Retour sur la Biennale des Antiquaires 2016, Paris, France

La 28e édition de la Biennale des Antiquaires, la première vitrine d’art et d’antiquités présentant les trésors des plus grands marchands du monde depuis les années 1950. La Biennale des Antiquaires 2016 s’est tenue au Grand Palais à Paris du 10 au 18 septembre. Étroitement liée à celle des expositions universelles des XIXe et XXe siècles, la Biennale des Antiquaires est une fête parisienne d’antiquités, d’objets d’art, de bijoux et autres objets divers du désir.

Pour les amateurs d’art du monde entier, la Biennale des Antiquaires est un rendez-vous incontournable depuis plus d’un demi-siècle et emblématique de l’art de vivre à la française. Les exposants exposent le meilleur de leurs collections privées dans des rangées de stands, chacun conçu pour projeter un cocktail de prestige, un goût exceptionnel et une couverture discrète d’opulence.

La Biennale des Antiquaires vise à identifier et activer des pratiques artistiques qui remettent en question les valeurs établies de l’art. Il réunit plus d’une centaine d’intervenants de marque, galeries et grands marchands d’art, de design, d’antiquités et d’établissements haut de gamme (joailliers et horlogers). Depuis plus de 60 ans, la Biennale des Antiquaires est un événement international de référence. La Biennale présente des œuvres de qualité muséale couvrant 6 000 ans d’histoire de tous les continents et de toutes les disciplines.

La concurrence mondiale a apporté de grands changements à la dernière édition de la vénérable foire d’art La Biennale Paris. La sélection des exposants a été faite cette année, pour la première fois, par le Comité de la Biennale, comité international de quinze membres, dont des membres du bureau du SNA (Syndicat National des Antiquités), des conservateurs, des historiens de l’art et des collectionneurs. La liste finale comprend 125 exposants de 14 pays dont 41 galeries internationales de retour, l’intégration du « salon Paris Tableau » ramenant des tableaux de maîtres anciens, et quatre joailliers de haute couture.

La Biennale des Antiquaires est étroitement liée à celle des expositions universelles des XIXe et XXe siècles. Ce salon voit la création d’un nouveau service aux visiteurs, avec des experts indépendants à la disposition des amateurs, collectionneurs et exposants, prêts à les assister en cas de besoin lors de l’achat de pièces pendant le salon. L’aménagement général de la Biennale de Paris est optimisé pour favoriser le confort des visiteurs et la découverte des exposants et de leurs œuvres. Une mise en scène plus élégante et une mise en page revisitée, et cette nouvelle scénographie met tous les participants sur un pied d’égalité, grâce à un agencement bien pensé qui permet une visite agréable et facilite la visualisation des œuvres exposées.

La scénographe Nathalie Crinière a été sollicitée pour créer la scénographie de la foire, qui guide les visiteurs à travers les galeries tout en offrant aux exposants un bel écrin pour leurs stands. Au centre, elle a façonné un merveilleux espace de convivialité dans lequel six grands miroirs sont inclinés vers le haut pour refléter la verrière du Grand Palais. La taille des allées des trois allées principales a été équilibrée pour que le visiteur bénéficie du même confort dans chacune et que chaque exposant puisse présenter des objets ou des œuvres dans les meilleures conditions. L’ensemble de ce musée éphémère qu’est La Biennale de Paris est concentré sous la Nef du Grand Palais.

Histoire
La Biennale des Antiquaires est l’une des foires les plus prestigieuses au monde, aux côtés d’autres grands événements artistiques internationaux. Chaque édition attire les principaux acteurs du marché de l’art, marchands et collectionneurs de renom, qui se réunissent lors de ce rendez-vous incontournable. C’est un salon très haut de gamme et une occasion unique de découvrir des pièces rares soigneusement sélectionnées par les différents exposants. Les participants et les institutions culturelles contribuent au rayonnement international.

Par sa nature, par son mode de fonctionnement, par son caractère organique et par la nature des pratiques qu’elle se propose de mettre en lumière, la Biennale de Paris a une identité qui la distingue très nettement des autres biennales dans le monde. La Biennale de Paris n’a pas de collection propre, les pratiques associées à la Biennale de Paris, ne se manifestant pas sous la forme d’une œuvre d’art, induisent leurs propres modes d’être.

La « Biennale de Paris » a été lancée par Raymond Cogniat en 1959 et mise en place par André Malraux alors ministre de la Culture pour présenter un panorama de la jeune création dans le monde et créer un lieu d’expériences et de rencontres. La manifestation se déroule tous les deux ans de 1959 à 1985, mais perd peu à peu son attrait médiatique, notamment en raison du manque de renouvellement et de la concurrence des autres manifestations d’art contemporain à Paris.

Depuis son arrêt, plusieurs projets ont été développés et plusieurs équipes se sont succédées pour lui redonner vie. En 2000, la Biennale reprend et, après quatre ans d’organisation, en 2004, la quatorzième édition est mise en place. A partir de 2006, elle s’oriente vers une forme différente, délocalisée et prolongée dans le temps, et plus orientée vers le marché. La Biennale de Paris, qui existe depuis longtemps, avait des concepts trop avancés, tels que l’absence de collection, La situation change et est remplacée par un nouveau salon d’art, d’antiquités et d’artisanat de luxe lors des nouvelles éditions.

Biennale des Antiquaires constituant un patrimoine national, étant une exposition historique, prestigieuse par l’exceptionnalité de ses présentations et l’attention portée aux œuvres d’art. Désormais, cet héritage doit répondre aux attentes des nouvelles générations de collectionneurs passionnés d’art contemporain, d’arts décoratifs, de design et d’arts premiers.

Les intérêts croisés sont une tendance notable du XXIe siècle, la Biennale des Antiquaires autrefois le foyer traditionnel des arts décoratifs et des antiquités françaises, la foire compte désormais près de 5 000 œuvres, qui traversent les millénaires et les médias, et accueille de plus en plus l’art contemporain.

Le clivage, autrefois très marqué entre les acheteurs d’art ancien et ceux qui s’intéressaient exclusivement à l’art contemporain, s’est estompé au fil du temps. Différentes époques et différents styles cohabitent désormais harmonieusement dans les expositions des collectionneurs et amateurs d’art. La Biennale des Antiquaires souhaite refléter cette évolution et offre une vision élargie du patrimoine aux visiteurs et collectionneurs

La Biennale Paris aspire à se situer à l’intersection des époques artistiques en exposant l’art de l’Antiquité au XXIe siècle dans le but de réunir tous les connaisseurs d’art à travers le spectre, tout en accordant une attention particulière à la préservation de l’harmonie et de l’équilibre dans l’exposition.

Temps forts de la Biennale des Antiquaires 2016
Chefs-d’œuvre et statues anciennes sous un même toit de la Biennale des Antiquaires 2016, les figures abstraites en bronze inclinables d’Henry Moore à quelques pas d’un chef-d’œuvre rarement exposé du surréaliste René Magritte, lui-même à quelques pas d’une tête de Bouddha sculptée du XVIIe siècle ou de Louis XVI. pendule en marbre blanc et émail or.

La Biennale continue d’apporter du glamour et de l’art de classe mondiale provenant de galeries du monde entier. Par exemple, l’art islamique est mis à l’honneur par Alexis Renard, et Carolle Thibaut-Pomerantz affiche à nouveau ses fantastiques papiers peints anciens.

Plusieurs galeries présentent des objets du XXe siècle, comme la Galerie Downtown – François Laffanour, qui présente un buffet de Jean Prouvé et Charlotte Perriand, et la Galerie Chastel Marechal, avec l’un des lampadaires Figure d’Alberto Giacometti.

Un autre temps fort pour les collectionneurs modernes était les stands d’exposition spécialement conçus par des designers contemporains : le stand Haute Joaillerie de Cindy Chao était illuminé par l’artiste sculpteur de lumière Grimanesa Amorós, et le designer français Mathieu Lahanneur réunissait les mondes moderne et antique pour le stand de la Galerie Chenel.

Le stand de Jacque de la Béraudière montrait un magnifique Masson de 1939 à 3,5 millions USD ainsi qu’un chef-d’œuvre de collage/techniques mixtes de Max Ernst de 1929/30. Jordi Mayoral et sa famille avaient un stand bien organisé montrant Miro, Picasso et Calder pour réfléchir sur le pavillon espagnol de 1937.

Robert Stoppenbach offrait le plus beau des Derain 1905. Un joyau absolu représentant la baie de Collioure. Daniel Templon présente les meilleures œuvres disponibles du deuxième groupe d’artistes contemporains d’après-guerre tels que Adami, Hantai et Riopelle.

Le stand de Robert Landau exposait les superstars haut de gamme habituelles : une huile de Modigliani, une vaste figure allongée en marbre de 1977 d’Henry Moore, un superbe pastel d’une Écossaise de Louis Anquetin (que nous avons vendu chez Sotheby’s il y a quelques années) et Joan Miros.

La Maison Gerard expose pour la première fois à la Biennale des Antiquaires en septembre 2016, et partage un espace avec la spécialiste française du papier peint ancien, Carolle Thibaut-Pomerantz. Le stand de la Maison Gerard à la Biennale des Antiquaires reflète un mélange soigneusement sélectionné de superbes pièces de différentes époques et pays – avec des miroirs Line Vautrin, une paire d’armoires rares et importantes de la Maison Leleu et une table basse prisée Robsjohn-Gibbings.

Pour la première fois, la Biennale a invité trois grandes institutions pour des expositions spéciales. Les visiteurs ont également droit à trois expositions spéciales non-vendues : « Un siècle d’élégance à la française », « Tradition et audace ! et « La maîtrise du temps ».

« Un siècle d’élégance française : chefs-d’œuvre du XVIIIe siècle », comprend trente-cinq œuvres de la célèbre collection d’arts décoratifs français du Musée de l’Ermitage. « Tradition et Audace ! » retracer les changements radicaux dans les formes et les fonctions du mobilier au cours du XXe siècle depuis le Mobilier National,

« La Maîtrise du Temps » était une exposition thématique illustrant l’histoire de l’horlogerie. Ce focus horloger comprend une exposition thématique illustrant l’histoire de l’horlogerie et de la mesure du temps de ses origines à nos jours, avec une centaine d’horloges et de montres prêtées par les 26 marques partenaires de la Fondation pour illustrer les jalons de l’horlogerie. Inspirée du livre de l’historienne Dominique Flechon « La maîtrise du temps » (éditions Flammarion), l’exposition emmène le visiteur dans l’histoire de la mesure du temps, des premiers cadrans solaires aux mécanismes modernes.

Les visiteurs pourront également interagir avec des maîtres artisans démontrant leurs métiers d’art, et profiter d’une expérience de réalité virtuelle pour essayer des garde-temps d’exception dans leur contexte historique, comme utiliser un chronomètre de marine en mer de Chine à bord du Cutty Sark, et découvrir le l’importance du temps universel sur la locomotive à vapeur Flying Scotsman.

Pour la première fois également, lors de la traditionnelle journée des invités spéciaux et de la presse, 500 invitations sont disponibles pour le public sur la boutique en ligne, pour un vernissage le 9 septembre.

Depuis 2010, la Biennale des Antiquaires propose à ses hôtes privilégiés un programme exceptionnel de visites privées centrées sur le rare et l’excellence. Cet événement représente une opportunité de regarder vers l’avenir avec optimisme et de ne pas se complaire dans le passé. La 28ème édition de la Biennale des Antiquaires fière de ses réalisations passées et confiante dans sa capacité à se renouveler et à conserver la confiance des exposants comme des visiteurs.

La Biennale des Antiquaires incarne une nouvelle ambition et annonce une nouvelle ère de reconnaissance internationale pour la France depuis le Grand Palais à Paris. L’événement conserve ses spécificités : un nombre limité de galeries exposées afin d’élargir l’espace d’exposition en accueillant plus de mobilier, de tableaux et d’objets d’exception, de mettre en valeur un beau paysage et d’accueillir un dîner unique avec près de 800 convives au milieu d’œuvres d’art d’exception.

Animé par les exposants et le SNA, le Dîner de Gala 2016 a été animé par six ambassadrices nationales et internationales : femmes influentes, représentantes du luxe, savoir-être et amateurs d’art. Près de 800 participants assistent à ce dîner mémorable, parmi lesquels figurent des personnalités du monde de l’art et de la culture, des médias, des patrons d’entreprise, des politiques ou des collectionneurs.

Organisme
Organisée par le SNA, cette exposition est l’un des rassemblements d’art les plus prestigieux au monde. Une foire qui réunit quelques-uns des plus grands marchands d’art, de design et d’antiquités, ainsi que des maîtres joailliers et horlogers. Créé en 1901, le SNA est l’une des plus anciennes associations de marchands d’art en France. Son rôle est de défendre la profession d’antiquaire auprès des pouvoirs publics et de promouvoir la profession en France et à l’étranger. Elle compte près de 300 membres qui partagent les principes d’Authenticité – Qualité – Honneur. Le SNA est aux côtés de ses membres professionnels et reste déterminé à défendre le marché de l’art français et international.

La Biennale de Paris a été lancée par Raymond Cogniat en 1959 et mise en place par André Malraux alors ministre de la Culture pour présenter un panorama de la jeune création dans le monde et créer un lieu d’expériences et de rencontres. La manifestation se déroule tous les deux ans de 1959 à 1985, mais perd peu à peu son attrait médiatique, notamment en raison du manque de renouvellement et de la concurrence des autres manifestations d’art contemporain à Paris.

Plusieurs projets ont été développés et plusieurs équipes se sont succédées pour lui redonner vie. En 2000, la Biennale reprend et, après quatre ans d’organisation, en 2004, la quatorzième édition est mise en place. A partir de 2006, elle s’oriente vers une forme différente, délocalisée et prolongée dans le temps, et plus orientée vers le marché. La Biennale de Paris, qui existe depuis longtemps, avait des concepts trop avancés, tels que l’absence de collection, La situation change et est remplacée par un nouveau salon d’art, d’antiquités et d’artisanat de luxe lors des nouvelles éditions.

Pendant longtemps, La Biennale Paris a accueilli des galeries historiques. A ce jour, des galeries parmi les plus prestigieuses sont encore courues lors de cet événement. Les internationaux sont moins présents en général. De nouvelles ont été créées ces dix dernières années pour revitaliser les artistes du début du XXe siècle. Le SNA a souhaité accueillir ces nouveaux venus car ils constituent une composante importante du futur marché de l’art français.

En tant qu’événement non traditionnel, La Biennale Paris n’est pas uniquement soumise aux règles d’une foire commerciale, ce qui lui permet de fournir des exigences plus strictes sur l’origine de ses pièces proposées, au bénéfice in fine de tous les visiteurs. L’une des prérogatives de La Biennale Paris est de tisser des liens avec plusieurs manifestations parisiennes tournées vers la mise en valeur du raffinement français et dont l’attention est portée sur la défense et la valorisation de nos sacro-saints métiers et traditions. Ces événements sont destinés à nouer des partenariats complémentaires dans les années à venir.