Le Rouret, Alpes-Maritimes, Provence-Alpes-Côte d’Azur, France

Le Rouret est une commune française située dans le département des Alpes-Maritimes, dans la région Provence-Alpes-Côte d’Azur. Le Rouret est un exemple de village typiquement provençal en cours de développement moderne: les preuves de son présent et de son passé agricoles restent claires malgré l’augmentation du tourisme, des activités culturelles et des lotissements.

Le Rouret est un village situé dans les Alpes-Maritimes (06), à mi-chemin entre les deux agglomérations de Cannes (26 km) et Nice (28 km). Grasse est à une dizaine de kilomètres. Des parties du Rouret se trouvent sur une élévation plein sud, offrant une vue sur la mer Méditerranée allant de Monaco à Saint-Tropez.

Créée en 1793, la commune du Rouret est constituée de plusieurs hameaux, répartis en quartiers au sein d’une riche végétation méditerranéenne. Au centre du village, des bâtiments au caractère typiquement provençal s’associent à la Mairie et à la Place des Planes pour créer une ambiance joyeuse empreinte d’authenticité. L’église paroissiale de Saint Pons, aux voûtes d’arêtes peintes de fresques étoilées, se positionne comme le signal fédérateur avec sa place qui voit passer tout au long de l’année toutes les manifestations festives du village qui renforcent l’identité du village. et renforcer le sentiment d’appartenance à la commune.

La commune est en grande partie résidentielle, mais un certain nombre de commerces et un bureau local d’information touristique se trouvent au centre du village. Les abords sont parsemés de fermes fleuries, utilisées par les distilleries de parfums de Grasse.

L’histoire
La commune de Rouret a été officiellement créée en 1793 mais son histoire a commencé bien avant et daterait de 2000 avant JC. Vers la fin de l’âge du bronze, les hommes se sont réunis en communautés et ont construit des « oppida » sur les collines, souvent appelées Camps. Au Rouret, à 480 m d’altitude, le lieu dit «Camp Romain» dominant la vallée du Loup, est un lieu remarquable classé site archéologique.

À l’intérieur d’une enceinte fortifiée constituée de blocs de pierre cyclopéens, des fragments d’amphores de Massaliète et de poteries d’époques différentes ont été découverts, ce qui montre que le site a été occupé de l’âge du fer à la fin de la période romaine. Sur un site similaire, les Castellaras, un monolithe aujourd’hui détruit, suggère une présence du néolithique ou de l’âge du bronze, mais aucune autre trace d’occupation de cette période n’a été retrouvée sur le site .. Seuls les meubles des 2ème et 3ème siècles après JC (siècles Antonin et Severan) ainsi que de la fin de l’Antiquité a été découvert.

Chez les Romains, les logiques d’implantation ont évolué Maison du Terroir à Rouret et la présence d’habitations plus bas sur les coteaux, a été attestée par la découverte de sépultures au niveau des quartiers de Saint Pons et Colombier. A partir du Ve siècle, certaines villas comme celle de Castellaras, furent fortifiées et concentrèrent la population.

Au 11ème siècle, Rainouard, seigneur des lieux, fit construire un château au sommet du Bois mais il fut détruit en 1229 par l’armée du comte de Provence, qui fit construire une bastide au nord du territoire sur la site du château actuel. Les crises du XIVe siècle, les pestes, les guerres, les famines, conduisent à la disparition de la communauté et en 1400, le territoire est considéré comme inhabité. Il se repeuplera alors avec difficulté. Le dernier seigneur du lieu, Joseph Louis Geoffroy du Rouret, qui s’est distingué pendant la guerre d’indépendance des États-Unis, a émigré pendant la Révolution et sa seigneurie est devenue officiellement la commune de Rouret.

En 1830, le territoire s’agrandit considérablement avec le rattachement du hameau de Bergier appartenant auparavant à la commune de Châteauneuf. Au cours de la seconde moitié du XIXe siècle, la population, essentiellement composée d’agriculteurs, a de nouveau reculé et il faudrait attendre l’amélioration de l’approvisionnement en eau pour voir une augmentation démographique. A cette époque, l’habitat encore éparpillé entre les différents hameaux, commença à se recentrer vers le sud, dans la partie du vieux Bergier, devenu aujourd’hui le véritable cœur de la ville.

Dans les années 1900, le Rouret comptait environ 600 habitants, dont la plupart travaillaient la terre. Nous cultivons du blé, de la vigne, des oliviers, du lavandin, puis des plantes à parfum comme le jasmin et la rose. Le bois communal est loué pour les cultures ou le pâturage. Bientôt les hameaux de Saint Pons, Collet et Bergier seront desservis par la ligne de tram Cagnes-Grasse et petit à petit, en fonction de l’évolution de l’économie régionale, la population se détournera du secteur primaire au profit du secteur tertiaire, abandonnant ainsi les cultures pour travailler sur la côte et les grandes villes voisines.

Pendant la Grande Guerre de 1914-1918, de nombreux jeunes de la ville sont recrutés dans l’armée. A Grasse, les hôtels ont été transformés en hôpitaux militaires pour les soldats blessés au front. Après la guerre, les années folles sont accompagnées de la naissance de fêtes populaires telles que St Pons et St Pierre. Le Rouret bénéficie de l’impulsion touristique et économique; de belles villas apparaissent à flanc de coteau, les enfants sont plus nombreux dans les écoles.

En mai 1928, le tramway arrête son activité faute de voyageurs. Les rails sont abandonnés, mais l’automobile se développe.

En 1939, la Seconde Guerre mondiale a frappé la France; à la fin de cette période, le nombre d’habitants est retombé à moins de 550. Les travaux des champs reprennent alors leur cours (culture du jasmin, récolte, figues, fleurs à parfum, olives, etc.)

En 1954, la guerre d’Algérie mobilise à nouveau les jeunes mobilisés. Une route principale doit bientôt être construite pour relier la ville à Grasse. L’entreprise a été ralentie en 1956 en raison d’un hiver rigoureux où il neige pendant 15 jours, rendant le travail impossible. Un nouveau dynamisme émerge et s’installe sans pour autant oublier les racines du village, qui restent des sources d’inspiration pour préparer l’avenir et maintenir la qualité de vie. À l’aube de la Ve République, le baby-boom rajeunit le pays. La route principale est terminée mais marque une fissure dans l’unité du vieux village. Peu à peu, les habitants abandonnent le travail de la terre pour aller travailler en ville, dans les usines, au bureau ou sur les chantiers. C’est la modernité.

Les restanques sont abandonnées, mais la volonté de préserver la tradition et le terroir reste très présente. La commune se construit et accueille de nombreuses nouvelles habitations. La qualité de vie attire les familles; en 1968, le Rouret comptait 1 208 habitants. La parfumerie «Bouis» gère l’économie du village.

En 2000, 3 460 habitants vivent aujourd’hui dans le village. Un projet de cœur de village est né afin de créer notamment un beau quartier commerçant, tout en préservant le calme et l’architecture provençale. Au moment du dernier recensement, la commune comptait plus de 4 100 habitants. De nouvelles installations ont vu le jour, comme la Maison du Terroir, la plateforme multi-sports et l’Espace Associatif et Culturel. Le projet «cœur de village» est progressivement mis en œuvre.

Parce que la vie a besoin d’espace, avec l’arrivée de nouvelles populations, la ville se développe à travers de nouveaux quartiers, par exemple le complexe résidentiel «Les Pierres de Provence», qui s’offre à l’œil comme un exemple d’intégration architecturale. Dans cette logique de village vivant et prospère, un espace associatif et culturel, situé au centre du village, accueille des associations et une salle de spectacle qui offre des possibilités de sorties tout au long de l’année, propices à la rencontre et au brassage des générations.

Pour compléter cette ambiance animée, les 500 élèves des écoles, qui égayent le centre du village par leurs rires et leurs jeux d’enfants, sont scolarisés en primaire et en maternelle. Chaque jour, la cantine de l’école leur sert des repas issus de l’agriculture biologique. Plus tard, après l’école primaire, c’est le collège « Le Pré des Roures » qui accueille nos jeunes. Ce magnifique navire, à l’architecture douce mais audacieuse, reste un lieu de réussite pour la qualité de l’enseignement. Pour compléter cette offre chaleureuse, de nombreux commerces, services, restaurants, chambres d’hôtes et gîtes sont à la disposition de tous.

Au cœur du village se trouve également la Maison du Terroir, avec une coopérative agricole «Le marché de nos collines, qui vous propose des produits locaux authentiques qui ravissent les consommateurs, le tout combiné avec un restaurant local, un hall central et des salles d’exposition.

Tourisme
A 20 minutes de la mer et 10 minutes de Grasse, Le Rouret vous accueille au cœur du magnifique pays provençal. La ville située sur des collines préservées d’une urbanisation massive, bénéficie d’une situation privilégiée au cœur de la nature. Oliviers, cyprès et chênes parsèment le paysage. Les anciennes terrasses en pierres sèches, témoins du passé agricole de la ville, mettent en valeur les courbes des coteaux. Le paisible village offre aux yeux des amoureux d’authenticité, ses lavoirs, ses fontaines, ses bâtiments anciens, son église typique et sa magnifique place provençale couverte de platanes centenaires.

A l’occasion des nombreuses fêtes qui rythment les saisons, le village et les platanes de son lieu s’habillent de joie, permettant ainsi de se plonger dans ses ambiances authentiques, conviviales et conviviales. Avec sa notoriété de «berceau départemental de la truffe» et son image «agritouristique», Le Rouret se délecte de ce champignon mystérieux à l’arôme si délicat, que beaucoup appellent «le diamant noir», et anime et organise des moments festifs de saveur en ce terroir.

Avec ses vieilles pierres au centre du village et ses hameaux anciens, et au-delà de son patrimoine architectural, la commune reste très attachée à ses oliviers, et à toute la végétation arbustive qui la caractérise comme un village de Provence. Ainsi, en flânant au détour des chemins du village, on peut découvrir de magnifiques oliveraies, d’anciens lavoirs, et, secrètement cachés au pied des collines, des ruisseaux aux noms évocateurs de fuyard …

Plus haut sur les pistes, un site remarquable, propriété à 100% de la commune: le Bois Communal, bel exemple d’un espace naturel planté d’arbres, où il fait bon venir se ressourcer, se promener, et pour les plus sportifs profiter le cours de fitness et de santé. Cet espace, véritable fenêtre ouverte sur l’horizon, accueille à son sommet un site archéologique qui domine le village et offre une vue remarquable sur la mer Méditerranée et les Alpes françaises.

Le Rouret, village provençal au caractère harmonieux et paisible, aime accueillir, comme en témoigne la personnalité bienveillante et attachante des Rourétanes et des Rourétans, tous fiers d’être originaires du Rouret et de porter en leur cœur l’emblème de leur village, le chêne, et sa devise « semper robur » (toujours forte).

Héritage historique
Une voie romaine en pente passant à la lisière d’une forêt et d’une plaine (dit «Camp Romain»), avec les ruines d’un bâtiment en pierre en bordure (actuellement en rénovation en 2006). Accessible par le chemin du Castellet. Le Château du Rouret est classé et inscrit aux Monuments Historiques

L’église paroissiale de Saint Pons
L’édifice situé au cœur du village était à l’origine la chapelle de la paroisse de Châteauneuf. Elle deviendra l’église du Rouret lorsque le territoire de Bergier sera rattaché à la Commune en 1830. Les habitants y font ériger un clocher en 1852. L’édifice, à nef unique et abside plate, est simple et typique de l’époque . Des peintures, des statues et bien sûr un vitrail de Saint Pons, ornent l’église.

Le centre du village
Ses anciennes bâtisses provençales, ses places, ses fontaines et ses lavoirs, sont les témoins de l’histoire du village. En vous baladant dans les ruelles et chemins du Rouret, découvrez ces lieux enchanteurs empreints de sérénité. Un héritage plein d’émotions.

Héritage culturel

La Maison du Terroir
La Maison du Terroir a ouvert ses portes en 2013 sous l’impulsion de la Commune et de la coopérative de producteurs locaux, dans le but de promouvoir l’agriculture locale et la tradition provençale. Lieu de rencontres, de convivialité et de transmission de savoir-faire, il promeut la terre, le développement durable et la protection de l’environnement.

Le marché de nos collines
Son marché provençal, animé à son tour par des producteurs, vous permet d’acheter des produits frais pour la vente directe: légumes et fruits de saison, viande, poisson bio, huile d’olive, fromage, vin, miel … tous issus de l’agriculture locale et qui vous feront redécouvrez le goût et les parfums de vrais produits.

Le Bistrot du Clos
L’ambiance chaleureuse du Bistro du Clos vous accueillera pour savourer des plats aux saveurs méditerranéennes, élaborés à partir de produits locaux. A deux pas du centre, dans cet espace à découvrir pour vos repas entre amis ou en famille, vous pourrez profiter de la terrasse ensoleillée du Bistro.

Espace professionnel
Au premier étage de la Maison du Terroir, la salle Frédéric Mistral peut être louée pour des séminaires, des réunions de travail ou des conférences. Particulièrement équipé d’un vidéoprojecteur et d’un grand écran, il peut accueillir jusqu’à 60 personnes.

Héritage naturel

La vieille bergerie
Construit en 1854, lorsque les parcelles ont été louées à des agriculteurs. Ces derniers entretenaient la terre et cultivaient du blé, du seigle, du méteil, des vesces, des pois et d’autres légumes secs. Peu à peu, les éleveurs ont succédé aux agriculteurs et ils ont construit cet abri en pierre sur la colline. Abandonnée depuis de nombreuses années, la bergerie a récemment fait l’objet d’une belle restauration qui permet de la retrouver telle qu’elle était d’antan.

Le camp romain et le bois communal
Sur les hauteurs du Rouret, prenez le temps de vous ressourcer dans le bois communal. Très bel espace naturel préservé, il offre aux promeneurs une douce balade entre amandiers, oliviers et chênes truffiers. Dans un calme absolu, la nature révèle ses secrets à ceux qui prennent le temps de l’observer et de s’imprégner de ses senteurs et de ses couleurs. Au sommet de la colline, comme un cadeau offert après l’effort, les promeneurs peuvent admirer la vue imprenable sur le grand bleu …

La Grotte Beaume Robert
Parmi les trésors cachés du Rouret, les amateurs de spéléologie seront surpris de découvrir un site souterrain exceptionnel: la grotte Beaume Robert, dont la surface souterraine atteint 4 km2 sur 3 niveaux. Christian Verduci, spéléologue passionné, découvreur et explorateur de la grotte Beaume Robert,