyage au cœur de la Maison Blanche … Avec les grands tirages photographiques couleur de l’Agence France-Presse basée aux Etats-Unis, revivez l’événement historique de l’arrivée au pouvoir de Barack Obama: sa campagne, ses premiers pas dans le bureau ovale, son arrivée en Europe … des clichés convaincants, un photojournalisme fort qui reproduit parfaitement l’ambiance du pouvoir présidentiel américain. L’AFP est une agence de presse internationale fournissant des informations en temps réel sur l’actualité des cinq continents. Chaque jour, l’AFP produit 5 000 dépêches en français, anglais, allemand, espagnol, arabe, portugais, 2 000 photos et une moyenne de 80 images fixes ou animées. Les journalistes de l’AFP ont suivi Barack Obama pendant sa campagne, le soir de son élection, lors de son investiture… et ils continuent à ce jour.