(English) Lascaris Palace, Nice, France

Le Palais Lascaris est une ancienne demeure aristocratique niçois datant de la première moitié du XVIIe siècle, Le Palais Lascaris est un Monument Historique, situé au cœur de la vieille ville, le style architectural est du soi-disant baroque génois, il est le monument le plus remarquable du baroque civil niçois par son escalier monumental orné de fresques et ses salons luxueusement décorés.

Le Palais a été construit au milieu du XVIIe siècle, une des premières familles de la noblesse niçoise, les Lascaris-Ventimiglia. Elle perpétue la renommée des Lascaris-Vintimille que Charles Emmanuel II, duc de Savoie, considérait comme la «principaleissima» des familles de la noblesse niçoise, au XVIIe siècle. Il est resté la propriété de cette famille jusqu’à la Révolution. Mis en vente en 1802, il subit des dommages importants. Acheté en 1942 par la ville de Nice, il a été classé monument historique en 1946.

Les travaux de réhabilitation ont commencé en 1963 et se sont terminés en 1970, lorsque le palais a finalement été ouvert au public en tant que musée municipal. Il constitue, avec la dizaine d’édifices religieux situés à proximité immédiate, un ensemble exceptionnel qui couvre toutes les phases successives de l’évolution de l’architecture baroque du début du 17e siècle à la fin du 18e siècle.

Le Palais Lascaris est aujourd’hui un musée d’instruments de musique anciens, il abrite une collection d’environ 500 instruments, ce qui en fait la deuxième collection la plus importante de France.

La famille Lascaris-Vintimille
La famille Lascaris-Vintimille, toutes branches confondues, comptait de nombreux chevaliers et dignitaires de l’Ordre des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, mieux connu sous le nom d’Ordre de Malte.

Son ancêtre, Guillaume-Pierre de Vintimille avait épousé en 1261 Eudoxie Lascaris, princesse de la dynastie byzantine, qui régna sur l’empire de Nicée après la prise de Constantinople par les croisés. Les comtes de Tendes et autres lignées de Ventimiglia, issus de cette union, adoptèrent le nom et les armoiries de Lascaris.

Le palais a été construit à partir de 1648 pour Jean-Baptiste Lascaris (1600-1650), seigneur de Castellar, maréchal de camp du duc de Savoie, descendant des comtes de Vintimille.

Histoire du bâtiment
Construit dans la première moitié du XVIIe siècle et au XVIIIe siècle, il appartenait jusqu’en 1802 à la famille Ventimiglia-Lascaris. Tombé en ruine au début du XX siècle, le palais est racheté en 1942 par la ville de Nice qui décide d’accueillir un musée des arts et traditions populaires régional. Il fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le 15 février 1946. Les travaux de réhabilitation ont débuté en 1963 et se sont terminés en 1970, année de l’ouverture définitive du palais au public. En 2001, les collections instrumentales de la ville de Nice sont transférées du musée Masséna au palais Lascaris dans le but de créer un musée des instruments de musique. En 2011, l’exposition permanente d’instruments de musique anciens est enfin ouverte au public. Cette résidence aristocratique,

Le Palais Lascaris, situé au cœur de la vieille ville, est le monument baroque civil le plus remarquable de Nice avec son escalier monumental, ses fresques et ses salons luxueusement décorés. Avec une dizaine d’édifices religieux situés à proximité, il forme un ensemble exceptionnel témoignant des phases successives de l’évolution de l’architecture baroque du début du XVIIe à la fin du XVIIIe siècle.

Le Palais a été construit au milieu du XVIIe siècle pour la famille Lascaris Vintimille, l’une des principales familles de la noblesse niçoise, considérée par Charles Emmanuel II, duc de Savoie, comme la «principaleissima» du comté de Nice. Le Palais est resté dans la famille Lascaris-Vintimille jusqu’à la période révolutionnaire. Mis en vente en 1802, il subit de graves dommages. Acheté par la Ville de Nice en 1942, il est inscrit aux Monuments Historiques en 1946. Les travaux de rénovation débutent en 1963 et s’achèvent en 1970, année de l’ouverture définitive du Palais au public en tant que Musée Municipal.

Au piano nobile (rez-de-chaussée), les Appartements d’Éparat vous invitent à découvrir leurs plafonds ornés de fresques représentant des thèmes mythologiques et des stucs datant de la fin du XVIIe siècle, ainsi que la collection permanente consacrée au XVIIe et XVIIIe siècles – peintures et arts graphiques, sculptures, meubles et objets d’art, tapisseries d’Aubusson et des Flandres.

Le Palais Lascaris abrite également une remarquable collection d’instruments de musique anciens du domaine Antoine Gautier, la deuxième plus grande collection publique de France après le musée de la Musique à Paris et l’une des plus importantes d’Europe. En 2013, le Musée a également reçu un prestigieux dépôt de l’Institut de France – la collection d’instruments de musique ayant appartenu à Gisèle Tissier-Grandpierre, la célèbre harpiste et amie de Gabriel Fauré.

Les caractéristiques
De style baroque et niché dans un tissu urbain ancien, le palais présente une façade principale opulente avec l’accentuation de fenêtres et de balcons avec des balustres en marbre blanc.

A l’intérieur, dès l’entrée, un imposant vestibule voûté, orné de motifs aux tons vigoureux, contribue à un bel effet visuel. Un escalier monumental fermé de galeries à arcades et orné de statues permet d’accéder aux salles du premier étage utilisées pour les expositions temporaires.

Au deuxième niveau, dit étage noble avec ses appartements d’état conservent ses décors plafonnants d’origine, fresque peinte au milieu du XVII siècle. Les statues et le décor des salons rock sont ajoutés au XVIIIe siècle.

Des tapisseries flamandes et d’Aubusson ornent les murs du musée et des meubles des XVIIe et XVIIIe siècles ornent les différentes salles du musée. De nombreux tableaux à thèmes religieux rappellent l’influence de l’Ordre de Saint-Jean de Jérusalem et sa vocation. Les objets de dévotion, en particulier les reliquaires, datent du patrimoine laissé par la famille Lascaris-Vintimille.

Tout cela contribue à faire de ce lieu l’un des plus beaux palais de Nice. Le palais consacre désormais son espace d’exposition à la présentation permanente de sa collection d’instruments de musique anciens, issue du legs du notable niçois Antoine Gautier (1825-1904).

Collection
Le Musée du Palais Lascaris a été créé en 1963 dans l’ancienne résidence baroque de la famille Lascaris-Vintimille, témoignage majeur de l’architecture civile baroque à Nice. Arts décoratifs et beaux-arts des XVIIe et XVIIIe siècles: tapisseries, peintures, sculptures, meubles et objets d’art; Collection instrumentale; Fond régional d’ethnographie … A l’étage noble, les appartements d’état vous invitent à découvrir les plafonds ornés de fresques sur des thèmes mythologiques ou d’ornements en stuc, de la fin du XVIIe siècle.

Le palais abrite également une prestigieuse collection d’instruments de musique savants européens, à savoir le legs Antoine Gautier qui représente la deuxième collection en France (après celle du musée de la musique à Paris) et l’une des plus importantes d’Europe. En 2013, le Palais Lascaris a bénéficié du prestigieux dépôt, par l’Institut de France, de la célèbre collection d’instruments de musique réunie par Gisèle Tissier-Grandpierre, célèbre harpiste et amie de Gabriel Fauré.

Héritage d’Antoine Gautier
La collection instrumentale provient principalement de l’héritage d’Antoine Gautier qui a pris effet en 1904.

Antoine Gautier est né à Nice en 1825, fils de Joseph Octave Gautier, riche négociant en bois et de Félicité Rossetti, fille du préfet Rossetti et petite-fille du sénateur Rossetti. Après des études classiques au collège des Jésuites (actuellement Lycée Masséna), il devient avocat. Musicien amateur, Antoine Gautier joue du violon et de l’alto, et à dix-huit ans il fonde un quatuor avec son frère Raymond, où Antoine tient la partie d’alto. Il installe sa salle de musique ainsi que sa grande collection d’instruments dans sa maison de la rue Papacino:
«Papacino Street, nous étions dans le Temple. Tout y invitait à la méditation, la grande bibliothèque où se côtoyaient les collections soigneusement reliées et alignées de toutes les revues musicales d’Europe, les vitrines [exposant] les gongs, les guitares hawaïennes, les trompettes marines, les archlutes, les quintons, les hautbois d’amour, les œuvres de Maggini ou Guarniéri, les quatre grands bureaux en chêne et le piano Pleyel grand format, font l’admiration des visiteurs.  »

De nombreux artistes ont assisté à l’exposition, dont Jacques Thibaud et Eugène Ysaÿe; lors d’une soirée de janvier 1902, Gabriel Fauré vint jouer plusieurs de ses compositions pour piano. En 1903, le Quatuor Gautier y fête ses soixante ans. L’année suivante, Antoine Gautier meurt chez lui, à sa soixante-dix-neuvième année, léguant à la ville ses collections instrumentales composées de plus de 225 pièces et sa bibliothèque musicale.

L’héritage Gautier a été accordé en faveur de la Ville de Nice par testament du 26 mai 1901 et par un codicille du 8 juin de la même année; il a été accepté par la Ville de Nice dans le cadre d’une séance extraordinaire du conseil municipal le 19 septembre 1904. L’article du testament qui concerne le legs est succinct:
«Souhaitant encourager la création à Nice, ma ville natale, d’un établissement d’enseignement musical bien organisé, je lègue à la ville de Nice soixante mille (60 000) francs, et en plus mes collections d’instruments de musique et accessoires, œuvres musicales et livres sur musique, à la seule condition d’allouer six cents (600) francs par an à un luthier chargé de la conservation des instruments; je pense que M. François Bovis luthier serait le plus apte à ce métier.

Depuis l’héritage d’Antoine Gautier, la Ville de Nice n’a cessé d’enrichir cette collection qui a été exposée ou conservée successivement au Musée des Beaux-Arts, au Musée Masséna, au Conservatoire de Nice et aujourd’hui au Palais Lascaris.

Pièces importantes
Parmi les pièces les plus importantes figurent:

une sacqueboute ténor d’Anton Schnitzer (Nuremberg, 1581)
un alto d’amour Joannes Florenus Guidanti (Bologne, 1717), Gagliano (Naples, 1697), Johann Schorn (Salzbourg, 1699) et Johann Ott (Füssen, 1727);
une violes dont celle de William Turner (Londres, 1652);
une basse pour violon de Paolo Antonio Testore (Milan, 1696);
plusieurs guitares baroques extrêmement rares, dont une de Giovanni Tesler (Ancône, 1618), une de René Voboam (Paris, vers 1650) et une de Jean Christophle (Avignon, 1645), qui est l’une des plus anciennes guitares françaises datées;
les flûtes à bec du XVIIIe siècle, dont un alto de Johann Christoph Denner (Nuremberg, début du XVIIIe siècle);
un clavecin (anciennement claviorganum) anonyme du XVIIIe siècle;
de nombreuses harpes: les premiers prototypes de Sébastien Érard, dont sa première harpe à un seul mouvement et son premier double mouvement, ainsi qu’une harpe de Naderman (Paris, 1780) qui appartenait à la Vicomtesse de Beaumont;
un ensemble rare de clarinettes;
instruments à cordes expérimentaux;
plusieurs instruments fabriqués par Adolphe Sax, dont un quatuor de saxophones et une saxotromba;
Instruments à clavier français des XVIIIe au XXe siècles, le Pleyel (Paris, 1863) appartenant au Cercle Masséna Nice;
l’une des guitares les plus connues en état de jeu d’Antonio de Torres (Almeria, 1884);
de nombreux instruments de fabrication sudiste;
une cinquantaine d’instruments hors d’Europe de la collection Gautier du XIX siècle.
un ensemble d’instruments de jazz, dont un saxophone Grafton des années 1950

En 2009, le groupe AXA a déposé le Fonds Gaveau-Érard-Pleyel au Palais Lascaris, présenté au public dans deux expositions: Érard, l’invention de la harpe moderne, 1811-2011 en 2011 et Le Clavier vivant en 2012. En janvier Le 31 2013, l’Institut de France dépose au Palais Lascaris la collection Tissier-Grandpierre (66 instruments, dont 18 anciennes harpes).

La collection instrumentale du Palais Lascaris fait partie du projet MIMO (Musical Instrument Museums Online), dont les instructions sont disponibles sur le site Europeana.