Le Pont-de-Claix, Isère, Auvergne-Rhône-Alpes, France

Le Pont-de-Claix est une commune française située dans le département de l’Isère, en région Auvergne-Rhône-Alpes. Le Pont de Claix doit son nom au Pont Lesdiguières, édifice du 17ème siècle classé monument historique et classé parmi les 7 merveilles du Dauphiné. Il enjambe le Drac et relie la ville à son voisin Claix.

La commune fait partie de l’aire géographique de production et de transformation du « Bois de Chartreuse », première AOC de la filière bois en France. Le Pont de Claix se situe au sud de la métropole grenobloise, entre le massif du Vercors à l’ouest et celui de Belledonne à l’est. Il a une superficie de 5,6 km2 et une altitude de 245 mètres.

Lors de sa création en 1873, Pont de Claix n’était qu’un hameau de 1032 habitants. Sa population n’a guère changé jusqu’aux années 1950 lorsque le développement industriel de la ville a conduit à l’accueil de nombreux immigrants. De 3 458 habitants en 1954, la ville est passée à 5 066 habitants en 1962, puis à 10 084 habitants en 1968. Depuis les années 1990, sa population s’est stabilisée. Aujourd’hui, Pont de Claix compte près de 11 000 habitants.

L’histoire
Historiquement, Pont de Claix est une ville essentiellement industrielle. Près d’un tiers de son territoire est occupé par une plateforme chimique, qui a longtemps été le principal employeur de la commune, imprégnant ainsi des générations de familles Pontoise.

Une épée de l’âge du bronze moyen a été trouvée sur le sol de la ville à un endroit appelé le saut du moine. Il est conservé au musée Gap.

Après plusieurs échecs, François de Bonne (futur duc de Lesdiguières) s’empare finalement de Grenoble en décembre 1590. Il va alors initier plusieurs travaux de modernisation dans la région grenobloise. Parmi eux, la construction entre 1608 et 1611 sur le Drac du Pont de Claix ou Pont Lesdiguières.

Ce petit bijou architectural répond directement à la demande des maraîchers des plaines fertiles de Claix qui à l’époque avaient besoin de traverser le Drac pour vendre leurs produits à Grenoble.

En 1871, Le Pont-de-Claix devient une commune indépendante Plus de deux siècles après la construction du pont de Lesdiguières, un nouveau pont plus large et surtout moins raide est construit en aval du Vieux Pont Lesdiguières. Parallèlement, le papetier industriel qui a installé son usine aux abords du Drac obtient un petit hameau près du Pont. Le hameau en question, qui a vu le nombre de ses habitants augmenter avec l’arrivée des papetiers, deviendra Pont de Claix par une loi du 25 juin 1873, promulguée au journal officiel le 2 juillet.

Trois ans plus tard, la gare est mise en service pour desservir la ligne des Alpes. Ce n’est qu’en 1911 qu’un hôtel de ville est construit au bout du cours Saint-André, à une hauteur de 246 mètres.

Sous l’impulsion de la Première Guerre mondiale, une usine de chlore destinée à la fabrication de gaz de combat est construite à Pont-de-Claix. Par la suite, le site deviendra la plateforme chimique de Pont-de-Claix, abritant notamment l’entité Rhône-Poulenc, du nom du groupe chimique et pharmaceutique français créé en 1928. La plateforme chimique de Pont-de-Claix compte aujourd’hui près de 800 collaborateurs , dont 550 employés par la société Vencorex, les autres sont répartis entre les sociétés Extracthive, Seqens, Solvay, Air Liquide et Suez.

Les premiers HLM ont été construits en 1953. La ville comptait alors 3 500 habitants, trois fois plus qu’au début du siècle. Le dernier recensement réalisé au 1 er janvier 2013 dénombre 11 386 habitants.

Industrie
La principale industrie de la ville est la chimie avec Rhône Poulenc, anciennement PROGIL (PROduits GILLet), site industriel classé Seveso. Jusqu’à la fin des années 60, il y avait un fabricant de matériel de radio et de télévision: Célard.

Il existe une activité de recherche hydraulique avec le Centre d’Etude et de Recherche de Grenoble créé en 2007. La société américaine Medtronic possède une usine dans la ville d’aiguilles chirurgicales.

Héritage historique

Pont desdiguières
Le Pont-de-Claix, ou pont de Lesdiguières, est cité parmi les sept merveilles du Dauphiné. Encore médiéval en apparence avec sa chaussée à bosse, son arc unique d’une portée de 46 mètres et 16 mètres de haut représentait à l’époque une véritable prouesse technique. A l’origine, on pouvait lire gravés dans la roche deux inscriptions latines: UNUS DISTANCIA JUNGO (Unique dans ma longueur, je m’unis) et ROMANA MOLES PUDORE SUFFUNDO (je fais rougir de honte les édifices romains). Il est classé monument historique par décret du 27 mai 1898.

Château d’eau
Le château d’eau, qui depuis des décennies a dominé la ville du haut de son promontoire, a été illuminé et décoré pour le 13 juillet 2013 lorsque la ville a célébré son 140 e anniversaire.

Maison forte de Marcelline
La place forte de Marcelline, aujourd’hui transformée en ferme sur le chemin des Collines, est mentionnée dans l’inventaire de 1339

Patrimoine religieux
Dans la religion catholique, l’église Saint-Étienne, construite au XIX e siècle avant même que la ville n’existe, a été remplacée en 1960 par l’église de la Résurrection. La religion musulmane est pratiquée dans une salle de prière. La ville n’héberge pas de temple ni de synagogue.

Héritage culturel
Place Michel-Couëtoux, l’Amphithéâtre, salle de spectacle de 220 places, fait face à la bibliothèque municipale d’Aragon, inaugurée juste après la mort du poète.

Espace Histo Bus Dauphinois
L’Espace Histo Bus Dauphinois, est un musée français dédié aux transports publics de Grenoble et de sa région. Il est ouvert depuis le 2 octobre 2006 dans une ancienne usine de Pont-de-Claix, et est géré par une association, Standard 216 Histo Bus Grenoblois. Sa surface d’exposition est de 2 600 m2. En 2020, elle conserve et restaure 38 véhicules, dont la plupart appartiennent à l’association Standard 216 Histo Bus Grenoblois, ainsi qu’un certain nombre d’objets liés aux transports en commun: maquettes, cartes postales, poste de conduite, objets divers …

Situé au carrefour de l’avenue Charles de Gaulle et de la ligne des Alpes, sur la rive droite du Drac, le musée se distingue par une fresque peinte sur sa façade. Compte tenu de sa gestion par des bénévoles, le musée est ouvert principalement sur réservation, avec des ouvertures au grand public à l’occasion de la Nuit des musées en Isère, qui a lieu vers la mi-mai, et des Journées européennes du patrimoine en septembre.

Les Grands Moulins de Villancourt
Aux abords d’Échirolles se dressent les anciens moulins de Villancourt. C’est au tout début des années 1870 que les frères Abel et Louis Dorel, marchands de céréales à Grenoble, font construire un moulin pour la transformation du blé. Construit sur un canal de contournement de la Romanche, détruit par un incendie en 1871, il fut aussitôt reconstruit et agrandi en moulin à farine industriel, et devint la base d’une concentration industrielle et commerciale. L’ancien moulin à farine abrite depuis 1982 le conservatoire intercommunal de musique Jean Wiener et une salle d’exposition. En 2017-2018, le site est passé sous la responsabilité de Grenoble Alpes Métropole, avec pour objectif de lui consacrer un centre de culture scientifique.

Pont-de-Claix et littérature
En 2000, aux éditions Albin Michel Jeunesse, un nouvel épisode de la collection « The Furet Inquiry » intitulé « Menace sur la ville ». Ce roman écrit par Frank Pavloff raconte l’histoire de Yannick Lerufet, un jeune nomade, pour démasquer les meurtriers d’un homme retrouvé mort dans un canal près de Vizille. Son enquête le conduira ensuite à la plateforme chimique de Pont-de-Claix …

Arts performants
Théâtre, musique, danse, crique, chant … sont à découvrir à l’Amphithéâtre, centre de la programmation culturelle de la Ville (place Michel Couëtoux – 220 places). Mais le public a aussi rendez-vous avec le spectacle vivant au Foyer municipal (avenue du Maquis de l’Oisans – 400 places), à la bibliothèque (place Michel Couëtoux), dans les centres sociaux Jean Moulin (12 rue docteur Valois) et Irène Joliot-Curie (27 avenue Antoine Girard) ou à la Maison de l’Inhabitant (avenue des Îles de Mars).

Espaces d’exposition
Peinture, sculpture, photographie … la Ville de Pont de Claix accueille de nombreuses expositions, gratuites et ouvertes à tous. Chaque année, à l’occasion de la fête du Solstice, l’église Saint-Étienne (avenue du Maquis de l’Oisans) accueille les œuvres de peintres, sculpteurs et photographes amateurs de la ville.

La musique
Créée en 1982, à l’instigation des villes de Pont de Claix et d’Échirolles, l’École de musique Jean Wiéner (85 cours Saint André) est un établissement public d’enseignement artistique spécialisé, agréé par l’État, situé à Moulins de Villancourt. L’école est ouverte aux enfants à partir de 5 ans, adolescents et adultes (selon disponibilités), débutants ou non. Il propose une formation complète et structurée pour l’apprentissage de la musique. La mission principale du CRI (Conservatoire à rayonnement intercommunautaire) Jean Wiéner est ainsi de permettre au plus grand nombre d’accéder à une variété de pratiques musicales de qualité menant à une pratique indépendante. C’est aussi un lieu de ressources pour l’enseignement, les pratiques, la création et la diffusion.

Marché
Le marché a lieu tous les dimanches de 8h à 13h, place des Alpes. C’est le lieu de rencontre et de ravitaillement de nombreux habitants du sud de la métropole. Ses commerçants proposent des produits alimentaires, légumes, traiteur, confiseries, pain, vêtements, chaussures, accessoires, bazar, fleurs …

Espace naturel
Les espaces naturels sont répartis sur la commune, notamment le parc Borel au sud, dont la colline surmontée d’un château d’eau domine la ville et contribue à donner une identité au territoire. Plus récent et plus au nord, le parc Simone Lagrange, du nom du résistant et ancien déporté, offre 1,5 hectare de verdure au cœur du quartier des Minotiers. Ce dernier repensera complètement la face nord de la ville, transformant plusieurs friches en un nouveau quartier résidentiel (2 000 logements prévus sur 20 ans) avec des services et des activités.

Plusieurs parcs et places offrent des espaces de verdure et de détente au cœur de la ville, inculqués Parc Jean de La Fontaine, Parc Colombe, Parc Borel, Parc Simone Lagrange …. Tout comme les espaces verts disséminés dans toute la commune, ils sont entretenus par le service de l’espace public de la Ville, dans un souci de respect de l’environnement: gestion différenciée des espaces verts, zéro produit phytosanitaire utilisé, moyens alternatifs de désherbage, eau de pluie collectée pour l’arrosage …

Jardins familiaux, 55 parcelles sont cultivées par des jardiniers amateurs le long du canal du Drac. Ils sont gérés par des centres sociaux. Jardins partagés, Au cœur du quartier des Îles de Mars-Olympiades, un jardin partagé et un jardin pédagogique sont gérés par les centres sociaux. Ces lieux invitent les habitants à s’impliquer et à venir partager des moments de détente et d’échanges autour du jardinage. Des animations y sont régulièrement proposées.